Souvenirs d'un rônin.

Souvenirs d'un rônin.

Post by Ryu Hattori, Adm. - October 10, 2009 at 12:24 PM

Que le chemin est libre sans maître
mais que la cité est remplie de souvenirs...

La pluie ruisselait sur ses cheveux noirs de jais, il la suivait dans la basse ville, il se revoyait des années avant, les cheveux tressés à ses cotés, l'arme au poing se préparant dans la peur à affronter les monstres qui habitaient le quartier contaminé. Cette période de sa vie avait été celle de la camaraderie et même de l'amitié avec celle qui était partie vivre avec lui sur l'ile des pécheurs. Tout cela n'était plus, il secoua la tête un instant alors que de ses lèvres, un murmure inaudible s'était prononcé : " Lawdori "

" Ce n'est pas elle, Lawdori a rejoint ta mère et tu n'a pas assez d'honneur pour t'enquérir sérieusement ou elles sont mises en terre ni l'une ni l'autre. Tu devrais pourtant te renseigner pour le jour ou l'on te mettra en terre, ou peut être souhaite tu comme ces tribus de sauvages que tu as un jour combattu dans les marais que l'on te dresse un autel de branches et qu'on te laisse pourrir à l'air pour nourrir les oiseaux de passage ? Tu aurais la une utilité que ta personne n'a jamais eu.. jamais.."

*Ses pas le conduisirent dans une bâtisse proche de la banque de la basse, il grimpa les escaliers pour débarquer dans un salon aux couleurs de son archipel, le seul son qu'il entendait était la voix de la demi elfe qui incantait pendant que des victuailles apparaissaient sur la table de thé, se saisissant du repas offert à pleine mains, il déchira le poulet en deux avant de s'en saisir d'une cuisse, mâchant avant avidité le repas qu'il n'avait pu faire depuis plusieurs jours.*Puis vint le temps de se quitter, comme à regrets, peut être la dame se dit t'elle que l'endroit lui manquerait t'il plus que sa personne mais c'est un Ryu un peu ennuyé qui quitta la pièce et referma la porte du laboratoire. Ce n'est que lorsqu'il eu quitté les portes de la basse ville qu'il se rendit compte que les visites seraient moins aisées en prison.

*Ses pensées suivirent le gré du vent et avaient deux objets, Eringyas et la santé de Acturus Polymaro, elles furent emportées comme le sont des fleurs de cerisier. *


Post by Ryu Hattori, Adm. - October 11, 2009 at 11:35 AM

Le premier réveil en captivité
Ou quand la captivité se fait plus douce que la sauvage liberté.

L'homme se retourna dans son lit, certes il n'était pas bien doux mais il l'était plus que les pierres et la terre qui lui avaient maintes fois servit de couche durant ces dernières semaines. A la différence des autres fois, il n'était pas couvert de rosée, ses vêtements n'étaient pas mouillés et il avait reçu de quoi diner directement sous la porte grillagée.

Se redressant doucement, il s'étira dans la noirceur de sa cellule, seul un flambeau rougeoyant permettait de voir les gestes de l'homme qui se prit au jeu de faire quelques exercices dans le calme de la cellule qu'on lui avait alloué.

" J'ai vécu au dehors de ces barreaux des années mais jamais je n'ai couché sur un lit si moelleux pour une couche qui m'était imposée, jamais je n'ai reçu de quoi diner sans avoir fait la manche ou sans avoir vendu mes services au péril même de ma vie. C'est à croire que la vie au sein des prisons systériennes est plus agréable que celle d'un ronin à l'intérieur. "
Sur ces quelques mots murmurés, il pris son diner et commença à mastiquer le pain fourni, assis contre le mur, le regard posé sur le pichet d'eau.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - October 11, 2009 at 4:27 PM

Les mercenaires alloueraient-ils le passage de ce présent?
Toujours est-il qu'au captif d'une peine légère, la sorcière blanche fit parvenir un petit panier, dans lequel on trouvait un petit gâteau au taro, une fleur de cerisier, ainsi qu'un parchemin arborant calligraphie T'sen, arborant ces mots en leur langue natale :

-Oiseau libre, de votre cage s'élève-t-il un chant
Vos ailes s'étendent-elles, attendant l'envol
Oiseau libre, féru de l'instant
La liberté vous attend-t-elle pour quelque course folle?

