Le renouveau d'une chercheuse

Le renouveau d'une chercheuse

Post by Laelia Maërn, CP - September 23, 2006 at 4:53 AM

Partie 1 : Troubles à la Confrérie

Laelia, bien concentrée sur ses recherches, eut vent d'une réprimande envoyée par le Magistère El'Idhrin. Se relevant doucement de son siège de bois où elle tentait différentes combinaisons de syllabes, elle se dirigea vers la sortie du laboratoire. L'elfe trouva bien vite une des nombreuses affiches de Saël, comme toujours identifiée de son sceau et de sa signature. Elle en lut avec précaution les lignes, puis hocha la tête lentement en signe d'approbation. Il était vrai que Laelia n'avait pas fait part de ses récents résultats. L'adolescente reprit le chemin de sa table de travail, en déplaça quelques objets pour se faire de la place, prit un parchemin, trempa sa plume dans l'encrier et commença à écrire une lettre. Elle prit bien soin de développer les détails pour expliquer ses récents délais ainsi que les domaines sur lesquels elle travaillait en ce moment. Cachetant la missive une fois terminée, elle envoya un messager le porter au Magistère, accompagné d'un sac assez volumineux. L'elfe reprit ensuite son travail.

Essayant diverses formulations, prenant des pages et des pages de notes, des gouttes de sueur commencèrent à perler sur le front de l'adolescente. Elle les sentait descendre les unes après les autres sur ses tempes, pour traverser sa joue et ainsi atteindre, après une chute vertigineuse, la table de pierre sur laquelle elle accomplissait son labeur. Trop concentrée pour remarquer quoi que ce soit aux alentours, elle sortit de sa torpeur en sursaut lorsqu'une détonation se fit entendre dans le laboratoire Pourpre. Laelia tourna la tête à gauche et à droite, cherchant la provenance de l'explosion. Elle trouva sa réponse lorsqu'elle fit demi-tour sur son siège, remarquant enfin que l'incident s'était produit directement en arrière d'elle. Les responsables, un humain et un demi-elfe, se regardaient, les sourcils froncés, chacun cherchant à mettre la faute sur l'autre. Laelia toussota, désirant attirer leur attention pour les maintenir au calme, malgré le fait que l'homme était un Haut-Chercheur, soit son supérieur. Les deux comparses se détournèrent en même temps, puis se regardèrent avec un petit air malicieux. Ils venaient de trouver leur coupable. Le Haut-Chercheur, faisant signe à son Apprenti de se tenir prêt à intervenir, commença d'une voix forte et puissante :

- Voici donc la responsable de tels incidents dans nos laboratoires! Sachez, petite fille, que vous ne devriez pas être ici seule sans votre maître! Vous voyez bien ce que cela donne. Des explosions! Au sein même de l'Académie! C'est le Magistère qui va être content... Abimer du matériel de laboratoire par une jeune étourdie à peine arrivée qui a des idées de grandeurs.... Vous allez me suivre, petite fille.

L'ordre lancé sèchement fit bouger légèrement les oreilles de l'Elfe. Elle répliqua d'une voix qui se voulait calme :

- Désolé de vous l'apprendre, Haut-Chercheur, mais je suis tout de même Chercheuse, ce qui me laisse le droit de faire mes recherches sans maître. Sachez aussi que je ne puis être tenue pour responsable d'un tel incident, malgré ma proximité de votre poste de travail. Si je puis me permettre, je trouve que vous sautez bien vite aux conclusions.

L'homme se tourna vers son apprenti. Ce dernier fit un signe de tête, signifiant qu'il avait compris. Il sortit du laboratoire en vitesse et revint rapidement avec deux Légionnaires Pourpres, livres de sorts prêts. Le Haut-Chercheur renouvela sa demande :

- Vous nous suivez. Vous ne pouvez défier ainsi les ordres d'un supérieur.

