Colère sous un pont

Colère sous un pont

Post by Gardtalang, ind - December 1, 2010 at 3:02 AM

Ce n'était plus un secret pour les civils de la basse-ville, le demi-orque avait prit habitude de se réfugier sous le pont de la basse-ville menant à la moyenne. Les autres clochards s'était habitués à la présence du demi-montre peu commode. Il avait appris à leur dépend de le laisser en paix également. Tant qu'on le laissait tranquille, il ne s'attaquait à personne et surtout en cette soirée...

**Espèce d'humain de .... **

J'en reviens pas que ces humains ont remporté la guerre alors qu'il n'ose même pas un concours de force. Tu parles d'une race sans fierté et honneur de guerrier... mmmhrrrrrr grrrrrrr

Il vint frapper violemment son poing contre le sol pour faire passer sa rogne de voir son projet littéralement décapité par les guildes elle-même.

Après ça, on me demande plus de faire quelque chose pour cette ville... Que Vaerdon ne leur permette de survivre à aucune de leur misère!

mmhrrrrr grrrr....

Et le demi-orque continuait de bouder ainsi jusqu'à trouver un calme relative L'espèce humaine en qui Gardtalang y voyait de fier guerrier venait d'en prendre une descente aux enfers après ce décevant revers... La minorité était parfois une chose difficile à vivre. Plus calme, le demi-orque était fortement déçu de la race humaine pour le moment.


Post by Thomas Bolton, Emp - December 13, 2010 at 9:35 PM

Un beau soir, alors que les citoyens commençaient à rentrer dans leurs demeures et que le demi-orc laissait libre cours à sa colère sous le pont qui menait à la Basse Ville, il était un individu qui travaillait encore. Dans son carrosse, en compagnie de son secrétaire particulier, le Surintendant passait en revue les dossiers de la journée. Certains nécessitaient peu d’attention, d’autres, au contraire, avaient besoin qu’on leur accorde plusieurs heures afin de ne pas prendre de décision à la légère. Et Thaar savait qu’à l’heure actuelle, les décisions étaient un peu trop survolées, à Systeria !

Le véhicule poursuivait donc sa route à travers les quartiers pauvres et arriva sur le fameux pont. Le cocher fut obligé de réduire la vitesse, la circulation n’était pas des plus aisée : de nombreux travailleurs parmi les plus précaires de la capitale, qui occupaient des postes peu qualifiés dans les grandes institutions retournaient dans leurs taudis pour profiter d’une nuit de sommeil bien méritée. Lorsque l’allure ralentie, le premier ministre put distinctement entendre, malgré le brouhaha de la foule, les cris de colères de Gardtalang.

« J'en reviens pas que ces humains ont remporté la guerre alors qu'ils n'osent même pas un concours de force. Tu parles d'une race sans fierté et honneur de guerrier... mmmhrrrrrr grrrrrrr ! »

D’un geste sec, il donna trois coups sur la paroi de l’habitacle et le cocher s’arrêta net.

« Monseigneur, vous êtes sûr que vous souhaitez vous arrêter là ? »

Un regard sévère répondit au fonctionnaire, sans plus de réponse. Le duc descendit de son carrosse et se dirigea sous le pont. La foule qui marchait tout autour s’écarta naturellement à la vue de cette austère figure de la vie publique. Les rumeurs qui couraient à son sujet suffisaient à tenir les habitants bien éloignés.

« Monseigneur, sous le pont ? Vous êtes sûr ?! », hoqueta ce pauvre Cressen, dont les nerfs étaient mis à mal.

Cette fois-ci, son supérieur se tourna vers lui pour lui lancer une réponse cinglante.

« Cressen, ai-je jamais agit sans avoir été sûr de moi ? »

Le ton était aussi tranchant qu’un couperet bien aiguisé. Cela suffit à couper le sifflet du subalterne. D’un pas régulier, donc, il s’engagea dans la pénombre et tomba nez-à-nez avec l’hybride orc le plus célèbre de la cité.

« Je ne parlerai pas d’un manque d’audace, mais plutôt d’un besoin de quiétude et d'une certaine pression sociale, Gardtalang. », lâcha le Surintendant d'un ton parfaitement serein.

Son regard d’acier soutenait sans mal celui de ce détonnant citoyen. Saurait-il affronter et canaliser sa colère ?


