école de conditionnement

Post by Les rumeurs - July 7, 2010 at 4:38 AM

Il ne fallait pas plus que quelque heures après l'annonce de l'école militaire gérée par l'Armée des Mercenaires pour que les potins, les rumeurs et les bribes de conversation sans fondement apparaissent en basse-ville. On ne le cacherait pas, c'était l'endroit où l'on trouvait le plus de délinquance juvénile. Deux femmes discutaient de la chose après avoir apprise la nouvelle en faisant leur lessive dans la rivière.

Géraldine, tu ne trouve pas ça effrayant de voir nos petits dans cette école? demanda la première, jeune mère d'un fils de quelques années.

Pas du tout, c'est une bonne chose. Il ne mérite que cela les petits garnements. Répliqua la deuxième femme plus âgée et reconnue pour son caractère plus aigre.

Mais enfin, l'efle noir, le chef de mercenaire, il enfermerait ses propres soldats qui ne se conforme pas à ses règles dans une cachot sous la chaise de son bureau durant des jours à ce qui parait. Je n'imagine pas ce qu'il pourrait faire à nos enfants.* dit-elle soucieuse du sort des bambins de la basse-ville.*

De la discipline n'a jamais tué personne et d'ailleurs, ils seront bien mieux élevés à coup de règle sur les doigts qu'à vagabonder et faire des sottises, c'est moi qui te le dis.

Je ne crois pas qu'ils comprendront, quel genre d'adulte feront-ils? Avant que la plus vieille des deux femmes puissent reprendre, elle ajouta sur un ton perplexe. Tu ne trouves pas étrange qu'il ouvre une école militaire alors qu'ils viennent tous juste de terminer une guerre contre les orc. Ne crois-tu pas qu'il manque de recrue et cherche a en faire des soldats bien conditionnés? Ils vont les programmer à devenir soldats...

Bah, s'ils ne réussissent pas là, ils ne pourront pas réussir nul part ces petits monstres. Des petits voyoux... qui deviendront soldat...

Réalisant au même moment le sens de sa phrase, les deux femmes restèrent pensives. Les petits voyous d'aujourd'hui deviendront les soldats de demain. Elles discutèrent encore longuement de ce sujet, car après tout, elles connaissaient tous un ou deux enfants susceptibles d'être "emprisonné" dans cette école. L'école Militaire avait donc ses preuves à faire devant ces commérages. Sans doute ne pourra-t-elle jamais en venir à bout.