En voie de devenir un "systérien"

En voie de devenir un "systérien"

Post by Gardtalang, ind - August 27, 2010 at 5:51 PM

Hache de guerre démesurée à l’épaule, Gardtalang se dirigeait vers le camp des bucherons tôt en matinée accompagné des petits chants des oiseaux. Ses pieds nus s’enfonçait légèrement sur le sol à cause de son pensant poids. Il se présenta à la petite cabane de bois rond qui servait de camp pour le superviseur des bucherons. L’humain, lui aussi costaud, haussait le sourcil et levait la tête pour regarder directement le demi-orque.

Qu’est-ce qu’une peau verte vient faire ici ?

Gardtalang, comme à son habitude, ne présentait pas de salutation ou d’autre forme de préséance allant directement au point.

Je avoir hache, je ici pour bucher et être payé.

C’était maintenant les deux sourcils du superviseur qui se levaient surpris de voir qu’un demi-orque désir « travailler ». Il le regardait de haut en bas et ne sous-estimait pas qu’un monstre de sa trompe pouvait travailler plus fort, plus longtemps qu’un humain.

Si tu fais pas de connerie le monstre, tu pourrais nous être utile. C’est une pièce d’or de la buche. Et ça, c’est si tu coupe pas la tête de mes gars…[i] lançait-il un peu plus sérieusement à la fin de sa phrase pour le prévenir que ses manières orques n’allaient pas être accepté même au sein des bucherons.

Gardtalang ne fait que grogner légèrement d’agacement, comme si ce genre de phrase commençait réellement à lui casser les oreilles. Il ajouta ensuite de son ton toujours peu poli et rude.

Tu me montrer où c’est.

Le superviseur lui non plus n’était pas du type très bavard et il se leva. Le demi-orque le suivie toujours cette hache d’orque à l’épaule. Les deux hommes en silence se dirigeait dans les profondeurs de la forêt alors qu’on entendant les haches frapper contre les arbres et même l’un d’eux tomber dans un fracas de bois et de branches. Les deux hommes n’avait pas dit un traite mot durant la brève escapade en forêt. Quelques minutes plus tard, le superviseur faisait les présentations.

Hey Daril, voilà, t’as un nouveau copain pour bucher. Montre lui le travail. On sera pas loin si jamais il te cause des problèmes. Après quoi, le superviseur jetait un œil septique à Gardtalang alors que la peau verte faisait un faible rictus dévoilant un peu plus ses canines prédominantes d’orque. Daril, lui était peu rassuré d’avoir un demi-monstre comme compagnon de buche.

Bon hum… t’as déjà buché le… enfin c’est quoi ton nom ?

Aucune réponse parvint à Daril de la part du demi-orque alors que celui-ci empoignait sa hache de guerre pour venir frapper violement le premier arbre à sa droite.

**Bon hum.. on dirait que t’a déjà buché.. tu hum.. tu pourras mettre les buches dans le chariot après… ** dit Daril toujours plus ou moins sur d’avoir ce monstre à ses côtés. La guerre des orques ajoutaient sans doute un peu de crainte vis-à-vis les humains et le bâtard. Néanmoins, on ne pouvait pas reprocher au demi-orque de en pas être efficace. Alors que l’humain remplissait son premier chariot, Gardtalang était en bonne voix de terminer son deuxième. Sa constitution et sa force contribuait nettement à une telle efficacité. Néanmoins, l’atmosphère était lourd sous les coups d’hache…

Ça fait longtemps que tu es en ville ?

Gardtalang continuait son travail sans répondre. Décidément, il portait bien son nom. Un brin d’agacement paraissait lorsque Daril tentait d’alimenter une conversation. Après deux ou trois tentatives, il abandonnait son projet. La peau verte était un anti-sociable endurcie. Maintenant, seul le bruit des coups de hache et des arbres qui craquait jusqu’à s’affaisser contre le sol servait de discussion silencieuses. Néanmoins, le silence allait bientôt être brisé un peu brutalement.

Daril cognait fort sur son arbre tombé pour le réduire en rondin de bois. Soudain, ce fut simplement le manche de bois qui avait cogné contre le cadavre feuillu. Le métal de sa hache usée s’était décroché pour venir frapper Gardtalang à la derrière la tête de son plat heureusement. Suit à cela, un très fort grognement de frustration s’était fait entendre provenant de la gorge du demi-orque. Daril regardait son manche de bois avec une angoisse bien palpable dans les yeux

Oh putin…

Gardtalang se dirigeait vers lui d’un air menaçant et fortement irrité

Écoute, écoute c’est un accident, c’était pas intentionnel ! Tentait-il de raisonner le demi-orque qu’il croyait certain d’être sur le point de le cogner. Les autres hommes un peu loin avait remarqué la scène et voilà qu’ils entamaient leur approche avec haches en main. Sait-on jamais comment la situation pourrait dégénérer avec ce genre de bête.