Post by Gardtalang, ind - December 14, 2010 at 3:37 AM

Le subalterne de sa Seigneurie avait raison de s'inquiète de son supérieur. Le demi-orque avait la réputation d'être violent et brutale. De plus, sous ce pont, qui allait réellement se soucier de la sécurité de sa Surintendance? Alors que Monsieur Bolton faisait son entré sur la scène des plus démunis de Systéria, les clochards, mendiants et autres exclus de la société systérienne ne manquait pas d'observer avec attention le très haut noble de cette même société. Après son passage, on se permettait même quelques murmures.

C'est lui Bolton? Le Surintendant? Mais qu'est-ce qu'il fou ici?

D'autre plus scrupuleux...

psssst! t'as vu, on pourrait ce le faire... C'est un noble avec plein d'or celui-là.! Le surintendant tu y penses?

De plus, l'obscurité grandissante de la fin de journée ajoutait une touche plus inquiétante alors que le demi-orque restait bien assis dans son coin de la pénombre du crépuscule s'épanouissant.

"Je ne parlerai pas d’un manque d’audace, mais plutôt d’un besoin de quiétude et d'une certaine pression sociale, Gardtalang."

À son nom, le brutale géant vert tourna la tête à celui qui osait l'interpeler. Dans la pénombre, on distinguait facilement ses yeux rouges de monstre ainsi que l'air poussé par ses grandes narines de fauve comparable à un taureau sur le point de charger son toréador. Le demi-orque montrait ainsi toute sa grandeur en se mettant sur ces deux pattes pour avancer d'un pas lourd et pesant, tel un dinosaure s'avançant vers son carnage prochain.

C'est maintenant lui qui plongeait le Surintendant ainsi que son subalterne dans la pénombre du à sa grandeur et sa largeur en plus d'un grognement très mécontent. Sa gigantesque hache de guerre dans le dos et son expression laissait plané un aura de terreur que le commun des mortels en serait affecté. Mais ce n'était pas la première fois qu'il voyait le Surintendant. Peut-être le testait-il...

Il restait là, en fixant bien longuement l'humain devant lui tout en montrant ses canines jaunies ce qui contribuait encore plus à appréhender une fin violente. Puis, avec un fort rictus qui semblait jouer entre l'agacement et le mécontentement bien senti.

Ce n'est pas dans la quiétude que l'on conserve ces meilleurs guerriers.

Après quoi, les simagrées des quatre scrupuleux hors la loi attiraient l'attention du demi-orque une fraction de seconde derrière le Surintendant. Le géant vert avait bien compris leur intention de s'en prendre à l'homme en noir. Le demi-orque poursuivait comme si rien était.

"Si tu veux la paix, prépare la guerre" comme le dit les enseignements de Vaerdon. La quiétude des humains n'en échappe pas.

Coupait-il brutalement comme il en avait l'habitude de faire de son ton de voix grave, roque et menaçant. Il était difficile de savoir si l'expression utilisé par le demi-orque était une menace ou bien un conseil d'un orque vétéran de guerre. Heureusement pour le Surintendant, la hache gigantesque du demi-orque était toujours resté accroché à son dos. Il ne donnait pas plus d'explication jugeant que le Surintendant allait vite comprendre sa vision des choses. Les quatre autres, attendaient impatiament que le demi-orque passe à l'attaque.


Post by Thomas Bolton, Emp - December 14, 2010 at 8:08 PM

Le Surintendant restait parfaitement stoïque lorsque le demi-orc le rejoint et laissa planer l’ombre de son imposante carrure sur lui et son subalterne. Apparemment, le duc ne ressentait aucune peur ni aucune angoisse face à cette puissance de la nature. En aurait-il pu en être autrement d’un homme qui avait su se maintenir des années au pouvoir ? Oui, ce n’était pas impossible, mais le premier ministre savait cultiver le stoïcisme au rang d’un art de premier ordre. Sa canne rabattue devant lui, ses deux mains posées sur le pommeau d’argent, il patientait calmement, muré dans un silence profond, le temps que son interlocuteur puisse lui répondre.

« Ce n'est pas dans la quiétude que l'on conserve ses meilleurs guerriers. »

Les quatre malandrins qui se tenaient non-loin derrière lui échangèrent quelques messes basses sur la meilleure façon de prendre le problème. Devait-on l’assommer directement ou plutôt entamer un dialogue pour tenter de lui extirper le maximum d’or possible ? Thomas ne donnait pas l’impression de les avoir entendus approcher. Il laissa Gardtalang continuer.

« Si tu veux la paix, prépare la guerre, comme le dit les enseignements de Vaerdon. La quiétude des humains n'en échappe pas. »

C’est alors que l’austère zanthérien – c’est un possible pléonasme – leva sa main droite pour demander un bref instant au demi-orc. Prestement, il fit volte-face et se retrouva nez-à-nez avec ceux qui s’étaient crus particulièrement discrets jusqu’à présent. Derrière lui se tenait désormais l’immense masse verte de Gardtalang avec sa grande hache. D’où venait la pire menace ?