Laelia se leva brusquement de son siège. Son mouvement trop rapide fit paniquer les Mages qui craignaient une attaque de l'adolescente. Rapidement, ils l'entravèrent avec un sort de Paralysie. Utilisant ses pouvoirs, le demi-elfe fit léviter légèrement Laelia, incapable de ne serait-ce que cligner des yeux, et la troupe composé du Haut-Chercheur, son apprenti, des deux Légionnaires et de l'Elfe traversa le laboratoire, sous le silence et les yeux ébahis des chercheurs et apprentis discéminés dans l'endroit.

Ils l'amenèrent jusqu'au sommet d'une tour, dans un petit bureau qui semblait être celui du Haut-Chercheur. Le demi-elfe dit asseoir Laelia sur le siège se situant devant la table et fit signe aux gardes d'enlever le maléfice d'entrave sur l'adolescente, qu'elle puisse parler et accomplir ce que lui demanderait l'homme. Aussitôt que ceux-ci se furent exécutés, l'elfe chuta vers l'avant, se fracassant le nez sur la table de pierre. Le Haut-Chercheur commença d'une voix intimidante.

- Vous êtes la responsable de la détonation qui eut lieu il y a quelques instants au grand laboratoire de l'Académie Pourpre. Vous avez menti à un supérieur en affirmant être Chercheuse et de plus vous avez désobéi aux lois régissant la recherche sur les sorts en venant au laboratoire sans la présence de votre maître. Pour tous ces méfaits, vous êtes tenue de rendre votre démission écrite.

Laelia se redressa péniblement, le nez en sang. Essuyant rapidement la tache qui s'était faite sur la table, l'apprenti déposa une plume, un encrier et un parchemin devant l'elfe. Celle-ci secoua de la tête négativement en signe de protestation, n'ayant plus la force de parler. Le Haut-Chercheur fit de nouveau un signe aux Légionnaires. Ceux-ci arrachèrent brusquement la cape de l'adolescente et réduisirent en loques la toge qu'elle portait. L'Elfe toisa du regard l'homme, voulant démontrer sa volonté. Le Haut-Chercheur fit, pour une ultime fois, un geste aux mages. L'un d'entre eux prit des ciseaux et coupa tous les longs cheveux de Laelia, tandis que l'autre lui envoya une boule de feu dans son dos. Le visage couvert d'ecchymoses, réduite à la tenue d'une vulgaire mendiante, elle prit finalement la plume de ses doigts faibles et frêles. L'homme lui dicta le contenu de celle-ci. À quelques reprises, l'Elfe tenta de repousser ses mots, mais à chaque fois, le Haut-Chercheur la gifflait, la forçant à continuer à écrire. C'est en pleurant silencieusement que Laelia finit la rédaction de sa lettre et y apposa son cachet. Les mages prirent toutes les clefs qu'elle avait en sa possession puis, discrètement, lui firent traverser le quartier Pourpre jusqu'à la sortie. Chaque pas était douloureux pour l'adolescente, qui ne savait plus où elle était. Ils passaient dans des chemins abandonnés, des recoins où personne ne s'était aventuré. Finalement, ils atteignirent la grille magique, et, prenant bien soin d'éloigner Matthias en lui disant que la Magistère Aumenia le demandait, ils lui firent passer la barrière, la lune haut perché dans le ciel Systérien...


Post by Saël El'Idhrin, Mort - September 23, 2006 at 5:54 AM

Saël eut vent des troubles qui avaient agités plus tôt le laboratoire de la Confrérie Pourpre. Un jeune apprenti qui était entré il y a peu avait suivi la scène, attiré par le remue-ménage. Après que la jeune Laëlia fut expulsée de la Confrérie, le jeune homme alla trouva le Magistère El'Idhrin pour lui conter ce qui venait d'arriver dans les locaux de la guilde. L'elfe l'écouta attentivement, le visage toujours aussi impassible, ne reflétant aucune émotion. Saël remercia le jeune homme et le congédia. Se levant, il fit convoquer par un scribe de son bureau les deux personnes du récit, le Haut-Chercheur et l'apprenti qui étaient de connivence...

