¤ Entre Chutes de pierres et Flot de Lave *

¤ Entre Chutes de pierres et Flot de Lave *

Post by Cassandre D'Estré, Cp - February 27, 2007 at 2:45 AM

La cité se remettait à peine de la grande vague qui l'avait frappé de plein fouet. La chercheuse entièrement remise de ses émotions et hématomes se rendait à l'Académie Pourpre afin de poursuivre des expériences.

La porte ouverte sur l'air frais du matin, elle savourait l'instant. Pourtant son instinct lui sussurait des avertissements. Avec lenteur elle posa son regard sur la créature à la peau squameuse et bleue qui se tenait devant ses marches.

** Encore .... Je sens que cette journée ne va pas me plaire. Que me veut-il ? Bon un sourire et soyons cordiale. Toujours avoir l'air d'un être sociable sociabilisant. **

D'une démarche gracieuse et avec un sourire charmant, la jeune femme descendit les marches pour saluer le nouveau venu.

** Et voila toujours un mais ... Finalement je me demande si je ne suis pas trop sociable. A croire que je n'ai que cela à faire. Sauver Systéria .... ¤*

Les yeux de la jeune Dame brillait d'un étrange éclat alors que ces pensées dérivées dans sa tête. Pourtant c'est avec un visage attentif qu'elle écoutait d'une oreille distraite les avertissements de l'Aqual.

** Leur magie ... tien, si l'oiseau qui est sur la branche ne bouge pas dans la seconde qui suit j'accepte..... Saleté de piaf !!! il bougerait pas une plume l'animal !!! **

Un long frisson la parcourt tandis que l'Aqual pose sa main sur elle. L'effort demandé pour ne pas éviter le contact physique la rend nerveuse. Elle doit encore se faire violence afin d'enlacer l'Aqual dans le but qu'il l'amène rapidement vers la ville des Dracos.
Pourtant sa curiosité reprend vite le dessus alors que sous l'eau, la distance file à grande vitesse et l'air ne semble pas lui manquer.

** Quel pouvoir fabuleux ... respirer sous l'eau !! j'aimerais bien en connaître la source. **

A peine sortie de l'eau la forte chaleur la cerne de tout part. Le sable lui brûle la plante des pieds. Autour d'elle s'agite de façon réptilienne le peuple de lézards bipèdes que l'on nomme les Dracos.
Leur chef, une chose écailleuse à la tête recouverte d'un casque tribal , accepte de lui offrir de l'aide. Et voila un certain Mogo qui colle ses pas dans les siens.
Elle le suit dans un tunnel humide et chaud, un long moment elle rampe avant de sortir d'un trou juste devant le Coin Chaud.
Le temps de raconter les évènements et les voila parti.

** Et on court et on court .... une montagne crache de la fumée et nous on y va. Enfin je ne compte pas en perdre une miette. Courrons gaiement !!**

Les pierres volent et s'écrasent autour d'eux, par chance personne n'est touché. Dans la montagne, le combats fait rage. Laissant passer les guerriers, la pourpres suit tranquillement le chemin.

** Hum ... ayons l'air utile, un éclair par ici, un éclair par là. Facile comme on donne bien le change dans une grotte à l'air irrespirable. Amusant d'ailleurs comme ils font tous à courir sans perdre haleine et sans sueur. Je ne suis quand même pas la seule à sentir cette puissante chaleur. ... Tu veux t'amuser le chien ? !!!* *

Un éclair fuse dans l'air saturé de chaleur et vient frapper avec force une des créatures à l'apparence canine qui tentait de lui mordre la cheville.

** Sale bête, rien de plus stupide qu'un chien, même s'il crache du feu. Non mais cette chaleur est insuportable... je ne .... et puis tout ces gens, le prochain qui me frollent je lui envois un éclair .... **

Sans un cri la chercheuse s'effondre tandis qu'un élémentaire de sang tente d'aspirer le reste de sa vie.

** Noir, tout est si paisible ici. .... je ... non je dois retourner... pas oublier **

Elle ouvre les yeux, un homme la soigne. Elle retient un cri lorsque ses mains entre en contact avec sa peau. Le touché de la vie est pire que la douleur due aux blessures. Pendant un instant sa raison vacille, mais elle se reprend et c'est d'une voix faible qu'elle remercie celui qui l'a aidé.
Lentement elle poursuit la route, toujours plus bas dans la fournaise. La présence des gens l'indispose, la chaleur fait voltiger son esprit loin de son corps l'invitant au repos.
Alors qu'elle s'enfonçait lentement mais inexorablement vers nul part, l'explosion soudaine ainsi que les projections de lave secouèrent sa léthargie. Et c'est avec un regain d'energie qu'avec le reste de la troupe elle regagna l'extérieur.

Le haut de la montagne venait d'exploser, libérant le chaos et le feu sur la ville. Les gens se mirent à courir, chacun d'eux pensant aux personnes qu'ils devaient secourir et protéger.
Elle restait là, observant d'un air indifférent. Elle n'avait rien, ni personne à sauver. Juste un ostard, un vieil ostard à présent. Elle n'a jamais su d'où il venait. Un jour, un des palefreniers du quartier Pourpre lui avait amené la bête la désignant comme sienne. Aucun souvenir sur comment cette bête était arrivée à elle.
Tant de choses apparaissaient dans sa vie sans qu'elle en découvre l'origine. Elle accepta donc la monture et la soigna de son mieux.

D'un pas pressé elle reparti vers la cité. Sans voir, ni réfléchir, elle écoutait la voix dans sa tête. Une jolie ritournelle qui l'invitait à dormir. Elle prit l'animal à l'écurie. Elle se concentrait sur cela. Juste sur l'idée de sauver Arioch. Tant qu'elle s'accrochait à cette vie, elle ne sombrerait pas. C'était sa pierre de touche, la chappe de silence sur le chant des sirènes.

La violence, et la destruction tombaient autour d'eux, la monture se cabrait, haletait sous la chaleur tout comme sa cavalière. Puis se fut l'enfer des flammes. Cernés de toutes part, ils ne se sauvèrent qu'en pensant au travers du feu. Brulés et mal en point, ils titubaient tout les deux vers les bois. Elle tenait les renes d'un geste machinal, mettait un pied devant l'autre sans s'en apercevoir. Il y eu un grand sifflement puis une ombre soudaine. L'impact violent la projeta plusieurs métres plus loin. Dans sa main tachée d'un sang qui n'était pas le sien. Un bout de cuir pendouillé.
Le chant se fit plus puissant, comme une marée il l'engloba dans une nuit incertaine.