Inscription à l'École Générale - Basse-Ville

Inscription à l'École Générale - Basse-Ville

Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - September 29, 2009 at 5:41 AM

Un chant parcourait la ville :
L’École Générale, dirigée par l'Ordre du Soleil, ouvrait ses portes pour les inscriptions, en Basse-Ville.

Que c’était joli. Que c’était charmant. Pire : c’était jovial et coloré.
Des lanternes orangées et des guirlandes de fleurs vives ornaient les murs et délimitaient les nombreuses fenêtres, plongeant l’école dans une ambiance festive. L’École Générale ouvrait ses portes pour inscrire les jeunes enfants de la Basse-Ville et pour présenter le corps professoral. De ce fait, les professeurs et membres du clergé étaient cordialement invités, tout comme les curieux et les intéressés. Tous étaient bienvenus à donner généreusement ou simplement à visiter cet humble établissement. Tous, sauf le Sieur Félix d’Arachal. La Directrice avait demandé à certains vigiles de demeurer vigilants vis-à-vis cet illustre personnage.

Les six professeurs pouvaient exposer leur plan de cours et faire connaissance avec ces petits prodiges en devenir. Des biscuits sucrés, des beignets au miel et du jus de pommes étaient offerts gratuitement ! En fait, tout était gratuit, à cette École. Sauf pour le Sieur d’Arachal. Même les taches de jus tachetant déjà le magnifique tapis rouge du second étage... Gratuites, toutes, gracieusement offertes par ces petits monstres surexcités par le sucre.
Ce fut la première erreur : Ne plus jamais les gaver de sucre.


Demoiselle, papillonnant fébrilement les cils, contemplait une demi-douzaine de petites princesses et de preux chevaliers en devenir, alors qu’elle exposait le but de son cours d’écriture et de lecture.

-Moi ! moi, moi ! Moi je sais. Amour, délice et orgue sont féminins au pluriel et masculin au singulier. Cherche pas. C’est les seuls.

Pendant quelques secondes, ses lèvres charnues s’entrouvrirent d’incrédulité. Soit elle était particulièrement étonnée qu’une de ces jeunes filles en connaissent autant, soit elle était outrée qu’un enfant de huit ans ose la tutoyer de la sorte. Heureusement, des éclats de rires surexcités se faisaient entendre sous ses pieds, sans doute les enfants les plus jeunes martyrisaient ce pauvre Père Télésphore... Avec un peu de chance, il s’agissait de la Marquise Mel’Viir...
Demoiselle esquissa un tendre sourire en s’imaginant l’austère Gardienne prise d’un élan d’affection pour ces enfants.

Ouvert à tous.


Post by Thomas Bolton, Emp - September 29, 2009 at 2:40 PM

Que c’était joli, que c’était charmant… jusqu’à ce qu’un fonctionnaire de la Surintendance ne se présente aux portes de l’établissement en demandant à être reçu par la personne qui gérait ce nouvel établissement scolaire de la capitale. Cet individu portait avec lui ce qui semblait être un message. Et comme ce devait être un message important, ce n’était pas n’importe qui qui avait été envoyé pour le délivrer. Le secrétaire particulier de Sa Seigneurie, petit homme vêtu de vêtements sobres et aux lunettes demi-lune.

« Bien le bonjour. Je suis monsieur Cressen. J’aimerais rencontrer le directeur ou la directrice de l’établissement, je vous prie. », demanda-t-il poliment.

Aussi fut-il conduit, tache austère dans cet environnement coloré et jovial. Contrairement à son supérieur, le fonctionnaire semblait néanmoins sympathique et souriait à ceux qui le saluaient. Comment faisait-il pour supporter son supérieur ? C’est ce qu’on pouvait-on se demander à cet instant. Quoiqu’il en soit, arrivé devant la personne compétente, il remit la missive.

« Un pli officiel de Sa Seigneurie. Je vous laisse le consulter. »

Et voici ce que l’individu concerné pouvait y lire :

A qui de droit,

Par la présente, je vous informe que j’ai été informé indirectement de la création puis de l’ouverture officielle de cette école, sponsorisée par l’Ordre du Soleil. Je m’en étonne. Je ne savais pas que le clergé ignorait le texte de loi le plus important de l’empire, à savoir la constitution.