Quand ces dernières arrivèrent, l'elfe les fit patienter dans son bureau pendant qu'il faisait un peu de rangement sur son bureau encombré de divers dossiers et missives. Les deux membres de la Confrérie regardaient faire leur supérieur, mal à l'aise. Ils ignoraient la raison de leur présence dans le bureau du Magistère, mais le lourd silence pesait comme un poids sur leurs frêles épaules de mage. Saël s'installa à nouveau dans son fauteuil, les bras posés sur les accoudoirs et dévisagea d'un regard sévère et glacial ses subalternes. Le bleu presque translucide de ses pupilles avait de quoi les mettre mal à l'aise. Une légère et unique goutte de sueur coula sur la tampe gauche du Haut-Chercheur.

- Haut-Chercheur Verteplume, j'aimerais que vous me parliez de vos actes de la journée. Qu'avez-vous donc accomplit pour la Confrérie ?

- Et bien heum... disons que... J'ai progressé dans mes recherches concernant les poussées de mana lors des éruptions volcaniques et.. heum. J'ai travaillé en collaboration avec le jeune messire qui m'accompagne. Voila, Magistère.

- C'est donc cela que vous avez accomplit. Rien de plus, Haut-Chercheur Verteplume ?

Le ton du Magistère était sec et dépourvu de sympathie. Malgré sa sérénité habituelle, l'on ressentait que quelque chose clochait et n'allait pas. Les deux hommes assit sur les petits sièges devant le bureau de Saël frissonèrent lorsque le regard de l'elfe les détailla une fois de plus. Nerveux, le petit apprenti s'agitait sur sa chaise, visiblement peu à l'aise devant la stature du vieil elfe. Le Haut-Chercheur tentait cependant de maîtriser ses émotions, mais plus il tentait de les contrôler, plus son esprit devenait chaotique et perdu. De tels potentiels gâchés, pensait Saël, c'était une honte...

- Ainsi vous n'avez rien à me dire sur le cas de Laëlia Maërn, chercheuse de notre Confrérie ? Vous ne souhaitez pas me parler de la façon dont elle a été renvoyée ? De la manière dont vous l'avez traité ?

- Et bien, heum.. C'est-à-dire heum...

- Epargnez-moi vos excuses vaseuses, voulez-vous. Un de mes apprentis m'a raconté la manière dont vous l'avez obligée à démissionner. Dois-je vous rappeler qu'exiger la démission des membres de la Confrérie ne fait pas partie de vos droits ? Que forcer une jeune femme à quitter la guilde en fait encore moins partie ? Auriez-vous oublié les buts et les idéaux de notre organisation, Haut-Chercheur Verteplume ?

- Mais ! Magistère ! Elle avait fait de nombreux dégâts dans le laboratoire... Nous.. nous ne pouvions la laisser massacrer nos locaux impunément ! Elle devait partir, je... je pensais que vous auriez fait de même.

- Vous présagez beaucoup trop mes pensées messire Verteplume. Je n'aurais certainement pas poussée une jeune fille à la démission en l'humiliant publiquement et en la frappant comme un sauvage. Vous et les coupables serez châtiés.

Le Haut-Chercheur Verteplume ravala sa salive. Le Magistère n'avait pas employé son titre, cela voulait tout dire. Il s'attendit à la sanction, une vague de colère montant en lui contre l'elfe qui se tenait devant lui. Comment cette saleté d'elfe pouvait-elle savoir quelque chose de la Confrérie ? Lui qui lui refusait sa promotion de sage pourpre depuis déjà des mois et des mois. Il le paierait, oui, le Magistère le paiera. A ce moment, une étrange lueur passa dans les yeux de Saël...

- A ce que je vois, vous avez totalement oublié ce qui fait notre Confrérie, sa force et sa sagesse. Aerduyn, déesse tutélaire de la guilde nous inculque la sagacité, l'ouverture d'esprit et la sérénité. Vos attitudes sont indignes de la Confrérie, vous outrepassez vos droits et abusez de vos pouvoirs. Et cessez de ressasser votre haine contre moi. Vous n'êtes pas digne de l'honneur qui vous a été fait, vous n'êtes pas digne du pouvoir que vous détenez...

