Funeste forêt

Funeste forêt

Post by Omniscient, GdO - February 26, 2010 at 5:56 AM

Innocemment, et comme à leurs habitudes, les oisillons s’adonnaient à quelques chants. La matinée venait tout juste d’éveiller ceux qui depuis toujours, gardent les forêts. Mais ce n’était pas tout ; l’audace était à son comble car ces mêmes forêts avaient ce matin un visiteur plus ou moins inattendu.

Les pas de Janirion étaient constants et réguliers. Il foulait librement le sol terreux de la forêt, avec tout de même une grande discrétion. En effet, le rôdeur de la Fraternité souhaitait préserver ce calme omniprésent qu’on dit imperturbable, typique aux boisés.

Sur les talons de l’homme se tenait son fidèle ami, un loup au pelage noisette. La promenade était très leste, ainsi le rôdeur marcha durant plusieurs heures. Quelques brises venaient bercer sa longue chevelure et quelques branches daignaient s’imposer à son passage ; cela ne fit qu’amplifier son bonheur, il profitait pleinement de cet environnement qu’il chérissait.

Vint alors ce moment où Janirion s’arrêta, prenant position contre un arbre, bien adossé. Ses mains fouillèrent dans ses multiples besaces, présentant bientôt quelques sardines à l’animal canin. L’étonnement se fit sentir, car, contrairement à ses habitudes, le loup ignorait cette gourmande récompense. Son odorat et son regard était attiré par l’une des rares choses capable de troubler ce calme omniprésent cité plut tôt.
L’homme s’approcha donc, retenant bientôt un gloussement d’horreur.

Tout près, dans quelques fougères, gisait le corps nu d’un enfant inanimé. L’un des bras était manquant, grossièrement tranché. Le pauvre garçon avait été éventré, son torse était indescriptible. Plusieurs côtes manquaient à l’appel, les organes internes de la cage thoracique étaient pratiquement tous absents. L’œil d’acier du rôdeur remonta courageusement vers le visage de l’enfant. Suspendu par la peur, le cadavre était prisonnier d’un éternel et silencieux cri, la bouche grande ouverte. Le plus effrayant ne manqua pas au rôdeur ; le crâne avait été découpé et vidé de son contenu. La dépouille datait probablement de quelques jours, car le sang était noirâtre et le teint commençait à peine à verdir.

Janirion s’empressa de regagner la cité pour faire part de cet effroyable spectacle de dissection et espérer passer une bonne journée…


Post by Garibald Adalard, Ad - February 27, 2010 at 11:19 PM

Le dit Janirion fini alors par arrivé au quartier de la Fraternité. Après discution avec quelques membres de la Meute, la funeste trouvaille fut découverte par ces gens de cette Guilde.

Encore une trouvaille macabre, sans possible manière d'y trouver son prédateur... pensèrent ils.

Non sans dégoût ou voir même répugnance, ils prirent délicament les restes de l'enfant, suite à une sommaire inspection des lieux à savoir si une petite indice aurait su leur échapper pour tenter une poursuite, visiblement impossible à atteindre. Qu'ils trainèrent, l'Adalard en tête, les restes de l'enfant recouvert d'un linge jusqu'à Ste-Élisa question d'offrire du joyeux travail à ces médecins hors paire.

Ainsi, une fois les portes franchis, l'enfant fut déposé par l'escorte de rôdeur à la table même d'autopsie de la glorieuse hôpitale.


Post by Omniscient, GdO - February 28, 2010 at 2:42 AM

Les chênes, spectateurs, restaient muets.

En effet, aucun élément trahissait l’individu à la source de ce singulier massacre. Le sol qui osait soutenir l’enfant était propre, du moins, dans sa saleté typiquement forestière. Le sang sec du cadavre étant très foncé, il était aisé de déduire qu’il avait d’abord été vidé, puis ensuite posé là, sur ce lit de feuilles mortes.

Sous l’œil expert de l’autopsie, la cause de la mort semblait évidente. Une dizaine de coups avaient été donnés sur la tempe gauche. Les plaies venaient probablement d’une pierre ou d’un autre objet massif aux reliefs hasardeux.

Les deux jambes de l’enfant étaient intactes mais la cage thoracique était vide, donnant au jeune garçon la tenure d’une poupée. Son crâne avait été entièrement sectionné à l’aide d’un objet denté, probablement une simple scie de menuisier. Le cerveau n’y était plus, deux petits nerfs pendaient derrière les yeux qui tenaient de peur.

Pourquoi avaient-ont fait une telle chose …? Quelques audacieux pensaient à un prélèvement d’organe, mais qui voudrait bien des ressources qu’offrait une créature si fragile?