Aussi vais-je vous rappeler l’article 25, paragraphe 5 qui stipule que l'organisation, la reconnaissance ou le subventionnement de l'enseignement par la communauté sont réglés par la loi ou le décret et définie par le Surintendant.

Sachez que je ne remets pas en cause vos intentions premières, à savoir offrir un enseignement parallèle à celui de l’empire, sous l’égide de la religion thaarienne. Ce que je mets en cause, c’est le manque total de lucidité quant au paysage juridique systérien.

Je suspends donc l’ouverture et le fonctionnement de cette école. J’attends le plus rapidement possible un dossier contenant la totalité du projet, détaillant les enseignements, les détails logistiques, etc. Un décret sera publié dans la journée pour officialiser cette décision.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées,
T. H. Bolton, Surintendant de l’Empire

Quant au secrétaire, il resta sur place au cas où la direction souhaite l’utiliser comme messager…


Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - September 29, 2009 at 3:38 PM

Tricorne sur le chef, ses cheveux en batailles au devant de son visage, vêtements amples, bottes rouges, sales, ses affaires couvertes de boue, lance pierre dans sa poche arrière gauche, c'est ainsi que la curieuse et malpolie petite fille entra dans ce bâtiment si grand.

Au loin elle avait vu ces efforts qui avaient été fait pour attirer le plus de monde possible, comme un insecte attiré par la lumière. Aliana était ce type d'insecte. Ne prenant pas la peine d'essuyer ses pieds, des traces de boue maculant son passage, elle semblait être parfaitement dans le ton. La moue légère sur ses lèvres, ses yeux d'un vert étincelant détaillant chacun des autres gamins avec férocité.
Aliana, dont la longueur de nom n'avait pas d'égal sa taille...

"Ca va, j'sais que j'suis p'tite!"

La petite capricieuse déambulait dans l'établissement, tendant l'oreille à la moindre information pouvant l'aider à...à s'inscrire à l'école?
Les mains dans les poches, Aliana marchait avec une certaine lenteur et nonchalance, que l'on attribue souvent aux enfants entrant dans leur période adolescente. Des gamins étaient affublés devant un homme de certain âge.

"Poua... lui c'pas un elfe ou un d'mi elfe, il a trop d'rides pour ça..."

Son pied frappant dans le vide, elle décida de ne pas aller voir le vieillard, Aliana détestait les gens ridés. Elle continuait, faisant mouche avec son tricorne qu'elle n'avait pas pris la peine d'ôter en arrivant. Elle s'arrêta devant une dame, dont la bouche semblait gober les mouches par la phrase d'une gamine, Aliana se dit qu'elle avait un peu l'air bête ainsi mais bon, il fallait bien qu'elle demande ce qu'elle avait à demander sinon jamais elle n'obitendrait ses réponses.
La petite au tricorne resta à l'écart un moment, n'aimant pas faire demande devant tant d'admirateurs, devant tant de goinfres, heureusement qu'elle n'aimait pas trop les friandises.
Puis, la capricieuse sentit le moment opportun pour prendre la parole, alors qu'elle se rapprochait de la dame aux yeux ciliés.

"Excusez moi... Mais... à quoi ça sert votre cours? Si on sait d'jà lire et écrire? Est ce que ça m'aiderait à d'venir capitaine de bateau?"

La gamine croisa les bras et toisa alors la dame, de son regard vert et dur, comme si elle se mettait à la place du professeur et posait les questions.

"Et aussi, faut payer pour aller à l'école? Ca dure combien de temps? Faut un âge précis? Faut qu'les parents soient au courant? comment ça s'passe?"

Une seconde flopée de questions, Aliana n'était aps du genre à montrer ce qu'elle savait faire ou non, elle voulait simplement se renseigner comme un parent se renseignant pour son enfant. Mais le seul ami qu'elle avait ramené aujourd'hui était son ours en peluche Alastor, bien caché au fond de son sac pour l'occasion.

La gamine attendait alors une réponse. Alors qu'un représentant aux allures très strictes arrivait, n'annonçant rien de bon pour la suite du dialogue?


Post by Armahel Maelwen,Ind - September 29, 2009 at 6:34 PM

Armahel déambulait les couloirs de l'école nouvellement ouverte. Il était émerveillé par les résultats des travaux de l'Ordre, qui avait pu mettre un si beau projet sur pied. L'elfe déplorait que son projet fût pour l'instant refusé, un court de spiritualité et d'arts martiaux auraient pu assurer aux futurs citoyens la possibilité de se défendre dans leur futures carrières....

