Circulez, il n'y a rien à acheter !

Circulez, il n'y a rien à acheter !

Post by Les rumeurs - November 20, 2009 at 11:15 AM

En plein cœur de la ville, là où les échoppes des marchands pullulaient, une queue gigantesque de citoyens en tous genres grondait. Le pauvre commerçant faisait les cents pas près de ses tréteaux sur lesquels étaient posés toute sorte d’articles. De la nourriture, des objets de première nécessité mais aussi diverses babioles sans grand intérêt si ce n’est pour la décoration de sa maison…

« Comment ça, vous pouvez pas me vendre cette côte de bœuf ? », grommela une grosse femme bien dodue, sans doute une cuisinière pour un des nobles de la ville.

« Et moi, hein ? C’est quoi cette histoire ? Pourquoi vous voulez pas l’acheter mon poisson ? », grogna un pêcheur, qui passait maladroitement la tête sur la gauche, tentant de se faire entendre malgré la grosse femme.

Le négociant ne savait plus quoi faire. Avec ces nouveaux décrets, la situation devenait intenable. A tel point que ça frisait l’émeute !

« Calmez-vous, calmez-vous ! Voyons, voyons ! Je n’y suis pour rien ! », essaya-t-il d’hurler à sa clientèle mécontente, d’une voix nasillarde.

« Ah oui ? C’est pourtant toi qui veut pas me vendre ta viande, que je sache ! »

« Et c’est toi qui veut pas de mon poisson ! Dix ans qu’on fait affaire et tu me lâches comme ça du jour au lendemain ?! »

« Tu vas nous les donner gratuitement peut-être ?! »

C’est là que l’interdiction du don à proprement parlé soulagea le pauvre homme d’affaires…

« Mais non, mais non, je suis obligé ! C’est la loi ! L’Association des Commerçants a interdit tout commerce, que ce soit l’achat, la vente ou le don ! J’ai les mains liées, je ne peux strictement rien faire ! »

La grosse femme frappa violemment du poing sur les tréteaux qui manquèrent de se renverser.

« J’aime une famille à nourrir, moi ! »

« Et moi, tu crois que la pêche c’est juste un loisir ? »

Et BLAM ! Une nouvelle fois la grosse femme frappa les tréteaux de sa grosse main mécontente, qui se renversèrent alors. Profitant du chaos ambiant, elle attrapa ses côtes de bœufs et se sauva. Le reste des clients commencèrent à s’entre-déchirer pour qui aurait ce morceau de poisson, qui aurait telle boisson. Le pêcheur réussit à attraper quelques pièces d’or qui roulaient sur le sol dans cet épais marasme et fila sans lâcher son poisson.

Non, désormais, cette suspension totale du commerce nuisait à Systeria. Les denrées périssables périssaient. Les citoyens commençaient à s’énerver quant à cette situation ubuesque. On observait une multiplication des vols. Bref, c’était du gâchis. Et le gâchis n’améliorerait sans doute pas l’ambiance.

Alors que certains blâmaient l'Association pour la suspension du commerce, d'autres blâmaient la Fraternité, pour avoir créer tous ces problèmes...


Post by Venoss M. Nazgaroth, AdC - November 20, 2009 at 11:25 AM

Mystique qui passait par là ne pu que regardé la scène de son grand sourire des plus mesquins et des plus mâlins. Mais qu'est-ce qui la rendait aussi heureuse ? L'idiotie de l'Association ? Où bien la Stupidité du peuple mal informé ? Du moin après cette belle scène, elle continua son chemin sur le dos de son Ostard Sauvage.

-Nous avons interdit la vente des matières premières ? Eh bien. Je crois que je vais informé Gari de cette nouvelle. Oh moin, le peuple voit désormait que nous avons une grande influence.

*Pauvre bourgeois... Mais qu'elle perte économique immense... Chaque journée l'association devait s'enfoncé de quelques milliers de lingot d'or... *

-Pathétique. Encore de la belle argent qu'il aurait pu donné pour amélioré la qualité de vie de la basse-ville...

Elle secoua un peu la tête arrivé à son quartier

-Je crois que je vais consulté, je me parles tout seul...


