Visite à Hatôshima
Post by Shigeru Maeda, Adm - September 11, 2009 at 2:08 AM
Le soleil en voie de se coucher, des feuilles balayées, l'eau presque calme heurtant la coque...
Dans la brise légère qui s'engouffrait encore entre les piliers porteurs du quais, un bateau de transport au blason Maeda prit place contre l'un des quais du port. A son bord, une vingtaine d'hommes s'agitant ci et là pour jeter l'ancre, préparer un petit ponton afin de décharger chevaux, hommes et malles. La silhouette effilée de Shigeru fit son apparition prêt de cette longue planche de bois faisant la jonction entre le quais et le navire.
Premier pas au sol sur l'île d'Hatôshima, dans un grondement léger, Shigeru tente de ne pas faiblir face à la douleur qui lui remonte dans le bras gauche. Un second pas et sa vue faiblit à nouveau, ce spectre rouge toujours présent devant ses yeux. Dans ses iris, le sang circule toujours, trop peut-être, leur donnant cette teinte écarlate.
Replaçant ses cheveux plus courts depuis l'incident avec son cousin, il s'assure d'une certaine complexité dans la retenue de ses cheveux, tirés vers l'arrière, un premier nœud pour pour la queue, un anneau en ivoire les retenant en plumeau. Dans un ensemble bleu et rouge, le blason Maeda bien présent dans son dos et sur les bannières que tiennent les quelques hommes présents à ses côtés, il grimpe sur une monture à peine sortie de cale, une monture Maeda, caractérisée par sa taille moindre et une certaine agilité plus que visible.
Au gré du chemin, de ses pentes ou de ses tournants, l'homme, le regard fixé dans le lointain observe l'horizon, serein et calme, il tente d'oublier les maux qui l'assaillent.
La distance entre le port et le domaine Eringyas une fois parcourue, c'est un petit cortège d'une dizaine d'hommes, tous en armes, un regard d'acier, une moue concentrée aux lèvres, et une recherche dans les tenues et armures certainement étudiée. Alors qu'ils furent arrêtés à l'entrée du domaine, d'une voix impassible, calme et douce, l'ancien Seigneur Maeda demanda audience.
- " Maeda Shigeru, du clan Maeda, nous faisons honorable demande afin de rencontrer le Daïmyo Eringyas. Nous attendrons à l'entrée du domaine une réponse afin de ne pas offusquer votre clan par notre présence sur ses terres. Nous sommes ici en paix, rassurez votre maître. "
Adoptant une posture des plus nobles, le dos bien droit, les bras joint sur le pommeau de sa selle malgré la douleur, il observa le garde se diriger vers la demeure. Un regard vers Otomo puis un acquiescement comme seule discussion, Maeda Shigeru continua de triturer l'anneau qu'il portait au doigt, le visage paisible, antithèse des doutes et questions qui l'oppressaient intérieurement...
Post by Eny Eryngias - September 12, 2009 at 11:46 AM
http://www.youtube.com/watch?v=cbhJfXPk8SE&NR=1Le garde informa le secrétaire du domaine de la présence de Shigeru Maeda du clan Maeda, il informa aussi l'homme que le petit groupe en arme venait en paix ce qui étira un léger sourire sur le visage de l'homme. A nouveau le garde fit le trajet inverse, conviant un homme seul à parcourir la distance qui le séparait du manoir sombre dont la pierre était à la couleur de la nuit, il fut mené à l'intérieur de la maison, la flamme de la torche de son accompagnateur léchant le plafond de pierre brute. Après une marche d'un quart de sablier, il fut amené dans la salle de thé.
La salle de thé était couverte de panneaux ou figuraient les scènes les plus jolies des combats du clan, l'on y voyait même les terrains environnants appartenant à la famille Eryngias, c'était non seulement un spectacle superbe, reposant mais cela permettait de jauger l'étendue des possessions du clan. Une fois arrivé, il pu constater qu'au milieu de la pièce se tenait le secrétaire du domaine, Eny Eringyas, le regard porté sur l'homme qui s'avançait vers lui avant de le saluer.
Autour d'eux, de part et d'autres, les colis que les deux prétendants avaient fait envoyer au domaine, tous étaient réunis dans cette pièce, lui donnant à la fois un air de débarras, de salle d'exposition ou encore de musée. Ils parlèrent de tout et de rien, puis en vinrent au fait, au but de la visite de l'homme et une fois encore comme l'autre fut laissé dans la pièce après quelques heures de discussion.
Un pli lui fut remis par un messager et il fut convié à récuperer sa monture qui l'attendant à la sortie, nourrie et propre, une fois encore un départ se fit au domaine.