Je viendrai vous voir lorsqu'on me l'allouera.
Eringyas Surumë.


Post by Anteïa Meserole, Adm - October 11, 2009 at 8:12 PM

Anteïa était délégué au prison cette journée là. Nourriture, eau, elle détestait les côtoyer, même si la plus part n'avait peut-être pas d'affaire entre leur mur.

La journée avait bien débuté. Une nuit courte, comme toujours, un levé matinal et l'affreuse impression de ne pas être utile quand elle vit son nom sur la feuille des prisons. Armée mais en armure légère, elle avait été chercher les repas des prisonniers aux cuisines, en faisant cliqueter ses gants d'anneaux sur le grillages, elle avait signifier à tous que le petit déjeuner était servit. Chaque gamelle et une outre pleine d'un liquide qui aurait pu s'apparenter à de l'eau leur était glisser dans l'interstice prévu à cet effet.

Ensuite, elle prit le temps de lire les dossiers de chaque nouveau détenu. C'était une habitude chez elle, elle aimait savoir pourquoi ils étaient là. Bon, presque qu'aucun gardien de prison le faisait, mais elle avait l'impression d'être plus utile quand elle comprenait ou non, leur présence dans ses lieux.

Elle fronça les sourcils en lisant le nom d'Hattori. Cela faisait quelques fois qu'elle entendait le nom depuis peu de temps. Le fils de l'ancien sous-consul. Un des meilleurs selon les dires.
Puis elle se rapella la missive de Zon'Jiru sur l'agression d'un de ses clients. Ses sourcils se haussèrent encore légèrement en voyant que cet homme avait finalement été mis en prison malgré qu'aucun plainte recevable n'avait été émise. Mais elle n'était qu'une soldate. Elle avait rien à dire aux ordres de ses supérieurs.

Puis elle fît le tour pour ramasse les plats, s'arrêtant à observer parfois les loques qui se retrouvait en cellules, d'autre fois des hommes plus tranquille. Et elle resta plus longtemps devant la cellule de Ryu, restant planter là, à observer le jeune homme qui ressemblait tant à son père. Elle ne savait pas à quoi s'attendre, mais visiblement, elle restait perplexe devant cet homme visiblement Tsenois. Ou presque...

Mais elle ne parlait pas. Elle ne parlait presque jamais. Pourquoi parler quand on a rien à dire après tout?

Plus tard elle reveint porter le petit panier à l'homme. Visiblement, la missive avait été ouverte et lu. Elles l'étaient toute en prison après tout. Une simple phrase d'une voix qu'on aurait cru plus masculine, mais qui somme toute, était celle d'une femme on ne peu plus féminine, quoi que froide.

-Hattori, un paquet de Zon'jiru.


Post by Ryu Hattori, Adm. - October 12, 2009 at 11:57 AM

" Hattori, un paquet de Zon'Jiru"
La voix qui s'était adressé à lui était sèche, féminine mais rude à la fois comme doit l'être une personne qui est attachée à la garde des prisonniers de la caserne. Le regard de l'homme se tourna vers elle, la détaillant un instant comme pour la jauger, un peu comme le ferait un instructeur de l'armée ou encore comme un guerrier en juge une autre afin de voir si la mission annoncée pourrait se faire sans encombre. Assis sur le lit, il se redressa, replaçant la toge aux couleurs des prisonniers de l'armée et s'avança vers celle qui lui tendait un paquet ou tout avait été inspecté, contenu comme contenant. Ryu sourit à la vue de l'idéogramme qui était imprimé sur le courrier, comme si c'était un courrier qu'il attendait.

Son sourire se fit ressentir dans sa voix lorsqu'il adressa la parole à sa garde, ses yeux noirs comme deux perles enfouies dans un visage rongé par la barbe et la longue chevelure se posèrent sur elle.

