La rose cendrée scène d'une discussion glaciale.

La rose cendrée scène d'une discussion glaciale.

Post by Arthur le marin - March 13, 2008 at 6:19 PM

La rose cendrée venait de faire son ouverture, malgré les froids beaucoup venaient s'y réchauffer les parties qui n'étaient jamais exposées au soleil. C'était un établissement délicieux pour le plaisir des charmes que l'on y trouvait, malgré la foule chamarée des malfrats qui en peuplaient les tables.

Habillé comme à son habitude, il venait y faire un tour dans le plus pur anonymat. Posant les lèvres sur une coupe de vin, il sourit à une courtisane aiguicheuse qui le tentait depuis son arrivée, la porte s'ouvrit sur un froid glacial et un homme en toge sombre, est l'entrée ou encore la personne en elle même qui faisait cet effet ?

Le but de cette personne était atteint puisque même la musique sembla baisser d'un ton.

Profitant d'un moment de répit ou tous avaient les yeux tournés vers le nouvel arrivant, Gil se leva et se dirigea vers l'escalier qui menait à l'étage. Comme d'habitude l'étage était surveillé par un molosse qu'une bourse d'une centaine de pièces suffirait à garder à l'écart. S'armant d'un bouteille de vin, il heurta la porte à plusieurs reprises afin que l'on vienne lui ouvrir. L'homme qui vint lui ouvrir était Guris, une petite frappe de la basse ville qui le dévisagea pendant quelques secondes, personne ne le connaissant dans la cité, il fut admis à l'intérieur comme un valet qui apporte une bonne bouteille à un puissant. Il n'en avait que pour quelques minutes...

Refermant la porte à double tour, il glissa sa dague sous sa ceinture et sortit à l'entrée de la taverne, la ou un poivrot avait brisé sa bouteille des jours avant et ou le gel avait transformé le précieux don du raisin en flaque rosée gelée. Souriant au froid qui lui heurtait les joues, il remarqua qu'il n'était pas le seul à prendre le frais en dehors de ce coupe gorge.


Post by Thomas Bolton, Emp - March 13, 2008 at 6:51 PM

La ville se parait d’un splendide manteau de flammes orangées. Les rayons du soleil couchant se reflétaient sur l’épaisse couche de neige. Oh, le spectacle aurait pu paraître superbe et envoûtant et à vrai dire, il l’était. Mais cette incroyable vague de froid avait cause d’irréparables dégâts, de nombreux citoyens étaient morts. Toutes les institutions caritatives étaient débordées et n’arrivaient pas à combler la forte demande en nourriture et en couvertures chaudes.

Les routes étaient impraticables et l’ambulance reliant le centre à l’hôpital Sainte-Elisa ne pouvait plus circuler. Thomas Bolton devait donc traverser toute la ville et notamment passer par les bas quartiers pour rejoindre la partie est des remparts et s’engager sur le chemin qui menait à l’établissement de soin. Le diplomate était méfiant, c’était là qu’il s’était fait agresser, après les soins à l’Archevêque.

Son pas était rapide, bien que ralenti par la douleur dans sa jambe et le verglas qui menaçaient de le faire chuter. Sa main droite restait fermement accrochée sur le pommeau de sa canne et son regard braqué droit devant lui. Un grincement attira néanmoins son attention, quand la porte d’une taverne toute proche s’ouvrit pour en laisser sortir un homme habillé en toge sombre. Captant un regard étranger, Thomas fit volte-face pour dévisager ce dernier.

« Oui ? »

Le diplomate portait de très nombreuses couches de vêtements sous sa toge mais réussissait tout de même à rester ascétique. Un épais foulard lui dissimulait le coup jusqu’aux yeux : il fallait se protéger du froid. Une main sur sa canne, une autre dans son dos, il semblait à l’affût.


Post by Arthur le marin - March 13, 2008 at 7:06 PM

Les mains enfoncées dans les poches de sa toge, la même qu'il avait quand il avait quitté la ville quelques années plus tôt, Lui qui avait porté les couleurs de l'ordre il y a de cela presque une dizaine d'années, il avait tout quitté, tout quitté pour tout perdre plus tard, l'avenir n'est pas toujours signe de prospérité...

Il secoua ses pieds pour faire tomber le dépôt de neige qui ornait le dessus de celle ci, tapant du pied sur l'un des piliers de la Rose cendrée avant de dévisager l'homme qui se tenait devant lui, ce regard d'acier glacé, il l'avait déjà vu quelque part, mais impossible de savoir ou leurs yeux s'étaient déjà croisés. D'un geste presque convulsif il tira de sa poche pectorale un paquet d'herbes noires et en bourra une pipe. Dégageant juste ce qu'il faut de son foulard qu'il plaçait pour protéger ses lèvres, il plaça celle ci et l'alluma au moyen d'une pierre de feu. Tournant la tête vers l'homme à la canne, il respira un grand coup avant de sourire à l'homme et de tirer une bouffée odorante aux saveurs d'épices.

Portant un regard sur l'étendue blanche qui ornait le devant de l'établissement, il était enfoncé dans sa capuche, l'on ne distinguait de lui que deux choses, ses yeux et sa pipe qui allumait des éclats de feu dans le regard de l'homme. Alors qu'il allait élever la voix pour répondre, un bruit de course vint se faire entendre dans la rue adjacente, décidément cette nuit, les hommes courraient comme les rats, détestant être interrompu il hocha la tête en direction de l'infirme dans le but de lui demander ce qu'il voulait.


