Un repas pour les uns, une source de pleurs pour d'autres.
Post by Les rumeurs - January 9, 2009 at 11:58 PM
Il était près de midi quand le marché commençait à se terminer, les commerçants rangeaient les casiers, se débarrassant des laitues invendues et des choses mangeables par les porcs et les chèvres quand un cri venant d'une commerçante arrêta le temps pendant une demi minute.
C'était le porc qui rôdait toujours dans la rue de la partisane qui avait fait la découverte, de très bonne augure pour lui mais de très mauvais pour son avenir. Une main minuscule dépassant de sa gueule terminait d'être mâchée et l'animal s'attaquait au reste du corps à moitié couvert par la boue du chemin, a coup de balai et de pelle des hommes le firent cesser son repas pour récupérer les morceaux sanglants. Choquée par la scène et reconnaissant le petit par sa touffe de cheveux blonds, une dame s'appuya contre la cloison et chuta en arrière lorsque celle ci s'ouvrit en grand. Un second hurlement se fit entendre et la femme sortit de la pièce en courant, les bras en l'air, le visage défait comme si elle avait vu le prince noir en personne.
Au sol, un second cadavre, la gorge tordue et pressée comme une orange arborait une superbe couleur violette tout comme le reste du visage de la vieille dame, elle était passée de la couleur de peau Tsen à celle d'un fruit trop mûr, il aurait mieux fallu pour la gouvernante de ne pas sortir faire le marché pour sa maison. Le sort s'acharnait sur une personne et la basse ville venait d'être le théâtre de deux meurtres supplémentaires un coursier fut dépêché en moyenne ville pour annoncer la nouvelle, le père de l'enfant en prison n'en sut rien par contre... peut être valait t'il mieux comme cela...
Un malheur n'arrive jamais seul...
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - January 10, 2009 at 1:01 AM
Autopsie des corps
Un visage familier…
« Bon voyons voir de quoi il s’agit… »
C’est un air professionnel et concentré que la médecin bien connue, Sarälondë Taur’amandil balgor soulevait le drap blanc qui couvrait les corps des cadavres du jour. On pouvait les appeler ainsi car c’était assez fréquent quand même de recevoir un cadavre ou deux quotidiennement. Quand ce n’était une vieille femme qui mourrait d’un arrêt du cœur, c’était parfois une jeune recrue trop téméraire qui s’était aventuré un peu trop profondément dans un lieu à éviter. Cette fois par contre on parlait d’un crime… On parlait d’un meurtre. « Encore » se disait Sarä en préparant son attirail d’autopsie avec un grand sérieux et d’une façon que trop habituée. La lueur de crainte dans son regard témoignait par contre de son agacement face à la situation. Tous ces événements de nature crimnelles n’étaient pas pour la rassurer, mais il fallait bien quelqu’un pour faire l’autopsie. Peut-être ainsi des indices importants seraient découverts et que les malfrats seraient enfin coincés.
Stupéfaction et horreur.
Ces deux termes étaient parfait pour décrire l’expression de Sarä lorsqu’elle découvrit le corps du petit être blond qu’elle… Reconnaissait. C’était Oni, le fils illégitime que Yuri Minh Yu avait eu avec Félix d’Arachal. Dans un mouvement de recul et d’effroi, chose pourtant qui n’arrivait jamais à la docteur habituée de voir des corps mort, elle tomba littéralement à la renverse sur le derrière. Sarälondë resta la bouche ouverte et béante en fixant le vide qui semblait se dessiner devant elle. Assise sur le sol, seule dans la salle d’autopsie, personne n’était témoin de sa détresse en voyant ce petit corps mutilé. Elle en aurait dans doute pleurer si elle n’avait pas été autant sous le choc. Le fils de sa collègue…! C’était inadmissible…
Le coupable de cette horreur avait réussit un autre exploit sans doute dans le savoir. Rendre nerveuse dans son hôpital une personne qui était pourtant difficilement atteignable dans le cadre de ses fonctions médicales. Au bout de quelques heures le personnel vit la directrice adjointe sortir avec un dossier. Sans un mot elle regagna son bureau. Son seul hochement de tête envers un employé lui donna l’ordre de disposer des corps. Un infirmier se chargerait d’amener les corps à la morgue du sous-sol.