Il y avait beaucoup de mondes, des jeunes enfants venaient s'inscrire. Le moine esquissa un léger sourire, devant tant de jeunes enfants. Il espéra que ce projet d'école serait un succès.


Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - September 29, 2009 at 9:31 PM

**Le secrétaire particulier de sa Seigneurie... **
Qu’il était joli, qu’il était charmant ! Pourquoi donc n’était-il pas de l’Ordre du Soleil ?

Après la lecture rapide de la missive, l’envie irrésistible de courir dans les jupons de sa Chère Dame Taur’Amandil Balgor lui traversa l’esprit. Dame Balgor ! Était-ce là un coup tordu, de pousser sa protégée, Demoiselle, à l’ouverture de ce projet, de feinter l’aider, pour se venger de l’attention que lui portait ce mari dragueur ? Cette possibilité lui décrocha un froncement de sourcil qui s’éloigna bien vite pour recevoir comme il se doit le secrétaire particulier de sa Seigneurie...

« Pardonnez-moi, vous comprendrez que les circonstances font que je ne puis répondre de suite, par écrit, à cette missive pour le moins surprenante. »

Elle papillonna les cils, interminables et fournis, avec une certaine douceur, son sourire demeurait toujours, avenant, sur ses lèvres particulièrement charnues. Demoiselle tenta de couvrir les voix enjouées autour d’eux et reprendre sa réponse des plus... orales ?

« Auriez-vous, toutefois, la délicatesse de rassurer sa Seigneurie ? L’École Générale n’est pas ouverte officiellement, il s’agit d’une étude afin de connaître le nombre approximatif d’étudiants qui seraient intéressés à venir étudier ici, si jamais ce projet voit le jour. Une soirée d’inscription et de présentation, en quelque sorte. Aucun enfant n’apprendra particulièrement quelque chose en cette soirée, encore moins sans l’aval des Hautes Sphères.

... Je doute qu’un homme aussi important que le Sieur Bolton connaisse mon humble personne, mais pourriez-vous lui dire que Demoiselle Eäm’Arylth ira lui porter en main propre les dossiers relatifs à cet établissement dans les plus brefs délais ?»

Comme il se doit, selon la mode de Briganne, Demoiselle s’inclina en une révérence respectueuse, laissant le secrétaire particulier de sa Seigneurie quitter ce lieu horrible où joie de vivre côtoyait Sinriia Mel’Viir. Elle le laissa néanmoins lui répondre, si besoin était, avant de river son attention et ses mires claires sur la gamine à tricorne.

**

« Oh... Je doute que ce cours vous soit d’une grande utilité si vous souhaitez devenir Capitaine de Navire, jeune Demoiselle. Toutefois, ‘’si le projet est accepté’’, l’École acceptera les enfants âgés de six à douze ans, gratuitement, avec l’accord de leurs parents ou de leurs tuteurs.

L’horaire de cet établissement scolaire n’est d’ailleurs pas déterminé. Mais, pour diriger un navire vers des eaux majestueuses, je ne peux que vous conseiller de demander l’avis de l’un de ces dignes marins, aux ports, afin de connaître la marche à suivre. »

Demoiselle lui accordait un réel intérêt, avant de replacer l’une de ses fleurs à sa coiffure ô combien compliquée et esthétique.


Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - September 30, 2009 at 12:34 AM

Les sourcils de la gamine se levèrent bien haut, alors qu'une tirade fut déliée en l'honneur de l'émissaire. Ca c'était sûr, se disait Aliana, elle savait bien parler la dame aux longs cils!

