De l'or, du sang, des larmes, la gloire...
Post by Mr Trovénère - April 2, 2008 at 11:55 AM
Dans les tavernes et dans les bars, on racontait partout la même chose, un navire était venu accoster près de la cité et clamait haut et fort qu'il y avait de l'or à se faire, une place importante et surtout la gloire pour tous les nouveaux arrivés dans la cité.
Le navire engageait des personnes et plusieurs déjà attendaient sur le pont, le regard tourné vers le large, vers l'honneur, vers la gloire.. Eux qui venaient d'arriver et à qui on fournirait un emploi si ils rentraient, un poste dans une guilde importante de la cité et une belle somme d'or pour commencer à vivre parmi les habitants de Systéria.
C'était une offre attirante mais néanmoins dangereuse, tous ne reviendraient pas, c'était certain... Mais que ne ferais t'ont pas pour 40.000 pièces ? De taverne en taverne la rumeur s'étendait...
http://www.au-crepuscule.com/forum/view ... hp?t=20751Post by Yriel Asuryan - April 2, 2008 at 5:36 PM
Gorbad.
Rêvant à la solde qu'il allait toucher à la fin de ce mois, Spencer, soldat d'élite de l'armée des mercenaires en faction au port était entrain de mettre au point plusieurs approche pour la demande en mariage qu'il allait faire à la jeune Daisy, une jeune fille de fermier de Systéria.
Nul doute qu'avec l'argent qu'il avait amassé jusque là et sa réçente promotion, son père ne pourrait lui refuser sa main.
Alors qu'il réfléchissait à des phrases toutes faites et qui le mettraient en valeur, il entendit un râle particulièrement ignoble en provenance de la ruelle du fond, la plus proche de la berge.
Les halêtements en provenance d'un coin sombre de la ruelle avaient des similitudes troublantes avec le bruit que pourrait faire un tête-dur en rut, c'est la raison pour laquelle ils faisaient froid dans le dos, même au soldat d'élite Spencer.
S'approchant lentement de la source du bruit la lance pointée en avant, comme si il allait débusquer un dragon, Spencer commença à distinguer une forme massive affalée contre le mur.
Le mercenaire pensa d'abord à un autre ivrogne qui aurait trop arrosé la nuit, mais la silhouette au sol devant faire, une fois debout, certainement plus de deux mettres et sa peau était étrangement sombre, un demi-orc...
Spencer s'approcha pour tenter de relever l'individu.
" 'oire..."
"Hein ?" Le mercenaire rapprocha son oreille de la bouche du demi-orc pour entre ses gémissements.
"BOIRE !!!" Spencer manqua de mourir sur le coup.
Le demi-orc, maitenant conscient, se trainait sur le sol pour rejoindre la porte de la taverne mercenaire, il trouva la porte clause, et le gémissement sourd qu'il entama suite à cette frustration était semblable au bruit d'une éruption volcanique.
Il se dirigea vers le port, en titubant, tombant à plusieurs reprises, il s'arrêta enfin devant l'étal d'un pécheur, jettant son regard de braise sur un tonnelet rempli d'eau.
Il y plongea sa tête en un éclair et l'y garda pendant près de deux minutes. Le brave pécheur, mis hors de lui en voyant la tête crasseuse du demi-orc souiller son eau tempta de l'agripper par l'arrière pour le dégager de l'étal.
Ce fut la première fois qu'il eut l'impression de voler, en effet, il fut soulever en un éclair avant d'être projetté dans l'eau de la mer deux mètres plus bas.
Le demi-orc, désormais trempé, et les vêtements en haillon, prit le temps de respirer à plein poumon, son visage figé dans un rictus qui devait probablement être un sourire. Son oeil droit était caché par un bout de cuir, d'où dépassait une large cicatrice.
Il lui fallait trouver du travail désormais, pour se payer de quoi dormir, manger, et des vêtements... Il allait fait le tour du port pour voir ce qu'il pourrait trouver, personne n'avait jamais refuser un coup de main de ses deux mètres de muscles, du moins chez les hommes...

Post by Cornelius Aigrepont, Ind - April 2, 2008 at 5:59 PM
« Yo ho ho, et une bouteille de rhum! »
Ainsi se terminait la chanson qu’avaient entonnée ensemble Björn, Germünd et Rürik. Ils éclatèrent d’un rire gras avant de cogner ensemble leurs choppes de bière, ce qui eut pour effet qu’une certaine quantité du breuvag alcoolisé s’écoula sur la table de bois.
L’atmosphère enfumée et étouffante de la taverne « Le Matelot Ivre » s’agençait avec les bruits par milliers qui émanaient de toutes parts en formant une cacophonie plus que dérangeante. Au comptoir, une rangée d’hommes tous plus laids les uns que les autres criaient leurs commandes au barman, alors que celui-ci s’affairait à répondre à celles-ci du mieux qu’il pouvait. Double vodka par ci, trois bouteilles de rhum par là, l’alcool ne manquait pas dans la taverne, et le travail non plus. Les oreilles des trois compagnons, néanmoins, avaient fini par s’habituer au raffût qui régnait dans les établissements qu’ils fréquentaient habituellement.
