Un véritable tombeur...je n'y avais pas pensé
Post by Les rumeurs - September 30, 2009 at 6:58 PM
Psssst...
Au coin de la banque, près de le fontaine centrale, au coin chaud. Tout le monde en discutait, mais pas trop fort surtout.
Ce Surintendant était visiblement un vrai tombeur. Mais qui l'aurait cru?
On disait que la Grande Légate l'entretenait régulièrement en privé, au palais.
Dernièrement, c'était la Prélat au grand cil papillonnant qui s'était présenter. On ne pouvait lui en vouloir, la jolie Brégunienne était de loin plus jeune que sa nouvelle épouse, et tout aussi jolie surtout. En finesse et en sourire, c'était l'opposé de l'ancienne duchesse.
Et finalement... cette mercenaire qu'il recevait régulièrement.
Ce n'est pas dire, le Surintendant avait des goût diversifié en ce qui concernait la gente féminine.
Aussi différente qu'elles puissent être, j'aurais bien aimé être une souris pour voir ce qui se passait, ou non, dans sa chambre à coucher. Madame son épouse ne devait pas être au courant de toute ses rencontres... privées
Post by Thomas Bolton, Emp - September 30, 2009 at 7:24 PM
Pouvait-on réellement croire que Sa Seigneurie allait ignorer longtemps ces rumeurs à son sujet ? Bien sûr que non. Il recevait régulièrement des rapports sur les bruits qui courraient en ville et lorsque ceux-ci le concernaient directement, ces fameux rapports atterrissaient bien plus vite devant lui ! Y réagissait-il officiellement ? Oh, non. Jamais. Il s’en amusait dans son bureau, généralement avec son secrétaire particulier.
« Ca manque d’originalité, Cressen. Toujours la même rengaine, semble-t-il. », dit-il, un sourire amusé sur les lèvres.
« Oui, monseigneur. Mais il faut reconnaître que c’est le genre de ragot dont la populace est friande, monseigneur. »
« Il est vrai, Cressen, il est vrai. Il y a toujours quelqu’un pour guetter les allées et venues au palais, il est malheureux qu’il ne note pas non plus la demi-douzaine d’officiels et de notables que je reçois toutes les semaines. », ajouta le premier ministre, une pointe d’ironie dans la voix.
« Ah, mais ce serait moins accrocheur, monseigneur ! »
Ca oui, entre le cartel des marchands de la ville haute et les comptables de moyenne ville aux allures de vautours, cette rumeur aurait été bien moins glamour…
Post by Archiviste de l'Ordre - September 30, 2009 at 8:46 PM
Il était évident que, si les rumeurs se rendaient jusqu'à la Surintendance, elle se renderait aussi aux oreilles du plus intransigeant et du plus conservateur des religieux de Systéria : Télésphore.
C'est pour cette raison qu'un billet parvenu au Surintendant.
Votre Grâce,
Les grands hommes nous paraissent souvent intouchables, invincibles et empreint d'une grâce qui les rend invulnérables à tout les maux. Cependant, cette image du grand homme n'est qu'une superficielle facette...
Par le biais de ce billet, je vous propose la confession et l'absolution de votre âme, par ma personne ou un membre du clergé. Les rumeurs et dires à votre sujet ne sont pas motifs à cette proposition, et je sais que vous aurez la lucidité d'esprit de comprendre cela. Après tout, vous aviez bien jadis eu la même ambition que j'ai en ce moment...
De plus, j'aimerais vous parler au sujet de l'établissement de Sainte-Élisa, dont vous aviez pris la direction lorsque vous étiez membre de la Très Sainte Ordre.
J'attend impatiemment de vos nouvelles, votre Grâce.
Puisse la Lumière Éternelle brillée sur votre âme,
Sanctifiant Télésphore.
Post by Adjakyee, Ind - September 30, 2009 at 11:05 PM
*Le Paladin fronça, entendant pareilles rumeurs qui touchaient par la bande la chair de sa chair. Il s'en fut en sa chambrette, fouilla une part du jour une de ses malles, avant d'en tirer un ouvrage vieux et écorné. Avant de trouver et prévenir un courrier, pour faire parvenir ledit ouvrage à sa tendre enfant. *
Post by Thomas Bolton, Emp - October 1, 2009 at 2:05 PM
La lettre que reçut Sa Seigneurie de la part du sanctifiant l’amusa particulièrement. Elle arrivait à point nommé, peu de temps après que la rumeur ait été lancé. Si le Surintendant avait été paranoïaque – ce qu’il n’était pas, malgré tout ce qu’on pouvait penser de lui – il aurait pu penser que cette entreprise n’était qu’à l’origine de l’Ordre du Soleil. Une réponse fut toutefois transmise au vieillard. Elle ne le satisferait qu’à moitié.