Un rapport d’autopsie serait bientôt déposé, dès qu’elle aurait mis en ordre toutes ces notes tremblantes et pratiquement illisibles pour le commun des mortels.
Post by Brehan de Nogar, OdS - January 10, 2009 at 3:00 AM
De fins rayons de soleils étaient filtrés par les grands vitraux du temple de l’Ordre, alors qu’une sérénité sans faille planait sur les lieux. Quelques paladins et prêtres se recueillaient dans la salle de l’autel sacré pendant ce moment, alors que de là-haut, résonnait de légers bruits d’épées qui s’entrechoquaient, provenant de la pièce d’en dessous.
Entouré d’un petit groupe comportant quelques acolytes, vigiles et templiers, l’Inquisiteur de Nogar semblait entraîner durement ses confrères en leur enseignants quelques techniques de combat avancées. Personne n’aurait pu prévoir qu’un orage s’approchait, pour briser cette sérénité et piété qui pesait sur les lieux. Un vigile à bout de souffle dévala les escaliers, brisant sèchement l’entraînement qui se déroulait. En quelques secondes, tous les membres de l’ordre présents formèrent un demi-cercle autour du vigile, et Brehan s’avança devant lui avec un regard très grave. Il fit un signe rapide à quelqu’un de lui apporter une gourde d’eau, et il pris parole fermement :
-Parle, mon frère. Quelle mauvaise nouvelle nous apportes-tu?
Le jeune homme à bout de souffle pris une gorgée de la gourde qu'on lui avait tendu, puis se hâta de répondre, alors qu'il venait à peine d'avaler.
-Une pauvre femme et un jeune enfant furent retrouvés sans vie au sein de la basse… une visi.. on ..horreur!
Le vigile était visiblement sous le choc, le visage blême comme un drap, incapable d’apporter davantage de détails. Alors que le regard de l’Inquisiteur devint presque d’acier, il fit un geste de tête rapide vers le vigile alors qu’il désigna quelques confrères et consoeurs à ses cotés afin qu’ils l’accompagne.
Sortant du temple, le palefrenier avait fait préparer sa monture, il monta habilement sur celle-ci alors qu’ils se rendirent rapidement sur l’endroit de la macabre découverte.
Arrivant sur les lieux, un petite foule était déjà massée autour de la pauvre gouvernante et du jeune enfant innocent. Quelques femmes pleuraient de chaudes larmes dans les bras de leurs époux, alors que les pieds de Brehan atteignirent lourdement le sol boueux de l’endroit, descendant de sa monture. On se retourna vers eux, alors que ces pauvres gens regardèrent toujours les membres de l’ordre avec ce visage empli de tristesse, petit à petit, ils s’écartèrent en ouvrant de plus en plus la vue sur une vision d’horreur.
Le regard de l’Inquisiteur se glaça pendant un moment, alors qu’il était impossible à déterminer qu’est-ce qu’il ressentait réellement. Suivi de près par ses confrères, il s’approcha des deux cadavres, alors que certains affirmèrent de l’avoir vu serrer le poing fermement. Pendant l’ombre d’une seconde, le sang de Brehan sembla se glacer, alors qu’il distingua les traits de la femme et de l’enfant… une femme Tsen, et un enfant avec une touffe d’un blond de blé, du moins, à ce qu’il semblait l’être, sans toute cette boue. Il espéra qu'ils ne s'agissaient pas de ceux qu'il croyait. Il fit recouvrir les deux corps par un drap blanc, qui se salit à leur contact.
Les heures qui suivirent, plusieurs membres de l’ordre foulèrent les environs de l’endroit alors qu’ils tentaient de trouver des indices quelconque. Alors que l’Inquisiteur avait quitté les lieux, alors que la dernière vision de lui fut son regard qui semblait s’être enflammé. Un ordre avait été émis : toute personne qui pourraient faire avancer cette enquête avait comme obligation de se rendre à la caserne de l’ordre, afin de témoigner. Toute la journée, quelques paladins avaient été désignés pour prendre toute informations.
