Les débuts de Morvan

Les débuts de Morvan

Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 23, 2008 at 4:28 PM

Un épais et infect liquide glauque sortit de la bouche de Morvan et vint s’étaler sur le ponton du quai. Décidément ce jeune homme de 17 ans ne supportait vraiment pas les voyages en navire… Après de longues respirations il put reprendre conscience de la situation. Son regard se posa sur l’immensité architecturale devant lui. Il y était enfin arrivé. Systéria se dessinait à perte de vue, imposant sa silhouette menaçante mais grandiose où l’homme n’était qu’un insecte parmi des infrastructures gigantesques.

Soudain une goutte d’eau vint s’écraser sur le nez de Morvan. Le ciel était grisâtre et les nuages menaçait à tout instant de laisser éclater un terrible orage. Le jeune homme décida d’hâter le pas pour sortir du port et trouver un abri. La pluie se fit épaisse et déjà il se mettait à courir, le déluge éclatant brusquement et mouillait tout sur son passage. Morvan trouva refuge dans le renfoncement d’une porte. Quelques minutes passèrent tandis qu'il attendait que la pluie ne cesse. Mais bientôt la porte à coté de lui s’ouvrit, une femme d’un certain âge lui faisant face.

« Qu’est ce que tu fais là d’vant ma porte toi ? »

« Je m’abrite de la pluie madame… »

« C’est pas une auberge ici ! Vas t’en avant que j’appelle mon homme et qu’il te flanque une correction ! »

Il n’en fallut pas plus à Morvan, il s’éloigna hâtivement à la recherche d’un endroit pour s’abriter de la pluie. Il entendit la porte de la ménagère claquer derrière lui avant que les chocs sonores de la pluie s’écrasant sur les toitures, sur le sol et sur lui ne reprennent le dessus. Le voilà dans la rue, seul et sans sou. Peut-être n’aurait il dut jamais quitter la forêt du vieux…
Morvan se perdit dans ses pensées, ignorant la pluie.

Puis le soleil revenu. Morvan continuait d’arpenter les rues, sans réel but.

Ou allez ? et que faire maintenant ?

Le personnage de Morvan n'est pas encore crée : c'est selon la rencontre qu'il fera ici que je choisirais sa classe. A vous de l'engager ou de le prendre sous votre cape (au sens figuré pas au sens propre ). Sachant que si personne n'intervient maintenant alors il deviendra un voleur (faut bien qu'il puisse se nourrir le pauvre petit)


Post by Koenzell Pandora, Cp - July 23, 2008 at 7:05 PM

Koenzell venait de finir de nettoyer son établissement et il ce rendait dans les bois pour des fleur de Chrysantène pour ses teintures. Vêtu de son inperméable et d'une bonne paire de botte, il croisa un homme trampé de la tête au pied. Curieux comme toujours, Koen s'approcha de lui pour le saluer.

-Bien le bonjour mon brave!

Souriant et amical, Koenzell lui offri une pognée de main.

-A ce que je peu constater, la pluie vous a prie de court.

Il regardait l'homme dans les yeux la main tendu et attendait un réponse de celui-ci.

(...)


Post by Thomas Bolton, Emp - July 23, 2008 at 7:07 PM

Quelques minutes plus tard, alors que le jeune homme continuait d’errer sans but à travers les ruelles de la capitale et que la pluie ne cessait de ruisseler des toits, un carrosse noir déboula d’une avenue, tiré par un petit attelage de deux étalons dont la robe était identique à la couleur du véhicule. La seule chose que l’on pouvait remarquer, malgré l’obscurité, c’était la devise en lettre d’or de l’étrange blason gravé sur les portières.

Le cocher semblait faire peu de cas du garçon, aussi ne se soucia-t-il pas de la flaque boueuse qu’il projeta en partie sur le passant qui n’avait malheureusement pas eu le temps de s’écarter. Alors que ce dernier devait être en train de pester – intérieurement ou publiquement – voyant la diligence s’éloigner, des hennissements affolés s’élevèrent. La voiture s’était arrêtée et le cocher s’était déplacé pour pouvoir parler à son occupant, bien à l’abri dans l’habitacle.

