Noblesse et détresse.

Noblesse et détresse.

Post by Jacomo de Serano, Ind - August 13, 2009 at 7:40 AM

Ambiance.

**Noblesse et détresse. **

**-Mon Seigneur je vais de ce pas réserver notre suite, vous devriez en profiter pour aller vous refaire une beauté, votre magnifique visage est assombris par la fatigue de notre voyage. **

Sur ces quelques mots d'une futilités sans borne mais tellement doux et remplit de bonnes intentions, l’ambigüité et l’élégance même, Jacomo, entra dans l’auberge de l’indépendance. En de petits pas fins de ses grandes jambes élancées et mises en valeur par un pantalon de cuir, une main posée sur sa hanche, dans une démarche féline et plus que féminine, s'élançant de façon décidée et contrariée, en direction du comptoir.

Un homme à l’allure appauvrie et parlant un langage laissant comprendre qu’il n’avait que trop peu voyagé, s’adressa a lui.

-Pardon vous n’auriez pas quelques pièces pour une p’tite bière ?

-Ne me touchez pas! Grotesque personnage !

*L’injuriant tout en lui donnant quelques coups de son petit et délicat porte-monnaie en cuir, sur sa grosse pate d’ivrogne sans classe. L’homme compris vite qu’il n’aurait rien en ce jour et reprit place tout au bout du comptoir. Jacomo était insulté que l'on s’adresse a lui de cette manière, aussi gutturale que désoeuvrante; c’était décidé, aussitôt la chambre louée il porterait plainte pour cette insulte à la délicatesse qu’il représentait. Il s’empressa de réserver chambre de ses manières des plus hautaines et distinguées. *

-Très chère, je prendrai une suite pour deux. Cependant un seul lit suffira amplement. En vous remerciant!

Il alla ensuite trouver son plus tendre ami a l’extérieur.


Post by Ronald Lagerfeld, Adc - August 13, 2009 at 3:42 PM

Le visage de tendresse une fois épuré de ses diverses souillures de crasse, encore quelque peu humide par l'application récente d'une eau peu claire mais suffisante; l'homme aux allures plus que tendancieuses prit le chemin de l'auberge où son tendre ami, compagnon de fortune, gardiens des affres de sa douleur mais également de ses joies, l'attendait.

- Qu'en est-il Jacomo mon doux, où en sommes-nous dans cette recherche active de confort? Nous sommes déjà las de fatigue, suivez notre injonction et dites-nous que tout est en ordre?

- Beau Seigneur, n'ayez crainte, je me suis occupé de tout!

Les deux hommes échangèrent de doux regards plein de tendresses sans pour autant se faire trop voyants.
Entrant tout deux à nouveau dans l'auberge, ils glissèrent vers leur chambre sans trop se pré-occuper des badauds et des vilains.

Se tournant vers son compagnon...de route, Azcalen ne put qu'étirer un doux sourire à son attention.

- Je n'ai point ma garde-robe de nuit mon doux gardien, nous devrons faire sans...

Échangeant alors de petits rires à voix basses, de leur voix cristallines, les deux bourgeois de rangs si bas mais aux allures si nobles prirent place dans leur lit non sans profiter d'une chaleur pour le moins nécessaire en ces jours de grand froid.

Plus tard dans la nuit...

*Hurla le jeune fils de Valériane en sueur, les yeux écarquillés par la peur, dressé tel un enfant, assit dans son lit, les bras de son camarade autour de son abdomen. Jacomo, exemple de savoir-vivre et de prestance l'enserra avec douceur, l'intimant de se coucher à nouveau, d'une voix fatiguée mais toujours aussi mielleuse. *

- Ce n'était qu'un mauvais rêve beau seigneur. N'ayez crainte, je suis à vos côtés.

Rapidement réconforté par d'aussi agréables paroles, Azcalen reprit sa place, enlacé dans les bras de son conseiller aux manières si agréables, trouvant le sommeil rapidement au creux de sa tendresse.

Une longue journée de visite les attendrait le lendemain, le repos se devait d'être réparateur...


Post by Ronald Lagerfeld, Adc - August 16, 2009 at 8:05 AM

Voguant au gré des ruelles, baguenaudant dans ces dédales qu'étaient les artères presque principales de la grande et magnifique ville de Systéria, oreilles pointues bien en évidence, une tenue remise en état par quelques coups de fil mais également d'aiguille, beauté et douceur flânait en quête de bonnes affaires sur le textile.

Ne venaient-ils pas de s'engager dans le grand havre commercial de la ville que le regard du si séduisant et exemple de prestance parmi la plèbe, Azcalen de Sainte-Valériane se posa avec plus que de l'étonnement, de l'admiration, comme aspiré par la classe que pouvait lui inspirer une pensée, une vision ou une simple rencontre. Dans son si moulant pantalon de cuir, il attrapa le bras si travaillé de son élégant gardien.

- J'aime cette chemise mon doux, il me la faut!

Bien qu'interloque, son compagnon prit la peine de jeter un oeil sur ladite chemise et de lui-même se fixer dans un regard d'émerveillement.

- Quel est donc cette dentelle qui file telle une cascade le long de cette encolure.

- Il s'agit, Jacomo mon si apprécié gardien, d'une dentelle manufacturée en ces frontières même! As-tu vu cette ouverte si généreuse pour ce qui est du col... Je pourrais m'y noyer...

- Pourrions-nous simplement nous la p...

Interrompant son ami de toujours en posant son index sur les lèvres de l'athlète, il continua simplement.

- En harmonie avec ce pantalon et une paire de bottes montantes ou éventuellement des bottes à rabats... Je serais tellement éblouissant que j'en jubile d'avance...

Puis se mordant la lèvre en observant son si estimé conseiller, il l'attira avec lui dans la boutique, papillonnant de fleurs de soie en ourlets de lin, les yeux d'un enfant dans le corps d'un si bel énergumène, son élégance mise en évidence par ses traits elfiques pour le moins souriant. Ils cherchèrent également dans certaines fleurs pour améliorer leur intérieur de chambre dans cette auberge aussi austère; lys, roses blanches, azalées furent au programme de cette si longue mais agréable journée de découverte.

La journée fût difficile économiquement parlant, mais les deux hommes purent rentrer à leur auberge les bras chargés de divers produit de cosmétique et vêtements si peu hors de prix pour des bourses à si haut potentiel.

Ils trouvèrent tout deux, bien que sans tenue de nuit, toujours mise en défaut, un sommeil de sieste dans une étreinte des diverses fatigues...