Une missive écrite à la hâte parvint à Sainte-Élisa :
Directrice Adjointe Balgor,
L’Ordre du Soleil demande à ce que le rapport de l’autopsie des deux innocents soit fait prioritairement et qu’il nous soit envoyé afin de confirmer l’identité des victimes, et afin de nous aider à faire avancer nos recherches.
Que Thaar veille sur vous,
Brehan de Nogar,
Inquisiteur
Faisant les cents pas dans son bureau pendant quelques minutes, comme s’il tentait de mettre ses idées au clair, on vit Brehan en sortir et revêtir son armure et empoigner son attirail. Seul, cette fois, il retourna dans les environs du lieux du crime.
Post by Sinriia Mel'Viir - January 10, 2009 at 11:05 AM
Lorsque la sous-consule arriva sur les lieux après avoir entendu les échos des mouvements inquisiteurs des paladins suivit des rapports de ses effectifs, Sinriia se rendit immédiatement à la rencontre de l'officier de l'ordre qui investiguait sur la scène du crime afin de s'adresser à lui sous un ton sec autoritaire.
- Paladin! Vous-êtes sur un territoire qui est sous la juridiction de l'armée mercenaire. Vous êtes relevés de vos fonctions jusqu'à nouvel ordre. Ce n'est guère à vous de mener cette investigation, j'ose espérer que dorénavant vous respecterez vos limites territoriales. Veuillez transmettre toutes les informations trouvées nécessaires quant à l'avancement de cette enquête à l'armée mercenaire ou ma propre personne. S'il s'avèrent que votre aide soit requise, nous vous transmettrons le dossier.
L'elfe noire délégua quelques soldats pour demeurer sur les lieux afin qu'ils poursuivent l'enquête, puis elle retourna d'un pas ferme jusqu'à son bureaux...
Une note parvint sous peu à l'hôpital Ste-Elisa...
À qui de droit,
Dans le cadre de l'investigation de l'homicide double qui fut commis dans la basse-ville plus tôt en journée, vous êtes priés de faire parvenir les rapports des autopsies des victimes à l'armée mercenaire dès que possible.
Sinriia Mel'viir,
Sous-consule
Post by Brehan de Nogar, OdS - January 10, 2009 at 11:50 AM
Les paladins s'échangèrent quelques regards, puis ils prirent un peu de recul en allant près de la caserne alors que l'officier en charge de l'enquête envoya un confrère au temple de l'Ordre où il trouva l'Inquisiteur de Nogar et lui fit part des problèmes qui survenaient avec les mercenaires concernant l'enquête.
Le visage de Brehan devint dur comme le marbre, et son regard devint aussi froid que l'acier. Il lui répondit qu'il s'occupait de cela. Il rentra dans son bureau et en sorti cinq minutes plus tard en remettant une missive à son confrère.
Sous-consule Mel'Viir,
Mes hommes ont pleinement le droit d'enquêter sur ce cas d'hérésie, car selon le codex clérical Article 6
"A l’Ordre la gestion unilatérale de la justice en ce qui concerne les articles de son codex. Si une personne est soupçonnée d’enfreindre les lois cléricales; le tribunal ecclésiastique de l’Ordre du Soleil ouvrira une enquête et sera seul compétent pour le jugement. Par contre, le tribunal de justice Systérien aura toujours son mot à dire sur les décisions prisent par le tribunal ecclésiastique. Les décisions pourront ainsi être appelé devant le tribunal de justice Systérien."
Article 2
§1. Toute personne foulant les terres de l’Empire doit le respect aux 9 préceptes de Thaar.
Nous comptons sur votre collaboration pour résoudre ce crime.
Que Thaar veille sur vous,
Brehan de Nogar,
Inquisiteur.
Post by Sinriia Mel'Viir - January 10, 2009 at 1:05 PM
Alors que la comtesse rassemblait ses derniers effets pour quitter son bureau avec une certaine hâte qui lui est peu commune, une recrue vint lui porter le courrier de l'inquisiteur. L'elfe noire qui venait à peine de terminer de rédiger ses rapports et quelques missives empala d'un regard cinglant le jeune homme puis agrippa avec vivacité le communiqué pour y lire son contenu.