Ce satana Magistère El'Idhrin et ses dons de mentalisme ! Il détestait cela. Au même moment, Saël esquissa un petit geste et le livre que tenait l'ancien Haut-Chercheur ainsi que celui de l'apprenti se consumèrent lentement. Verteplume laissa échappé un cri de surprise devant tout le travail de sa vie qui partait en fumée. Saël resta sur son trône, de marbre, les fixant d'un regard toujours aussi sévère.

- Messire Verteplume, apprenti Longmot, vous êtes tous deux relevés de vos fonctions. Remettez-moi vos uniformes ainsi que vos clés. Une escorte de légionnaires vous conduira au champ de force de la Confrérie. Vous n'êtes plus les bienvenus dans l'enceinte de l'Académie. Adieu.

L'apprenti qui ne disait jamais rien remit tous les objets sans rien dire, pendant que Verteplume fulminait. Ce dernier finit cependant par céder. Saël les regarda s'éloigner et sortir de son bureau, des légionnaires les encadrant. Attrapant une plume d'oie finement trravaillée et commence à rédiger une missive à l'attention de Laëlia Maërn...

Salutations, chère enfant,

Sachez que j'ai apprit ce que vous ont fait enduré certains membres de la Confrérie et que leur attitude m'étonne au plus au point. Etant donné leur comportement, ils n'ont aucunement leur place dans la Confrérie, c'est pourquoi je les ai relevé de leurs fonctions.

En leur nom et au nom de la Confrérie je tiens à m'excuser personnellement pour le mal qui vous a été fait et vous offre encore une fois la place de Chercheuse au sein de la guilde, où vous serez réhabilité dès votre retour. Je tiens à vous rencontrer très bientôt.

Saël El'Idhrin,
Magistère

Le sceau du Comté El'Idhrin et la signature de l'ancien était apposés au bas du document, prouvant ainsi son authenticité.


Post by Laelia Maërn, CP - September 23, 2006 at 6:45 AM

Partie 2 : Promenade dans la cité

Toujours flanquée à chacun de ses côtés d'un Légionnaire, la petite troupe Pourpre s'engouffra dans les sombres ruelles de la cité, désirant ainsi éviter les regards indiscrets. Tenue par les deux mages, ses bras appuyés sur leurs épaules, les mains pendant mollement près de leur cou, ils avançaient inlassablement. Emplie de douleurs, Laelia ne sentait même plus ses pieds qui traînaient sur les pavés des ruelles étroites, excepté lorsque l'un d'eux se butait contre un rocher ou une dalle mal posée, ou lorsqu'il tombait dans quelque anfractuosité.

La tête orientée vers le sol, Laelia faisait tout de même quelques efforts pour apercevoir quelques édifices. Tous ses souvenirs semblaient surgir soudain, heureux comme tristes, mais tous étaient si lointains maintenant, en cette nuit où seule la lune éclairait le pas des marcheurs. Elle jeta quelques regards amers vers les tours du quartier Pourpre, s'interrogeant sur la raison de tous ces événements. Elle laissa choir sa tête quelques instants, puis la releva pour apercevoir la bibliothèque impériale. Quand reverrait-elle tous ceux qui avaient mené les intrigues dont elle avait passé des jours et des nuits à démêler les liens pour essayer d'en trouver le fondement? Quand pourrait-elle toucher un livre, en feuilleter langoureusement les pages une à une, dévorant leur contenu, s'extasiant devant le son des feuilles tournées, reniflant de plein nez les odeurs enivrantes qui se dégageaient des volumes, admirant la texture du papier qui avait passé par tant de mains différentes?