Des mots parvinrent à l’oreille du jeune homme, malgré le vacarme de l’orage.

« Mais… êtes sûr ? … gosse des rues… dangereux… surtout pour… »

C’est un conducteur bougon qui s’avança d’un pas lourd et pesant, sa cravache dans sa main, l’air menaçant, vers Morvan. Ce dernier aurait pu courir, le spectacle n’était franchement pas rassurant. Au moment où il aurait pu tenter de fuir, le cocher le héla, levant sa main libre.

« Hey, gamin ! Approche un peu, pour voir ! Sa Seigneurie veut t’parler. J’te conseille d’accepter, mais après c’est comme tu veux. »

Puis il fit un nouveau geste du bras pour l’inviter à le suivre. Après tout, qu’est-ce que le garçon pouvait avoir à perdre ? Arrivé devant le carrosse, la portière s’ouvrit. Une silhouette sombre et mince, indistincte dans l’obscurité, se tenait dans un coin de l’habitacle. Des petites marches avaient été dépliées pour que l’hôte puisse grimper à bord sans problèmes.

« Entrez. »

Un ton monocorde, une voix qui sonnait comme un couperet, glaciale. Ca sonnait comme un ordre. A la réflexion, s’en était un. Au garçon d’accepter ou non, il avait encore le choix. A l’intérieur, il ne l’aurait plus…

J'ai posté sans avoir vu la réponse de Koenzell, vu que je mettais en forme le texte au même moment. Tu peux donc t'inclure dans le texte, Koe.


Post by Koenzell Pandora, Cp - July 23, 2008 at 7:17 PM

Koenzell retira sa main et ce tourna vers la déligence. Lorsqu'il entendit son occupant l'inviter a monter, ''Entrez'' la voit et le ton de celle-ci lui sembli fammillier. Le marchand Pandora observait la scène en silence toujours souriant et intrigué par l'homme trenpé.


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 23, 2008 at 9:41 PM

Devant la porte ouverte du carrosse, Morvan hésitait à entrer. Il se rappelait les mises en gardes du vieux : « garçon si il y a bien une classe de personne dont il faut se méfier par dessus tout dans ces villes c'est bien des riches ». Mais après tout qu'avait il à perdre ? Sa vie ? De toute façon il ne semblait pas qu'il puisse survivre longtemps en ces lieux sans aide...

Morvan pénétra dans l'habitacle en gravissant les marches dépliées à cet usage, tout en prenant soin de baisser la tête pour ne pas se la cogner contre le haut de l'ouverture. Il remarqua que ses chaussures étaient pleines de boues et eut un peu honte de saillir un si bel intérieur. Son regard toujours baissé, il s'assit en face de l'homme dans l'ombre. Puis Morvan leva son regard vers l'inconnu pour mieux le distinguer et surtout écouter ce qu'il avait à dire.


Post by Koenzell Pandora, Cp - July 23, 2008 at 9:47 PM

Koenzell ne fit pas de cas de la situation et retourna a sa besogne. Les dans ses poches, il sifflottait marchand vers la grande porte.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 23, 2008 at 11:37 PM

Etant donné que Koenzell s’était éclipsé, le cocher replia les marches et ferma la portière. Un soubresaut dans le véhicule informa les voyageurs que le carrosse avait repris sa route. Vers où ? Pour le moment, c’était un mystère pour le jeune homme.

Une fois que les yeux de Morvan se furent habitués à l’obscurité, il put mieux distinguer son interlocuteur. C’était un homme mince, voire ascétique, vêtu d’une toge fine et d’excellente qualité qui renforçait l’impression de maigreur. Il n’arborait aucune expression, son visage restait de marbre, parfaitement stoïque. Il s’accordait bien avec sa voix… Une très fine barbe encadrait sa mâchoire et une fine moustache la rejoignait au menton.