Un rare sourire accompagnée d'un regard énigmatique s'affichèrent sur le visage de la sous-consule. Elle glissa la missive sur son bureau avec les autres à préserver dans une certaine satisfaction apparente puis quitta ce dernier pour faire marche vers le manoir de sa proche amie.
Une fois arrivée au domaine de la famille Minh Yu, ses yeux brillants voilée par ses pensées passagères se posèrent sur la porte de bois, où elle frappa fermement quelques coups, patientant simplement en silence que l'on lui ouvre.
Post by Esmeral, Adc - January 10, 2009 at 1:21 PM
C'est ainsi qu'elle put attendre trois bonne minute devant la porte avant d'être ouvert, la comtesse pu entendre un pas précipité juste avant que les charnières puisse servir à leur juste valeur. C'est ainsi que l'elfe noir pu poser les yeux sur un jeune homme au cheuveux mouillé avec un étrange nuage bleutée qui recouvrait ses cheuveux, un certain souffle de fatigue se dégagé de la bouche de se dernier. Encore trempé avec deux trois serviette enfilé à la hate le jeune homme hausse les soucrils comme par surprise, apparemment il ne semblait pas être au courant que l'elfe était de retour.
Euhh,,, Comtesse euh...Bonjour, euuh, je viens de sortir du bain, enfin...entrée entrée !
En s'empressant d'arranger ses serviettes du mieux qu'il peut, tache difficile quand tout glisse il s'empressa de dire.
Je suis seul ici pour l'instant, enfin Dame Minh Yu est pas là et Tinki Ming est partie faire des...courses, enfin voilà
D'un geste assez maladroit il empeche une serviette de tomber, la seule qui recouvrait une bonne partie de son corps bien sur, apparement il a été pris de cours
Post by Yriel Asuryan, AdM - January 10, 2009 at 2:36 PM
L'affaire avait apparement été portée à l'attention du Chef d'Etat Major, en effet, dans le courant de la journée, une missive parvint au temple de l'Ordre du Soleil.
Estimés responsables de l'Ordre du Soleil,
Il semblerait qu'un conflit d'ordre territorial ait été signalé entre votre institution et celle de l'Armée des Mercenaires dans le cadre d'une enquête sur un double homicide dans la zone de la basse-ville.
Afin d'assurer le bon déroulement de l'enquête, le respect des lois Systériennes et de son protocole militaire territorial, je vous demande de me faire parvenir les différents rapports et enquêtes de vos effectifs présents sur les lieux.
Au vu des faits, et afin d'éviter des tensions qui pourraient nuir au bon déroulement de l'enquête, l'Etat Major rendra un avis motivé quant aux prérogatives de l'Armée des Mercenaires ou de l'Ordre du Soleil dans cette affaire.
Salutations distinguées,
Karl Franz,
Chef d'Etat Major.
Post by Sinriia Mel'Viir - January 10, 2009 at 9:09 PM
Lorsque la porte du manoir Minh Yu s'ouvrit, la comtesse braqua son regard morbide dépourvu d'expression sur son récepteur. Le jaugeant de la tête aux pieds dans une certaine indifférence qui lui est propre, elle pénétra le domaine sous l'invitation puis s'adressa au jeune Esmeral d'une voix veloutée.
- Charmant...
Son regard inquisiteur parcourra la pièce de réception qui lui était après tout bien familière, probablement à la recherche de la maîtresse. Lorsque le laborantin lui affirma qu'elle n'était guère présent elle poursuivit d'un ton un peu tranchant.
- Très bien, je patienterai donc son retour... Inutile de la traquer dans toute la ville comme une proie n'est-ce pas? Les enfants sont-ils présent? Cela fait après tout des lustres que je ne les ai pas vu...
Sans invitation, du moins pas celle du jeune homme, l'elfe noire se dirigea nonchalamment dans sa démarche féline vers le boudoir. Elle s'arrêta au cadre de la porte de la pièce avant de reporter son attention à nouveau sur le jeune homme presque nu.
- Ah et Esmeral... Ayez l'obligeance d'aller vous vêtir un tant sois peu voulez-vous? Vous ne voudriez certainement pas être victime de fausses rumeurs au risque de perdre ces gros atouts comme d'Arachal... Non?
