Un marquis s'exprimait en ville
Post by Ex-Lumina - June 5, 2009 at 9:02 PM
*Les années et l'expérience marquaient le visage de l'homme qui marchait en ville. Ses cicatrices et ses troubles physiques, qu'il endurait admirablement, témoignaient qu'il n'avait pas obtenu ses lettres de noblesses par la facilité. Les longs cheveux gris de l'homme montraient aussi son âge respectable et témoignait de tout ce qu'il avait pu voir dans sa vie. L'arme, bien enfoncée dans son fourreau, qu'il tenait à sa taille, était le dernier vestige d'un passé assurément guerrier. C'était le Marquis Orlan Barenton.
Il tourna les yeux vers un prestigieux garde impérial qui avait longuement servi le peuple entant que paladin de l'Ordre du Soleil. Là-bas, il avait été l'incarnation de mille vertus et des centaines de démunis lui devait assurément la vie. Aujourd'hui, devant les yeux du marquis, cet homme si preux était assied devant le tribunal, limité dans les actions qu'il pouvait faire par l'infime travail que lui permettait vraiment la garde impériale ; l'élite, comme ils disaient.
Son attention fut détournée par un diplomate impérial qui réglait un conflit entre mercenaire et un pourpre, leur demandant à chacun de lui rédiger un dossier qu'il ferait étudier par l'Administration pour les aider à cheminer dans leur différend. Il secoua la tête et glissa une main sur son visage lentement.
Il redressa la tête et d'un regard brillant d'espoir, il prit la parole publiquement d'une voix lourde, puissante, pleine du charisme propre à l'ancien diplomate qu'il avait été.*
« Gens de Systéria, oyez-moi, écoutez mes mots, car c'est l'expérience d'un des vôtres qui vous parle aujourd'hui humblement.
Systéria est une nation qui repose sur la force de ses différences et sur l'excellence de ses guildes, mais aujourd'hui, l'administration impériale, qui part d'un bon sentiment, empêche à tous les braves hommes et femmes d'agir jusqu'au bout de ce qu'ils voudraient !
Non, ce n'est pas la faute des gens de l'Empire ; ceux-là mettent leur cœur, et même leur vie pour certain, dans leur ouvrage. Seulement ce travail n'est pas de concert avec celui que vous faites chaque jour. Ces gens-là gagneraient à être parmi vous plutôt que là-bas, et nos institutions gagneraient d'incroyables potentiels.
Non, ce n'est pas la faute du Conseil Impérial, et encore moins celle de la Couronne ; nous le savons tous, notre Impératrice est bonne. C'est une femme dévouée et dotée d'un amour inconditionnel qui a toujours voulu laissé liberté aux guildes, mais malheureusement elle ne peut pas tout voir si on ne lui parle pas de nos idées et de nos désirs.
Gens de Systéria, gens des guildes, portons ensembles au palais nos revendications ; demandons-leur de se joindre à vous, à nous, plutôt que de travailler différemment. Faisons-le dans le respect des individus, de la monarchie et de la Couronne, qui nous veut du bien. Allons chercher nos frères pour retravailler mains dans la mains plutôt que de mettre nos efforts de façons opposées.
Écoutez les mots du vieil homme que je suis, écoutez l'expérience de la vie ! »
Le marquis observait les gens qui avaient bien voulu se réunir pour entendre ses mots avec ferveur, et reconnaissance. Il attendait maintenant une réaction de leur part.
Post by Thomas Bolton, Emp - June 5, 2009 at 9:29 PM
Il arrive parfois que le sort nous joue de drôles de tour. C’est ce qui se passa le jour où l’ancien diplomate systérien à Brégunia décida de s’exprimer sur la place publique, mue par de nouvelles et intéressantes motivations. En effet, peu avant qu’il ne commence son discours, le Surintendant commençait à grimper les petites marches qui lui permettraient de regagner l’habitacle de son carrosse. Il fut stoppé net, reconnaissant la voix de celui qu’il avait fait ramener sain et sauf du Sainte-Empire.
Plutôt que d’écouter la rhétorique à l’abri dans son véhicule, le duc dérogea à ses habitudes et vint se placer aux premières loges, juste devant le marquis qui ne pouvait faire que le remarquer. Son regard d’un gris acier vint se braquer dans celui d’Orlan. Il n’exprimait pas pour autant de la fermeté ou du mécontentement. Le premier ministre écoutait en silence, ne se permettant pas d’interrompre le vieil homme. Ce n’était pas exceptionnel, il agissait toujours de cette façon avec ses interlocuteurs.