Post by Lamalia Lunavae, AD - November 20, 2009 at 11:35 AM

Lamalia était désolée de voir tous ces enfantillages, si seulement l'Association avait tenté de consulté la Fraternité au lieu de passer aux mesures extrêmes toute suite. Si c'était la Fraternité qu'ils tentaient d'atteindre, ils n'avaient pas réussi. La demi-elfe alla cueillir quelques fruits elle-même dans le potager de la Fraternité. Rien de mieux de cueillir soi-même les fruits frais pour bien se régaler.


Post by Thomas Bolton, Emp - November 20, 2009 at 11:42 AM

Deux jours plus tard, le fameux contrordre de la duchesse d’Orbrillant fut publié. Le commerce pouvait donc reprendre légalement à travers la cité. Les citoyens seraient assurément soulagés, mais un mal avait été fait. Des familles déjà pauvres s’étaient enfoncées un peu plus dans la misère. Deux jours sans pouvoir acheter ou vendre de la nourriture – du moins, ailleurs que sous le manteau -, ce n’était pas sans avoir un impact sur le moral de chaque individu. Et une certaine colère, bien qu’estompée, perdurait.

« Que doit-on faire, monseigneur ? »

« Je ne vois qu’une seule chose à faire. Voyez l’état dans lequel ce litige a pu mettre la population. Ouvrons un des greniers. Vous vous occuperez d’organiser la distribution de nourriture au passage entre la moyenne et la basse ville. »

« Bien, monseigneur. »

Ainsi, la Surintendance mis en place plusieurs mesures. Un des grands greniers impériaux, plein à ras-bord, fut ouvert. Une sorte de campement de fortune fut créé près du pont reliant les deux quartiers cités par le premier ministre. De nombreux fonctionnaires accouraient pour prendre leur poste et tenir les registres, tout en distribuant à ceux qui en avaient le plus besoin. Chaque fois, un petit discours leur était tenu :

« De la part de Sa Majesté l’Impératrice et de Sa Seigneurie le Surintendant. »

Oh, évidemment, ça n’allait pas changer la situation du tout au tout. On pouvait croire ou non à la bienveillance du gouvernement, mais là n’était pas la question. Ca aida certainement quelques familles de la ville-basse à reprendre des forces. Le reste, c’était à l’Ordre ou bien à la Fraternité de s’y mettre…


Post by Lamalia Lunavae, AD - November 20, 2009 at 11:52 AM

Bien entendu la Fraternité fut une des premières à dépêcher des vivres pour la Basse-Ville, après tout, il fallait écouler les quelques récoltes accumulées lors de cette interdiction, puis plusieurs frères et soeurs de la guilde détestaient voir les enfants affamés de l'autre côté des clôtures de bois.


Post by Lidenbrock, AdC - November 20, 2009 at 5:29 PM

Certe, l'interdiction commerciale avait à présent été lever mais la grogne n'allait pas pour autant diminuer... les problèmes ne fesaient que commencés. Le forgeron s'en appercu rapidement en entendant diverses discutions, dans les rues et échoppes de la cité.

"Comment ca 14 pièces d'or pour un simple poisson ? Non mais vous êtes fou, c'est devenu plus couteux que la viande ! Qu'est-ce que vous voulez que je donne à nourrir à ma famille maintenant !?" s'offusquait un homme dans la trentaine qui était allé au port voir les étalages.

"Ah mais si tu crois que tu as des problèmes Gontrand, c'est que tu es pas au courant des miens ! J'ai du mettre au chomage la cinquantaine de mineurs qui travaillaient pour moi. Au prix actuel du minerai de fer, j'exploite à perte et je ne peux plus me permettre de les faire travailler. Je suis au bord de la ruine je te dis... !" lanca un homme dans une taverne, d'un air déprimé devant sa choppe.

"Si c'étais pas de leur quota, j'aurais déja rasé la moitié de la foret avec mes gars en tout cas ! À 2 pièces d'or par buche, je fais des affaires d'or... Alors imagine à combien je revend des planches !" s'exclaffait un demi-elfe à qui la situation était profitable.

Il sagissait la que de quelques unes des nombreuses discutions actuelles, mais cela amusait grandement l'homme de voir un tel bordel dans la cité... Et que de nombreuses familles allaient mourrir de faim, a cause des décisions d'une guilde qui se prétend près du peuple !