Post by Thomas Bolton, Emp - March 13, 2008 at 7:31 PM

Le vent soufflait avec une force peu commune, la température devint encore plus glaciale. Afin de s’en protéger, Thomas s’avança vers le brasier à l’entrée de la taverne, sous le porche. Une grêle puissante et ravageuse tomba alors des épais nuages noirs qui se rassemblaient au-dessus de la ville, l’empêchant de reprendre son chemin : il devrait attendre près de ce lieu de perdition ou souffrir ce fléau. Il n’avait pas le choix.

Le raffut dans une ruelle adjacente l’incita à aiguiser une fois de plus ses sens pour se prémunir d’une quelconque fourberie de certains malfrats qui peuplaient l’endroit. Il y avait quelque chose dans les traits de l’homme que le diplomate reconnaissait, il n’aurait su dire quoi et cette impression restait extrêmement floue. Toujours emmitouflé dans son foulard, Thomas laissa échapper quelques mots.

« Vous me fixiez. Pourquoi ? Si vous voulez bénéficier d’une consultation je ne reçois qu’à l’hôpital de Sainte-Elisa, sauf cas d’extrême urgence. »

Passant sa main gauche au-dessus du brasier, son regard ne quittait pas son interlocuteur des yeux, sauf quelques secondes quand la grêle diminuait. Malheureusement pour lui, cela durerait encore de longues minutes et il lui faudrait patienter.


Post by Arthur le marin - March 13, 2008 at 7:42 PM

Le regard posé sur le lointain, masqué par les bouffées de fumée presque noire qui émanait de sa pipe, il regarda longuement le lointain avant de poser à nouveau son regard sur l'impotent qui s'était approché du brasier pour y trouver refuge.

D'une voix comme à court de souffle et brisée, il s'adressa enfin à l'homme.

*" Ah... Parce que vous êtes médecin ? J'aurais plutôt cru que vous étiez en patient de cet établissement." *

*Montrant la porte d'un hochement de menton, il continua de s'adresser à cette personne qui ne lui inspirait qu'un sentiment de dégout. *

*"Vous n'avez absolument rien à vous reprocher, si de pareilles maisons existent, c'est parce que la clientèle ne manque pas, ne tentez pas de cacher votre interet pour ce genre de commerce sous des habits austères. Il certain qu'il fait plus chaud à l'intérieur qu'ici.. vous serez en bien meilleure compagnie que la mienne qui je le reconnais ne doit pas être des plus agréable." *

*Replaçant les gants de cuir, il croisa les bras tout en tirant un nuage de fumée épais qu'il semblait apprécier au plus haut point, fermant les yeux à chaque bouffée qu'il tirait. *


Post by Thomas Bolton, Emp - March 13, 2008 at 7:50 PM

Le visage de Thomas Bolton devint de plus en plus sévère au fur et à mesure que l'homme débitait ses insanités. Une fois que l'homme eut fini de cracher son venin, le diplomate se détourna pour regarder la rue au loin. De nombreux porches se succédaient le long du chemin qu'il souhaitait prendre pour rejoindre l'hôpital.

« Effectivement, votre compagnie ne m'est d'aucune utilité. Je vous salue, monsieur. »

Et voila l'homme qui se presse entre les porches de chaque maison, pour éviter de se faire blesser par la grêle et rejoindre au plus tôt un patient que la température n'a pas épargné. Ce serait sans aucun doute beaucoup plus constructif qu'une discussion avec un dépravé...


Post by Arthur le marin - March 13, 2008 at 7:58 PM

Souriant dans l'ombre à la vue de cette silhouette claudicante, il pris la route de la moyenne ville, contournant avec soin le batiment de l'ordre. Alors que dans son dos, l'on appelait à l'aide pour débarrasser les cadavres de trois hommes que l'on venait de découvrir à l'étage et qui occupaient une salle qui aurait pu servir à d'autres clients.

Il ferma son col et s'enfonça dans la nuit, accompagné du seul bruit de la neige écrasé par ses bottes, les épaules heurtées par les grêles qui s'abattaient sur la ville.


Post by Gannd Auréalis , OdS - March 14, 2008 at 12:13 AM

Environ une heure plus tard , un homme vêtu d'un tabar déchirer et d'une cape de poil abîmer entra a la Rose Cendrer. S'avancan lentement vers le comptoir , il prit le temps de regarder chaque visages des personnes présente. Sa démarche appartenait sans conteste a un militaire , pas cadencer et vif , posture très droite accompagner d'un regard autoritaire et accusateur. Posan la main sur le comptoir il se pencha vers le Tavernier et lui dit ceci ;

-Je recherche un ami , il ma dit qu'il passerai par ici en soirée peut-être le connaissez vous...Igor De Moural...

Le tavernier secoua la tête tout en astiquant une chope .

-Jamais vue ce Igor De chez pas quoi étranger , Devriez demander aux clients , qui sais se qu'ils savent...

L'homme claqua les talons et se dirigea vers la sortie , d'un coup de pied puissant il ouvrie la porte et ont le put le voir disparaitre dans le blizzard...Sans avoir prit la peine de refermer les portes de la Taverne...