La peau verte fixait ardemment Daril alors que sa marche avait tôt fait de réduire la distance entre les deux hommes à porter d’un combat au corps à corps. Un fort souffle sortie des grandes narines de la bête pour effleuré le visage de l’humain du haut de sa «colossité ». Pendant les quelques secondes, le bucheron était incertain de la suite. Convaincu de se faire assommer sans doute. Gardtalang tandit le bras pour lui remettre la pièce de métal qui s’était détaché. Néanmoins, son expression n’avait aucunement changée. Plus ou moins rassuré de ne pas se voir transformé en bouillie pour chien, Daril récupéra la fragment de sa hache avec une angoisse toujours aussi présente. Après quoi, le demi-orque se reculait pour reprendre sa hache à deux mains et se détourner sans dire aucun mot.

Pendant ce temps, le superviseur et les autres hommes étaient maintenant sur place.

Tout vas bien Daril ?,[i]demandait le chef des bucherons se préoccupant de son employer avant de dévisager le demi-orque qui retournait au travail.

Si-si… juste un petit accident, rien de grave on dirait bien.

Bien… s’il y a quelques chose, on sera pas loin…

Après quoi, il lançait un autre regard peu sympathique au demi-orque qui s’afférait à cogner un autre arbre…

La journée passait sans aucun autre incident. À la fin, le superviseur faisait l’inventaire des chariots apportés. Gardtalang était le vainqueur avec une bonne dizaine de chariot en avance sur les autres. Peut-être pas le plus diplomate et bavard, mais sans doute l’un des plus productif bucheron attribuable à sa force et son endurance. Le superviseur lui remit son or. Sans dire un merci et encore moins de salutation, le demi-orque quittait le camp avec sa bourse en main.


Post by Gardtalang, ind - September 7, 2010 at 8:04 AM

Les humains et leurs bizarreries
Du point de vue d'un orque

Systéria ne changeait pas malgré les années qui passaient. La pluie tombait abondamment et coulait au gré de la gravité. Le flot continue de l'eau qui tombait le long du pont de la basse-ville était comparable à une musique de fond jouée par un barde en fin de soirée dans une taverne. Le demi-orque s'y trouvait pour passer la nuit accompagné des autres pauvres de la basse-ville trouvant se lieu de refuge à défaut d'avoir un toit pour dormir.

Les gens l'évitaient mais était à la fois habitué de sa présence. Ce n'était pas la première fois qu'il y dormait à cet endroit. Les quelques clochards pouvaient remarquer que le demi-monstre était un peu plus de mauvaise humeur en montrant consentement ses canines d'orques provenant d'un rictus continue. Comme si quelque chose allait en dehors de sa conception. Il déposait fortement sa hache de guerre contre le sol pour s'asseoir lourdement, fatigué et épuiser. Il s'adossait contre le mur. Les pauvres le regardaient s'enfuir le fuir. Il semblait calme et indifférent aussi longtemps qu'on le laissait tranquille, ce que les clochards avaient appris à leur dépend à leur première rencontre.

Cette nuit par contre, le demi-monstre ne trouvait pas sommeil. Sa dernière aventure dans le donjons des rêves lui remplissait le tête de question.

"Protéger le blessé"
"Obse vulni"
"Soigner ses blessures"
"Laissez moi la paix"
"Ne compter plus sur les pouvoirs de la lumière pour vous garder en vie"

L'échange avait été très mauvais et même pointé d'hostilité. Alors que le flot de la rivière grondait continuellement et galvanisé par l'importante averse, le demi-orque fixait un point au hasard. Ce moment plutôt flou résonnait sans sa tête comme les nombreuses gouttes de pluies sous le pont. Tout d'abord, la colère. Mais très vite, de l'incompréhension et de la réflexion accompaignaient sa méditation sur le monde humain. Monde qui le laissait si.... perplexe.

Comment se fait-il que les humains et les sytériens cherchait tant à empêcher la destiné guerrière. Si le demi-orque aurait du mourrir dans ce donjons, qu'on le laisse mourir dans ce donjons.

Si je combat jusqu'à mon dernier souffle, je serai mort en vrai guerrier. Ma mémoire sera partagé en honneur et en fierté, si mon frère meurt à mes côtés, je serai fier de lui et il me fera la grace de sa destiné et de son honneur guerrière,* se disait-il alors que son expression se durcissait grandement au fils de ses pensées.*

Comment ont-ils osés m'enlever ma destiné guerrière? Pourquoi je ne meurt pas... pourquoi ai-je survécu à cette guerre, à ce duel, à cette place des rêves

"Si je meurs de vieillesse ou bien d'une maladie, on saura que je ne suis pas guerrier." avait-il dit au Sergent avant de partir peur après cette excursion lui laissant un faible rayon sur sa culture d'orque barbare.

"Tu es enchaîné dans tes vieilles traditions et à tes anciennes croyances. Tu constates votre défaites...ta défaites."

Tel un poing persécuteur, la phrase de l'héroïne de la guerre contre les orques venait une fois de plus prendre tout son sens. D'abord inconcevable, il n'y croyait pas. Mais tôt ou tard, il devrait admettre que le déshonneur de secourir son frère ou bien d'être aidé était une des sources de la défaite orque...

Contre son orgeuille orque, une pointe de réponse perçait sa culture guerrière. C'était décidément un long et pénible apprentissage cette société humaine...