Un autre départ
Post by Otomo Maeda, AdM - August 30, 2009 at 12:57 AM
*C’est une présence voilée et fantomatique qui semblait traverser le quartier portuaire en cette sombre fin de nuit que le soleil ne tarderait à dissoudre. Alors que l’aube renaissait lentement pour venir déposer ses rayons éclatants sur la ville endormie, une odeur habituelle de poisson flottait dans le quartier portuaire de Systéria, d’où émanait maintenant à pas rapide un homme en toge portant sous le bras gauche un bagage enroulé dans un tissu de laine épais. D’une allure discrète et d’un pas silencieux, l’homme eut tôt fait de se rendre sur les quais, où les activités laborieuses sortaient lentement de leur état semi léthargique. Nulles doutes que l’homme connaissait exactement sa destination, le quai numéro 3, car il s’arrêta sans le moindre doute devant un fin navire d’origine Tsen dont l’équipage attendait d’appareiller d’un moment à l’autre. L’homme en sombre toge tourna lentement le regard serein et grave qui émanait de ses yeux bridées vers le capitaine du navire et de sa bouche sortis calmement ces quelques mots : *
« Je suis l’envoyé de Yoshi Haga. »
- Le capitaine du navire hocha la tête précipitamment à l’évocation de cette phrase, comme s’il s’agissait d’une quelconque formule magique, et abaissa humblement son regard tout en présentant le pont de ses mains. *
« Je vous en prie Monseigneur, montez à bord.»
- Un des membres d’équipage mis en place une passerelle pour joindre le quai et le bateau, qu’usa le voyageur pour atteindre le pont du navire. A bord, l’équipage Tsen s’empressait d’exécuter les divers ordres que criait le capitaine d’une voix tonnante et impitoyable. *
« Levez l’ancre ! »
« Déployez la voilure ! »
« Bougez vous bandes de canailles ou je vous envoie en fond de cale !!! »
- Une mince jeune femme en tenue traditionnelle de l’Archipel vint se placer devant le passager, s’inclinant courtoisement devant lui à la manière Tsen, puis leva doucement ses yeux angéliques sur l’homme. *
« Je m’appelle Noriko, je suis la fille du capitaine. Si vous voulez bien vous donnez la peine de me suivre, Maeda San, je vais vous montrer votre cabine. »
Otomo opina lentement, un imperceptible et mince sourire au coin des lèvres, et suivit la jeune femme jusqu’à la cabine qu’on lui avait attribué.
* * * * * * *
Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’Otomo voyageait à bord du navire que lui avait désigné Shigeru Maeda. Son cousin l’avait précédé de quelques jours dans son départ, mais Otomo l’imaginait déjà levant son armée et préparant la bataille avenir. Le jeune Tsen fut bientôt tiré de ses songes par un matelot qui vient frapper à sa porte. Otomo se détacha brusquement des bras de Noriko, se saisissant de son katana et se leva furtivement de son lit pour se diriger vers la porte. Sa main ouvrit en un instant la porte puis se porta instamment sur la garde du katana, prête à dégainer le sabre pour pourfendre quiconque serait derrière la porte.
« Je… ne me tuer pas ! …. Je … »
- Il s’avéra qu’il ne s’agissait que d’un des jeunes matelots du navire, désarmé et l’air interloqué à la vue d’Otomo qui se présentait ainsi, à demi vêtu, le sabre à la main, la mine méfiante et tendue, comme si la paranoïa avait fait de lui son pantin à ce moment là. *
**« Que veux tu ? » **
« Le… le capi-pitaine vou-voulais vous info-former que nous … arrivons. »
Le jeune matelot se tut et abaissa son regard apeuré, puis la porte de la cabine se ferma sous son nez.