Les dix-neuf hommes qui se contaient des calembredaines grivoises et se confondaient en contrepèteries de tout genre au bar ressemblaient franchement tous à des pirates. Quelques-uns d’entre eux se distinguaient de par leur couvre-chef de capitaine, un tricorne orné du symbole de la piraterie, mais les autres portaient, pour la plupart, des pantalons de couleurs ternes rappiécés, des chemises trop courtes déboutonnées et des bandanas plutôt mal assortis au reste de leurs vêtements. Le seul point commun à tous était la barbe. Même celui qui était chauve en portait une : c’était la fierté des pirates berguenois.
Alors que Björn s’enfilait une neuvième choppe de rhum, Germünd haussa le ton et se mit à parler.
-Hep, vous avez entendu c’qui s’trame à Systéria? Y paraît qu’y’a un équipage de marins d’eau douce qui a débarqué et qui enrôle des tarlouses dans la plèbe pour trouver un p’tit trésor pourri de 40 000 pièces. J’vous dis, moé, c’est d’l’arnaque pure et simple. Y risquent leur vie avec des connards qui savent pas naviguer pour une somme si ridicule. Nous autres, on fait bien cent mille par année!
Björn reposa sa choppe et poursuivit la conversation.
-Bah tu sais, Ger, c’pas si mal quand même. Ça t’arrondit une fin d’mois comme du monde!
Il laissa échapper un rire gras. Rürik ne s’autorisa aucune parole. Il était trop occupé à fixer sa choppe.
Au milieu du chaos, près des portes, était assis un pirate assez semblable aux autres, mis à part qu’il avait une balafre sur la joue droite. On l’appelait « Sik » en raison de ce trait relativement visible (comme dans « cicatrice »). Toutefois, son vrai nom, c’était Gunther Olafson. Il portait, comme tous les autres, une longue barbe poivre et sel et un tricorne qui semblait en avoir vu d’autres. C’était le plus vieux de tous les pirates. Il était assez respecté par la communauté clandestine et avait arrêté les affaires deux ans plus tôt.
Il tendit l’oreille en entendant Björn et Germund discuter. Il était calme et posé, contrairement à la plupart des pirates, préférant la stratégie à la barbarerie et ne buvant que rarement. 40 000 écus… Ce n’était pas rien pour lui, qui était à la retraite. Cet or pourrait lui être utile.
Il se leva, laissa un écu d’argent sur la table sale et sortit sans que personne ne le remarque.
Le lendemain matin, il s’embarquait à bord de son vieux navire vers l’archipel Systérien, une terre où il n’avait jamais mis les pieds. Il avait passé sa vie en mer, passant d’îles en îles pour former son équipage, et s’était fait redouter un temps, mais n’avait jamais été très puissant.
Il restait à espérer que cet or serait sien, tôt ou tard.
Post by Gannd Auréalis , OdS - April 3, 2008 at 12:05 AM
Un homme restait a l'écart sur les quais , tentant de se faire discrêt il prit note de chaques aller et venu de ces ''nouveau débarquer''. Une main tenant fermement le pommeau d'une longue lame , il marchait le long du quai. Après une bonne heure il repartie par la route menant au sud-est du port...
Post by Cornelius Aigrepont, Ind - April 3, 2008 at 12:11 AM
Le bateau était parti et les hommes aussi. Cinq d'entre eux se démarquaient: le demi-orque Gorbad, le demi-orque Rosky, le nain Drengi, l'humain guérisseur Estym et l'ex-pirate humain Gunther Olafson.
Ils voguèrent vers une île inconnue, discutant allègrement du 40 000 qu'ils allaient tous se faire avec assurance.
Néanmoins, une fois sur les lieux, ils durent dire adieu à leurs rêves, jeter leurs armes et se battre ensemble jusqu'à ce qu'un seul d'entre eux reste.
L'argent corrompt.
Une chose était sûre: Gunther n'était plus.
Post by Gorbad, Ind - April 3, 2008 at 1:57 AM
Le bateau arriva au port de Systéria, les marins étaient peu nombreux sur le pont et seul le demi-orc se tenait au bout du navire, bombant le torse, lequel était entaillé à de multiples endroits de façon parfois très profonde.
Une fois le bateau ancré, il sauta par dessus bord et atteri lourdement sur le plancher du port, certaines de ses blessures se réouvrirent, mais il n'y portait pas attention.
Il traina son lourd sac jusqu'a la banque, puis le lanca sur le comptoir, sous les yeux ébahi de la banquière.
Ce demi-orc, crasseux, sanguinolent, et à l'air stupide, venait de balancer un sac rempli de 40 lingots d'or devant ses yeux.
"Har har har ! Toi garder ça pour moi femme... et si toi voler moi il passa son pouce le long de son coup atroces souffrances !"
La banquière recula d'un pas et c'est finalement son chef qui pris la transaction en charge.
Après avoir fait retirer des miliers d'écus de son compte, Gorbad se dirigea vers la ville. Rayonnait et bombait le torse comme un gorille le ferait après avoir vaincu un autre mâle dominant.
Il allait tout se payer, nourriture, chevaux, vêtements, armes, armures, tout !
Il était le vainqueur c'était la seule chose qui importait, cela lui rappelait sa dernière lutte pour la supprématie de son clan orc, mais cette lutte-ci, il l'avait gagnée.