Monsieur Télesphore,
Par la présente, j’accuse bonne réception de votre lettre concernant votre proposition pour me confesser. Néanmoins, je n’y répondrais pas par la positive. En effet, cette demande intervient peu après une rumeur ignominieuse à mon sujet, ce qui m’amène à m’interroger sur les opinions du clergé à mon égard.
Si votre missive faite suite au plus petit doute que ces ragots ont fait germé dans votre esprit, alors je considère cela comme un manque de respect flagrant à mon encontre, ce que je n’ai aucune intention de tolérer. De plus, sachant que j’ai été théologien par le passé, vous devriez savoir plus que tout autre, vous qui êtes sanctifiant, que ce genre de propos n'est que fadaise.
Si, au contraire, vous n’accordez aucun crédit à cette rumeur, je ne puis que m’interroger sur le doute inconscient et involontaire qu’elle peut faire naître en vous. Aussi, je n’ai pas besoin d’un confesseur dont la subjectivité aurait pu être biaisée par des bruits malsains à mon sujet. Je considère cette question comme étant définitivement close.
En ce qui concerne Sainte-Elisa, je suis ouvert à votre demande d’entretien. Vous n’aurez qu’à me faire parvenir vos disponibilités dans la journée afin que nous puissions prendre rendez-vous.
Veuillez agréer, Monsieur, expression de mes salutations distinguées,
T. H. Bolton, Surintendant de l’Empire
Post by Archiviste de l'Ordre - October 1, 2009 at 8:07 PM
Une réponse parvint rapidement.
Votre Grâce,
Bien que vous ayez clairement fait entendre le fait que ce sujet était clos, je me permet d'en rajouter quelques lignes. Soyez assuré qu'il ne s'agit pas, de mon intention, d'une lutte pour avoir le dernier mot mais, bien de clarifier les choses que vous semblez avoir, fort malheureusement, mal interprété.
Sachez, Monsieur le Duc, qu'avec le nombre impressionant de rumeurs qu'il y a à votre égard, en suivant votre façon de voir, jamais un membre de clergé pourrait vous faire une telle offre puisque vous êtes inlassablement sujet à rumeurs. C'est une idée à laquelle vous devrez vous faire, malheureusement. Je vous ai de plus spécifier que cette proposition n'était pas en lien avec les rumeurs, cette idée m'est venue de votre ancien projet, lorsque vous étiez des nôtres, de confession des nobles. Peut-être au contraire devriez-vous être flatté d'encore inspiré nos membres plutôt que d'y voir un manque de respect. Sachez aussi que je vous ai proposé la confession par moi ou un membre du clergé. Si vous n'avez point confiance en ma subjectivité et en moi, malgré la confiance accordée par Sa Sainteté Gresham, d'autres membres tout aussi compétents seront prêts à vous accueillir. Pour ma part, je n'ai plus rien à dire sur ce sujet.
Concernant Sainte-Élisa, je vous en fais part dans cette missive même. Vous avez acquis la direction de Sainte-Élisa lorsque vous étiez encore membre des nôtres... Je vous cite une phrase qui vient de votre plume, au début du rapport sur ce projet qui a, heureusement pour tous, grandement porté fruit :
De plus, si notre glorieux culte peut s'enorgueillir d'un établissement de soin de qualité, aussi bien pour guérir l'âme que pour guérir le corps, cela ne pourra que permettre d'améliorer notre image.
Je voulais donc savoir ceci : est-ce l'Ordre du Soleil à donc encore une part de droit ou de responsabilité dans la gestion de Sainte-Élisa. Bien que vous en soyez officiellement le directeur, s'agit-il d'un établissement privé sous votre gouverne? La gestion de Sainte-Élisa vous a-t-elle suivit de l'Ordre du Soleil à l'Empire avec votre départ? Il s'agit là de simples questions dont je cherche la réponse. Merci grandement de m'éclaircir sur ces points nébuleux.
Cordialement,
Clerc Télésphore
Post by Thomas Bolton, Emp - October 1, 2009 at 8:22 PM
Une très brève note fut renvoyée au sanctifiant. Apparemment, quand le Surintendant considérait qu'une discussion était close, elle le restait - du moins pour lui.