Malgré le côté subversif de son argumentation, malgré le changement incroyable qu’induisait chacune de ses paroles en faveur des guildes, ce n’est pas le protocole qui l’emporta ce jour-là pour le Surintendant. Aussi, quand il eut terminé, Thomas Bolton fit quelques pas et se plaça à ses côtés pour prendre la parole à son tour. Il n’avait pas ce sempiternel ton monocorde, on pouvait y déceler une once de patriotisme avec un je-ne-sais-quoi d’indéfinissable.
« Gens de Systeria,
Ce que vous annonce aujourd’hui le marquis n’est pas seulement le discours personnel d’un serviteur sous serment de Sa Majesté la Bonne Impératrice, mais également le début d’une nouvelle ère politique et sociale.
Systeria a, depuis son indépendance, continuellement favorisé son peuple via les guildes qui représentent les pierres angulaires de notre nation. Chacune dans un domaine bien particulier favorise un aspect précis de la vie de nos concitoyens. La Couronne en a conscience.
Et dans cette optique judicieuse et éclairée, j’annonce au peuple que la Surintendance est au fait de la vie systérienne actuelle et souhaite avec un vif intérêt la pousser vers la modernité. Notre société est en constante évolution depuis sa création et Cybelle Ière souhaite être une actrice impliquée de cette évolution.
C’est pourquoi je vous annonce ici et maintenant que de profonds changements vont avoir lieu d’ici quelques semaines. Des changements profonds, réformateurs et novateurs qui amélioreront la qualité de vie au sein de l’empire. Des changements qui vous montreront que la Couronne comme ses serviteurs sont des individus éclairés.
Ecoutez les mots de la raison. Les mots de l’émancipation. »
Suite à quoi il se tut et resta silencieux auprès du marquis. Lui également attendait les diverses réactions des citoyens attroupés. Deux membres de la noblesse, de l’élite sociale de Systeria parlant d’un seul et même ton : celui de l’égalité et de la modernité… Quelles autres surprises pourraient en découler ?
Post by Sinriia Mel'Viir - June 5, 2009 at 10:06 PM
Les citoyens se rassemblaient petit à petit près de la place où les nobles soumettaient leurs discours. Conduit par la Marquise Mel'Viir elle-même, il ne fallu que peu de temps pour qu'un petit bataillon de mercenaires se rassemble sur les lieux. Les soldats semblant calmes et eux même attentifs, ils n'étaient présent que pour assurer la sécurité des deux hommes d'importances et bien entendu celle des citoyens.
Quant à la consule elfe noire, elle se tenait non loin des deux dignitaires afin d'écouter leurs éloges. Son regard perçant d'argent rivé sur les deux hommes qu'elle avait côtoyé par le passé, elle demeurait stoïque dans les propos tenus. Arborant sa posture droite aristocrate toujours aussi soignée, elle se maintenait prête à intervenir si le besoin s'en faisait sentir.
Post by Feu Zaō Minh Yu, AdM. - June 5, 2009 at 10:59 PM
Les bras croisés, portant la toque et la cape des mercenaires de la cité, le médecin chef Minh Yu écoutait les personnes parler tout autour de lui. L'odeur entêtant d'eucalyptus qui émanait de lui parvenait juste à couvrir les odeurs corporelles de la population l'entourant. Jamais il ne dit un mot, se contentant de regarder autour de lui, de croiser le regard des personnes qui prenaient la parole.
Dans un claquement de cape, il s'approcha un peu pour ne rien perdre du discours, bousculant quelques personnes autour de lui qui n'osèrent le lui faire remarquer vu sa corpulence et la couleur de la cape qu'il portait.
Post by Sarä Taur'Amandil, OdS - June 6, 2009 at 12:32 AM
Bousculée dans la foule
Aucun respect, aucun!
Bousculée dans la foule en raison de sa petite taille, c'est-à-dire cinq pieds au maximum, la Grande ambassadrice, dont le titre présentait une certaine ironie, se trouvait donc à se rassemblement lorsqu'il eu lieu. Encapuchonnée, Sarälondë attirait vaguement moins l'attention avec sa couette blanche dans tout se remoud de foule dans lequel elle essayait de se s'infiltrer pour rejoindre les premiers rangs. Naturellement elle y parvint en lançant quelques regards convainquant de mépris envers ceux qui ne voulaient pas se tasser! C'était une ministre après tout et en général il était préférable de ne pas jouer au plus malin avec ces gens la.
Sarä se trouvait donc à proximité de Thomas Bolton durant son discourt, sans doute l'avait-il même aperçu. Viendrait-elle à ses côtés pour faire une déclaration ou un discourt? Où préférerait-elle restée dans sa réserve habituelle. C'est la deuxième option qui fut choisie par la Grande ambassadrice. N'avait-elle rien à dire? Les paroles du Marquis Barenton venait pourtant directement la toucher. Elle avait bien ses raisons de préférer le silence, mais ce n'étais surement pas celles que la majorité des gens aurait pu croire...Et que dire du discourt de Thomas Bolton? Une ère de changement approchait... Il faudrait suivre la vague ou se laisser ensevelir et noyé dans l'amertume.
