Dans les geôles de l'Ordre, Prison d'Aziz
Post by Emilien Heildemar, Ods - August 2, 2010 at 7:34 PM
Après son enfermement, comme promis, du papier et de quoi écrire e fut apporté au dit Aziz afin qu'il y écrive son adresse pour que sa situation soit classé et réglé. Gageons que l'homme avait dans son intérêt à donner une bonne adresse, pour lui, ainsi que pour sa famille.
Bien entendu il avait toujours l'occasion d'avouer ses fautes afin de minimiser son temps d'incarcération, l'acolyte n'avait apparemment pas l'intention de vouloir le punir sévèrement, surement était-ce qu'une simple leçon de moral, enfin, la balle était dans son camp.
Post by Aziz, AdM - August 2, 2010 at 8:15 PM
"Vous ne mangez toujours pas?"
Aucune réponse ne parvient au geolier, cela faisait trois jours qu'on l'avait laissé dans la prison de la caserne de l'Ordre, trois jours que le jeune Aziz avait perdu son sourire. Les yeux ténébreux rivés sur le plafond, il attendait, encore et encore, il paraissait que la patience permettait d'acquérir de la maturité.
"Foutaises."
On lui tendit un papier, avec un crayon un peu plus tard, ses billes noires envoutantes, regardant la personne faire et l'écoutant parler.
"Je ne sais pas écrire."
"Alors dîtes moi l'adresse d'ou vous habitez."
"Pour lui faire du mal? Vous m'aviez promis, qu'en acceptant de me faire fouiller, de montrer le contenu de mon coffre, vous me laisseriez partir, vous ne l'avez pas fait. Comment pourrai-je croire encore à des promesses?"
Il était descendu alors de son lit superposable, sa fine silhouette venant se placer auprès des barreaux. Coupable?Innocent? Rien ne laissait voir de ce jeune homme mal fagotté ce qu'il était, et même s'il était coupable, comment pouvait on punir un homme qui avait voulu nourrir sa famille? Totalement débile se disait Aziz, alors qu'il reprenait une respiration profonde, sortant de ses poches un jeu de cartes tout en répondant.
"J'habite en basse ville, 23 rue des chats perchés, vous y trouverez une mère malade, un père alcolique, et des enfants à foison. J'aimerai aussi que vus préveniez, la directrice de l'école de la basse Eäm'Arylth, afin qu'elle témoigne de l'injustice faite envers un des membres de la famille Bakhir, elle connait mes frères et soeurs. J'aimerai qu'elle s'occupe de mon cas, même si elle ne me connait pas moi."
Sur ces mots, le jeune homme remonta sur son lit, piochant les cartes une à une pour les remettre dans le jeu ensuite, machinalement, une lueur intelligente dans son regard, on n'attrapait pas un membre Bakhir de cette manière là non, la vie de la basse vous rendait malin.
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - August 2, 2010 at 8:38 PM
Une nouvelle personne fit sa visite jusqu’à la cellule du jeune homme, après un moment.
Le dossier entre les mains, il était évident que l’affaire avait été confiée entre d’autres mains, suite à quelques explications. La Vigile montra donc le bout de son nez face aux barreaux de la cellule, avec un air bienveillant et plutôt confiant.
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Sieur Aziz.
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Je suis satisfaite de voir avec quelle bonne volonté vous faites preuve de coopération avec les différents membres de l’Ordre qui vous questionnent.
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Lors de votre arrestation, j’avoue avoir laissé mon confrère agir selon son instinct en vue de soutenir son point de vue.
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Néanmoins, il me semble que vous faites preuve de bonne foi et je ne détiens aucune preuve suffisante qui puisse justifier votre incarcération. Par conséquent, la logique veut que vous soyez libéré sur le champ.
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Je tiens également à faire le serment au nom de l’Ordre qu’aucun mal ne sera fait à votre famille. Les informations demandées ont seulement été réclamées en vue d’interroger votre frère, sur qui vous aviez remis la faute précédemment.
Notez également que le dossier n’est pas clos. Nous souhaitons uniquement retrouvé ce qui a été volé. Sachez que l’aveu saurait excuser une partie de la faute, naturellement. [/list:u:1ljqku6i]
En un grincement désagréable, la porte lui fut tout simplement ouverte et ses effets remis.
Il semblait alors qu’un poids venait de libérer les épaules de demoiselle Al’Kazar.
Si tu souhaites régler la chose IG, tu peux me laisser ton MSN ou tes dispos. =)
Post by Aziz, AdM - August 3, 2010 at 4:10 PM
Le jeune homme se releva quelque peu, à la vue de l'ombre grandissante devant sa cellule. Ses billes noires s'attardèrent alors sur la silhouette, et un rictus courroucé s'empara alors de son visage si puéril encore. Aziz se rallongea alors, ne semblant pas emprunt au dialogue avec celle qui lui avait mentit.