Post by Yuri Minh Yu, AdC - November 20, 2009 at 5:38 PM

Et le sourire de l'étrange madame Yu. Déambulant au gré du port.

"Négociante! Négociante! Qu'est-ce qu'on doit en penser, l'Association veut-elle nous mettre à la ruine?"

Elle arrêta sa démarche, si légère, si féminine. Se retourna, dans un agréable son de froufrou de tissus luxueux, puis se posa, comme un papillon, devant le marchand de poisson.

"Vous... mettre à la ruine?"

"Ben, heu... Oui, m'dame. On nous interdit la vente de matières premières, et là les prix..."

Interrompu aussitôt par l'hybride, il s'en mordrait les doigts assurément.

"Comptez-vous chanceux, petite chose, de pouvoir encore endosser votre kiosque de vente de poisson. Si je serais la Duchesse d'Orbrillant, je ferais virer tous les analphabètes incompétents dans votre genre pour cause d'atteinte à la réputation de la guilde. Si vous aviez un tant soit peu de jugeotte, vous auriez pu lire la notice que le blocus commercial s'adressait à tout bien manufacturé. Maintenant, hors de ma vue, va-nu-pieds. Tu es insignifiant par ta bêtise. Tâche de te faire racheter, où je m'occuperai personnellement de faire fermer ton commerce."

On ne sait trop comment s'est terminé cette conversation... Mais parions que le petit pêcheur songerait par deux fois avant de médire à nouveau sur sa guilde.


Post by Noür/S. Eringyas, mortes - November 20, 2009 at 5:52 PM

La Confrérie Pourpre orchestrera distributions régulières de nourriture incantée, afin d'enrayer la famine potentielle causée par le blocus.

Avait tracé sa plume. Avant d'aller l'accrocher, néanmoins, elle aperçut l'annonce de la Duchesse, et juge de l'Économie. Qui retint sa main. L'insurrection populaire avait donc eu raison du problème, l'Association devrait trouver une autre solution...


Post by Phydias Shaytan, CP - November 20, 2009 at 6:05 PM

L'interdiction n'avait touché que les biens manufacturés. Les gérants instruits des commerces de bouche de l'Association n'avait pas manqué de comprendre l'entièreté de l'annonce. Tous ces commerces avait donc continué de vendre des denrées alimentaires pendant l'interdiction commerciale. Et ce de plein droit. Cette famine virtuelle n'avait touché que les simples d'esprit.


Post by Armahel Maelwen,Ind - November 20, 2009 at 8:22 PM

L'elfe, le corps toujours endolori par son dernier combat, avait évité les coins ma surveillés et avait acheté quelques denrées qu'il avait distribuées aux gens. Modeste contribution mais qui permit à quelques personnes d'avoir quelque chose sous la dent.


Post by Shigeru Maeda, Adm - November 22, 2009 at 5:36 PM

Après midi pluvieuse sur Systéria, banalité... Dans les rues de la basse-ville, un cortège militaire pouvant impressionner se dirige vers la place du marché.

Ordres de marche parfait, les soldats de Maeda discipliné et humble, presque élégant, dénotant avec les habituels soldats trop présents dans ce quartier et affublé d'un vocabulaire peu châtié. La première classe à la tête du défilé, monté sur un étalon caramel, le regard fixé sur l'horizon, comme en pleine réflexion.

Désignant au même instant ces deux collègues positionnés à chacun de ses côtés, il énonce avec une certaine fermeté.

"Cavalerie, ronde continue. Infanterie, dispersez vous autour des commerces. Nous sommes en bons termes avec l'association, tâchons de veiller à ce que leur membres ne soient pas mit en danger par un soulèvement populaire. Soyez discipliné mais courtois, inutile de s'adonner à la barbarie."

*Les ordres tombent et la trentaine de mercenaires présents, tous membre du 35ème bataillon se séparent et se dirigent en deux rangs vers leur positions d'affiliation. Quand à leur supérieur, les quelques journées suivantes n'auront de but que la sécurisation des lieux et inspection du travail de ses hommes. Si les troubles-fêtes songeaient à commettre leur larcins, ils trouveront certainement adversaires de taille... *