Post by Yuri Minh Yu, AdC - January 11, 2009 at 5:49 PM
Yuri était restée au laboratoire cette nuit là. Absorbée par les découvertes qu'un nouvel ingrédient lui conférait. Comme tous ces passionnés, elle ne voyait pas même le niveau de lumière changer. Passant d'abondant à disparate, jusqu'à absolument nul, ne serais-ce que les nombreuses bougies et lanternes allumées. Son travail était plus qu'une passion, il était également, très souvent, une échappatoire à ses noires pensées et à son pessimisme. Se plonger corps et âmes dans ses recherches lui permettait encore de rester positive malgré toutes les épreuves qu'elle devait accomplir.
Ce ne fut que tard, le lendemain, dans la matinée, qu'elle rentra au manoir, exténuée. Pestant contre elle-même d'avoir veillé si tard et que son corps ne lui réclamat tant de repos... Qu'elle n'aurait pas de si tôt. À son entrée, d'abord le silence était frappant. On entendait ni les cris et les bruits de pas d'Oni, mais on ne sentait pas non plus l'odeur de lessive et de cuisine de Tiki-Ming, la gouvernante. Sinriia, qui veillait, livre en mains, dans un coin d'ombre ne pu que lever le regard avant que la maîtresse des lieux ne soit montée se changer. Esméral devait sûrement s'être endormi depuis peu, puisque Yuri ne l'avait pas aperçu. Sa chambre, où traînait des vêtements un peu partout reflétait bien l'esprit de la dame depuis un moment déjà. Le désordre. Un monde distortionné où chaque certitude ne reposait que sur de frêles échaffaudages.
La sous-consule remonta derrière son amie. Ce qui arrivait si souvent par le passé. D'ailleurs, ne lui avait-elle pas demandé une clef pour séjourner au manoir Trenor, le temps de trouver et de meubler une demeure. La situation ne paraissait pas anormale pour Yuri, ne serais-ce que l'heure où tout se déroulait. Les deux créatures purent discuter dans cette immense pièce, tandisque l'alchimiste changeait de tenue. Comme deux soeurs, la pudeur n'existait pas et ne créait pas de malaise. Sinriia vint expliquer ses doutes, ses appréhensions suite à ce qui s'était passé la soirée dernière. Mais la directrice du laboratoire cherchait à démystifier le tout, annonçant à la mercenaire que souvent la Gouvernante ramenait Oni dans sa petite chaumière de la basse ville pour effectuer une tâche et voir sa propre famille par le fait même. S'il se trouvait, c'était là où ils étaient. Yuri ne laissa pas la place à la discution, et repartit, signifiant qu'elle voulait en avoir le coeur net et vérifier par elle-même.
Ainsi donc, elle quitta le manoir, bien vêtue pour se diriger vers la basse ville, puis fit la rencontre qui vint tout chavirer.
L'acolyte Galius. Il prit un air complètement désolé alors qu'il arrivait près de la veuve et lui offrit... ses condoléances? Pourquoi, soyez clairs, annoncez-moi les choses clairement! Elle chercha tous les moyens de soudoyer l'homme qui feignait une erreur sur l'identité. Mais dites-moi, le questionna-t-il, qui peut me ressembler à moi, personne! Il ne peut y avoir d'erreur. Yuri vint jusqu'à le saisir par le foulard, sous l'exclamation des gens qui passaient près d'eux, et le secouer pour avoir plus d'informations. Ceci dit, à l'exception de l'émotion, Galius ne pu être trop abîmé, si on considérait la piètre force de la femme. Puis, elle partit, comme une furie, en direction de la basse ville. Sans doutes l'homme chercha-t-il un moment à la retenir, mais sa petite silhouette vint rapidement se perdre parmi la foule de la basse ville.
Pendant la moitié d'un tour de sable, Yuri tambourina à la porte de la famille Ming. Tiki-Ming! TIKI-MING!!! hurlait-elle à pleins poumons, sous les regards désolés des voisins, passants et autres personnes de cette pauvre région. Pour certains on voyait là encore une riche venir réclamer un dû à son domestique, pour d'autres, la triste vérité. Beaucoup de gens connaissaient la vieille gouvernante, ne serais-ce que pour sa gentillesse, sa générosité et cette façon de se donner dans chaque oeuvre qu'elle accomplissait. Une vieille dame d'exception, disait-on. Tous les huitièmes jours du cycle, elle allait à la messe Thaarienne, profitant de sa journée de congé au Manoir Trenor, puis ensuite elle profitait de la présence de ses enfants et petits enfants. Elle laisserait derrière elle une famille en deuil.