Malgré la boue et l’humidité qu’apportait l’invité surprise, le riche personnage ne semblait pas se soucier des dégâts que cela pouvait apporter aux confortables banquettes aux coussins de velours – noirs, là encore.

« Bien le bonjour. Je suis le baron Bolton. Vous pardonnerez la conduite de mon chauffeur, il est extrêmement nerveux. »

Nerveux… Quand on a un maître pareil, ce n’est franchement pas étonnant. Le ton était toujours le même : aucune note dissonante, toujours monocorde. Quant au pardon, c'était plus un ordre qu'une formule de politesse.

« Qu’est-ce qu’un jeune homme comme vous fait dans la rue par un temps pareil ? »

La question resta en suspend…


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 2:01 AM

La vue de Morvan s'habitua progressivement à l'obscurité tandis que l'homme lui semblait un peu plus visible seconde après seconde. La minceur de son visage sec lui donnait une expression d'une extrême gravité. Physiquement il était tout le contraire de ce à quoi ressemblait les riches « gras et étalé sur leur fauteuil de cuir plus cher qu’eux ne le seront jamais » comme lui avait décrit le vieux. Cela rassura Morvan : peut-être le vieux n'avait pas tout à fait raison sur les riches... ou bien cet homme devant lui était-il d'une toute autre espèce ?

Le baron se mit à parler, d'une voix calme ... trop calme. Dénudé d'expression. Le genre de voix décrivant à la perfection cet homme. Nul usage de la force ni d'agressivité : seulement des mots alignés d'une telle manière qu'ils forment à eux seuls des régiments d'ordres indiscutables.

Il inspirait confiance et crainte en même temps.

« C’est que je viens tout juste d’arriver en ville messire. La pluie est tombée précipitamment, j’ai cherché à me mettre à l’abri ici ou là, mais l’on ma chassé comme la peste. Est ce bien des manières de traiter son prochain ? Excusez mon ton messire, mais c’est parfois à croire que trop nombreux les hommes perdent la tête. Moi je ne suis qu’un jeune homme à la recherche d’un travail et d’un toit dans toute cette multitude. »


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 12:59 PM

Thomas fixait son jeune interlocuteur droit dans les yeux de ses prunelles grises. Il n’approuvait ni ne réfutait le discours, il se contentait d’écouter. Ca n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui parle pour ne rien dire. A vrai dire, sa physionomie laissait à penser qu’il faisait tout avec une certaine parcimonie.

« La vie à Systeria, comme dans toutes les autres cités d’ailleurs, est ainsi faite, jeune homme. Vous cherchez donc un emploi. Quelles sont vos compétences ? »

Le passage le plus difficile assurément. En quoi un noble pouvait s’intéresser à un jeune vagabond boueux ? De prime abord, ça n’avait pas de sens. Un sourcil arqué, prêt à assimiler toute information utile, l’Intendant joignit les mains sur ses genoux, attendant une réponse qui serait déterminante pour la suite de l’entretien.

A n’en pas douter…


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 1:37 PM

Morvan sentait le jugement du baron sur ses épaules s'alourdir à chaque instant. Il se sentait de plus en plus mal à l'aise dans ce carrosse confortable.

« Mes compétences messire ? »

C'est la première fois de sa vie qu'on lui posait la question.

« Vous savez je ne suis en ville que depuis quelques jours, avant je n'ai jamais été en contact avec autant de personnes étrangères en même temps. »

Morvan réflechit un moment sur ce qu'il savait faire puis énonça la liste de ses talents :

« Je peux affirmer que je sais lire, écrire et parler en toute éloquence messire, comme me la appris mon ... "précepteur" disons. Je sais également chasser, c'est à dire me déplacer en toute discrétion et écoutez attentivement ce qui m'entoure : ayant développé cela durant toute ma vie que j'ai passé en milieu forestier avant de venir à Systéria. D'ailleurs je grimpe également très bien au arbre, et sur les parois rocheuses. Enfin je pense être en bonne condition physique ... et puis je suis désireux d'apprendre ce que l'on m'enseignera. »

Morvan termina sa phrase avec un mince sourire naïf mais totalement franc.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 2:11 PM

Le baron ne cessait de fixer Morvan alors que ce dernier détaillait ses talents, mal à l’aise. Le sourire qui marqua la fin de son discours amusa beaucoup Thomas, mais il ne le laissa pas voir, se renfonçant dans un coin plus obscur du carrosse. Le noble joignit ses mains aux longs doigts de pianistes en clocher, sous sa bouche, les coudes contre son corps.

