Dans le jardin de la moyenne ville un jour au crépuscule.

Dans le jardin de la moyenne ville un jour au crépuscule.

Post by Kenichi Eringyas, AdC. - September 13, 2009 at 10:21 PM

Le crépuscule s'était fait présent, il était né au moment même ou Kenichi quittait la salle des jeux dans le sous sol du coin chaud. A son habitude le demi elfe ajusta sa toque de toile bleue sur sa tête, replaçant ses cheveux d'une blancheur de nacre derrière ses oreilles. Ses pas incertains, le regard détaillant les ombres le guidèrent devant une trouée dans la haie, une trouée assez large pour permettre le passage d'un homme.

Un regard à gauche puis un regard à droite et il s'aventura dans le jardin ou seul le murmure de l'eau qui tombait dans la fontaine se faisait entendre, léger gazouillis d'un liquide qui reprenait son cycle grâce à la force d'une fontaine sous l'endroit. Il posa son regard sur les arbres présents, se baissant pour ramasser une pomme tombée de l'arbre proche de lui.

Il resta ainsi dans le parc pendant plusieurs heures, le regard posé sur l'astre solaire, posé ensuite sur les reflets de celui ci dans le lac qui décorait l'endroit. Replaçant son foulard au sigle des commerçants qui protégeait sa gorge du froid qui doucement envahissait les rues.


Post by Aube Minh Yu, AdM - September 15, 2009 at 8:00 AM

Systéria
Les jardins de la moyenne-ville

Le crépuscule d’un homme voit l’aube d’un autre se lever. N’était-il pas ironique que ce soit précisément sur cette pensée que la petite Aube croisa Kenichi san dans les jardins en fleurs de la moyenne-ville? Son quartier favori était désormais sous grillage, et peu importe son nom, ou surtout en raison de celui-ci, les gardes n’avaient en aucun cas accepté de laisser une jeune adolescente parcourir seule ces ruelles sinueuses et dangereuses. Grâce aux enfants possédés, la toute jeune demi-elfe eut la chance de croiser cet énigmatique Kenichi, serviteur du clan Eringyas.

Vêtue sombrement d’une robe vaporeuse, sous le soleil qui tardait à se coucher tout à fait, l’enfant aux yeux dérangeant de tant de noirceur s’aventura dans les jardins jusqu’à quelques mètres du demi-elfe. La petite Aube s’inclina selon l’art ancestral de l’étiquette t’sen ; assez pour le gratifier d’un respect courtois, trop peu pour le désigner comme étant son égal. Après cette salutation d’une délicatesse exquise, la jeune sang-mêlé approcha l’étang, laissant Kenichi san à ses pensées. Une grenouille sauta, troublant le silence relatif de l’endroit.

Ses pensées, toutefois, la torturaient encore. Ce même jardin, cette même fontaine, témoins silencieux de leur premier et dernier échange où il avait osé la menacer. Son petit cœur se froissa encore et encore, pendant que la douce enfant lui faisait dos. Qu’est-ce que cela faisait à Kenichi san d’être un élément d’un intérêt à peine digne d’une politesse, sous les yeux de la jeune femme qu’était désormais Minh Yu Aube ? Était-il aussi ébranlé qu’elle ? Cachait-il sa frustration de cette situation ? Alors que ses mains fines décrochèrent quelques fleurs en un bouquet respectable, des chrysanthèmes venant lui camoufler le bas du visage, Aube se permit un coup d’œil furtif en direction de ce serviteur. La jadis blonde enfant huma profondément le parfum si particulier de sa propre odeur, le santal, jumelé à celui des chrysanthèmes. Ses yeux d’abysse se posèrent une fois de plus sur Kenichi. Elle abaissa le bouquet, lui offrant un sourire prenant de douceur.


Post by Kenichi Eringyas, AdC. - September 16, 2009 at 12:04 AM

Quand l'homme *
Ressemble à un arbre et se confond avec la foret. *

*Le regarde de l'homme s'était porté sur elle, belle malgré la couleur des ses cheveux qu'il préférait à son ton d'origine mais qu'il avait lui même teint à sa demande. Replaçant ses cheveux d'un geste lent, prenant le soin de les déposer derrière ses oreilles pointues qui dépassaient de sa coiffure, il la détailla du regard avant de la saluer bien plus bas qu'il n'aurait du le faire mais il en était comme cela.*Alors qu'il s'approchait, vêtu de ce qu'on aurait pu penser être sa seule et unique tenue, il regarda un instant autour de lui comme de crainte de voir la surveillante et celle qui prenait soin de la demoiselle Yu, sa marraine aurait pu t'on dire : Sinriia Mel'vir. Ne voyant personne telle qu'elle dans les environs proches, son pas se fit plus hardi, plus fluide même, peut être plus silencieux aussi. Il vint donc se placer à coté de la demoiselle, portant son regard sur l'étang qui se trouvait devant eux, leur présence avait suffit pour que les batraciens de l'endroit aillent se réfugier sous le couvert des nénuphars les laissant seul un moment.

Le vent s'éleva dans les branches des arbres voisins, courbant la tête des plus faibles alors que les plus forts semblaient ne pas broncher sous le déplacement d'air. Était-ce un signe ? peut être l'équilibre serait t'il rompu si il s'adressait à elle. Prenant quelques minutes qui lui semblait à lui même des heures, il sortit ses mains tremblantes de ses manches pour porter à sa bouche une petite fiole de potion bleu pâle, ensuite seulement ses mains cessèrent de trembler et sa voix douce et effacée se fit entendre aux oreilles de la demoiselle Yu.