Otomo Maeda fit volte-face le visage lourd de gravité, le regard perdu dans des souvenirs anciens… il soupira sévèrement et rengaina son katana dans un geste lent. Après quoi il vêtit un kimono bleu foncé et un hakama noir et une veste sombre et quelconque, afin de pouvoir aisément se déplacer sans être trop remarqué. Il se tourna en direction du lit encore chaud qu’il avait quitté quelques instants auparavant, portant son regard sur la jeune Noriko délicieusement nue qui le regardait d’un air triste et égarée, semblant attendre quelque chose du jeune seigneur. Ignorait elle qu’il ne lui accordait pas d’importance ? Qu’elle n’était rien de plus qu’une femme de bas rang, et que par conséquent aucun avenir n’était envisageable entre eux ? Il avait profitée d’elle et de sa chair, maintenant s’en était fini. C’était déjà en soit un grand honneur pour une simple roturière. Maeda se détourna rapidement d’elle, rangea ses rares affaires dans un tissu de laine qu’il plia et pris sous son bras gauche, et passa son katana à sa ceinture. Il quitta sa cabine sans un mot, rejoignant le pont où les marins effectuaient sans répits les ordres du capitaine.
Devant lui s’étendait à l’horizon le nord des Terres Iori, dans toute la splendeur infinie et la nostalgie qu’elles évoquaient à Otomo.
Il était enfin de retour à l’Archipel Tsen.
Post by Venoss M. Nazgaroth, AdC - August 30, 2009 at 8:00 PM
Après un long voyage a travers tout l'océan un grand aigle noir qui semble porté une missive a sa patte se pose sur l'épaule d'un membre du clan Maeda.
Le Sceau De La Famille Nazgaroth cachetait la missive.
Vendui Mon Ssinssrigg-San,
Ton départ fut rapide et je le comprend, je suis désolé de ne pas avoir pu quitté mon poste quelques minutes a la taverne Mercenaire... J'espère que mon aigle a retrouvé votre Clan et que la lettre vous étant destiné vous a été remise. Vous me manquez terriblement, vous voila depuis peu parti et mon coeur balance entre l'espoir et le désespoir. Mais j'ai confiance que vous me revienderez vite et en un seul morceau.
Usstan ssinssrigg dos mzild taga jalbol
Venoss-Chan
Post by Otomo Maeda, AdM - August 31, 2009 at 11:05 PM
La contemplation et la nostalgie furent de courtes durées dans l’esprit d’Otomo.
Bien que l’émotion trouvait en son cœur une place toute particulière alors qu’il rentrait en son pays natal après des mois d’exils et bien que le temps passé à Systéria semblait désormais plus qu’un lointain souvenir, tel un rêve persistant dans sa mémoire, Otomo Maeda chassa rapidement ses sentiments de son esprit pour canaliser toute sa concentration sur la tâche première de son retour. Sa présence au nord des terres Iori, c’est à dire à plusieurs lieus de l’endroit où Shigeru Maeda Sama comptait livrer bataille contre le Tyran, n’avait rien d’un hasard. De fait l’arrivée d’Otomo à cet endroit n’était rien d’autre que l’accomplissement d’une étape du plan qu’avait tressé Maeda Sama.