« Allons, messieurs, soyez raisonnable. Qu’importe votre crime, les forces de l'ordre retrouveront forcément votre trace. Vous n’ignorez pas que j’ai des yeux partout dans cette cité. Peut-être même que l’un d’entre vous en fait partie. », lâcha-t-il d’un ton particulièrement froid.

Les yeux écarquillés, les hommes s’entre-regardèrent pour tenter de savoir lequel d’entre eux pouvait être la taupe. Leur faible intelligence ne leur permit même pas de se rendre compte qu’il était possible que le Surintendant se joue d’eux.

« Qui plus est, en tant que directeur d’un hôpital, je peux vous affirmer qu’il existe plus d’une dizaines de techniques différentes pour dérouler les boyaux d’un homme en dehors de sa ceinture abdominale sans qu’il ne décède. Et croyez-moi, la mort est le seul désir du supplicié à cet instant. », ajouta-t-il en arborant un sourire aussi glacial que les mers gelées du nord.

Son regard d’acier détailla chacun d’entre eux, prenant quelques secondes pour les dévisager. Finalement, après ce petit traitement verbal, ils tournèrent les talons et s’enfuirent en courant dans des directions opposées… Le seigneur Bolton se retourna alors vers le demi-orc pour continuer sa conversation.

« La culture humaine, comprenez donc celle qui domine à Systéria, réprouve les conflits, tout du moins en apparence. Après que le sang soit versé, le peuple réclame de la quiétude, il veut tourner la page et oublier. C’est différent de votre propre culture. Je sais que vous le comprenez, à défaut de l’accepter. »

Le duc exposait clairement chacune de ses idées, sans trop de précipitation ni trop de lenteur. En somme, il parlait au demi-orc d’égal à égal, d’individu civilisé à un autre. Il ne le prenait pas de haut ni ne faisait preuve de condescendance.

« En ce sens, votre parade leur rappelle le conflit qui fit perdre à l’un un frère, à l’autre mari. Ils ne veulent pas se retrouver confrontés à une telle situation. Laissez-leur le temps. »

Alors que Gardtalang allait réagir, Thomas ajouta une dernière chose avant de lui laisser tout le loisir de répondre.

« Les orcs nous étaient supérieurs en nombre et érigeaient la guerre comme une véritable philosophie de vie. Nous n’avions pas eu de conflit majeur depuis des décennies et pourtant nous avons gagné. Apprenez un peu de la persévérance des hommes, Gardtalang. Vous comprendrez mieux la vie dans notre société. »

Et ce fut tout. Le Surintendant finit par se taire et guetta les réactions de son verdâtre compagnon de discussion…


Post by Gardtalang, ind - December 17, 2010 at 4:53 AM

Alors que sa Seigneurie s'occupait de provoquer la mésentente dans le groupe peu futé de hors la loi, le demi-orque ne bronchait aucunement sauf un regard plus mauvais à leur endroit. Il était maintenant connu que le demi-orque n'aimait pas perdre son temps lorsqu'il cherchait des réponses et ces exactement ce que ces quatre là faisait. L'homme en noir avait donc raison, la plus grande menace pouvait être l'énorme demi-orque ainsi que sa hache de guerre ayant servie à la guerre.

Alors que le surintendant se retournait vers son interlocuteur vert, il pouvait remarquer un rictus d'agacement et ses yeux rouges suivant les quatre fuyards.

« La culture humaine, comprenez donc celle qui domine à Systéria, réprouve les conflits, tout du moins en apparence. Après que le sang soit versé, le peuple réclame de la quiétude, il veut tourner la page et oublier. C’est différent de votre propre culture. Je sais que vous le comprenez, à défaut de l’accepter. »

Le demi-orque, ne présentait aucune forme d'hostilité au discours de sa Surintendance sauf peut-être son air constamment mauvais d'orque qui avec le temps était naturel en quelque sorte.

« En ce sens, votre parade leur rappelle le conflit qui fit perdre à l’un un frère, à l’autre mari. Ils ne veulent pas se retrouver confrontés à une telle situation. Laissez-leur le temps. »

À cette affirmation, les traits du demi-orque montrait plus de méchanceté dans l'obscurité des bas fond de la basse-ville. Le subalterne de sa Seigneurie pourrait peut-être craindre pour sa sécurité alors qu'il pouvait certainement donner l'impression d'être encore plus hostile. Néanmoins, contrairement à son expression, ses gestes étaient celui d'un demi-homme qui s'intéresse à ses propos: regard soutenu, bras croisé et l'air concentré.

