L'amarrage du Mantel d'Or
Post by Maegor Recaedre - November 12, 2009 at 7:14 AM
Le retour d'un Recaedre
Par un matin automnal, sur les docks de Posdrenia, on chargeait une petite mais solide caraque arborant l’étendard Recaedre. Le ciel était gris, la brise était trop violente pour qu’on la qualifie de brise, et il pleuvait juste assez pour permettre à l’équipage du navire de pratiquer leurs sport favori ; être d’humeur massacrante (de niveau professionnel, bien entendu). Le nef, baptisé Mantel d’Or, se laissait bercer par les modestes vagues du Lit d’Or alors que le Capitaine, au pied de la rampe, attendait avec impatience son invité d’honneur, qui était en retard d’une heure déjà.
Et il arriva finalement, le jeune Maegor Recaedre, encapuchonné et enroulé dans une chaude cape en poils de va-savoir-quoi.
« Capitaine Fraust, c’est toujours un plaisir ! »
*** « Une heure, monsieur Maegor, de retard. J’avais d’ailleurs préalablement pris soins de vous faire convier une demi-heure d’avance, et vous, par les saintes gringuenaudes de Thaar, trouvez tout de même le moyen d’être en retard. Ce n'est pas raisonnable! » ***
Gronda le vieux marin, qui, de toute évidence, n’en était pas à sa première rencontre avec le jeune fils d’ex-duchesse et de feu l’intendant de Systeria (titres qui tout comptes fait ne lui accordaient aucune importance officielle, mais qui pouvaient tout de même laisser deviner son niveau d’éducation et financier).
*** « Je sais et je m’en excuse. Comprenez que les adieux entre les horribles bonnes femmes du pensionnât et ma personne furent des plus déchirants. » ** *
Rétorqua le jeune homme aux yeux émeraudes et aux cheveux d’or, qui semblait avoir tout au plus vingt ans, en accompagnant ses parôles d'un sourire lourd de sens.
*** « Toujours est-il qu’un navire communautaire part en direction des Archipelles à chaque quarts de jours, alors si… » ***
Le jeune Recaedre dressa un doigt sous le nez du Capitaine, le coupant net.
*** « Premièrement, si certains ont les moyens de voyager en première classe, d’autres ont ceux d’avoir leurs propre navire, et c’est là mon cas. En second lieux, je vous remerci pour cette information, elle me sera utile si je décide un jour d’aller, pour je-ne-sais-quelle raison, boire une tasse d’un disgracieux thé aux plantes "exomédicinotoxiques" cher les Tsenois. Nous faisons cap vers le Sud-Est, Systeria, plus précisément. » ***
Lâcha le plus simplement du monde le jeune homme.
*** « Mais vôtre secrétaire nous a dit que.. » ** *
Se dépêcha de protester Fraust, qui, en bon Brégunien, semblait tout sauf enchanté à l’idée d’aller se claquer une visite de courtoisie sur une île où abondent les bâtards de toutes sortes.
*** « Que je souhaitais aller voir de la famille lointaine. Or, Systeria est loin, et ma mère y habite. Et depuis quand vous dois-je des explications ?» ***
Lui coupa dans un souffle Maegor, las, en contournant le Capitaine pour aller gagner sa cabine.
*** « Les riches.. » ***
Ronchonna Fraust en se retournant, fermant le pas du jeune homme en remontant sur le pont.
*** « Messieurs, direction Sud-Est, nous partons pour Systeria! » ***
Et quelques jours plus tard, au port de Systeria, le Mantel d’Or vint s’amarrer.
Post by Thomas Bolton, Emp - November 12, 2009 at 12:18 PM
Et quelques jours plus tard, alors que le Mantel d’Or perçait l’horizon systérien, on put voir une étrange petite scénette se dérouler sur les quais de la capitale. Alors qu’une petite annexe d’un navire venait à peine de s’amarrer, les badauds purent voir la petite silhouette du secrétaire particulier du Surintendant se faufiler avec agilité entre la foule dense qui caractérisait l’agitation quotidienne de cette partie de la ville. Le petit homme fila droit vers celui qui venait de débarquer et quelques messes basses s’échangèrent. Tout aussi rapidement qu’il était venu, Cressen repartit au palais pour échouer tout droit dans le bureau de son supérieur.
