~ Invités de marques aux quartiers Pourpres ? ~

~ Invités de marques aux quartiers Pourpres ? ~

Post by Cassandre D'Estré, Cp - April 25, 2010 at 6:18 PM

** Les rumeurs partent parfois du plus simple des bavardages.**

L'aube se lève à peine, mais pour certaines le labeur a débuté bien avant l'aube. Courbées, les mains rougies et gercées par l'eau et le savon. Elles battent, frottent, tordent, rincent les habits et autres tissus appartenant aux plus riches. Aujourd'hui c'est le linge des Pourpres dont elles s'occupent. Demain probablement celui de l'Ordre et ainsi va la vie, ainsi va la vie des gueux.
Melia, lasse, lève son regard vers la demeure voisine, elle s'en rappelle le nom. Un mage, il a bien longtemps leurs avait dédaigneusement expliqué où trouver le meilleur point pour laver, près de l'observatoire et de cette demeure.
" Songe d'une nuit d'été" des mots qui la font rêver. Doux et caressant, ils lui laissent entre-percevoir un univers d'une gracieuse légèreté. Loin de son existence vouée aux durs labeurs et à l'âpreté de la pauvreté.

- Hé ma toute belle c'ti pas en baillant aux corneilles qu'le travail va s'faire. Mais s'tu veux j'peux t'en conter une bien bonne sur celle qui vit ici.

Reprenant sa tâche, la lavandière se tourne vers sa compagne et acquiesce.

Partant d'un rire gras, elle poursuit son travail et son histoire.

Dès le lendemain les rumeurs les plus étranges grouilleront en basse-ville concernant de belle dames recevant des hautes sommités de la cité pour des faits variant de l'un à l'autre des conteurs.


Post by Thomas Bolton, Emp - April 25, 2010 at 6:49 PM

Nul doute que si la rumeur parvenait aux oreilles des émissaires du Collège des Guildes, ils en comprendraient bientôt la signification. Déjà, au sein du palais, avec le retour de la famille impériale, la Cour grouillait d’activité, accumulant ragots et persiflages en tout genre, sans compter les multiples intrigues qui se jouaient dans l’ombre… Et justement, au détour d’un couloir, alors qu’elles venaient de quitter le salon de thé, deux commères vêtues de superbes atours médisaient.

« Savez-vous, ma très chère, qu’on a aperçu le Surintendant se rendre chez l’ancienne baronne d’Estré ? », annonça la première en crachant le nom de Cassandre comme s’il avait mauvais goût.

« Vraiment ? Mais voyons donc, à quel usage ? »

« Comment voulez-vous que je le sache, sotte ! Peut-être espère-t-elle récupérer son titre en prodiguant des faveurs au Surintendant. »

Les deux précieuses se mirent alors à ricaner, s’éventant furieusement avec leurs éventails.

« Froids comme ils sont, je gage que la température ne doit pas beaucoup grimper, si vous voyez ce que je veux dire… »

Un baron bien dodu, qui passait par là et avait tendu l’oreille aux prémisses de leur conversation se permit d’ajouter un mot d’esprit – c’est du moins ce qu’il prenait pour un mot d’esprit, le pauvre.

« Ou peut-être cherche-t-il à divorcer d’Armika Recaedre. Après tout, madame d’Estré est avocate. »

« Oh mon cher baron, vous avez peut-être raison… Quand je pense qu’ils vivent au palais. Voire cette ancienne duchesse se promener sous mon nez comme si de rien n’était, c’est une plaie ! »

« En plus, on ne peut rien lui dire, vu son statut. Elle se pavane, la peste. »

Le baron, qui laissait les femmes donner libre cours à l’exercice délicat d’habiller les gens pour l’hiver, saisit cet instant pour montrer qu’il avait des informations supplémentaires. Un sourire suffisant apparut sur son visage, alors qu’il rajustait les épaisses dentelles qui froufroutaient sous son imposant double-menton.

« J’ai vu un page, tout à l’heure, il faisait des allers et retours avec la salle où se réunissent les représentants des guildes. Des tas et des tas de feuillets dans les bras. Vous souvenez-vous du décret qui a été publié sur la Fraternité du Chêne ? La mise sous tutelle. Si j’en crois mon flaire… »

L’obèse s’interrompit quelques secondes pour se tapoter le nez, une expression d’immense fierté sur le visage.

« … tout cela est lié ! Le géant rustre et l’avocate, le premier ministre. Nous assistons aux derniers jours d’une guilde souffreteuse. »

Les deux femmes se regardèrent, puis toisèrent le baron en soupirant.

« Mon dieu, Robert, même si vous avez raison, c’est d’un décevant ! Vous savez que je préfère les histoires autrement plus croustillantes ! », dit l’une d’elle en le regardant avec dégoût.

Et d’un seul homme, elles tournèrent les talons et laissèrent le gros homme fulminer. Laquelle de ces rumeurs étaient vraies ? Avaient-ils mis dans le mille ? Peut-être tout cela n’avait aucun rapport avec ce qui s’était réellement passé au cœur du Songe d’une nuit d’été…


Post by Les rumeurs - April 25, 2010 at 7:28 PM

*Il y a de ces demeures qui semblent vides mais qui voient en leur sein se croiser beaucoup de personnes. Il est certain que songe d'une nuit d'été fait partie de celles la, semblant vide, elle s'anime, comme un dormeur qui reprends vie après avoir dormi plusieurs années, sa propriétaire est assurément de bon conseil vu les personnes qui s'y pressent. Peut être rends t'elle des services, peut être sert t'elle d'oracle depuis que Khayzane Hattori n'est plus qui sait.. Il parait que tous les chefs d'états ont besoin de conseil, pourquoi serait ce différent à systéria ? *