" Les arbres semblent être ici comme les gens, lorsque vient à souffler le vent de l'action, certains courbent le dos sous l'effet de celui ci, tandis que les plus forts ou mieux nés dans des races plus ancrées sont moins enclins à ce mouvement."
La phrase pouvait tourmenter tout autre personne qui n'avait pas la culture T'sen dans ses affinités mais le regard doux qui était posé sur elle lui fit comprendre que cette phrase n'était qu'un introduction, prémisse à une suite non écrite, tout comme ces paroles qui s'envolaient au gré du souffle de vent.

" Un jour, des racines bien ancrées permettront de ne pas courber le dos et alors il fera partie de la foret, alors seulement il sera digne de faire partie de la foret."


Post by Aube Minh Yu, AdM - September 16, 2009 at 9:13 PM

Systéria
Les jardins de la moyenne-ville

Le bruissement si caractéristique des feuilles prises dans le vent. La délicate enfant n’accordait toutefois aucun regarde aux arbres les entourant, ses mires noires contemplaient sa longue chevelure de jais se mêler à la soie des manches évasées de son kimono. Sa blondeur lui manquait peut-être. Peut-être réfléchissait-elle simplement à la poésie prosaïque du demi-elfe à ses côtés. Lorsqu’il reposa son regard doux sur cette petite femme si posée, les manches soulevées par le vent laissèrent place à une blancheur nacrée inhabituelle, sur sa peau ambrée. Des tatouages, sinueux et d’origines elfiques, aux arabesques impressionnantes de précision contre les caractères de cette langue millénaire enjolivaient ses poignets ainsi qu’une partie de ses avant-bras.

« Il n’y a aucun mal à se faire roseau, Kenichi san, et s’incliner devant l’adversité. Plaignez ces pauvres chrysanthèmes ; de bonnes racines et une place de choix dans la forêt ne les empêchent pas de se torturer à la moindre brise. Mais elles ne se plient pas, et ne plieront jamais, préférant se casser à tous vents. »

La petite Aube détacha son regard de sur le serviteur de la maison Eringyas, s’étant prononcé dans le langage commun à leur origine. Elle ferma lentement les yeux pour humer une fois de plus le bouquet, entre ses mains, avant de le lui tendre. À prendre ou à sentir ?

« Certains vous diront que de fortes racines ne promettent pas une place dans la forêt, qu’il est question de terre. »

Un sourire à la fois léger et doux se dessinait sur ces lèvres à peine charnues. Le sujet semblait lui plaire et l’éveiller. Ou peut-être était-ce la compagnie de Kenichi-san ?


Post by Kenichi Eringyas, AdC. - September 19, 2009 at 10:55 AM

le demi elfe s'approcha, ses yeux ne parvenaient pas à se détacher des abysses noires qui faisaient lieu de regard de celle qui un jour gouvernerait le domaine Yu, parvenant à s'échapper de l'attraction des yeux de celle ci, il porta son regard sur le bouquet tendu, il s'approcha donc d'un pas, humant l'air encombré par ces odeurs que l'on aimait à systéria.

" Je n'ai pas à plaindre des fleurs qui ont tout pour plaire, le moyen même de se retrouver en bonne compagnie, si jamais elles se devaient de ne pas être cueillies, je leur conseillerais de prendre racine dans un endroit innacessible pour éviter que le moindre passant ne puisse les cueillir, qu'elles se réservent à un brave qui aura eu du mal à les atteindre et qui aura prouvé sa volonté et son courage."
Il s'était approché d'elle, assez pour ressentir son souffle très proche, donnant aux fleurs une impulsion de mouvement autre que celle du vent, un léger sourire apparut derrière ses cheveux en batailles, ses yeux noirs comme le ciel de systéria est gris.

" Je vais devoir rentrer à Zon'jiru, vous n'êtes pas sans savoir ce qui se passe à l'instant à cet endroit, vos amis sont bien placés pour vous en tenir informer."

Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, il porta sa main à son coté pour en détacher une potion. Ses mains tremblantes eurent de la difficulté à déboucher le contenant mais il y parvint au moyen d'un grand effort qui le laissa presque sans un souffle.


Post by Yuri Minh Yu, AdC - September 19, 2009 at 2:54 PM

Il s'était approché d'elle, assez pour ressentir son souffle très proche, donnant aux fleurs une impulsion de mouvement autre que celle du vent, un léger sourire apparut derrière ses cheveux en batailles, ses yeux noirs comme le ciel de systéria est gris.

" Je vais devoir rentrer à Zon'jiru, vous n'êtes pas sans savoir ce qui se passe à l'instant à cet endroit, vos amis sont bien placés pour vous en tenir informer."

Yuri avait tourné le coin, allant rejoindre sa jadis si blonde enfant. Une enfant, seulement une petite fille encore dans les yeux de sa mère. Mais que faisait cet homme si près d'elle. Si près que son souffle en faisait danser fébrilement les chrysanthèmes que tenaient la jeune pucelle.

Ses mires noires s'étaient figées sur la silhouette de l'homme, penché près du délicat corps de sa jeune enfant. Et comme si on l'avait pincée, ses traits se crispèrent en une grimace colérique propre aux elfes noires. Ses traits normalement si doux étaient, accentués de ce regard d'un noir abyssal, devenus aussi tranchants que la lame du katana de feu Yaoh Minh Yu.

Ce fut ce portrait auquel eut droit l'imprudent lorsqu'il se retourna...