Aliana fit preuve de patience, écoutant tout de même tout ce qui se disait entre les deux adultes, rajustant son tricorne plusieurs fois, comme si cela pouvait avoir une importance quelconque dans son attente. La fillette décrocha bien vite tout ce qui se disait, intensément occupée à faire jouer entre ses doigts une bille violette, ne reprenant son attention sur la dame Eäm'Arylth que lorsque cette dernière éxecuta une révérence pour le moins connue de la future capitaine. Alors sa tête se leva pour écouter les réponses, avec presque autant d'interêt que la dame Shandri avait eu pour ses questions. A quelques détails prêts que ses yeux s'étaient posés sur la fleur triturée par les fines mains de son interlocutrice. Mais Aliana, n'était pas du genre à se satisfaire de peu, elle demandait la main puis voulait le coude. Alors elle continua dans sa quête de connaissance, même si cela pouvait agacer les autres personnes autour d'elle, Aliana voulait savoir pleins d'autres renseignements, qu'elle jugerait utile de répéter à son grand frère Silk ou non.

"Oui mais..."
Phrase caractéristique, d'une suite qui allait être interminable, de questionnement, à la patience de la dame aux longs cils.

" J'ai encore des questions. Si j'veux faire capitaine de navie, mais qu'en plus j'veux faire preuve de diplomature... enfin un truc du genre en tout cas! Faut que j'prenne des cours non? Et si on m'dit que j'suis malpolie faut que j'prenne des cours aussi? Et si j'ai plus de 12 ans alors j'peux pas aller à l'école? Et si j'peux pas aller à l'école comment j'fais pour apprendre? Dans votre école on apprend qu'à lire et à écrire? Et est ce que j'serais encore obligée de prendre des cours sur Thaar. Pace que z'inquiétez pas! Faites donc pas cette tête là! J'suis croyante mais à vrai dire... c'est un peu barbant les cours sur la religion non ?
Et puis..."

La gamine s'accorda une pause pour respirer, de quelques secondes avant de reprendre, sans laisser le temps à la dame en face d'elle de préparer sa première réponse. Elle avait interêt à avoir de la mémoire!

"Et puis... Pourquoi l'école elle est pas ouverte? Pourquoi il y a des pleins de gateaux? Et c'est quoi le nom d'votre fleur? Et... est ce que les doudous sont autorisés en classe?"

Aliana la regarda de ses billes vertes, humectant ses lèvres après avoir monopolysé un bon temps de parole, attendant une réponse, comme un enfant trop curieux de tout.


Post by Sakamae Nakaki, CP - September 30, 2009 at 4:27 AM

Effacée et turbulente. Les autres, les Autres. Ils la bousculaient, la poussaient, excités. Mais elle ne répliquait pas. Non. Cette enfant habituée au luxe, au propre, à l'aisance. Maigre et sale à en faire peur. À s'en mordre les lèvres. Mais au centre de toute cette énergie, comme le fruit qui pourrit, elle détonne.

Cette petite bridée. Cette lunatique.

"Oh, elle? Elle n'est pas normal. V'savez, c'est elle qui a changé au moins Miiiiillles fois de professeur. C'est pask'elle leur faisait peur."

"Ah oui, c'est elle que sa mère est morte dans les marais. Moi j'dis que c'est de sa faute."

"Cette fille-là? Elle a été dans la classe de mon cousin l'an dernier. Parait que c'est la fille de la Khayzane Hattori."

Hattori, si seulement elle avait pu vraiment porter son nom. Mais il n'en fut rien. Une école? Oui, peut-être saurait-elle se refaire. Jus à la main, halo éthéré, enfant surdouée ou bien simplement malade de l'esprit? Au centre de ces couleurs, elle terne, le regard vide.

Isumi, elle leur rappelle... Elle leur rappelle...

Lenne Vespari.


Post by Armahel Maelwen,Ind - September 30, 2009 at 4:39 AM

L'elfe remarqua cette gamine. Son ouïe d'elfe lui permit de ne pas manquer les dires des autres. Certes, la petite était maigre et sale....mais méritait-elle cette médisance? D'apparence, elle venait de Tsen, sans aucun doute. Non seulement des gens parlaient d'elle avec mépris mais d'autres enfants la bousculaient. Armahel s'approcha, leur demandant d'arrêter. Il sortit une bourse de sa poche, au moins assez pour se vêtir et manger pour quelques jours. Il parla à la petite dans sa langue natale, peut-être serait-elle moins nerveuse si un inconnu lui adressait la parole dans un langage familier.

-Tenez, vous pourrez vous procurer de nouveaux vêtements.

Il esquissa un doux sourire, son aura restant sereine. La petite avait un regard étrange, lunatique. Une certaine lueur d'intelligence brillait dans son regard. Elle n'était pas ce que son apparence suggérait: Une gamine folle, crottée de la basse-ville qui ne peut attirer que le mépris. Toujours en Tsen, Armahel continua.