« L’empire propose un système d’éducation extrêmement stimulant pour les individus comme vous. Un large panel s’offre à vous pour choisir l’avenir que vous désirez. »

Quelques secondes de silence, pour laisser le garçon réfléchir et il reprit :

« Vous avez l’opportunité de travailler pour les guildes, chacune gérant un domaine bien particulier. Vous pouvez encore choisir d’intégrer l’administration impériale après une période de formation, cela va de soi. »

Thomas prit ensuite quelques minutes pour détailler brièvement à Morvan les implications de chaque organisation dans la cité. La Confrérie et la magie, l’Ordre et la religion, l’Association et le commerce, etc. Son exposé fut clair et concis. Enfin, il ajouta :

« Je vous offre aujourd’hui l’occasion de vous diriger vers la voie qui vous conviendrait le mieux. »

Puis l’Intendant laissa le jeune homme réfléchir un moment, faisait preuve d’une extrême patience.


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 2:30 PM

Morvan réfléchissait de son mieux afin de peser le pour et le contre de cette offre, ne se rendant pas vraiment compte de la chance qu'il venait d'avoir. Si il refusait l'offre du baron il retournerait dans la rue certes mais serait totalement libre de ses actions. En revanche s'il acceptait il serait à la guise de cet homme. Pourtant quelque chose en lui suggérait au jeune homme la confiance. Quelqu'un de cultivé comme lui ne pouvait pas être mauvais au fond, pensait Morvan. Et puis cela serait bien impoli de refuser une aide porter avec si de désintérêt.

« Je veux bien que cela se fasse ainsi messire. »

Morvan pensait avoir fait le bon choix.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 2:39 PM

Le baron se pencha légèrement en avant, un sourire sans joie se dessinant lentement sur ses fines lèvres. Il disparut tout aussi rapidement qu’il était venu, mais c’était impossible de ne pas l’avoir remarqué.

« Vous êtes lucide jeune homme, c’est une qualité que j’apprécie et que je cultive. »

Thomas ferma les yeux quelques instants, comme s’il réfléchissait.

« Vous semblez avoir à cœur les intérêts de la populace. Je peux vous offrir une formation de juriste. Si vous avez le désir de voir la paix régner dans la ville, je puis vous former pour devenir diplomate. »

Plissant légèrement les yeux, il hocha légèrement la tête, comme satisfait et ajouta :

« Si au contraire vous souhaitez intégrer une guilde, vous bénéficierez d’une lettre de recommandation de ma part. Quant à vous trouvez un toit, je peux vous arranger ceci sans difficultés. »

Il allait laisser son interlocuteur répondre, mais ajouta tout aussi sec :

« Quel est votre nom, jeune homme ? »

Durant tout le discours, il ne s’en était pas préoccupé, mais maintenant que la discussion avait progressé, il s’en souciait. Etait-ce une marque d’intérêt ? Possible, mais pas certain…


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 3:26 PM

« Voyager ma toujours plut, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai quitté ma forêt natal messire. Etre diplomate serai un trop grand honneur pour moi. »

Il eut un court moment de silence puis le jeune homme répondit :

« Je n'ai jamais connu mes parents... mais l'on me nomme Morvan. »

Ses yeux s'abaissèrent à ces derniers mots.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 4:05 PM

Le carrosse avait continué d'arpenter les rues de la capitale, tout au long de ce petit entretien. Quand le baron leva la main pour toquer contre la paroi de l’habitacle, les passagers entendirent le cocher haranguer ses chevaux et sentirent la vitesse décroître. La main de l’Intendant vint alors activer un petit mécanisme à ressort : une petite table d’appoint se déplia devant lui. D’un compartiment caché, sous le siège près de lui, il sortit un coffret contenant un nécessaire à écriture.

