À la recherche de bois atrophié

À la recherche de bois atrophié

Post by Noür/S. Eringyas, mortes - July 31, 2009 at 10:04 PM

Elle avait quitté les quartiers de la Fraternité pour la Basse. Les odeurs des cerisiers fleuris, des herbes fraiches, l'odeur légère de l'étang pour l'odeur musquée de la Basse, là où son laboratoire était établi.

Elle fouillait, dans ses tenues, afin de trouver celle qui serait la plus apropriée. Elle laissa sa cape pourpre derrière, malgré le règlement et sa teneur. Pas question de l'enduire de boue

Car c'est dans les marais qu'elle et Esméral, qui devrait la retrouver chez elle, iraient. La cure du sieur de Baudouin nécéssitait du bois atrophié, et comme la fraternité ne pouvait plus leur en procurer, la damoiselle avait pris l'initiative d'aller leur en faire chercher elle-même. Sous peu, de Baudouin péricliterait, déjà il ne pouvait plus attendre, il en était à cracher le sang.

C'était là une infirmière et un laborantin de Sainte-Élisa qui étaient bien déterminés à sauver un patient. Dussent-ils macérer dans un marais à la recherche de l'ingrédient qui manquait.


Post by Esmeral, Adc - July 31, 2009 at 10:25 PM

Ha le marais quel mélange subtile entre l'eau et la terre, un relief si particulière empli de mystère et de bois atrophié. S'aventurer en de tel terre demandait un minimum de préparation et de tenu.. Ho oui une tenue adéquat loin du blanc pur de l'Ordre et des dentelles satinés qu'avait l'habitude de porter notre jeune scientifique, ainsi avait il ressortit une vieille tenue de paysannerie qu'il s'était mis de côté pour des aventures plus salissante que périlleuse.

Sac de toile, cheveux attachés en une queue unique et enroulé en chignon, affaires légères mais gardant un minimum de chaleur, et bien entendu un nécessaire de fiole qui ira s'adapter à n'importe quel situation, notre téméraire alchimiste était prêt à affronter ses tourbes.

Le jeux en valait la chandelle, sauver une vie. Il n'avait pas l'habitude en général de s'inquieter de tel ou tel patient par manque d'ingrédients préférant attendre un nouveau stock mais la demoiselle avait su dire mots juste pour convaincre notre amis.

Ainsi il se dirigea d'un pas tranquille vers la sortie de la basse pour accomplir cette noble tâche et y rejoindre la demoiselle aux yeux carmin.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 3, 2009 at 2:36 AM

*C'était deux êtres boueux, éreintés, revenant bredouille de leur expédition dans les marais, qui croisèrent la damoiselle Suyäna Esvileen, de la légion. À travers les brumes de la fatigue, Surumë trouvait bien le moyen de répondre et d'entretenir la conversation par des monosyllabes : *

-J'ai 51 sortilèges à mon grimoire maintenant.

-Joie.

-Une expédition difficile mais c'en valait la peine.

-Vous m'en direz tant.

-Mais vous... que faites-vous là?

Et puis Surumë trouva la force de tenir un discours clair, lassée peut-être par l'expédition infructueuse, coupant court aux politesses et à leurs modalités :

-En vérité nous cherchons du bois atrophié. Une vie est en jeu, c'est un ingrédient nécessaire pour la composition d'une cure d'addiction. Il est indispensable que nous en trouvions, le sieur Esméral et moi-même. Le patient qui en a besoin va de mal en pis...

-Jon?

-Vous avez deviné juste.

-Je sais où en trouver, mais il faudra un navire.

Alors le duo devenu trio s'en fut au port. Sitôt là-bas, le sieur Esméral déboursa de sa poche les écus nécessaires à l'achat d'un navire disponible, fraîchement achevé. Les préparatifs achevés, le navire désormais baptisé "Meian'Hotaru", d'une plaque où figuraient trois idéogrammes : 明暗蛍 , le trio s'embarqua et prit la mer.

Où ils furent, ce qu'ils virent, les trois ne le relatèrent pas. Néanmoins en les mains d'Esméral, bien visibles, les vingt copeaux de bois atrophiés drapés d'un tissu comme le seraient des joyaux, essentiels pour sauver une vie qui était en jeu.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 3, 2009 at 6:25 AM

L'Alchimiste lui avait enfin apporté la potion tant attendue. Maintenant, le pli mandant le sieur de Baudouin devenait plus impérieux. Le rendez-vous devrait être pris avec l'étrange duo, afin que l'addiction soit enfin soignée.

La damoiselle rédigea donc une note, de son plus beau pinceau, mandant le malade au Laboratoire de la Basse, Zon'Jiru, il ne restait plus qu'à espérer qu'il ne soit pas trop tard.

La quête des deux savants disparates se poursuivrait-elle, malgré la divergence d'allégeance et de leur foi, elle dédiée à Aerduyn et lui à Thaar? Parait-il qu'on les aurait vu encore passer un jour et une nuit en entier ensembles, à longer la montagne, amasser les pierres de souffre que le volcan latent aurait craché, et ensemble discuter près des douves. Le début d'une relation... sulfureuse entre deux férus de savoir?


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - August 5, 2009 at 6:11 PM

Le sieur de Baudouin avait été convoqué à Zon'Jiru, laboratoire de la Basse. C'était là qu'avaient choisi d'opérer l'infirmière Surumë Eringyas ainsi que l'assistant de recherche de Sainte-Élisa. La potion était prête, l'alchimiste mit en place un dispositif d'injection qui en vint même à rendre l'homme de guerre nerveux. Ce genre d'homme qui abattait des trolls en un coup de lame. Un homme de la trempe de ceux qui confrontent des dragons sans sourciller.... Craintif d'une aiguille? Il fallut que Surumë le rassure, en faisant le garrot.