-Je suis Armahel Maelwen, disciple de l'Ordre du Soleil, moine de Tsen. Si je puis faire quoique ce soit pour t'aider, n'hésite pas à demander.


Post by Thomas Bolton, Emp - September 30, 2009 at 10:28 AM

Le secrétaire écouta avec attention le discours que lui donna la directrice de l’école. Il ne l’interrompit pas, la laissant parler, continuant d’afficher ce sourire bienveillant. Il prit quand même quelques notes, sur un petit calepin qu’il avait sortit d’une des nombreuses poches de sa veste, pour être sûr de bien transmettre les paroles de Shandri à son supérieur. Avant de quitter la pièce, il ajouta quelques mots :

« Sa Seigneurie a bien conscience que ce n’est qu’une pré-ouverture. Néanmoins il aurait été plus respectueux de la part de l’Ordre du Soleil et de vous-même d’en informer auparavant la Surintendance. »

Puis il se pencha légèrement en avant et murmura, de manière à ce qu’elle seule entende ce qu’il ait à dire :

« Vous vous trompez, Sa Seigneurie vous connaît bien, infirmière Eäm’Arylth. Il suit de près vos travaux au sein de Sainte-Elisa. »

Et enfin, le fonctionnaire s’inclina, salua brièvement les quelques personnes présentent d’un signe global, puis repartit tout droit au palais pour rapporter les renseignements demandés au premier ministre. Ce dernier l’attendait dans son austère bureau.

Une fois que l’ensemble des propos de Shandri lui furent rapportés, le duc se contenta de hausser les épaules sans ajouter quoique ce soit. Il attendrait le dossier.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - September 30, 2009 at 3:47 PM

La femme aux yeux bridés, carmins, demeura légèrement en retrait au gré de la discussion. Près du buffet, où beaucoup de ces enfants peu nantis, ayant eu à souffrir tôt ou tard de la faim s'agglutinaient.

Quelques fioles pendaient à sa taille, émettaient un tintement léger, à chacun de ses mouvements, rompant un peu son silence. Préparait-elle un coup d'éclat? Assurément, lorsqu'on l'entendit, audiblement, énoncer les mots :

-In Mani Ylem.

Un gâteau au taro, frais, apparut sitôt en sa paume. À défaut de bien des mots, l'aliment sucré devrait bien capturer quelques attentions, de même que la manière dont il fit son apparition.

*Profitant de celle-ci, elle énonça de sa voix légèrement sifflante, claire et posée, au petit attroupement d'enfants qui s'étaient intéressés : *

-Contrôler l'éther, faire de la trame de ce monde instrument de ses volontés n'est pas donné à tous. Je pourrai l'enseigner à ceux qui seront prédisposés. N'allez pas croire qu'il ne s'agisse pas d'un apprentissage de tous les instants, de longue haleine. Est-ce aisé, de transposer le rêve, ses volontés, sur la réalité? En ce contexte comme en un autre, le travail et la volonté sont clefs. Je trierai sur le volet les admis à ce cours. Outre celui-ci, j'enseignerai les Premiers Soins.


Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - February 11, 2010 at 8:53 PM

C'était donc fait!

Le temps avait passé, et Systéria, désormais en crise, connaissait le bonheur de voir s’ouvrir, malgré démons, nécromants et autres incidents quotidiens, l’école Générale de la Basse-Ville, dit École Les Petites Pousses. C’était sans doute une surprise… Le commérage disait que Demoiselle choisirait le nom de son amant disparu, Minh Yu, principal commanditaire de l’établissement. D’autres, encore, suggérait le nom des Al’Kazar pour leur don plus que généreux. Certains, même, croyaient que l’école porterait le nom de l’Ordre du Soleil. Visiblement, la directrice avait laissé parler son cœur et ce qui en sorti était un bouquet floral.