Ils continuèrent ainsi longtemps leur trajet, allant toujours plus profondément dans les méandres de la moyenne ville. Laelia, ayant perdu tout sens de l'orientation, ignorait totalement l'endroit où elle pouvait bien être en ce moment. Lorsque la lune commença à descendre lentement de son perchoir, indiquant l'après-minuit, les deux Légionnaires osèrent finalement fouler le sol des rues habituellement plus occupées de la cité. Seulement, en cette heure, elles étaient complètement vide, hormis quelques ombres qui bougeaient çà et là, prouvant la présence de quelques animaux sauvages ou égarés. L'elfe n'osait plus lever le regard, craignant d'être amenée vers quelque ruisseau où son corps maintenant presque inerte serait jeté et tenu pour mort.

Lorsque les deux Légionnaires s'arrêtèrent, l'adolescente retint son souffle, craignant même d'avoir une respiration délinquante. Ils la déposèrent un instant, la dévêtirent en pleine rue, puis l'habillèrent avec une robe qu'ils avaient trouvé dans le sac de la "contrevenante". N'ayant même pas la force de parler, elle se laissa faire, convaincue qu'on venait de lui donner ses derniers habits. Elle osa finalement relever la tête pour apercevoir, éclairé par une faible lanterne, un écriteau où elle réussit à lire, de peine et de misère, le mot "Orphelinat".

Affublé d'un air austère, un des deux mages la prit dans ses bras et la déposa au seuil de la porte. L'autre, d'une démarche raide, déposa un parchemin sur le corps endolori de Laelia. Cette lettre disait simplement :

Salutations, responsables de l'orphelinat

Nous avons trouvé cette jeune orpheline perdue dans une ruelle de notre belle cité. Nous avons considéré comme de notre devoir que de vous l'amener.

Bien à vous

La lettre n'était pas signée

Laelia, désormais méconnaissable sans sa toge Pourpre, sa cape, sans ses longs cheveux qui lui descendaient jusqu'au bas du dos, sa pâleur habituelle encore plus accentuée, l'air malade, le corps couvert de brûlures, le visage meurtri de coups, regarda les deux Légionnaires s'en aller, la laissant choir là. Dès qu'elle fut sûre qu'ils étaient partis, elle poussa un long soupir et s'évanouit au seuil de l'Orphelinat.


Post by Laelia Maërn, CP - September 26, 2006 at 7:04 AM

Partie 3 : Le renouveau

Tout avait changé maintenant.

Voilà plusieurs jours que Laelia s'habituait à sa nouvelle vie. Une vie d'orpheline. Une petite orpheline, haute de ses 60 ans d'elfe. Tranquillement, elle apprivoisait ses nouvelles contraintes qui semblaient de plus en plus lui avoir été imposées sans vergogne, par un Haut-Chercheur qui ne cherchait qu'à l'éloigner pour ne pas qu'une "petite fille", comme il daignait la désigner, ne soit son équivalent. Son visage s'attristait puis s'animait d'un petit sourire sarcastique à cette pensée. Voilà donc où cela l'avait mené que d'essayer de la sortir du portrait de la Confrérie Pourpre. Mais elle ruminait d'autres pensées, plus sombres.

Chaque jour, en passant devant les grilles magiques des Pourpres qui désormais la faisaient frissonner de peur, tout comme les tours de l'Académie qu'elle semblait apercevoir de tous les endroits de la cité, elle passait en revue les paroles de chacun de ses anciens Confrères qui voulaient la ramener aux laboratoires et aux recherches auxquelles elle avait tant tenu et qui désormais lui manquaient affreusement. Ils avaient presque réussi. Presque. Marie-Amélie lui avait fait différentes propositions et l'avait tenté à plusieurs reprises avec des sujets de recherche qui l'allèchaient, mais n'arrivaient pas à la faire décider. Puis, Saël avait proposé à l'adolescente de revenir comme son Apprentie, mais elle doutait encore. Plus que la peur des tours de l'Académie. Plus que la peur qu'un autre événement du genre ne se produise. Le Magistère lui avait promis que cela n'arriverait plus et elle le croyait... Sa crainte était tout autre.