Sitôt la potion dans les veines, de Baudouin énonça :

-Je ne me sens pas mieux.

Surumë s'en fut immédiatement chercher la bassine. Esméral et elle savaient ce que ça voulait dire. Le corps rejetait la potion. La concentration de celle-ci était trop faible, l'état de Jon trop grave... Alors que Jon vomissait allègrement, tous deux se concertèrent. Il faudrait recommencer ces démarches, encore.

Pour l'instant, le tout fut d'emmener Jon à Sainte-Élisa. Esméral, après avoir consommé une potion qu'il avait proscrit à l'intéressé, souleva ce guerrier encore à moitié harnaché, couvert d'un châle féminin gris pour parer ses frissons, avant de le charger sur Ookami, le destrier que Surumë avait emmené.

Le chemin jusqu'à Sainte-Élisa fut lent, le sieur de Baudouin étroitement veillé, soutenu et surveillé par les deux savants alors que son regard halluciné reflétait les forêts qui bordaient le chemin, le passage entre ceux-ci, étroit, et finalement les enceintes de Sainte-Élisa, où des internes vinrent l'installer en une douillette chambrée.

En attendant que les deux savants terminent leur quête.


Post by Esmeral, Adc - August 5, 2009 at 8:59 PM

Terrible échec, l'homme déjà affaiblit par ce manque en fut d'avantage suite à la mauvaise réaction de son corps de l'ingérence à la potion censée l'aider.
La douleur n'était plus que physique, la psychologie entrait à son compte et commençait à gagner sur l'esprit de l'homme.

Les deux savants conscient du temps qui était contre eux affrétèrent leur bateau en hissant les voiles, prenant le vent et les gonflants ainsi généreusement. Les manœuvres furent plus délicates cette fois, malgré la connaissance des bas-fonds du jeune homme et du don du sens de l'orientation de la jeune demoiselle, la traversée de la barrière de corail qui entourait le port de Systeria n’allait pas être chose aisée.

Chacun aidé de son mieux, Esmeral scrutait les mouvements des courants de l'océan à l'aide d'un bocal apposé à la surface de l'eau pour déceler des poissons ayant l'habitude d'y être, et qui les utilisaient pour voyager dans ce grand désert bleu comme dans un chemin tout tracé, et Surumë qui quant à elle faisait confiance à son sens de l'orientation et aux caprices des vents dont ils étaient victime et dont elle était aisée à maîtriser.
Après avoirs réussis à trouver une brèche dans cette barrière de corail le voyage fut plus agréable, voile gonflé, cheveux au vent, nos deux protagonistes étaient assis au-devant de la proue à regarder l'horizon. Des regards furtifs s'échangeaient, tant entre eux que sur la carte pour s'assurer du chemin ou encore dans le trou d'un sextant pour bien se situer. La discussion allait de bons trains aussi bien oraux que visuel où des sourires venaient décorer cette ambiance savante sulfureuse malgré l’air frais et humide qui y siégeait. Les deux savants pallièrent rapidement à ce froid marin en s’accolant et en se partageant tous deux la cape de l’ordre du soleil du jeune homme leur conférant ainsi une chaleur humaine bien agréable et revigorante...

Terre en vue !

Tel était la voix qui sonna dans cette ambiance maritime rythmé par le caprice du vent et des vagues.

Ils débarquèrent sur l'île qui possédaient ses ingrédients si convoités par les savants qui eux allèrent d’un bon pas les récolter, ils ne flânèrent pas, une vie était en jeu.

Le retour se fit tout aussi chaleureux et complice tant au niveau des discussions orales que visuels ou corporels, quand bien même, ils accostèrent sur un port inconnu bien avenant avouerons-nous, c'était tout bonnement le port de l'ambassade T'sen.

À peine Esmeral eut-il le temps de donner les derniers ordres aux matelots que la demoiselle c'était déjà engouffrée dans cet endroit si familier pour elle qui était sûrement suggestion à de lointain souvenirs de terre natals. Notre savant la chercha du regard et fut interpellé à un portail qui régnait en plein milieu du port, s'engouffrerait-il dedans ? Et bien oui. À peine eut-il la curiosité de contourner celui-ci que sa cape se prit dans le portail qui l’aspira soudainement vers une destination improbable, le Palais de Systeria.

Ha qu'il fut bien embêté une fois arrivé là, Surumë et le navire possédant les ingrédients pour le patient était resté là-bas et le temps urgeait.
D'un pas décidé et rapide, il se dirigea vers le coin chaud afin d'y quérir de l'aide et âme charitable.
L'initiative fut saluée et l'hasard voulut que ce soit la petite amie du patient, Amy, qui se proposa d'aider le savant sans-y connaître le motif au départ.
Le parcours n'en fut pas des moindre, ils eurent à traverser le désert et les élémentaires de terres pour ensuite à parcourir un mince moment en mer, le chemin qui les séparait du port de l'ambassade à leur positions.

Les retrouvailles furent quelques peut mitiger, la savante réprimanda légèrement le savant d'avoir eut l'audace de s'aventurer ainsi à l'inconnue s’en était t’elle inquiété ? Mais ne remercia pas moins ceux qui permirent aux esprits de se retrouver...

Haaa le cas Baudouin, Sans doute nous réserverait-il encore d'autres aventures mais en tout les cas les deux savants ne pouvaient être blâmé des efforts fournis pour sauver cette vie.