Une vingtaine d’enfants, tout au plus, avait désormais envahi les lieux. La chance! Ils pouvaient apprendre plusieurs sujets variés, de la théologie au chant, en passant par l’herboristerie et les mathématiques. Un seul petit détail avait changé, depuis les inscriptions, quelques temps auparavant. Le corps enseignant. Dame Taur’Amandil, Mel’Viir, Eringyas et Sieur Dusyel reçurent tous une missive leur expliquant que « compte tenu de la crise actuelle, je, Shandri Eäm’Arylth, vous libère de vos fonctions pour un durée indéterminée, jusqu’à ce que Systéria soit […], veuillez accepter, Monsieur, Madame, mes salutations distinguées » fin de la citation. Trois initiés franchissaient donc la porte fragile de l’École de la Basse-Ville afin de remplacer les personnalités notables systériennes : Demoiselle Lizelle, qui s’occupait déjà des monstres Balgor, l’initiée Rausinqa qui, avec ses origines elfes noires prendrait certainement la place de Sinriia, ainsi qu’un dénommé Amyl… Qui était très joli, comme principal fonction.

Les choses débutaient lentement, mais surement. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts et espérer que Sieur Cressen ne mettrait pas les pieds à l'école.


Post by Saevan Al Kazar, AdM - February 12, 2010 at 6:23 AM

Saevan quant a lui avais tenu sa promesse faite a la demoiselle Eäm'Arylth. A chaque fois qu'il avait un moment il venait surveiller l'endroit pendant quelque heures. Ses actes de présences régulier allait surement décourager certaines personnes de mauvaise foi.


Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - April 8, 2010 at 6:42 PM

« Romeo et Juliette doit être obligatoirement lu pour le contrôle. Les questions porteront sur la pièce… Qu’est-ce qu’une lecture obligatoire? C’est une lecture qui est « fortement » recommandée. »

Elle faisait les guillemets entre ses doigts, alors que deux élèves seulement, sur la douzaine, goûtaient la plaisanterie de Demoiselle. Debout, près de son bureau, elle tentait de motiver ses troupes à la vue des prochains contrôles. Les derniers résultats avaient été lamentables. Non, c’était un euphémisme. Et c’était sans parler des tables de mathématiques. Avec le temps chaud qui revenait, les enfants avaient la tête vers la fenêtre, vers la rose cendrée, vers les ruelles et le marché, vers les autres amusements que leur offrait ce quartier horrible.

« Qui a écrit Romeo et Juliette? C'est précisément le genre de question qui sera posée à l'examen...»

Demoiselle leva le vieux livre devant leur regard absent, cachant simplement le nom de l’écrivain à demi arraché sur la couverture usée. Le silence planait, son public était définitivement moins motivé qu’elle.

« Thomas Bolton? Est-ce Sieur Thomas Bolton qui a écrit cette pièce? »

Devant l’improbabilité de ce personnage illustre, les enfants commençaient à sourire et dénier du chef. Pire, l’un d’eux se risqua à dire que non, Sieur Bolton était surintendant. Demoiselle papillonna les cils avec émotion… Ils avaient retenus quelque chose de cette année scolaire!

« Elyanne Na’Eryn l’a écrit… Vous avez raison, Thomas Bolton n’est pas un dramaturge. Pas du tout, même. Mettez-vous en rang deux par deux, nous allons prendre les petits pains de l’initié Sarion pour les réfugiés, à la chapelle. Tentez d’être silencieux. Du plus petit au plus grand. Et on vouvoie les gens, et s’incline bassement et on laisse son nez en paix. »


Post by Thomas Bolton, Emp - April 8, 2010 at 8:12 PM

Alors que Shandri venait tout juste de répondre à ses élèves, la porte de bois s’ouvrit dans un grincement pour laisser passer la silhouette austère et ascétique du Surintendant Bolton. Il la referma derrière lui et resta dans la pénombre, silencieux, balayant la salle de classe d’un regard critique. Tous les enfants venaient de tourner le regard vers ce qui semblait être, au premier abord, un événement parfait pour rompre avec l’ennui du quotidien. S’en mordraient-ils les doigts ? D’un geste sec de la tête, il salua la maîtresse d’école.

« Je ne suis effectivement pas un dramaturge. Néanmoins, je m’interroge. Quelle différence entre le fait de ne pas l’être et celui de ne pas l’être… du tout ? »

Le ton était monocorde et glacial, tranchant comme un couperet. Il ne quittait pas la jeune femme des yeux, une lueur malicieuse y brillant vivement. Alors qu’elle accusait le choc de cette arrivée surprise et préparait déjà sa réponse, le premier ministre jeta un œil à la masse des enfants qui tantôt le fixaient, apeurés, tantôt fixaient leur éducatrice avec appréhension. La voix du duc avait suffit à leur glacer le sang. Paralysés, ils ne s’étaient pas levés à son entrée et encore moins inclinés, malgré le vigoureux conseil qui venait de leur être prodigué. Pouvait-on le leur reprocher ? Oh… sans doute pas !


Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - April 10, 2010 at 10:22 PM

Pourquoi? Pourquoi ne pas avoir cité Dame Taur’Amandil Balgor comme exemple? Peut-être parce qu’elle jouait la comédie mieux que quiconque… Demoiselle frappa à deux reprises dans ses mains pour attirer l’attention des petits, ses lèvres pulpeuses fermées en une moue où le malaise était perceptible.

« \tLes enfants, saluez Sa Grâce, Sieur Bolton. ..Comme je vous ai appris. »

Évidemment, il était important de spécifier, précisément avec ces enfants. Il leur fallut quelques longues secondes avant de se lever et de se remémorer la courbette. Mouvement gauche et dénaturé pour la majorité, mais l’intention était émouvante… Pour qui avait le potentiel d’être ému. Demoiselle le lui en accorda une à la mode de Briganne, sans doute par habitude. La douzaine de voix partit dans tout les sens afin de lancer un « Bonjour Monsieur Bolton » en canon.

« Votre Grâce, Sieur Bolton, je.. Je présume que votre question n’était pas rhétorique… Et je vous offre donc votre réponse. Je considère seulement qu’un poète ou un romancier ne soit pas dramaturge. Oui… Il en va de soit. Et qu’un Surintendant, vous dans ce cas précis, ou quiconque ne faisant pas parti d’un corpus d’écrivains, ne le soit "pas du tout" ».

Elle finit par délier sa moue incertaine par un petit sourire affable et un papillonnement de ses interminables cils, tâchant d’aller par-delà son malaise, devant ses étudiants.

« Vous arrivez néanmoins à temps. Nous allions visiter les derniers réfugiés pour leur apporter un déjeuner. Puis-je vous être d’une quelconque utilité? »


Post by Thomas Bolton, Emp - April 21, 2010 at 6:20 PM

Le Surintendant écouta avec un intérêt tout particulier la réponse que lui fournit la jeune demoiselle. Son regard d’acier restait braqué sur elle, au fur et à mesure qu’elle déroulait son explication, dans une attitude inquisitrice et hautement déstabilisante. Lorsqu’elle eut terminée, il se contenta de hocher la tête, comme si cela avait suffit à le satisfaire. Peut-être n’avait-il même pas accordé d’importance à la question, qui pouvait réellement le savoir ?

« Ah, vous faites participer les élèves à vos œuvres de charité. Vous leur enseignez des valeurs justes. J’espère qu’ils sauront en tirer les meilleurs enseignements possibles. », lâcha-t-il d’un ton froid en balayant la petite foule du regard.

D’un pas, il s’écarta de la porte et tendit le bras droit pour les inviter à sortir. Puis, après une petite seconde de réflexion, le duc rajouta quelques mots :

« Permettez-moi alors de vous accompagner, je souhaite voir quelles méthodes vous utilisez. Concrètement, j'entends bien. »

Il ponctua sa phrase d’un sourire sans joie…


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - November 10, 2010 at 10:35 AM

Thème musical

Une première journée.
*Avec le stress, la joie, et tout ce qui vient avec. *

Plus tard, beaucoup plus tard même. Des semaines après cet évènement, un nouvel évènement avait lieu au sein de l'École Générale en basse-ville. Ce n'était pas un évènement très important, ou fortement particulier, mais le simple fait d'être nouveau avait le don d'exciter les élèves, en général. En effet, l'École allait compter parmi ses membres, un nouvel enseignant, et qui dit nouvel enseignant, dit aussi nouvelle matière; du moins dans ce cas précis. Le plan de cours avait été fait, il ne restait plus qu'à mettre le tout en pratique.