Monsieur Télesphore,
L'Hôpital Sainte-Elisa était rattaché à l'Ordre du Soleil lorsque j'en ai acquis la direction, confiée à moi par feu le chancelier des universités Marlois Gransieux.
Lorsque j'ai rejoins les rangs impériaux, feu le comte m'a confirmé dans mes fonctions, détachant ainsi l'hôpital de l'Ordre et le rattachant à l'Empire. Hôpital qui reçoit depuis des dons privés, en plus de la bienveillance impériale.
En bref, l'Ordre n'a aucun droit d'ingérence à Sainte-Elisa, mais possède seulement le devoir de le protéger. Ce second point peut aisément être modifié, notamment si vous en faites la demande.
Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées,
T. H. Bolton, Surintendant de l'Empire
P.S. : Je m'étonne que vous vous informiez à ce sujet après de si longues années.
Post by Shandri Eäm'Arylth, OdS - October 1, 2009 at 11:46 PM
Encore ?!
Demoiselle eut la vague impression que ses genoux n’arriveraient plus jamais à la supporter, durant les quelques secondes suivant l’interception de cette basse rumeur. Au détour d’un moment agréable, évidemment, suite aux félicitations de ses supérieurs pour son dévouement : C’est elle, je t’assure, avec le Surintendant. Elle a du mal avec ses supérieurs à Sainte-Elisa... Complètement tout à fait, ouais. Tu te souviens du fou, le Boucher ? Pareil.
Quand donc se lassera-t-on de la tourmenter avec ses vertus ? Était-ce parce qu’il était plus qu’inconcevable qu’une jeune femme arborant la vingtaine soit toujours célibataire ? Elle délaissa le petit bouquet de fleurs blanches, des marguerites, sur le pavé immaculé du Quartier de l’Ordre pour revenir rapidement à ses appartements, au Temple. Il va de soit, ses proches étaient mis au courant avant elle... Il ne lui restait plus qu’à espérer que son Père n’en aurait que faire.
Erèssän,
Il y a en mon cœur des mouvements que tous devraient craindre... Que tous ne devraient connaître, si leurs mœurs et leur intégrité n’étaient point à remettre en cause. Et pourtant, cher Erèssän, ne suis-je pas l’une de celles qui souffrent le plus de cette remise en cause constante de sa pureté ? Depuis mon arrivée, les rumeurs et les regards les plus obscènes et suspicieux vont à ma rencontre incessamment. Vous souvenez-vous de Sieur Minh Yu ? Vous souvenez-vous du regard de votre propre sœur à mon endroit, lorsque nous osons évoquer le nom de son époux, Sieur Mathéo Balgor ?
Encore, les rumeurs s’abattent sur moi. J’aimerais tant qu’elles ne vous affectent aucunement ! Je vous sais sincère dans vos sentiments et je vous prie, je vous supplie, de croire en la sincérité de mon affection pour votre personne. Peut-être n’êtes-vous pas au vent des dernières chansons. Par honnêteté pour vous, je ne tâcherai aucunement de vous en préservez : Encore, on me soupçonne d’être femme peu vertueuse, m’adonnant volontiers avec mes moindres fréquentations sociales.
Comme je vous plains, Erèssän, de devoir supporter pareilles fadaises pour obtenir mon affection.
Adieu, cher Erèssän. Sachez combien je vous affectionne.
Votre très dévouée Shandri
Oh ! La missive était cachetée... Barrière contre la curiosité, peut-être.
Post by Archiviste de l'Ordre - October 2, 2009 at 1:53 AM
Une dernière brève note parvint au Surintendant. De toute façon, celui-ci aurait le loisir de recevoir de nouvelles invitations sous peu. Le vieillard était reconnu pour ne jamais lâcher l'affaire...
Votre Grâce,
Je vous remercie de vos éclaircissements sur cette réponse. De plus, soyez mis au courant que cette démarche, afin d'avoir des éclaircissements à ce sujet, était une initiative prise à mon nom et non celui de l'Ordre, vous comprenderez donc que je n'ai ni l'intention ni les droits de vous demander de telles modifications...
Veuillez accepter mes plus sincères salutations,
Que le Croisé veille sur vous,
Clerc Télésphore
PS: Il ne faut pas croire que tout les citoyens de Systéria ont passés leurs vie en ces terres, Votre Grâce.