Elle avait peur de se tromper à nouveau, peur de l'erreur. Si elle se trompait encore, qu'arriverait-il? Une simple fiole l'avait réduite à une persécution dont peu avaient subis, à une honte la menant jusqu'à en être forcée de porter un chapeau pour cacher son visage balafrée et ses cheveux rasés, qui heureusement avec l'aide de Sharon, avait recommencé à pousser. Qu'arriverait-il avec une autre erreur?

Une rencontre avec Emmanuel l'a fit réfléchir de nouveau. Déprimée, lassée et désabusée, elle ne réagit pas jusqu'à ce qu'Emmanuel se dise déçu d'elle. Elle se releva brusquement du siège où elle se trouvait, offusquée. Comment pouvait-il oser affirmer qu'il était déçu d'elle? Sa frustration passa vite à un air de tristesse infinie, perdant toute confiance, si maigre était elle. Elle n'avait pas su prévoir ce qui allait se passer. Elle n'avait pas su éviter cette erreur qui lui avait tant coûté. Tout la ramenait à pencher pour sa propre démission. Les paroles du Haut-Chercheur Verteplume frappaient dans sa tête, même si l'elfe savait qu'il n'était même plus de la Confrérie. Il lui avait dit qu'elle n'était bonne à rien, qu'elle avait commis une faute impardonnable et avait laissé sous-entendre qu'elle en ferait de bien pire. Elle commençait même à lui donner raison.

L'adolescente, remuant ses pensées, laissa surgir toutes les idées qui fusaient de toutes parts. Tout lui semblait contradictoire et compliqué. Sa vraie recherche se ferait dans un espace restreint que certains appelent la boîte crânienne, d'autres le cerveau, d'autres la pensée, le mental, et dans son coeur, son âme, son esprit.


Post by Sharon, la vagabonde - September 27, 2006 at 1:00 PM

Après avoir passée plus d'un cycle dans un quartier aussi ennuyeux, elle était enfin libérée de se quartier pourpre ou la seul chose qu'elle pouvait faire, c'est de s'entrainer en fessant des pompes, des redressements et autres exercice dans sa nouvelle demeure... Son seul but était de battre ces records personnel... Sharon étant une fille d'action, elle trouvais plus qu'ennuyeux ces livres qui était un vrai somnifère pour elle...

Une fois libre, elle rentra rapidement au campement enfin de prendre l'air de la foret enfin de reprendre des forces, la foret étant sa sources d'energie. Le petit jeu qu'avait organisée la horde contre elle risquait fort de se retournée contre eux... S'était sa seul consolation...

Mais aussitot rendu au campement, Elle apperçus Marie-Amelie qui la cherchais... Une jeune fille était blessée depuis quelques jours, couvert de brulure. Elle demanda ou elle était avant de partir au galop vers l'endroit indiquer, le coin chaud. Une fois rentrée, elle chercha aussitot une jeune elfe blessée comme l'avait décrit Marie-Amelie. Elle se dirigea alors vers Laelia qui était effectivement blessée et sans plus attendre, l'invita a venir au refuge pour la soignée, vue qu'il avait une infirmerie en bas.

Sharon installa Laelia sur le lit et lui dit de se mettre en sous vetement pendant que Sharon préparait ces onguants. Marie s'assise sur le banc a coté et la regarda faire. Sharon sortie un pots d'argile et versa un peu d'eau qu'elle mélangea après pour ramolir l'argile.
Elle l'appliqua alors sur les echymoses et se mis a faire un massage délicat enfin de facilité la circulation du sang, l'argile rafraichaissant la région atteint et diminua la douleur du massage.
Une fois terminée, elle laissa l'argile sur les echymoses qui avait diminuer de taille et appliqua un autre onguant sur ces brulures pour rafraichir la peau sèche et enlever les bouts de peau morte.