Madame Balgor, savait-elle nager?
Post by Brehan de Nogar, OdS - June 6, 2009 at 1:01 AM
Fruit du hasard? L'Inquisiteur arriva sur place aux côtés de quelques confrères du Saint Ordre. Ils se mêlèrent à la foule, tout en gardant postures parfaites. L'attention de Brehan de Nogar fut attiré sur un certain mercenaire qu'il cru reconnaître, alors que celui-ci se frayait un chemin à travers les gens en les bousculant. Il secoua la tête légèrement avant de reporter son regard clair sur le Marquis Orlan Barenton. Le discours de l'homme sembla même l'inspirer. Pour une rare fois, un discours au sein de la citée s'avérait intéressant.
<<Ces gens-là gagneraient à être parmi vous plutôt que là-bas, et nos institutions gagneraient d'incroyables potentiels.>>
Sous ce passage, un paladin, qui semblait assez âgé esquissa un mince sourire à l'intention de l'Inquisiteur. Sans doute Brehan l'avait déjà compris, en se retirant jadis de la course pour devenir chef d'État-Major, alors qu'il avait tout pour y accéder.
Il demeura très attentif à la suite des propos.
<<Des changements profonds, réformateurs et novateurs qui amélioreront la qualité de vie au sein de l’empire.>>
Voilà qu'il serait très intéressant à suivre...
Post by Thalkehr Stornaar, AdM - June 6, 2009 at 1:14 AM
Le Sous-Officier Stornaar était de la foule. Il se faisait discret, mais arborait comme toujours son insigne de Chevalier. On pouvait l'apercevoir rôder non-loin du bataillon de l'Armée, dirigée par sa subalterne immédiate. L'elfe noir rôdait autour de ses hommes, les toisant tour à tour et portant son regard occasionnel vers le Marquis.
Son annonce était pour le moins déstabilisant. Nous étions à l'aube d'un changement d'envergure, sans aucun doute et le Chevalier Stornaar serait sans doute à l'avant plan, attentif à toute nouvelle information.
Post by Yriel Asuryan, AdM - June 6, 2009 at 3:14 AM
Bien fixé sur un destrier de taille imposante, légèrement penché vers l'avant et appuyé sur celui-ci, Karl Franz écoutait d'un air vague, le regard fixé sur le vieux marquis démagogue. Arquant un sourcil et l'air perplexe, il tourna bride pour se diriger vers sa modeste demeure en Basse-ville tout en réfléchissant aux paroles du vieil homme.
Il repensait à sa vie à Systéria et à sa montée jusqu'aux hautes sphères du pouvoirs. Ses débuts en Basse-ville, Khaz Burn, les vols, les assassinats, l'Ange noir tout ça.
"Ceux-la mettent leur coeur, et même leur vie pour certain, dans leur ouvrage."
Il sourit un instant en repensant aux sommes astronomiques qu'il avait pu extorquer à des prisonniers condamnés à mort avec l'aide de quelques camarades. Des changements oui... Pourquoi pas. Cela faisait plusieurs mois déja que la charge de Chef d'Etat-major lui pesait sur la conscience. L'administration, l'administration oui... La gloire de la tâche semblait attrayante mais ne se résumait guère à plus qu'à signer des réformes, des lois et des décrets.
"On gagnerait à être replacés dans les guildes hein ..? J'aimerais bien voir la tête qu'ils feraient à mon retour."
Alors qu'il s'imaginait un éventuel retour à l'Armée des Mercenaires, son sourire se dissipa un instant, car il savait que ceux-ci ne verraient pas d'un oeil favorable, c'est le moins qu'on puisse dire, son retour dans les officiers. L'Empire refuserait de chambouler leurs bonnes moeurs internes et il ne pourrait guère compter sur l'appui du Conseil. La seul chose qu'il avait apprise au cours de ces années de mandat à la tête de l'Etat-major, c'est que les membres du Conseil Impérial n'étaient jamais que des secrétaires de la Surintendance. Il se voyait mal se battre à nouveau pour une place, pour mériter le minimum. Arrivé à sa maison, il prit, comme à son habitude, une bonne heure à s'enfermer dans sa salle des coffres. Au milieu de ses armes, de ses armures, de ses lingots de minerais rares et ses coffres remplis de centaines de millier de pièces d'or qu'il n'avait jamais voulu mettre en banque, là il se sentait dans son élément. Sans doute le temps de quitter l'archipel venait-il à terme. Systéria qui l'avait vu grandir lui, ses vices, sa fortune et sa puissance.