Après avoir rejoint la terre ferme, le jeune guerrier pris rapidement congé du capitaine du navire, se dirigeant bientôt vers le village tout proche répondant au nom de Taedoshi. La présence d’un étranger ne passa pas inaperçue dans ce petit village vivant principalement de la pêche. Cependant, étant donné la tenue anodine d’Otomo, le katana à sa ceinture et l’absence d’escorte à ses cotés, les habitants locaux furent d’avis qu’il devait s’agir d’un rônin, ou bien d’un de ces guerriers appartenant au camp fortifié tout proche, regroupant une petite armée censée assurer la sécurité de la région pour l’apparition annuelle du Phoenix Doré…
Patientant tranquillement à l’intérieur de l’unique taverne du village, Otomo fixa de son regard serein la bouteille de saké qu’il avait commandé, lorsqu’un inconnu vint s’asseoir à sa table. Agé de la trentaine, l’homme possédait une carrure digne d’un bûcheron et affichait une mine spartiate. Son air était d’autant plus austère que ses longs cheveux étaient rigoureusement attachés en chignon derrière sa tête et que sa fine et longue moustache ballante alliée à un bouc soigneusement tracé sur son menton parachevaient l’allure hautaine et digne de cet homme. Le wakizashi (sabre court) qu’il portait discrètement à la ceinture de son kimono bleu foncé, achevait tout doutes d’Otomo à son égard : il s’agissait d’un guerrier fidèle à Shigeru Maeda Sama, que ce dernier lui envoyait pour mener à bien sa tache. Le plus jeune des deux guerriers pris donc la parole :
« Je suis l’envoyé de Yoshi Haga. »
- L’homme à sa table se contenta d’acquiescer, bien qu’Otomo perçut un mince sourire de satisfaction au coin de ses lèvres, après quoi il se leva lentement. Le guerrier Maeda suivit son exemple, laissant quelques pièces sur la table pour payer la bouteille de saké qu’il emmena, puis suivit dehors le mystérieux envoyé. L’homme tourna son regard perçant vers lui, et lui dit quelques mots à voix basse : *
**« Je suis Kawada Tokugawa, guerrier du Clan Maeda, je vais te mener à la demeure d’un des notres. » **
- Otomo Maeda lui répondit d’un simple hochement de tête sévère, affichant toujours un air impassible et serein. Puis s’en suivit une longue marche silencieuse, qui s’acheva à l’écart du village, où une demeure solitaire avait trouvé refuge au milieu de la plaine aux couleurs sanglantes que lui donnait le soleil couchant. Lorsque Otomo entra, le propriétaire des lieux vint s’incliner face contre terre devant lui, se présentant d’une voix remplie d’humilité et de déférence : *
« Bienvenue en mon humble demeure Otomo Maeda Sama. Je me nomme Motoichi. »
- Après quoi le vieux paysan se redressa légèrement et, le regard toujours abaissé par humilité et respect, déclara lentement d’une voix sincère : *
« Je suis heureux de pouvoir aider le Clan et le véritable seigneur des Maeda...Shigeru Maeda Sama. »
- Otomo eut un mince sourire de satisfaction, venant répondre de sa voix calme : *
« Soyez assuré que Maeda Sama saura récompenser ceux qui lui ont été loyaux durant tout ce temps, et que l’aide de tout un chacun ne sera pas oublié lorsque la victoire nous reviendra. »
L’intérieur de l’habitation de Motoichi comprenait une pièce principale, une chambre et une petite écurie rattachée au bâtiment, où se trouvaient deux destriers qui seraient montés le lendemain. La soirée se déroula dans le silence : malgré la modestie de ces moyens, le vieux Motoichi avait achetés de nombreux mets pour le repas du guerrier Maeda, si bien que les trois hommes furent plus préoccupés par le repas que par la conversation. Le repas achevé, Otomo pria Aerduyn et les ancêtres puis se coucha, prenant place dans la chambre tandis que les deux autres hommes dormirent dans la pièce principal.
La journée de demain s’avérerait décisive dans le rôle que jouerait Otomo durant cette guerre. Il allait avoir besoin de toute son énergie pour mener à bien son devoir.
Post by Otomo Maeda, AdM - September 1, 2009 at 10:34 PM
Le lendemain, après les formalités de politesses d’usage à l’égard de Motoichi, les deux guerriers partirent à cheval en direction du camp fortifié que gardait l’armée chargée d’assurer la sécurité des plaines du Lotus en cette saison de l’apparition du Phoenix Doré.
Otomo Maeda avait revêtu l’armure Tsen que lui avait remit Kawada Tokugawa avant le départ. Elle était en fait constituée d'un casque, d’un gorgerin, d'une cuirasse articulée -formée de lamelle- dont les points de faiblesse étaient protégés par une cotte de mailles, d’épaulières larges et rectangulaires, de protection de bras ainsi que de jambières en métal. Dans un pays ou l’apparence se doit de refléter le statut social, il aurait été incongru que l’armure de Kawada ait été supérieure à celle d’un membre de la famille Maeda, c’est pourquoi Kawada quant à lui se contentait d’une armure légère en cuir.
