Petit ragots entre amis, triste expédition

Petit ragots entre amis, triste expédition

Post by Shigeru Maeda, Adm - November 13, 2009 at 11:30 AM

C'est au petit matin que Radman l'aubergiste de la Taverne des Marais se fît apostropher par Carlten le barde. Le tenancier lavait avec une certaine redondance le même verre depuis quelques heures; sa crête toujours élevée vers les cieux, le regard fatigué.

« C'est pas la forme dirait-on... Un rapport avec le remue ménage que j'ai entendu hier soir en tentant de dormir? »

« Et bien figures-toi qu'on a eu de la visite. Y'a un des gars de la Fraternité qui nous a ramené un petit couple tout droit venu du désert. »

« **Dis m'en plus, ça ne m'explique pas grand chose ça... **»

Le barman s'avança du barde comme pour capter une certaine attention encrée dans un climat de confidentialité.

«** Je te le raconte en vrac, mais ça vaut le détour...** »

Le ménestrel ne pu qu'être satisfait d'une telle confiance, prit place sur un tabouret, glissant sa main dans la hanse d'une chopine servie avec soin par le restaurateur, un grand sourire aux lèvres, l'oreille attentive.

« Hier soir, tard dans la nuit, Rupert, la grande brute Berguénoise est entrée dans l'auberge et à demandé de l'aide illico pour soigner et mettre à l'abri un couple de Tsen. Je ne peux pas te dévoiler leur identité, mais crois moi sur parole, y'avait du gradé de l'armée et une des grosses têtes de Systéria. Alors du coup, on les a amenés à l'étage et allongé dans un lit. Rupert s'est alors mit au travail et m'a demandé de faire venir un armada d'ustensiles divers tels que du fil, des aiguilles, de l'eau chaude... enfin tout le nécessaire pour faire de mes chambres un hôpital.
Enfin soit! Il les a retrouvé dans le désert, proche de la ville des nomades agressifs, tu vois de quoi je parle? Allambach machin chose, je sais plus trop... »

Le barde acquiesça simplement puis bu dans sa bière, alors qu'à côté de lui, le barman s'animait de grand geste et s'emballait dans son histoire.

« Il les a vu se déplacer en plein milieu des terres arides, laminant tout sur leur passage et paf! Ils rencontrent les nomades et là c'est la catastrophe, deux flèches ont suffit, ils ne s'en sont pas remis... Faut dire qu'ils étaient déjà pas trop en forme après la moitie du chemin... Enfin oui bon, je m'égare. Il a attendu que le vigile sur la muraille ait l'attention ailleurs pour les extirper de là... Mon gars! Rupert il a beau pas être très causant ou et c'est certainement pas une flèche, mais il a traversé la moitie de l'île quasiment avec ces deux là sur les épaules! Enfin les deux... Uniquement la femme, l'autre il l'a traîné derrière lui... T'imagines le bœuf! »

Radman éclata de rire, pour mettre en retrait peut-être une jalousie mal placée, quand au barde, il semblait des plus attentif, lançant par le même fait.

« Et comment ça s'est terminé? »

« Alors là! Paraît, selon Rupert, qu'ils étaient très faibles tout les deux, comme dans la comatte! »

«** Le coma...** »

« Ouais ouais ouais... Genre dans les vapes. Puis quasiment au même moment ils ont eu un strasme et crac, ils ont recommencés à respirer normalement! Puis ils se sont tenu la main, et maintenant, impossible de les séparer... Enfin c'est surtout le gars, il a l'air de s'être comme accroché à elle. Pis elle, elle est en moins bon état, plus pâle, mais selon Ruru, ils vont s'en sortir. Du coup, je les laisse dormir là jusqu'à ce qu'ils se réveillent et CRAC! Je fais payer les nuits de chambrée; Tarif double! Hahaha y'en a là-dedans! Ou bien?!? »

Les deux hommes trinquèrent, laissant à leur rire le plaisir d'englober la pièce. A l'étage par contre, le silence le plus total, presque oppressant tenait compagnie aux deux formes allongées sur le lit.
Le même jour, le Soldat Première Classe Maeda ne se présenta pas à son poste à la Caserne de la Basse-ville, qu'en était-il de son état? Seul le repos lui serait favorable, mais il pouvait d'or et déjà compter une blessure de plus sur son corps déjà trop meurtris par les combats.