« Pour votre logement, je vais vous recommander à la Duchesse Armika Recaedre. Elle vous offrira le gîte en échange de menus services. Vous devrez transmettre ses messages, être commis aux cuisines. Sa gouvernante, Mathilda Aubegrise, vous prendra sous son aile, Morvan. »

Tout en parlant, il sortit du contenant un encrier, une plume et du papier de qualité. Il se mit à rédiger une lettre. La plume crissait sur la feuille.

Votre Grâce,
Madame Aubegrise,

Par la présente, je vous informe que le porteur de cette lettre, monsieur Morvan, est un jeune homme présentant d’intéressantes qualités. J’estime et je juge utile que vous le preniez à votre service. Il a besoin d’un toit pendant sa formation à l’ambassade et je pense que vous serez à même de le lui fournir.

Bien entendu, ce service que vous lui rendez n’est pas à sens unique. Vous pourrez l’employer en tant que commis aux cuisines ou lui faire faire toute sorte de courses – délivrance de messages, recherche de marchandises, etc. Je vous fais confiance pour l’occuper, mais j’insiste sur un point : il doit être bien traité.

Veuillez agréer, Votre Grâce, l'assurance de ma haute considération,
T. H. Bolton, Intendant de l’Empire

Sans montrer le contenu du courrier, il l’enroula à l’aide d’un ruban noir. Le tout fut confié au jeune homme avec quelques recommandations.

« Vous vous présenterez au Manoir Recaedre, en haute-ville, juste à côté des thermes et vous donnerez la lettre à la gouvernante, madame Aubegrise. Vous ferez ensuite ce qu’elle vous dit. »

Aucune instruction sur la missive : avait-il le droit de l’ouvrir pour voir ce que l’on disait de lui ? En tous les cas, les autres instructions étaient claires.

« Nous commencerons votre formation très bientôt. Je vous ferai don d’une bourse pour vous acheter de meilleurs vêtements à ce moment-là, Morvan. Abordons votre protection, maintenant. Savez-vous vous battre ? Je puis vous conseiller des maîtres d’armes. Les mots sont utiles, mais ne font pas tout. »

Les ustensiles furent rangés dans la boîte, qui revint à sa place et la petite table d’appoint fut repliée…


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 4:37 PM

Aux paroles du baron, Morvan acquiesça de nombreuses fois. Puis il prit la lettre, lui jetant un coup d'oeil sans l'ouvrir, et la garda dans sa main droite tout en la tenant fermement de peur de la perdre.

« Me battre messire ? »

Le jeune homme haussa les sourcils, non pas d'une manière sceptique mais plutôt ingénu.

« Je ne me suis jamais battu messire. A vrai dire mon "percepteur" ne m'a jamais appris cela. Et il faut dire’ sauf votre respect, que cela ne m’aurait pas été très utile. Je sais tirer à l'arc néanmoins... si cela compte. »

Le regard de Morvan se fit interrogateur tout en gardant une note de naïveté.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 4:46 PM

Le baron passa son index et son majeur droit sur ses lèvres, un moment, réfléchissant quelques instants aux déclarations du jeune homme.

« Je connais un excellent archer. Le baron Elrog Minh Yu pourrait assurément vous apprendre à développer cette capacité. Lorsque vous en éprouverez l’envie ou que vous vous sentirez prêt, vous me rappellerez cette conversation. »

Thomas se pencha légèrement en avant, restant à distance respectable du jeune homme et le détailla ce qui aurait pu paraître une longue demi-heure. En fait il n’était rien, le petit examen ne durant qu’une petite minute.

« Quel âge avez-vous Morvan ? Vous ne m’avez pas l’air de correspondre à l’âge requis pour intégrer un troisième cycle de formation à l’Université. »

Sans lui laisser le temps de répondre, il ajouta :

« Mais cela, j’en fais mon affaire. Nous sommes juste en face du manoir Recaedre, vous pouvez aller débuter votre service dès maintenant. Je vous enverrai un message d’ici un jour ou deux, le temps que vous vous familiarisiez avec votre nouvelle vie. »

Et il lui laissa le temps de répondre à toutes les questions avant de le laisser partir.