« Les orcs nous étaient supérieurs en nombre et érigeaient la guerre comme une véritable philosophie de vie. Nous n’avions pas eu de conflit majeur depuis des décennies et pourtant nous avons gagné. Apprenez un peu de la persévérance des hommes, Gardtalang. Vous comprendrez mieux la vie dans notre société. »

C'est alors qu'il prit parole toujours avec ce ton qui jouait entre la discussion civilisé et l'agressivité d'un orque en colère.

Les humains ont donc leur faiblesses eux aussi. La mort d'un guerrier durant une guerre c'est comparable à votre royaume de thaar. Leurs morts n'est pas un moment triste mais grandiose. Ils ont assuré la survie de leur proche. Je commence à comprendre votre culture mais le temps qu'il y passe pour pleurer leur disparition c'est du gaspillage de temps pour se préparer à la prochaine guerre.

Tanchait-il lui aussi comme un couroupet d'orque mal aiguisé. Ironiquement, à travers cette brutalité, Monsieur Bolton pouvait voir une honnêté surprenant de la bête. Crue mais vrai! Comme quoi il ne se cache pas derrière les mots comme font souvent les humains. Après quoi il marqua une pause d'un grondement, mais pas celui d'un bête sauve mais un grondement d'intelligence marquant la réflexion.

Je comprends que les humains ont les mots et les papiers comme arme, mais ce ne sont pas les miennes et je suis répugné de devoir les utilisés éventuellement. Vous les humains, vous êtes boulangés, forgerons ou encore... criminel avant d'être guerrier. Nous, nous sommes guerrier avant tout. Je vais faire ma place ici que ça te plaise ou non

Ce langage aussi grossier envers le noble le plus respecté de Systéria devait en faire frémir Cressen sans peut-être très à pied joint sur les principes.

Vaerdon sera avec moi dans la prochaine guerre et pas question qu'il me quitte à cause de vous. Les humains devront avoir sa bénédiction et sa force au prochain conflit. En tant que Fervent du Dieu destructeur je serai là pour m'en assurer. Je ne perdrai pas une deuxième fois une guerre si je n'y meurs pas.

Laissait-il plané au Surintendant d'un ton très solonel et à la fois agressif même contrarié. Ce dernier message pouvait laisser plus qu'un perplexe. Au surintendant de l'interprété comme il le voudrait.


Post by Thomas Bolton, Emp - December 21, 2010 at 1:46 PM

La franchise et la sincérité du demi-orc n’étonnèrent pas le Surintendant. Les deux individus s’étaient déjà rencontrés, mais au-delà de ce premier contact, le premier ministre savait que son interlocuteur n’était pas du genre à camoufler ses pensées et ses convictions. Un trait culturel profondément ancré chez les orcs. Que pouvait-il avoir en tête, en allant sous ce pont, si ce n’est obtenir de vraies réponses, teintées de toute la subjectivité du barbare ? On pouvait l’assimiler à une marque de respect, même si le récit ne nous dit pas encore comment Gardtalang avait perçu cet acte ô combien irraisonné pour monsieur Cressen.

Tout le long de l’argumentaire de l’immense masse de muscles qui se tenait devant lui, le seigneur Bolton restait imperturbable, appuyé sur sa canne. Son regard d’acier soutenait celui de l’hybride, ne cillant pas, malgré les flammes de colère qui avaient du mal à s’estomper. Lorsqu’il eut enfin terminé, le premier ministre consentit à répondre pour faire écho à toutes les informations qu’il avait reçu.

« Nos peuples conçoivent les émotions différemment, Gardtalang. Que ce soit dû à des critères innés ou culturels m’importe peu, à vrai dire. Nous avons des périodes de deuil plus ou moins courtes, plus ou moins réjouissantes. Voyez Nguelundi : dans certaines ethnies, la mort entraîne des réjouissances. Quant aux guerres, nous en menons beaucoup moins que les orcs. Pour régler des conflits, nous ne requérons pas systématiquement à la violence. »

Un fait suffisamment amusant pour être remarqué : à aucun moment le premier ministre n’associait Gardtalang avec les orcs. Sa Seigneurie se contentait de décrire le comportement orc et le comportement humain, prenant en compte le statut hybride de son interlocuteur…