" Je vous remercie d'avoir fait suivre ce paquet jusqu'a moi. Pourrais vous demander un service supplémentaire ? Monsieur D'Arachal m'avait signalé que de faire passer une correspondance était possible, non pas à destination de dame Eringyas mais a destination de dame Balgor de St Elisa."
L'homme prit un moment pour réfléchir avant de signaler ce qu'il voulait comme écrit ensuite seulement il pris la parole à nouveau.

" Quelque chose qui dirait... Depuis le quartier contaminé et l'histoire de la blessure du caporal Lawdori, je ne souhaite plus vous couper les pouces, cela aurait été une erreur veuillez m'excuser."
Il était certain que les yeux de la garde trahiraient une certaine surprise quand à l'énoncé du courrier que l'homme voulait lui faire écrire mais cela ressemblait à une excuse. Depuis son arrivée sur systéria, il semblait tenter de corriger les erreurs qu'il avait commis quelques années auparavant.

Le panier en main, il quitta la grille, allant s'assoir et découvrir le contenu du paquet à nouveau.


Post by Anteïa Meserole, Adm - October 13, 2009 at 5:07 PM

La femme qui se tenait devant les grilles étaient grande. Très grande, presque 6 pieds. C'était grand pour une femme. Surtout qu'elle était maigre. Presque trop maigre, et trop blanche. On pouvait pas la considérer de jolie.... non pas du tout puisqu'en plus, elle n'avait que très peu de forme, son armure finissant de les camoufler. Mais son visage était bel et bien celui d'une femme, des yeux bordés de cils noirs, un nez aquilin, une bouche somme toute charnue, un menton pointue. En s'attardant à son physique, elle allait bien avec l'endroit, mais si son visage avait été sur un autre corps, Elle aurait sans aucun doute susciter plus d'intérêt. Pas une Systérienne visiblement.

Effectivement, le message n'avait pas manquer sa cible. Il avait valu à son interlocutrice un haussement de sourcil. Un seul, rapide qui s'évanouit aussi rapidement qu'il était venu. Elle était professionnelle, on pouvait pas lui reproché le contraire. Sans rajouté un mot, elle tourna les talons.
Pour revenir quelques secondes plus tard munit d'une plume et d'un parchemin. Elle glissa les deux parties sous la porte.

-Je ne suis pas scribe. Vous me ferez signe quand vous aurez terminer.

On peut dire qu'elle n'était pas toujours commode. Et qu'elle avait du caractère, à ne pas en douter. Rare que les hommes de la caserne la considérait comme une femme. Ils n'avaient pas la même pudeur avec elle qu'avec les autre femme de la caserne, sans doute parce qu'elle même en avait aucune avec eux. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas prête à se mettre au service du prisonnier, qu'importe son pedigree


Post by Ryu Hattori, Adm. - December 12, 2009 at 6:52 PM

*Lorsque le Ronin cesse de désirer l'écartement... *
Le monde tremble de sa détermination.

Le temps était passé, jour après jour, semaines après semaines, oserais je dire mois après mois ? L'homme qui était entré en prison par la grande porte tardait à en sortir, ses gardiens signalaient de lui une personne exemplaire, certains crûrent même bon de fouiller dans les registres de l'armée pour découvrir un nom.. Ryu Hattori, médaillé de Cybelle de systéria pour ses actions dans .. Le quartier infecté... Quelque chose qui avait mis plus de vingts années pour être apuré et qui voyait maintenant vivre la fraternité du chêne et les gitans à l'ombre du pic de Vaedon.

Un jour, assis sur son lit, parcourant un ouvrage qui parlait de la forge et de l'art de manier une épée avec tactique, le jeune homme se leva et manda un mercenaire, ses propos étaient très clairs, peut être était ce grâce au régime qui l'avait tenu éloigné de tout alcool pendant ce temps, il s'adressa à l'un des mercenaires.

*" Je souhaiterait recouvrer la liberté, pensez vous que cela pourrait se faire sous peu ?" *
Il détailla un instant le mercenaire, comme pour écrire dans ses profondes pensées le visage de celui qui lui faisait face. A cet instant Ryu Hattori ressemblait à son père, mais cela peu pouvaient le dire, presque tous ceux la avaient rejoints Khayzane...

Il attendrait que la grande porte s'ouvre pour fouler à nouveau la terre dont il était le dernier à porter le nom.