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 5:33 PM

Morvan continuait d'hocher la tête pour répondre positivement au baron. Puis celui ci l'observa longuement : Morvan mal à l'aise ne savait quoi faire et se contentait bêtement de regarder tantôt l'homme devant lui, tantôt autre part. Après quoi le Baron lui demande son âge. Morvan s'apprêtait à répondre à la question mais à peine avait il ouvert la bouche que l'adulte continua de parler. Néanmoins dans tout ce qu'exposait le Baron, il semblait avoir un contrôle total de la situation, comme si tout avait été organisé bien avant leur rencontre.

« J’ai dix sept ans messire, presque dix huit. »

Il eut un court moment de silence où, trop timide pour cela, le jeune homme ne put exprimer sa gratitude mais cela ne dura pas :

« Je vous suis… très reconnaissant messire le baron d’ainsi vous occuper de moi. J’essayerais de me montrer digne de la chance que vous m’avez donné. »

Comme le baron ne disait plus rien, Morvan se leva et sortit du carrosse. Il marcha jusqu’à la porte du manoir des Recaedre et y frappa, la lettre du baron toujours fermement tenu dans sa main droite.


Post by Thomas Bolton, Emp - July 24, 2008 at 5:39 PM

Avant que le jeune homme ne sorte, Thomas adressa un dernier signe de tête à Morvan.

« Bien le bonsoir. »

D’un geste vif, il ouvrit la portière. L’adolescent pouvait admirer un splendide manoir de marbre blanc, immense. Ca changeait spectaculairement des ruelles boueuses. Un sol dallé, des plantes et un service de sécurité hors du commun patrouillait dans ce quartier. Morvan faisait tache, parmi tout ce luxe. Peut-être lui serait-il accessible, avec le temps ?

Une fois sortit, la porte fut refermée et le véhicule s’en retourna au palais…


Post by Armika Recaedre, CP - July 24, 2008 at 6:14 PM

Mathilda n'était pas à la maison cette journée là, le jeune serviteur qui répondit à la porte semblait nouveau et extrêmement mal à l'aise dans des vêtements couteux qui jurait avec son teint de paysan. Il eu l'air presque soulagé en voyant la mine du gamin qui avait tout au plus son âge devant lui. Il n'aurait pas encore à faire à l'une des amis si capricieuse de Madame ou bien se baron si... suffisant, c'était déjà ça! C'Est en bafouillant un peu, tâchant de se tenir droit qu'il répondit à Morvan

-Bon...bon...bonjour! Comment puis-je vous être u..u..utile?

Il regarda la missive roulé puis le ruban noir. Il se mordit la lèvre, visiblement quelques chose lui déplaisait. Il regarda ensuite le jeune homme de la tête au pied, son regard ressemblait à celui d'un chien battu, presque implorant. Mais que voulait-il implorer ainsi? Habiter dans une demeure si luxueuse et surement être mieux nourrit et loger que les domestiques des petits noble, quoi demander de mieux?
Il eu sa réponse assez rapidement. Le jeune valet se tourna vers la porte à sa gauche. Leva la main pour frapper, hésita plusieurs fois, pris une grande respiration faisant bomber son torse, comme s'il tentait de se remplir de courage, puis se décida à toquer, deux coups, plutôt faible d'ailleurs.

C'Est une voix de femme qui lui répondit de l'autre côté de la porte, froide, hautaine et visiblement, peu heureuse de se faire déranger. La porte s'ouvrit devant la duchesse.
On aurait pas cru ça. Jeune, un visage de poupée de porcelaine à la peau blanche, entouré de boucle blonde, silouhette frêle, à la poitrine et au hanches menus rappelant l'abondance, ses yeux, émeraude étincellant et attiraient invariablement le regard de ses interlocuteurs. Mais cette voix... si froide, elle n'allait visiblement pas avec le personnage qui se tenait devant eux.