La nuit précédente avait été éprouvante pour Otomo. Non seulement il avait été torturé par ses pensées et par le doute, mais en outre son addiction aux potions de force, dépendance qu’il n’avait eut le temps de soigner avant de partir de Systéria, semblait jour après jour empiéter lentement et sûrement sur sa santé mentale. Bien qu’il avait jusqu’à maintenant réussit à contenir des apparences humbles et polis, et ce au prix d’un effort harassant, il sentait que son humeur devenait beaucoup plus vulnérable à ses impulsions. L’absorption de potion de force pour calmer ses douleurs réveillait maintenant en lui toute sa rage… ce matin là il s’était contenté de quelques gorgées, mais il sentait réellement qu’il allait devoir en reprendre avant que le soleil soit à son zénith.
Leur cavalcade dura une demi-heure après quoi il parvirent au camp fortifié. Ralentissant le pas dès qu’ils n’en furent plus qu’à cinquante mètres, une vigie les repérât bientôt et les attendit aux portes du campement. La sentinelle, armé d’une lance et protégé par une cuirasse de cuir, affichait une mine fatiguée et un regard las, visiblement il achevait son tour de garde. L’homme réprima un bâillement puis s’adressa d’une voix morne aux deux cavaliers :
« Que puis je faire pour vous ? »
- C’est d’un ton ferme et impassible que répliqua Otomo : *
« Dis à tes chefs que Otomo Maeda San est arrivé. »
Le garde s’inclina respectueusement à l’annonciation du titre, puis tourna les talons et courut en direction du centre du camp. Il revint quelques minutes après, informant les deux cavaliers qu’ils allaient être reçus.
Dans la tente de commandement ils découvrirent quatre gradés. Comme le voulait l’usage chacun s’inclina respectueusement et du thé fut servit avant que la conversation ne commence, et Otomo profita de ce long moment d’attente pour identifier chacun des protagonistes.
Le premier à se présenter fut le commandant Takeishi Sadamasu, un vieil homme qui servait jadis le père de Shigeru Maeda Sama et qui par conséquent serait fidèles à sa cause. Le second et le troisième des gradés à dévoiler leurs identités se nommaient respectivement Okuda et Îto Sadamasu, soit les fils du commandant, tout deux de l’âge d’Otomo, mais de rangs inférieurs et d’expériences moindres. Le quatrième et dernier des gradés à se présenter, un dénommé Kimura, n’était autre qu’un fonctionnaire du gouvernement du Tyran qui n’avait visiblement aucunes réjouissance à l’idée d’être en contact avec un Maeda loyaliste. C’était un homme jeune et à l’allure cynique et condescendante, il ne prit même pas la peine de s’incliner face aux nouveaux arrivants. Manifestement, il ne voyait pas d’un bon œil que l’on discute avec ces deux étrangers, des loyalistes de surcroît !
Chacun des hommes dans la tente prit place à genou, et la discussion commença. Otomo prit en premier la parole :
**« Bien. Commandant Sadamasu, vos hommes sont ils prêt à partir ? » **
« Justement Maeda San… je souhaitais évoquer ce sujet… Nous avons beaucoup réfléchi à la proposition que nous a fait Maeda Sama et…. »
- Hésitant et mal à l’aise, le vieux commandant porta son regard vers Kimura, en quête de soutien. C’est ce dernier qui acheva les paroles du vieillard : *
« Nous ne souhaitons plus venir en aide aux anciens Maeda. Nous avons trop à perdre et vos forces sont bien trop peu nombreuses. Même en joignant nos forces ici présentes à celle des loyalistes nous ne parviendront pas à vaincre. Ainsi nous ne combattrons pas à vos cotés. »
Le fonctionnaire défiait du regard Otomo alors que le Commandant, le regard abaissé, semblait honteux.