La dame Minh Yu se rendit peu à peu à l'évidence. On avait retrouvé une vieille femme avec un enfant tous deux morts au marché. Tiki-Ming n'était ni au manoir, ni à son domicile. Le teint de la demi-drow devint blême, et, comme si on l'avait atteinte avec un lancé de javelot, elle se mit à chanceler lorsqu'elle prit le chemin du retour vers son domicile. Sa peau normalement couleur de cendres, devint d'une telle lividité que les citoyens se poussaient brusquement de son chemin, craignant une nouvelle épidémie. La respiration de la femme devint de plus en plus ardue alors qu'elle cheminait sur le pont, direction moyenne ville. Elle passa près de son ami Lidenbrock, sans remarquer sa présence, puis termina son chemin sur un banc devant le domicile familial. Le regard plongé dans les affres de la douleur, complètement vide de tout, surtout d'espoir. Lidenbrock avait tôt fait de la suivre et de venir s'asseoir près d'elle, sans s'imposer par la parole. Il ne pouvait pas imaginer que sous le coup de l'émotion, elle tomberait, comme une reine, sans connaissance.
C'est un homme dans un calme relatif, qui la remonta dans un fauteuil. Lidenbrock prit le temps d'installer son amie de toujours dans un fauteuil coussiné afin d'être sûr qu'elle ne se blesse pas. Puis il entreprit d'essayer de lui faire boire un peu d'eau lorsqu'elle revenait à elle. S'il-te-plaît, lui enquit-elle, va me chercher un gradé de l'ordre du soleil. Sans doutes était-il consterné par cette requête, mais il ne put se résoudre à la contrarier d'avantage et quitta pour trouver ce qu'elle demandait.
Le manoir retrouvait alors son silence. Cet affreux silence de mort. Car tout le monde le sait, les morts ne parlent pas. Les sanglots fusèrent alors. Comme cette douleur était ingrate, comme cette douleur était affreuse. C'est dans un élan de désespoir, que la jeune veuve prit une dague, puis se lacéra, très très lentement, l'intérieur de la cuisse. Un geste qui pourrait lui donner l'allure d'une folle, mais qui pour elle, arrivait à transférer la douleur morale en douleur physique, et alors elle parvenait à mieux se contenir. Sous l'effet de la colère, d'être tenue dans l'ignorance la plus totale, elle lança la dague contre le sol, puis, avant de sombrer dans le tourbillon de la haine. Yuri glissa ses délicats doigts contre les perles du chapelet d'un blanc pur. Celui de l'archevesque. Elle n'y croyait pas, non, mais c'était sa dernière alternative avant de se tourner vers des solutions beaucoup plus dramatiques.
Lorsque Lidenbrock revint, accompagné de Brehan de Nogar, Yuri était assise dans les marches de son manoir, le regard rivé sur le mur de briques de son foyer. Et la triste vérité lui fut mise à jour. Tout passa par un amalgame d'émotions, où, perdant le contrôle, l'alchimiste se laissait guider par les larmes, et d'autres, où elle cherchait à reconstruire son armure, relevait la tête bien fière pour reprendre le contrôle, ne serais-ce que par apparence.
Beaucoup fut dit, mais bien peu à la fois, cette journée-là. Lidenbrock, Brehan de Nogar et Sinriia Mel'Viir, témoins de la dégradation morale de Yuri Minh Yu ne purent que lui promettre de retrouver le vil, que tout irait bien, ou autre chose. Et en retour, Yuri ne pu que demander que les deux enquêteurs principaux collaborent dans cette histoire, avant de se retirer, corps et âme épuisés, le chapelet tenant avec beaucoup de fébrilité entre ses doigts.
Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - January 11, 2009 at 6:33 PM
*Habitué aux visites du manoir Minh Yu, Zao s'avança doucement vers la porte avant de la heurter à deux reprises de sa main gantée, ayant appris la nouvelle il venait voir comment se portait une mère qui avait tant perdu ces derniers temps après tout n'est ce pas le rôle d'un ami ? *
*La porte fut ouverte doucement et laissa entrer dans la maison close et sombre un rayon de lumière, Zao s'avança dans l'entrée et referma derrière lui replacant l'endroit dans l'obscurité. D'un main tendue, dans laquelle se tenait une série de bâtons d'encens, il s'annonça dans le manoir d'un petit toussotement courtois. *
" Je suis venu vous présenter mes condoléances pour le deuil qui vous affecte. Si je puis vous être d'une aide quelconque, n'hésitez pas."
*La phrase lachée d'un trait comme une flèche sifflant dans le vent avait déjà été répétée par nombre de personnes en ce même lieu mais ici l'on ressentait que le drame avait touché personnellement l'auteur. Toutes les couleurs foncées avaient étée retirée sur sa personne et Zao ne portait que des couleurs claires, couleur du deuil sur l'archipel, Après tout nous étions chez les Minh Yu. *
Post by Brehan de Nogar, OdS - January 11, 2009 at 10:44 PM
Quelques heures auparavant...
L’Inquisiteur de Nogar était au temple devant l’autel sacré, un genoux posé contre le sol, en pleine prière afin de remettre un peu d’ordre dans ses pensées. Lorsque quelqu’un pénétra dans la pièce, d’un pas incertain, il s’arrêta un peu plus loin. Ouvrant les yeux, dans un calme profond, Brehan se retourna vers le fils de Norris, enfant d’une dizaine d’années dévoué pour Sainte-Élisa.
-Mon.. monsieur l’Inquisiteur de Nogar? J’ai un lettre pour vous.
Brehan la pris lentement et le remercia en lui tendant quelques pièces d’or pour la commission. Se rendant directement à son bureau, il ouvrit la lettre, qui contenait le rapport d’autopsie. En voyant la confirmation des noms dans le haut, son expression faciale changea, alors qu’il sembla recevoir un coup de couteau dans le dos. Si ce n’aurait été de sa grande fierté, ou de l’orgueil, il aurait sûrement vacillé. Il se contenta de serrer le poing fermement, sans même le réaliser, celui-ci frappa solidement la surface de la table de bois.
Comment allait-il annoncer cela à la veuve Majère? Elle sur qui le destin semblait s’acharner contre sa personne, comme si constamment, elle tentait de remonter la rivière sans le sens inverse des flots… Elle qui semblait tant souffrir… Alors que ses pensées s’embrouillaient légèrement sous l’émotion, il repris un calme parfait la seconde d’après, en poussant une profonde expiration.
D’un pas ferme, il se dirigeait vers la sortie du temple, alors qu’il passa tout près de faire une collision avec un homme qui rentrait. Il s’agissait de Lidenbrock, suivi du Vigile Galius Thormir. Les détaillant gravement, l’Inquisiteur devina qu’ils venaient pour lui de la façon que le forgeron l’observait. Tandis que Galius, lui, avait plutôt un regard un peu craintif, comme un gamin qui a fait un erreur.
Lidenbrock lui annonca le but de sa venue, et Galius lui demanda un court entretient avec l’Inquisiteur… les deux paladins rentrèrent dans le temple pendant un très court moment, alors que Galius lui fit part de sa bévue.
Une fois arrivé au manoir Trenor, Brehan affichait un air encore plus grave. Le moment de l’annonce approchait, même si Galius l’avait laissé sous-entendre à la dame, de façon malhabile… Elle qui était si fragile, elle souffrirait encore plus. Cette idée aurait rendu malade le fervent de Thaar, s’il n’aurait pas été aussi endurcit par les tragédies du passé.
Les deux hommes entrèrent, puis allèrent dans une autre pièce. Seule, assise dans les escaliers, la dame s’y trouvait. Lorsqu’elle leva ses yeux vers lui, il ressenti une douleur intérieur, mais il ne le laissa pas paraître. Cela allait être plus difficile qu’il ne l’avait imaginé.
On le vit sortir du manoir, alors que ses yeux clairs semblaient brûler tel un brasier sous sa ferveur. Une chose était certaine, il ferait tout ce qui était en son pouvoir afin que la justice soit faite, et que le coupable ai ce qu’il mérite.