- Sieur Aziz.
- Je suis satisfaite de voir avec quelle bonne volonté vous faites preuve de coopération avec les différents membres de l’Ordre qui vous questionnent.
Sa voix alors, sortit de la cellule, mais aucun visage ne vient accueillir la vigile Saeril.
"L'ironie c'est que vous m'avez mis en prison, alors que j'avais fait ce que vous m'avez demandé, alors que vous aviez fait la promesse de me laisser tranquille ensuite. L'Ordre en plus de compter dans ses rangs des acharnés et injusticiers, possède aussi une belle brochette de menteurs. Je ne crois pas vouloir vous entendre plus, vous perdez un croyant. Merci et au revoir."
Cela faisait crisser les dents d'Aziz, et eux? Qu'avaient ils fait en échange à sa bonne volonté? Qu'Aziz soit coupable ou innocent, il c'était dévoilé avec facilité sans se braquer, et pourtant les membres de l'Ordre n'avait pas été doux avec lui, et on l'avait envoyé en plus en prison. Aziz broyait du noir avec cette phrase, qui augmentait un peu plus sa colère contre cette femme qui lui avait mentit, et qui osait en plus venir lui parler.
Mais la suite, car Saeril Al Kazar semblait convaincuede parler avec lui, fit changer les idées d'Aziz. Elle pu voir le corps fluet du jeune homme descendre du lit superposé, se décoiffant les cheveux d'un geste de la main. Son visage alors, vint à se faire voir, ses mains sales passant de chaque côté des barreaux de sa cellule, tout en l'écoutant en silence. Il avait ce teint que l'on prend lorsque l'on passe ses journées à l'extérieur, il semblait jeune, mais certaines traces sur son visage laissaient voir une jeunesse vécue dans un quartier défavorisé.
Il n'y avait rien de plus touchant qu'une personne qui reconnaissait ses fautes, car comme disait le dicton chez lui l'erreur est humaine, le pardon aussi." Ses yeux noirs fixèrent alors la vigile dans la suite de son discours, son sourire d'antan se redessinant au fur et à mesure, un sourire franc.
"La rancoeur que j'avais à votre égard, est apparu comme cette carte. Vous m'aviez promis, et vous n'avez pas tenu votre promesse, déception."
Se détachant des barreaux encore scellés, il vint faire apparaitre dans sa main un as de trèfle, sortit de nul part, sans incantation, prestidigitation.
"Et elle repartit aujourd'hui aussi rapidement qu'un claquement de doigts. Il y a rien de plus agréable dans une vie que de voir l'imprévisible. Une personne avouer soutenir une autre par erreur. Je ne vous en veux pas, vous avez voulu faire votre travail au mieux."
De son autre main alors, telle une mise en scène, il claqua de ses doigts pour faire disparaitre cet as de trèfle, sans que la vigile ne décèle l'essence de son tour de magie. Les barreaux grincèrent pour ouvrir la porte, Saeril serait peut être de ceux qui restaient de marbre devant de simple tour de cartes pour amuser, ou encore bon public, Aziz s'en fichait, il venait simplement de montrer avec ses quelques talents, qu'il lui pardonnait tout, la rancune n'était pas un trait de son caractère.
"Merci encore, un souvenir, dans votre sac."
Le jeune homme gringalet typé alors, s'en alla de la caserne, peut être pas la première fois qu'il y allait, il avait presque l'air comique avec sa chemise trop grande et trouée, son sarouel d'un noir délavé, et dans son sac, Saeril y trouverait l'as de trèfle, pourquoi ?
Post by Saeril D. Al'Kazar, Ods - August 3, 2010 at 5:36 PM
La Vigile était de celles qui s’étonnent, mais sans toutefois le laisser voir; par pur et simple orgueil. Néanmoins, son regard fut posté sur le jeune gaillard dès que son minois fit son apparition dans la pénombre… Elle s’y attarda par deux fois alors qu’il maniait si habilement les cartes, trouvées.. quelquepart.
Il y avait plusieurs formes d’intelligence pour la demoiselle et il s’agissait là d’un type qui la fascinait bien malgré elle. Peut-être était-il coupable, mais encore faudrait-il le coincer avec autant d'ingéniosité.
Ce n’est que plus tard chez elle, seule dans son appartement sordide, qu’elle laissa place à sa surprise de retrouver ce fameux as de trèfle dans sa besace..
L’as de trèfle… mais pourquoi?