Au furs et a mesure qu'elle la soigna, sa colère augmenta...
Elle attendit alors une voix dans sa tete:

- Si je rencontre celui qui lui a fait sa... il le payera chère... Surement encore un de ces fichu humain, ce ne sont que des betes sauvages et dangereuse !

- Arrete s'il te plait... Tu sais bien qu'il y a heureusement des exception... Certain sont gentil et intelligent, malheureusement, ils sont que très peu... Calme toi a présent ! Tu as vue comment ta colère nous a attirée des ennuis... J'ai pas besoin de toi pour le moment...

Sharon secoua la tete et reprenna le controle d'elle meme.
Elle continua alors a donnée les meilleurs soin a sa dispositions a Laelia. Une fois l'applications des onguants terminée, elle fit appelle a sa Déese pour accélérée la guérison, épuissant l'énergie nécessaire dans les forces vitale de Sharon qui s'affaiblissa a nouveau. Elle leur cacha son malaise et déssina avec son doigts un symbole invisible au dessus de Laelia.
Un vent chaud et apaissant entra aussitot dans la pièce, entourant le corps de Laelia de sa brise rafraichissante. Les brûlures sous l'onguants était très rapidement guérite, restait que les echymoses qui prendrait que quelques heures a guérir.
Sharon regarda alors ces cheveux coupée, Elle était triste pour elle... Tellement qu'une fois les soins de bases terminée, elle lui dit de rester la, le temps de laissée agir les onguants pour terminée les soins.
Elle laissa Laelia avec Marie et partie vers le campement pour voir Dédé, l'alchimiste au campement. L'alchimiste travaillant souvent avec Sharon, était devenus habitué quelle fouille dans ces armoires aussitot entrée.
Sharon trouva la fiole qu'elle cherchait et se tourna vers Dédé...

- Combien ?

- Huummm... Il ne m'en reste pu beaucoup de ceux la... Mais pour toi, sa sera 200 pièces

Elle ouvrie sa bourse et lui donna le peu d'or qu'elle lui restait et partie aussitot a la course vers le refuge. Dédé souria légerement, amusée de ces apparitions style "coup de vent" et retourna a ses occupations.
Sharon entra rapidement dans le refuge, en espèrant ne pas trop les avoir fait attendre et appliqua la mixture étrange sur la tete de Laelia.

- Avec sa, d'ici demain, tu devrais avoir les cheveux courts.

Elle souria a Laelia en cachant sa fatigue et enleva l'onguant qu'elle avait appliquer sur elle. Les blessures étaient en grande partie guérit. Elle lui demanda alors si elle avait un endroit ou dormir, car elle lui faudrait du repos. C'est la qu'elle apprit qu'elle était orpheline...
Sharon, de nouveau triste lui dit qu'elle était la bienvenus ici et lui tendis la clef du refuge. Elle le laissa se reposser, parla un peu avec marie et pris congé d'eux pour se diriger vers une foret, loin de la ville, enfin de reprendre des forces.


Post by Laelia Maërn, CP - October 3, 2006 at 7:08 AM

Partie 4 : Perte de contrôle

Laelia sortit lentement du Coin Chaud, appuyée sur son bâton, une main portée à sa tête. Elle parcourut rapidement la cité pour aller chercher quelques ingrédients et outils et voulut aller se préparer une petite décoction afin de soulager son mal. Elle croisa Emmanuel sur son chemin. Incommodée par son mal de tête, elle entreprit tout de même la conversation. Celle-ci tourna vite sur un sujet qu'elle désirait plus que tout éviter.

Ils parlèrent longuement, devant le petit commerce de parchemins tenu par Amoke. Les paroles du jeune apprenti se heurtèrent vite à un mur. Le mal de tête de Laelia allant en s'aggravant, elle ne pouvait tenir correctement un dialogue, débitant des réponses. Elle perdait patience et il s'en rendit vite compte, faisant un éloge sur la patience. Il prônait l'attente. Qu'en savait-il donc pour lui faire la leçon de la sorte? Attendre que les autres devinent, ce n'est jamais la bonne solution : l'expérience le lui avait bien appris. Il répondit que l'expérience lui avait mal appris. Elle sortit un discours sur l'équilibre des forces, ne sachant plus trop comment raisonner, butée contre son mal de tête qui se faisait de plus en plus présent, approchant dangereusement de la migraine, et lui faisant répondre dans un état de colère qu'on ne connaissait pas le sien. Elle frappa le sol de son bâton, de petits éclairs s'échappant de l'extrémité, et quitta l'endroit, se dirigeant immédiatement vers la bibliothèque.

