Dans le jardin de la cathédrale.

Dans le jardin de la cathédrale.

Post by Les rumeurs - April 15, 2007 at 12:55 PM

*L'herbe pousse plus haut quelque part dans le jardin de la cathédrale. L'on raconte que certaines nuits, il y a des feux follets. Mais cela n'est peut être qu'une rumeur, les gens aiment a jacasser... *


Post by Gannd Auréalis , OdS - April 15, 2007 at 7:21 PM

Kalidor qui passait par la avait remarquer se phénomène mais repartie en haussant les épaules , ces problèmes la ne le regardait plus .


Post by Perceval de Nator, ind. - April 16, 2007 at 2:16 PM

*L'indifférence tue autant que l'ordre.. *


Post by Mundus, près de Thaar - April 19, 2007 at 12:12 PM

Mundus faisait sa course matinale quand il passa près des jardins de la Cathédrale. A cinq heures, le soleil n’était pas encore levé et il faisait encore bien sombre, mais si le ciel commençait à prendre quelques couleurs. Attiré par d’étranges lueurs, le mage approcha en respirant bruyamment. Il remarqua des feux follets qui dansaient dans la nuit, tournants l’un autour de l’autre. L’herbe y était haute, curieusement, par rapport au reste du jardin.

Il fronça les sourcils, son visage se plissa comme sous le coup d’une profonde réflexion, puis il retourna à ses affaires, haussant les épaules. Il verrait ça plus tard, quand le soleil serait levé il y verrait plus clair. Néanmoins, ces petites apparitions le titillaient, le souvenir s’imposait souvent à son esprit sans qu’il ne le veuille vraiment. A tous les coups, il y avait quelque chose de pas net là-dessous... Son flair de mage le lui soufflait !


Post by Mundus, près de Thaar - April 19, 2007 at 1:42 PM

Trois heures plus tard, après avoir terminé sa course depuis longtemps, le Chancelier se rendit directement au tribunal pour s’entretenir avec le Juge d’Isgard. Ce dernier était en plein dans ses dossiers quand le mage fit irruption dans son bureau. Mundus lui parla de son flair, de ce qu’il avait vu dans les jardins de la cathédrale en passant à côté et demanda une ordonnance de la justice systérienne pour aller creuser là où il avait remarqué la manifestation des feux follets. Avec un papier de la cour, il pourrait agir sans avoir à rendre des comptes.

Kurlan ne mit pas longtemps à faire les papiers officiels et se rendit avec le Chancelier à la cathédrale. Un prêtre voulut les empêcher d’aller dans les jardins, mais c’était sans compter la ténacité des deux hommes et les papiers qu’ils possédaient. Traversant quelques pièces, ils finirent par débouler là où les moines et les prêtres se reposaient et profitaient du soleil, tout près de la grand-rue. L’étonnement de Kurlan atteint son paroxysme quand Mundus retira sa toge, son chapeau et ta cape pour finalement se retrouver torse nu, la bedaine à l’air, une pelle dans la main.

Mundus avait certes la soixantaine passée, mais ses entraînements quotidiens lui permettaient de garder la forme. Certes, il transpirait, il respirait bruyamment. Mais il respirait régulièrement ! Le vieux n’était donc pas près de crever. C’est au bout d’une bonne demi-heure, de la terre dans la barbe et les cheveux, sur la peau, qu’il finit par buter sur quelque chose. Ce quelque chose s’avéra être un tapis roulé. Un pied de chaque côté de ce fameux tapis, il l’agrippa à deux mains et donna un violet coup de rein pour le dégager entièrement de la terre. Il retomba sur les fesses, l’objet entre les bras.

Le juge l’aida à hisser le tout. C’est alors qu’une épouvantable odeur se fit sentir. Auparavant camouflée par celle de la terre, on sentait désormais les volutes de pourriture s’échapper du tissu. Nul doute : il y avait bien quelque chose de crever là dedans et après examen, ça avait tout d’un humanoïde de petite taille.

- Quelle odeur ! Il va falloir avertir les autorités.

- C’est nous les autorités, Kurlan. Comme vous êtes juge, j’vous confie l’instruction du dossier et tout l’toutim, vous saurez quoi faire.

- Bien. Il va falloir en informer l’Ordre et l’Armée, alors. Qu’en pensez-vous ?

- Oui. Mais on va conduire l’cadavre à la Confrérie. Ils ont des experts pour ça. Et puis j’le confierais certainement pas à l’Ordre, c’est eux qu’avait c’cadavre dans leur jardin, quand même ! Si j’en crois la taille, c’était soit un gosse humain, soit un gnome ou un truc du genre. Parce que ça a pas la carrure d’un nain. J’suis pas un expert, on verra bien auprès d’la guilde des mages.

Mundus enroula à nouveau le cadavre en décomposition dans le tapis et jeta le tout sur son épaule pour le porter. On aurait pu croire qu’il transportait un fagot de paille. Quoiqu’il en soit, les deux hommes – et le cadavre – retraversèrent la cathédrale sous l’œil affolé du prêtre, entreprirent de passer par des petites ruelles pour ne pas faire peur à la population et confièrent le mort aux légionnaires de la Confrérie avec pour instruction d’en informer directement Cassandre d’Estrée pour les analyses. Le juge retourna alors au tribunal pour instruire le dossier et Mundus s’en alla vers les thermes pour se décrasser.

Il en ressortit tout propre et tout pimpant, l'hygiène c'était important pour lui, son père étant très à cheval à ce sujet !