Chez lui, tôt le matin, au début de la semaine. Dranem s'observait dans un miroir, il ne voulait pas mal paraître devant ses élèves, ni trop bien paraître non plus. La première impression jouait souvent pour beaucoup. Finalement, il resta lui-même, à une exception près. Il ne prit pas avec lui sa médaille militaire, dont il avait pourtant prit l'habitude d'avoir sur lui aussi souvent que possible. Pas cette fois. Il fit donc la marche tranquillement de la moyenne jusqu'en basse pour se rendre jusqu'à l'École Générale. Il était arrivé très en avance et il put donc se familiariser un peu avec le milieu, bien qu'il avait déjà entreprit cette démarche auparavant. Il ne lui restait plus qu'à attendre, ce qu'il fit, évidemment.

Les élèves arrivèrent au cours excité, intrigué, alors vous vous demanderez s'il s'agit d'un cours palpitant, ou ennuyeux & fastidieux ? À en voir par la réaction des élèves, ils espéraient un cours palpitant. Peut-être même que certains des jeunes savaient déjà en quoi le cours consisterait. La liste des noms en main, lorsque le cours débuta finalement. Pas de chance d'ailleurs, il était tombé sur le groupe plus âgé, jeunes pré-adolescent qui débutait leur crise existentielle autour de cet âge. Néanmoins c'est à cet âge que l'apprentissage devient plus particulier, et par ce fait, beaucoup plus intéressant.

- Bonjour, je me nomme Adalard Dranem. Je suis bien content d'être votre nouvel enseignant.. Afin de m'aider un peu à mieux vous connaitre, commençons par nous présenter à tour de rôle.. quelqu'un veut commencer ?

Un silence un peu lourd pesa dans la salle de classe, une jeune fille vint pour lever la main mais arrêta son geste, surpassée par la gêne. Ce silence fit sourire l'enseignant, qui laissa un petit moment s'écouler, ne sait-on jamais. Il enchaîna donc.

Bien, je vais commencer, alors, puis on ira dans l'ordre. Pointant comment l'ordre fonctionnerait, c'est-à-dire en commençant par le coin gauche, près de lui, et terminant par le coin droite, loin de lui. Le tout suivant les colonnes.

- Comme je vous l'ai dis, je me nomme Adalard Dranem, je serai votre enseignant d'éducation physique. J'ai 36 ans, j'ai une carrière derrière moi, et une carrière devant moi, mais elle importe peu durant ce cours. Je m'entraîne tout les jours, et vous apprendrez, notamment, vous aussi, les façons de bien s'entraîner.

Il pointa donc le jeune garçon à sa gauche, pour qu'il débute, et ainsi allèrent les présentations. Au début, chacun disait son nom, ce qu'il avait fait d'important dans sa vie, et les plans qu'ils avaient en tête pour plus tard, pour ceux qui en avaient. Les élèves se dé-gênaient au fil des présentations, révélant donc plus d'informations qu'ils désiraient révéler, bien sur. Adalard agrémentait parfois avec quelques blagues, les dires des jeunes, afin d'apaiser l'atmosphère. Et malgré les rires des élèves, il savait reprendre rapidement le fil des choses, sans que ça ne tourne qu'à cela. Les filles semblaient moins enjoués que les garçons quant à ce cours, d'ailleurs, mais n'osait pas trop le montrer pour l'instant, pour l'instant..

Ensuite, l'ancien militaire, qui avait volontairement omis de leur dire ce détail*. Non-seulement il ne voulait pas que son ancienne carrière influence les choix d'avenir des jeunes, mais il ne voulait pas leur imposer le respect par la peur, très loin de là. Enfin, il leur présenta le plan de cours. Le plan de cours était en résumé, fondé sur l'amélioration et les efforts pour la réussite du cours. Au programme il y aurait d'abord les entrainements de cardio et musculaire. Puis, plus tard, dans un autre trimestre, il y aurait les techniques d'auto-défense de base. Il leur présenta aussi pourquoi le cours d'éducation physique était important, notamment parce que beaucoup de métier à Systéria nécessitait l'utilisation du corps par sa force physique ou son endurance à long terme.

Le premier cours se déroula relativement bien, il reste à savoir comment les jeunes réagiraient face à la compétition entre eux, comment ils seraient en classe une fois à l'aise avec le professeur. Seront-ils studieux, ou encore énervés et peu attentifs ? Oh, et il y allait avoir de la théorie aussi, mais ça, ils ne l'avaient pas garder en mémoire...

*Qu'il était militaire, et avait fait la guerre.