Il avait certes raison qu'il n'existait pas que la Confrérie pour faire des recherches, mais il ignorait à quel point les différents confrères et consoeurs qu'elle avait côtoyé dans les laboratoires lui manquaient, la collaboration en recherche. Elle n'oublierait jamais ses expériences sur la rune de transport, avec la jeune Elfe et le vieux Gnome Théodore. Tout comme elle n'oublierait pas ses travaux sur l'épidémie qu'elle avait accompli en discutant, s'informant, prenant des notes, en courant partout après les documents dispersés au travers de la cité. Ses recherches n'avaient pas toujours été avec la Confrérie, mais son plus cher désir en ce moment était de les aider du mieux qu'elle le pouvait.... mais elle avait tant à faire! Tout refaire de zéro, lorsque tout le travail lui avait pris tant de temps à bâtir! Il ne semblait plus lui rester la force de recommencer.

Elle alla s'enfermer dans le laboratoire de la bibliothèque Impériale, refermant la porte et la verrouillant derrière elle. Son mal de tête était définitivement une migraine. Enlevant son chapeau et déposant son bâton, elle s'assit à une table, vida le contenu de son estomac dans une bassine à proximité et s'évanouit au travers des balances et instruments alchimiques du laboratoire.


Post by Echo - October 3, 2006 at 7:54 AM

A quelques reprises, Emmanuel avait eu l'occassion de discuter avec la jeune elfe. Ce matin la lorsqu'il croisa la jeune fille, il ne peut s'empecher d'eprouvé de nouveau de la compassion en sentant son mal aise. Il entrepirse par politesse les salutations et fut marqué par sa facon dont elle le conseilla de profiter de sa place, que la confrerie faisait rapidement monté les esprit vite, mais les faisait redessendre tout aussi vite. Il tenta maladroitement de la faire parler en l'entrenant de nouveau malgrés lui dans un discussion sur sa place dans la confrerie. Certe, cette enfant avait deux fois son age et cela le rendait mal a l'aise de tenté de la conseiller mais, il ne pouvait s'empecher de vouloir l'aider.

Il crut un instant, qu'elle etait au bord de la depression. Apres de longue recherche, il avait remarqué qu'elle possedait plusieurs symptomes. Les elfes sont bien different des hommes et il avait bien du mal à la cerner et etait d'autant plus maladroit avec le deuxieme sexe. Il regrettait qu'a chaque fois qu'il discuta avec elle, il fut face bien souvent a un mur. Elle avait des doutes et des questions, avait egalement toutes les réponses et pourtant, elle semblait voir ceux-ci inaccessible.

Il arriva tout de meme a la conclusion que la magistere avait pris la bonne decision, elle est trop jeune et avait monter trop rapidement les echelons. Elle disait avoir deja trop attendu apres deux ans lorsqu'elle a plus de 500 ans devant elle... sa chute fut trop dure pour des bases fragiles ou la maturité etait la premiere pierre. Elle avait toujours de l'amertume face a sa position, ne pouvant se contenté de ce qu'elle avait. Il etait evidant qu'ils n'etaient pas dans la meme situation mais lui, il avait eu une vie avant la confrerie....un vie courte oui, mais une vie d'adulte.

Il regrettait qu'elle soit parti si rapidement, en mauvais terme.
Il ne savait plus comment la prendre. La seule facon de l'aider etait elle de la provoqué ou ignorer son mal ? Cette situation lui faisait bien comprendre qu'il avait encore beaucoup a apprendre.