« Bonsoir, monseigneur. Il arrive, son navire mouillera au port d’ici l’aube. », annonça-t-il avec un certain empressement.
Le duc arrêta soudainement ce qu’il était en train de faire, sa main tenant la plume doit se figea en plein milieu d’une longue phrase. Lentement, il alla reposer l’objet dans l’encrier et leva son regard sévère vers son serviteur.
« Il est en retard. »
« Dois-je faire prévenir madame votre épouse, monseigneur ? »
Le premier ministre se lissa lentement la mâchoire, semblant réfléchir la réponse la plus cohérente possible à donner. Puis, finalement, un sourire froid se dessina sur ses fines lèvres pâles.
« Non, Cressen. Je lui fais la surprise. »
Le secrétaire ne put s’empêcher d’afficher une mimique d’étonnement mêlée d’appréhension. Après tout, il était de notoriété commune que l’ancienne duchesse détestait les surprises. Ne serait-ce que par soucis d’esthétique : « J’aurais pu m’habiller plus convenablement, Thomas ! » ou bien encore « Mon maquillage n’était pas terminé, Thomas ! ». Autant de reproches qui glissaient sur son époux comme la pluie sur le plumage d’un canard…
La discussion s’arrêta là. Chacun retourna à ses dernières tâches de la journée, avant de dormir d’un sommeil court mais assurément réparateur.
Un peu avant l’aube, le sommeil de certains citoyens de la ville moyenne fut sûrement dérangé par le bruit de galop des deux chevaux noirs qui tractaient le sombre carrosse du Surintendant. Ce dernier stationna près des quais. Alors que le Mantel d’Or manœuvrait pour jeter l’ancre rabattre les voiles, le secrétaire sortit de l’habitacle du véhicule pour se diriger tout droit vers le navire. La passerelle fut jetée. Rapidement, il y monta pour voir le capitaine.
« Bonjour, capitaine. Je suis envoyé par Sa Seigneurie pour escorter votre passager à bon port. »
Le vieux marin, bourru qu’il était, se retourna vivement et fixa le fonctionnaire pendant quelques secondes avant d’éclater d’un rire gras et sonore.
« Ca alors ! Un petit bout de systérien ! Ah si j’avais su ! Vous devriez savoir que c’est moi qui me suit chargé de l’amener à bon port, dans ce cas ! »
Cressen, maître du stoïcisme dans ce genre de situation, se contenta d’un sourire aimable avant de se corriger.
« Je veux dire, l’escorter dans sa demeure, capitaine. »
A peine avant qu’il ne finisse sa phrase, le marin était déjà légèrement poussé par une silhouette encapuchonnée et couverte d’une cape en fourrure bien chaude. Rien de tel pour un trajet si froid que celui qu’il venait d’entreprendre.
« Je suis ici. Vous êtes ? »
« Monsieur Cressen, secrétaire particulier de Sa Seigneurie. Si vous voulez bien me suivre, je dois vous accompagner au Manoir de madame votre mère. Des serviteurs se chargeront de transporter vos effets personnels si vous en avez. »
Après avoir salué le capitaine d’un petit signe de la main, Cressen se dirigea tout droit vers le carrosse qui portait les sombres armoiries du duché Bolton, son illustre hôte à ses côtés. Ils entrèrent alors dans le petit compartiment où les attendait la silhouette ascétique du Surintendant. Au dehors, l’aube commençait déjà à se lever.
« Bien le bonjour, Maegor. Avez-vous fait bon voyage ? », demanda-t-il d'un ton aussi monocorde que possible.
Tout d’un coup, le coche s’ébranla. En route pour la ville haute ! Ce qui laisseraient sûrement le temps aux deux personnages d’échanger quelques mots, si formels soient-ils…
Post by Maegor Recaedre - November 15, 2009 at 12:13 AM
« Monseigneur Bolton, je vous salue. »
Tels furent les premiers môts qui daignèrent franchir les lèvres du jeune bourgeois, qui voilait, tant bien que mal, sa surprise derrière une posture des plus protocolaires, ayant délaissé l'habituelle désinvolture qu'il adoptait avec les gens tels que Fraust. Comment le Surintendant avait-il bien pu être prêt à le reçevoir au point de lui servir lui-même de comité d'acceuil, alors que Maegor n'avait prévenu personne, si ce n'était Alysanne, de son retour en Systeria. Surpris était celui qui pensait surprendre..