« Pour ce qui est de faire votre place ici, je vous y invite fortement. Je me permettrais néanmoins de corriger une petite erreur de votre part : ce n’est pas parce que vos caractéristiques physiques vous rapprochent le plus des orcs que vous êtes plus un orc qu’un humain, Gardtalang. Systeria est une société qui accueille toutes les races, toutes les ethnies, toutes les cultures. Vous êtes libre d’être ce que vous souhaitez être. Bien sûr, on vous jugera, c’est inévitable. Mais pourquoi s’en soucier ? »

Lorsqu’il posa cette petite question, l’ombre d’un sourire se forma sur son visage, pour s’estomper aussi rapidement qu’elle était apparue…

« Laissez cependant tout individu choisir s’il souhaite ou non s’octroyer la bénédiction de Vaerdon. Systéria ne prône plus aucune religion spécifique, évitez donc un prosélytisme violent. Ce n’est pas ainsi que vous rallierez des âmes à votre cause. »

Le Surintendant arqua alors un sourcil, attendant que le demi-orc ne lui confie sa réponse…


Post by Gardtalang, ind - March 16, 2011 at 10:38 PM

Le géant ne laissa pas ce plaisir à sa Surintendance. Le colosse fit encore une fois qu’un simple grondement qui sonnait comme une affirmation avant de faire demi-tour. Son pas lent et lourd se résonnait sous le pont alors que son énorme silhouette se perdait dans le coin obscur dont il arrivait avant le début de la conversation.

Le secrétaire particulier de sa Surintendance était peut-être abasourdi de voir l’Orque manquait de façon flagrante à presque tous les protocoles et aux marques de politesse que l’on devait pour sa Surintendance Quoi que provenant d’un barbare comme lui, il fallait s’en douter.

Contrairement aux craintes de Cressen, le mastodonte n’avait en aucun cas fait preuve de violence sauf peut-être sa façon de s’exprimer. Comme quoi, si l’on savait comment approcher l’Orque, il pouvait faire preuve d’un peu de civisme dans toute sa barbarie.

Avant que sa Surintendance quitte à son tour l’endroit peu recommandable pour la noblesse, à travers l’obscurité,

Je me soucie que du jugement de Vaerdon.

*Encore une fois, il marquait sa détermination à rester ce qu’il est. Cela allait-il faire sourire sa Surintendance, car l’Orque en devenait prévisible ou bien était-ce la phrase qu’il voulait entendre? Quoi qu’il en soit, cela apporterait peut-être du bon pour la société systérienne. On disait que du choc des idées, naissait la lumière. Était-ce peut-être la vision de Monsieur Bolton. Seul lui le sait. *


Toujours sous le pont de Systéria, avec les clochards et autres exclus de la société, l’Orque regardait un point quelconque avec une sévérité bien palpable. Plusieurs jours, mois s’étaient écoulés, voir déjà un an depuis que l’Orque avait rencontré sa Surintendance. Dans son regard sévère, on pouvait y voir l’esprit de la force de la nature réfléchir dans un air relativement calme, assis dans son coin obscur.

Le Surintendant avait donc raison, les humains répugnent les guerres et les conflits en apparences, mais en réalité, ils le sont perpétuellement en combats avec des mots et des forces d’influences. Je déteste ça et pourtant je me surprends à commencer à le faire.

Un humain peut te sourire et te dire qu’il est ton ami pour ensuite te mettre un coup de couteau dans le dos dès que cela l’avantage. Bande d’hypocrite. Ce n’est pas un combat mais pourtant ça fonctionne. Gagner sans combattre, ils sont doués pour ça les humains.

À cette pensé, le demi-orque expira un soupir d’exaspération par ses deux grosses narines d’orque aplaties.

Vaerdon accorde un jugement favorable à ce que je me refuse d’utiliser comme façon de gagner. Ce sera moi en bout de ligne qui finira perdant et éliminé. Tel est la volonté de Vaerdon. Je déteste ce genre de combat et pourtant je vais devoir le faire dans cette ville des humains. Ce sera cette épreuve de Vaerdon et il me jugera.

Mel’Viir avait raison. Je suis prisonnier de ma culture et mes anciennes croyances, mais je refuse de perdre tout ce que j’ai d’orque. Je serai donc le porteur de ce que je dois. Un orque à moitié humain.

Si les orque entendaient ce que je suis en train de penser, je serai tué sur le champ. Il me dirons que j’ai ramolli, que je suis devenu humain…

Bien que son physique était plus orque, sa capacité de faire un réflexion toute de même profonde et une introspection provenait de son côté humain. Néanmoins, le rictus sur son visage ne montrait en rien qu’il appréciait cette évolution. Mais s’il voulait juger être plus fort dans cet environnement, Vaerdon le mettait à l’épreuve. Les plus faibles ne survive pas.