Otomo sentait le sang lui monter au visage, la colère remplir son esprit, la haine qu’il avait garder en lui depuis ces longs mois à Systéria à l’encontre de ceux à qui il devait son exil passé renaîssait subitement dans le plus profond de son être. Les personnes présentes continuaient de parler tout autour de lui, mais il n’émanait de leurs lèvres plus aucuns sons identifiables, juste une myriade d’excuses, de vaines tentations de justifiés la lâcheté. Otomo, lui, n’avait jamais trouvé une excuse pour fuir le combat, cela aurait une honte, un manquement au code d’honneur des guerriers Tsen. Mais pour des hommes comme ce Kimura, qui prétendait appartenir à la classe des guerriers, tout était justifiable, tout se calculant en perte et en profit et donc par conséquent, la mort était toujours une perte et il fallait éviter de mourir à n’importe quel prix. Un dégoût intolérable empli l’esprit d’Otomo, venant s’ajouter à tous les autres sentiments de rage et de haine.
« … et puis votre seigneur n’a aucune chance. Seul une personne aussi écervelée que lui pourrait croire qu’il gagnera cette guerre. »
- C’était là un affront de trop.Otomo se leva d’un bond et dégaina son katana en un seul mouvement rapide et précis. Ayant prévu l’attitude du guerrier, Kimura se leva également et dégaina son sabre mais trop tard : déjà un coup vertical du sabre d’Otomo délivré avec une rapidité et une force incroyable l’avait atteint à l’épaule, provocant une douleur intolérable. Kimura tourna son regard sur la partie blessé et se rendit compte que son bras droit, serrant encore un instant la garde de son propre katana, gesticulait au sol dans une marre de sang. *
« A A A A AAAH…! »
- Instinctivement le fonctionnaire porta sa main gauche sur le moignon sanguinolent qu’il restait de son bras, sentant entre ses doigts le sang chaud jaillir copieusement pour s’échapper de son corps. Alors qu’il voulut s’écrouler au sol, Kimura fut transpercé par la lame du katana d’Otomo en plein torse, qui supporta son poids un instant et le maintient douleureusement debout, durant un moment qui fut une éternité de tourments pour le jeune fonctionnaire qui pleurait d'un air pathétique et implorant. Le guerrier Maeda dégagea sa lame du corps meurtri et une gerbe de sang émana des deux cotés du corps transpercé du jeune Kimura, qui s’écroula sur le sol gémissant pitoyablement. Otomo tourna son regard impitoyable sur le commandant Sadamasu, sa voix désincarné articulant lentement chaque mot : *
**« Voilà … ce qui arrive… aux traîtres. » **
- D’un pas lent il se dirigea vers le vieillard, toujours assis à genou, trop hébété devant cette scène de violence pour pouvoir faire quoi que ce soit. D’un geste empli de célérité, le katana du guerrier trancha les airs et vint s’abattre en direction du commandant mais il s’arrêta soudain avant d’avoir à tuer de nouveau, le fil du sabre caressant le cou de Sadamasu qui semblait bouche bée et figé par la peur. *
** «Demain vous sonnerez le regroupement de vos hommes, je leur parlerais, puis je partirais avec eux, comme cela avait été convenu. Votre rôle s’achève ici.»**
En un geste fluide et instantané le katana regagna son fourreau à la ceinture de l’armure d’Otomo, qui fit volte-face et quitta la tente, rapidement suivit de Kawada. Le vieillard souffla de répit : il savait qu’il venait d’échapper de peu à une mort certaine.
* * * * * *
Le lendemain à l’aube, le camp fortifié fut déserté alors que l’armée qu’elle contenait formait maintenant une longue colonne empruntant la route du creuset de l’hirondelle. Tous avaient hâte de se joindre à la bataille, et en particulier le jeune Otomo Maeda. L’armée d’une centaine d’homme qui allait se joindre à celle de Shigeru Maeda Sama serait grandement nécessaire pour remporter la victoire, et elle était maintenant en route…