Post by Anteïa Meserole, Adm - November 13, 2009 at 8:35 PM

Changement de quart.

C'était rendu, à peu de chose près, son moment favoris de la journée. Bon, cela laissait aussi voir qu'elle avait pas de vie... mais elle patrouillait régulièrement en dehors de ses propre quart, vérifiais tous les groupes mercenaires, apportait eau et nourriture pour pas qu'ils en manquent en basse et sur les murailles, et distribuait le reste au pauvre.
Mais maintenant, les changements de quart s'accompagnait de quelques sourire et de discussion amusante, elle qui ne l'avait jamais vraiment été, amusante. Quoi qu'il en soit, je m'égards.

Cette journée là, comme toute les autres, Maeda devait la relever de son quart. Les deux premières classes prenait régulièrement la relève d'un et de l'autre. Quoi qu'il en soit, cette journée là, il n'y était pas. Étrangement d'ailleurs, puisque depuis qu'il était de retour a la caserne, il n'avait manquer aucun de ses quarts.

La dernière choses qu'elle avait su, c'était qu'il avait rendez-vous avec Mademoiselle Eringyas. Une visite à Zon'jiru s'imposait...


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - November 14, 2009 at 5:51 AM

Si la damoiselle Meserole était passée au Laboratoire lors de cette nuitée, elle n'y avait pas croisé la Damoiselle. Kenichi, peut-être, qui n'y aurait pas vu sa maitresse outre au moment de son départ, avec Maeda.


La pluie fraiche fut accueillie comme la manne céleste, par les deux explorateurs qui parcourraient les landes arides depuis un temps. Le chant des grillons s'était tu, laissant place au bruit régulier, envoutant, des gouttelettes effleurant le sable qui luisait sous l'effet de l'astre diurne quasiment comme du lumerca.

Et le sifflement léger des gouttelettes, sur élémentaire enflammé qui les suivait, rendant à son passage le sable cristallin comme du verre, alors que sa stature de flammes vacillantes, valant en taille un homme et demi, glissait sur ce dernier.

Au crépuscule pourtant ils avaient entamé leur route, désireux sans doutes de profiter du couvert de la nuit, désireux de retrouver leurs demeures avant l'aube. Pourtant ce n'est qu'au crépuscule du lendemain de leur interminable marche, sous le soleil ardent, que cet orage avait éclaté.

Le désert leur avait réservé merveilles, dangers. Ou bien n'était-ce que mirages. Les deux silhouettes, courbées sous la pluie, n'aspiraient plus désormais qu'à trouver lieu pour se reposer. Au lointain, denses murailles se dressaient, illuminées de torches dans l'aura pourpre du coucher du soleil sous les nuages crevés.

Sous le chuintement de la pluie, on entendait le clapotis de l'eau. Le froissement de feuillages. Un oasis, certainement. Qui se serait douté que l'on observait leur approche? L'élémentaire avait bien laissé derrière carcasses calcinés de quelques farauds, fondus sur eux, au nom de quelque appat du gain.

Sous le sifflement de la pluie au contact de l'élément ardent, celui des deux flèches, encochées une à la suite de l'autre, ne se fit pas attendre.

Dans son regard, ce fut la nuit.

Son esprit n'effleura le monde qu'au lendemain, dans cette chambre où filtrait la lueur de Taiyou, l'astre diurne, bien avancé en son usuelle course. Un instant d'incertitude, effroi peut-être, avant que le vide glacé qui voilait son esprit ne reprenne le dessus, rompu uniquement par la sensation brûlante à sa clavicule, sous le bandage qui parait son épaule.