-Quoi? Combien de fois que je vous ai dis de ne pas me déranger sous AUCUN prétexte lorsque je travaille?

-Je.. je... suis désoler Ma..madame. Il y a ce..ceci pour vous.

-Je te conseil de rêgler rapidement ton problème de bègue si tu veux garder ton emploi. File à présent, je ne veux plus te voir.

Puis elle prit la missive rouler. Examina un moment le ruban, puis releva les yeux vers le jeune homme à la porte.

-Que va-t-il encore me sortir celui-là par Thaar.

Elle lut rapidement la missive. La parcourant des yeux, avant de faire de même avec le jeune homme. Elle l'examina de la tête au pied, passant en revu le visage l'accoutrement, les chaussures, secouant la tête sans cesse, désaprouvant visiblement l'habillement du nouveau venu. Elle tourna les talons dans son bureau puis reviens quelques seconde plus tard à peine. Elle tendit une bourse à un domestique rester non-loin, celui-ci allant la remettre à Morvan.

-Visiblement, vous êtes dans les bonne grâce de Monsieur le Baron. Vous êtes chanceux. Allez vous achetez des habits convenables. Ensuite, vous vous annoncerez à moi et nous discuterons plus amplement.
QUe savez vous faire qui me sera utile?


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 6:59 PM

Légèrement mal à l'aise dans cet immense intérieur, Morvan ne savait pas ou donner de la tête. Il observa autour de lui les riches décorations, le mobilier de luxe et l'architecture en général de la demeure. Puis son regard se reposa sur la jeune et gracieuse duchesse qui, comme le baron précédemment, lui demanda quels étaient ses compétences. A croire qu'à Systéria tout n'est qu'une question de talent. Néanmoins ayant déjà été interrogé sur le sujet Morvan répondit avec beaucoup moins d'hésitation que la première fois et, bien que reprenant presque mot pour mot ce qu'il avait dit au baron, il essaya de s’exprimer avec beaucoup plus d’éloquence que la fois précédente :

« Je sais lire, écrire et parler en toute éloquence madame. Mais je sais également tout aussi bien chasser, c'est à dire me déplacer en toute discrétion et écoutez attentivement ce qui m'entoure, que grimper avec aisance que ce soit aux arbres ou aux parois rocheuses. Vous en déduirez que je suis en très bonne forme physique, je ne vous le précise donc pas. En outre, et bien que cela ne soit pas mon domaine de prédilection, je peux cuisiner. Mais si je peux me permettre de conseiller madame je serais bien plus aise à des taches comme... apporter des missives ou nettoyer les appartements de votre demeure. Disons pour résumer la chose que je suis entièrement à votre service. »

Après quoi le jeune homme se tut, jugeant qu'il en avait assez dit et étant même plutôt fier de lui quand à la manière dont il l'avait dit.


Post by Armika Recaedre, CP - July 24, 2008 at 7:11 PM

La duchesse écouta son discours le menton haut, l'observant toujours. Puis lui répondit tout aussi froidement que précedemment.

-Non, vous ne pouvez pas vous permettre de me conseiller. Je paie déjà des gens pour ce genre de choses, et cela ne fera pas partie de votre distribution de tâche. Du moins, pas pour le moment.
En attendant, vous allez travaillez au cuisine, je crois que Mathilda avait besoin d'un nouveau laveur de vaiselle et de plancher. Elle vous donnera elle même ses instructions lorsqu'elle sera de retour. En attendant, faites en sorte de vous vêtir convenablement. Lorsque Mathilda jugera nécessaire de me parler de vous, je verrai à vous donnez d'autre assignation.

Suivez Roland, il vous montrera votre nouveau terrain de jeu.

Et surtout, ne me dérangez pas sous AUCUN prétexte, à moins que cela ne concerne le baron bien sûr.

Me suis-je bien faites comprendre?


Post by Morvan Hérembourg, près de Thaar - July 24, 2008 at 8:52 PM

"Oui madame"