« Ehh bien, je suppose que mon retour exige que l'on réponde à certaines questions, sans doutes en aurons-nous la chance, une fois au manoir. À ce sujet, j'ignorais que vous aviez été mit au courrant de mon arrivée, somme de quoi les rumeurs voulant que vous soyez au savoir de tout n'en sont peut-être pas..! »
Se permetta de remarquer le jeune homme, à la blague, sur un ton qui toutefois restait on ne peu plus respectueux.
« J'en déduis donc que ma douce mère est égualement au courant.. »
Dit-il en cherchant une quelque confirmation dans le regard de Thomas. Ce qu'il ne trouva pas. Aussitôt, son expression de teinta d'une certaine nervosité.
« C'est bien le cas, Monseigneur..? »
Post by Thomas Bolton, Emp - November 15, 2009 at 12:35 PM
Dans l’ombre de l’habitacle, le Surintendant détaillait avec une intensité toute particulière le jeune homme qui se tenait devant lui. Il possédait beaucoup de sa mère : les cheveux d’or, les yeux d’émeraude. Il examinait son attitude, sa gestuelle. Maegor s’étonna alors que l’information était parvenue jusqu’au duc. D’abord, ce dernier resta silencieux, se contentant de lui adresser un sourire qui n’avait rien de très chaleureux. Puis, il consentit une réponse.
« Je garde toujours un œil sur les intérêts de madame votre mère. Votre retour en fait partie, Maegor. », lâcha-t-il sur un ton énigmatique, ne confirmant ni n’infirmant ce qui lui avait confié son hôte.
Sa Seigneurie remarqua l’intonation particulière lorsqu’il évoqua sa douce génitrice. Une lueur amusée brilla un instant dans son regard sévère, avant de s’estomper petit à petit. Puis, devant la nervosité de son interlocuteur, il se pencha légèrement en avant, révélant ses traits fins à la lumière blafarde de l’aube :
« Non, elle n’est pas au courant. Considérez cela comme une sorte de… surprise. »
Ils n’eurent pas le temps d’épiloguer plus longtemps, puisque déjà le carrosse s’arrêtait devant les lourdes portes métalliques du manoir Recaedre. Ils en descendirent tous deux et franchirent le seuil, sous le regard étonnée d’une servante qui venait d’être embauchée.
« Monseigneur ? Mais il est tôt, madame est encore dans son bain ! »
« Veuillez lui dire que son fils est de retour, je vous prie. »
La domestique toisa le jeune homme, puis fila tout droit à l’étage pour prévenir sa maîtresse. Un cri retentit alors de la salle d’eau.
« Quoi ?! Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? »
Ah, Armika…
On entendit un claquement de porte, des pas précipités. Elle se ruait sans doute dans sa chambre pour enfiler une tenue convenable. Dans le petit vestibule, Thomas et Maegor attendait dans un silence pesant. Une douce odeur leur parvenait de la cuisine où Mathilda Aubegrise préparait déjà le petit déjeuner de sa maîtresse…
Post by Armika Recaedre, CP - November 16, 2009 at 6:59 PM
On a dit une surprise
Mais quelle mauvaise surprise
En effet, en règle général nous avons plutôt tendance à associer les surprises avec quelques chose d'agréable. Mais la surprise, pour Armika, était plutôt associer à un des sentiments les plus désagréable. Elle aimait que tout soit bien ranger, que tout soit ordonner en un horaire précis, que tout soit prévisible et prévu. Ce qui était en dehors de tout cela ne pouvait nécessairement qu'être mauvais.
Et cette surprise là, faisait sans doute partie d'une des plus désagréable qu'elle eu l'occasion d'avoir.
Le bain du matin était sans nulle doute le moment le plus relaxant pour la propriétaire des lieux, et encore plus pour la maisonnée. Après tout, c'est le seule moment de la journée ou ils n'avaient pas leurs exécrable maitresse dans les pattes.