Post by Yuri Minh Yu, AdC - January 12, 2009 at 6:57 PM
Yuri accueillit Zao Tesshu, son collègue, dans l'art et les traditions qui étaient les leurs. L'épuisement physique et moral étaient lisibles dans le visage de la femme qui vivait, encore une fois, des jours de profonde douleur. Ne serais-ce que le remord de n'avoir jamais donné la chaleur maternelle à cet enfant qui n'avait pas demandé de naître, ou encore de n'avoir pas sû esquiver ce double meurtre par une méfiance accrue.
Là, ce géant T'sen devant elle lui présentait ses condoléances. Un autre parmi la masse. Elle était chanceuse d'être aussi bien entourée dans un moment de grande tragédie. Sans doutes étais-ce la seule raison qui l'avait gardée debout. Le teint pâle, cireux, en contraste avec ses cernes noirs lui donnaient un air méchant, malgré elle. Mais elle salua Zao, et lui offrit, malgré sa douleur, le thé dans une présentation impeccable. Il y avait un silence alors, un silence qui pour certain aurait pu être inconfortable. Mais à ce moment, il ne le fut pas. L'encens qu'avait rapporté Zao fut installé dans une assiette de cuivre, et allumé, répandant l'odeur dans toute la pièce.
Yuri avait peu à dire. Peut-être n'arrivait-elle simplement pas à articuler un mot. Mais il était coutume de se recueillir dans le silence, entre connaissances du même domaine.
Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - January 12, 2009 at 7:31 PM
Le silence dans l’endroit était oppressant, malgré l’odeur du jardin intérieur l’endroit était comme mort, un silence violent, épuisant à forte dose, ne serait ce que par son emprise dans tout le manoir qui semblait même atténuer le bruit de cliquetis de la porcelaine. L’encens qu’il avait apporté brulait, apportant avec lui une odeur d’eucalyptus bienfaitrice et purificatrice, les volutes fumantes se jouaient des courants d’air dessinant des arabesques dans l’air lourd. Son regard pose sur la dame arborait une mine sans sentiments, il n’était pas de bon ton dans l’archipel d’arborer sur ses traits la raison de ses sentiments.
D’un geste lent, il passa derrière celle sur qui tous les malheurs d’Enrya semblaient s’abbattre et vint lui donner quelques mots de réconfort. Comparé à lui, la dame était de conception fragile et semblait briser sous ses mains dures et imposantes, c'est malgré tout avec douceur qu'il les posa sur ses épaules.
*“ C’est un dur moment mais il faut surmonter cela comme vous l’avez toujours fait, avec dignité et force. La prière peu peut être vous soulager, je vous la conseille.” *
Se détachant un peu d’elle il fit quelques pas en direction de la porte de sortie avant de se raviser et se faire volte face en se massant les poignets. *
“ Vous devriez demander de l’aide au manoir, si jamais vous le souhaitez je peux vous fournir celle ci.” *
Post by Gianni, père - January 12, 2009 at 7:36 PM
Arrivé à l'entrée du Manoir Minh Yu, le gîtan qu'est Vinni avait l'air des plus ennuyés, cherhant un endroit où ranger ses mains et son sourire qui par habitude, trônait fièrement sur son visage. Il prit une grande respiration avant de frapper à la porte, se recoiffant légèrement dans un geste de la main peu assuré.
Habillé d'une tenue de fête traditionnelle en l'honneur d'Eunylap et des nombreux Princes Manouches qui le précédèrent, il portait égalemet une rose de couleur pâle accrochée à son veston bariolé. Entre ses mains, un ruban de soie rouge comme le sang, signe de deuil dans ses terres. Les manches courtes de sa veste laissaient voirà ceux qui y prêtait attention ses nombreux tatouages et pour un oeil familié, un nouveau, qui couvrait l'entièreté de son coude. Une croix épineuse bordée de larmes ensanglantées.
C'est avec la mine grave qu'il offrit ses plus sincères condoléances à Yuri, alors que déjà il s'ennuyait du mouvement lent des ouvertures de Portes faites par la vieille Tiki-Ming. Il resta planté dans l'encadrure attendant un geste de Yuri.