Post by Thomas Bolton, Emp - October 2, 2009 at 10:41 AM
La dernière lettre était un chef d’œuvre de retournement de situation. D’un côté, le clerc retirait l’implication de l’Ordre de l’ensemble de ses lettres et semblait clore l’échange épistolaire avec humilité ; et de l’autre il envoyait une petite pique soigneusement élaborée au Surintendant dans son post-scriptum. Sa Seigneurie n’appréciait pas.
« On n’utilise pas ses titres officiels si l’on souhaite parler en son propre nom, Cressen. »
« Sans doute monseigneur. Que dois-je faire ? »
« Vous transmettrez ce paquet de lettres à madame Balgor et vous lui ferez comprendre que j’offre à l’Ordre une main d’œuvre supplémentaire pour estomper la crise récente de ville basse. »
« Bien monseigneur. Tout de suite, monseigneur. »
Aussi, peu de temps après dans la journée, Sarälondë Balgor reçut les lettres qui s’étaient échangés avec le duc et le nouveau clerc. On lui signala dans le même temps qu’un diplomate de l’Ordre irait prêter main forte au quartier pauvre et quitterait donc le palais.
Non, décidément, Sa Seigneurie était parfois très ouverte, laissant souvent passer de petites choses. Mais il fallait parfois ne pas faire oublier qu’il méritait un certain respect…
Post by Armika Recaedre, CP - October 3, 2009 at 12:52 AM
Un petit gamin pas plus âgé que 5 ans vint frapper à la demeure de l'ancienne Duchesse. Visiblement, il avait mis ses plus beaux atours, mais ce n'était guère convaincant à côté du marbre d'un blanc pure. Néanmoins, quelqu'un vint répondre. La nouvelle domestique, toute nouvelle qu'elle est, et peu au fait des terribles exigences de sa patronne, fît tout de même entrer le gamin alors qu'il lui avait promis que les informations qu'il détenait valait son pesant d'or.
Visiblement, un parent bien avisé avait pensé que cette rumeur serait remercié de quelques pièces d'or. C'est sans doute qu'il ne connaissait pas Armika si bien que cela finalement.
L'ex-duchesse eu une mine de dégoût en voyant l'enfant. Un enfant, mal habillé et d'une propreté douteuse, tout ce qu'il fallait pour déranger au plus haut-point Armika. Mais la femme n'eût pas le temps de le congédier, en même temps que la domestique qu'il avait débiter tout d'un trait ce qu'il savait. Elle en restât pantoite. Ce n'était pas la première fois qu'une rumeur concernant son époux et la grande légate circulait. Cette fois-ci...c'était sans doute de trop.
Mais qui sait réellement ce qui se passera plus tard? Après tout, les domestiques clamaient à qui voulait bien l'entendre que le Duc ne dormait que très rarement au manoir.
La prochaine rencontrer serait sans doute.... explosive.
Post by Archiviste de l'Ordre - October 5, 2009 at 7:58 AM
La porte se refermait derrière lui...
Surement la Baronne ragait-elle à l'intérieur de son bureau bordélique que venait de quitter le vieillard. Reproches sur les rumeurs entre celle-ci et le Surintendant, reproche sur sa foi, ces péchés, son rôle de mère, la Baronne n'avait point échappé au jugement intransigeant du vieil homme.
Celle-ci était néanmoins restée en contrôle de ces émotions, peu importe ce qu'elle fut...
Et puis, le soir même, un courrier parvint au Surintendant.
Salutation,
Maintenant que vous n'êtes plus sur les bouches de tous et chacun et que vous m'avez envoyé votre amie, la Baronne, pour je ne sais quelle mystérieuse raison et but, je vous laisse savoir que l'offre est toujours valide.
Ne voyez pas en mes écrits du mépris ou du doute quant à votre intégrité. Malheureusement, l'âge et le temps m'a appris que les plus grands hommes sont souvent ceux qui tombent du plus haut... Malgré les apparences, mes intentions sont fondamentalement bonnes.
Cordialement,
Télésphore.
Post by Thomas Bolton, Emp - October 5, 2009 at 11:06 AM
Le nouveau clerc ne reçut qu'un simple accusé-réception. Pour le Surintendant, le dossier était clos. La rumeur, quant à elle, et bien elle restait ce qu'elle était, mais peu lui importait.
Et quant à Armika... ah ça, c'était une autre histoire !