Se détendant dans une kyrielle de bulle parfumé à la lavande. Juste une légère odeur, pas trop, c'est dérangeant quand c'est trop parfumé. Quoi qu'il en soit, c'était normalement son moment de détente préféré, avant de s'habiller, se guinder, se maquiller, se préparer pour le monde extérieur quoi. À vraie dire, le rituelle matinale était tellement interminable, qu'on en était à se demander si, sans tout ses frafras l'ex-Duchesse était aussi jolie qu'elle n'y paraissait après tout cela. On s'égard. Passons à la surprise.
On toqua timidement à la porte. Seule Mathilda avait le droit de voir, et d'habiller madame le matin. Hors, Mathilda cognait et entrait sans attendre. La gouvernante savait comment s'y prendre avec la femme Recaedre, les autres domestiques n'avaient pas se luxe. Ce matin là, c'est un grognement de mécontentement qui répondit à la jeune domestique timide.
Ne tuez pas le messager. Pour Armika, c'était tout le contraire. Le messager était le premier à perdre la tête. Pauvre enfant, car oui, a peine sortit de l'adolescence, la domestique qui rentrait à se moment dans la pièce n'était qu'une enfant à se moment. Elle opta néanmoins pour une approche directe, et un passage bref, malgré le léger begaiement qui la pris.
«Monsieur le Surintendant est à la porte. Il... Il... il est accompagné de Monsieur Maegor, Madame.»
«Quoi ?! Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? »
Malgré le marbre épais, on avait pu l'entendre s'écrier. Visiblement, c'était plus qu'une annonce désagréable.
Se redressant et sortant du bain aussitôt, elle fît savoir ses ordres à la domestique avant qu'elle ne quitte la pièce.
«Allez me chercher Mathilda, TOUTE SUITE.»
Aucun plaisir, aucune douceur dans sa voix. Que froideur et haine. Ses ablutions écourtés, elle n'était pas d'humeur. Dans sa chambre, elle regardait les vêtements dans sa penderie. Mathilda ne tarda pas à venir l'aider. Mais Armika ne ferait pas le plaisir à ses hôtes de faire vite, ni même de les faire attendre au salon. Après tout, ils n'avaient qu'à s'annoncer s'ils ne voulaient pas attendre.
Une heure à peine ensuite, c'est une Armika habillé, coiffé et affublé de tous ses atours qui descendit les escaliers.
C'est avec un sourire faux qu'elle accueillit les deux hommes. Sa voix se faisait tout aussi faussement sympathique, on pouvait y sentir tout les reproches et le mécontentement. D'ailleurs, ses propos ne les cachait pas plus, posant son regard sur chacun en les réprimandant d'un ton froid mais correcte.
« Et bien messieurs, qu'elle surprise de vous voir ici de si bon matin.
Thomas, tu aurais pu avoir l'amabilité de m'avertir de la venue de Maegor.
Mon fils, visiblement, je n'ai pas déboursé assez pour ton éducation. C'est la moindre des choses d'avertir les gens avant de leur rendre visite.
Quoi qu'il en soit. Que me vaut l'honneur de vôtre venu en ses terres Maegor?»
Post by Thomas Bolton, Emp - November 20, 2009 at 1:06 AM
Alors qu’Armika se préparait avec rage à l’étage, Thomas invita d’un simple geste son hôte à le suivre. Ils s’installèrent alors dans le bureau réservé à la maîtresse de maison. Le jeune homme pouvait voir que rien n’avait changé : toujours le même luxe, les mêmes richesses. Bien sûr, quelques éléments de décoration n’étaient plus à la même place, mais perdurait le petit bonzaï que l’ancienne duchesse aimait tant. Et ces grandes bibliothèques de chêne sombre dans lesquelles trônaient des centaines de gros ouvrages sur des sujets savants…
Le Surintendant le laissa prendre place. Quant à lui, il sembla totalement oublier la présence de Maegor. Il se dirigea vers une pile de livre sur le bureau qui trônait au milieu de la pièce. Il se mit à feuilleter celui qui se trouvait sur le dessus. Parfaitement silencieux, seul le son étouffé des pages qu’il tournait pouvait troubler cette pesante atmosphère. Plus un mot ne fut échangé. Le duc détestait les platitudes, ce n’était pas cet évènement – peu ordinaire, certes, mais tout de même – qui allait le dévier de son comportement habituel.
Puis elle arriva, toute vêtue d’une belle robe, enveloppée dans sa dignité.
« Et bien messieurs, qu'elle surprise de vous voir ici de si bon matin. Thomas, tu aurais pu avoir l'amabilité de m'avertir de la venue de Maegor. Mon fils, visiblement, je n'ai pas déboursé assez pour ton éducation. C'est la moindre des choses d'avertir les gens avant de leur rendre visite. Quoi qu'il en soit. Que me vaut l'honneur de vôtre venu en ses terres Maegor?»
Bien évidemment, la réprimande cachée n’eut aucun effet sur Thomas, qui se contenta de répondre simplement :
« Bien le bonjour, Armika. Je n’aurais pas pu t’en informer, cela aurait gâché la surprise. »
Le ton était tout aussi froid que celui de sa femme. Une lueur amusée brillait dans son regard d’acier. La balle était dans le camp de Maegor, désormais…
Post by Maegor Recaedre - November 22, 2009 at 8:59 AM
... et ça, il ne le savait que trop bien.
Armika Recaedre était reconnue pour son caractère, pas pour être naïve. Si utiliser la première excuse qui lui passerait par la tête serait jetter de l'huile sur le feu, admettre que sa présence en Systéria était le fruit d'un coup de tête reviendrait à donner un coup de pioche dans une bombe. Faisant appel à son ô combien légendaire sens de la répartie et optant pour la première option, il répliqua, comme si c'était une évidence..
« Belle et douce mère (Règle no.1: Amadouer le sujet), le Mantel d'Or dont vous m'avez gracieusement fait l'achat est reconnu pour sa vitesse, j'aurais eus beau vous envoyé courrier que ma caraque aurait fait le trajet en entier sans que le messager en ai traversé la demi (Règle no.2: Exagèration). N'êtes-vous donc pas réjouïe de me savoir à nouveau à vôtre dextre (Règle no.3: Prier pour que ça marche) ? »
Le tout éloqué avec fluidité, ni lent ni rapide. Il espèrait avoir évité le pire, prennant la chance d'amener la conversation vers une branche moin haute, sans pourtant changer d'arbre. Conciliant, il débuta donc..
« J'entend admettre que ma présence soulève certaines questions, et nécessite certains compromis. Toutefois, je ne suis pas ici pour dépendre de vous, mais pour faire profiter cette ville de ce qu'elle a autrefois su apprécier: un Recaedre. Laissez-moi, pour quelques temps, refaire du manoir ou de quelque appartement mon gîte. Après quoi je volerais de mes propres ailes. C'est là tout ce que je demande. »
Post by Maegor Recaedre - April 9, 2011 at 6:56 AM
Quelques années plus tard, Systéria
Le Mantel d'Or mouille au port
« Il est en retard. »
« Et ça vous surprend ? » répondit le vieux Capitaine à son matelot.
En effet, le Baron Recaedre avait passé ce qui serait sa dernière nuit en Systéria pour un long moment à faire ses adieux aux quelques proches et amis qu'il lui restait. Retournait-il en Egador? Surment pas. En considérant la teneur des relations entre Systéria et le Saint Empire, un Baron de l'archipel, natif de Briganne ou pas, n'y serait pas la bienvenue. Nul ne savait vraiment quelle était sa destination, le savait-il seulement lui-même? Il se contentait de s'esquiver en prétendant devoir répondre à l'appel du devoir, réplique qui laissait certes planer son lot de mystères mais qui devait tout de même être porteuse d'une certaine vérité quand on repensait au cercle de contacts avec lesquels Maegor avait œuvré tout au long de son séjour en Systéria. Sainte-Élisa continua de réceptionner les montants entendus, le dernier mâle de la famille Recaedre n'entendait vraisemblablement pas perdre la Baronnie si dûment acquise.
Étrangement, jamais Maegor ne se présenta au rendez-vous fixé avec l'équipage de son nef. Le Capitaine Fraust supposa que la fougueux Baron s'était souvenu être mage et avait opté pour la téléportation, sans préalablement avertir le personnel du navire.