Nouvelles Histoires de Taverne.
Post by Asphodèl du Typhon - August 24, 2011 at 8:13 PM
Parfois, les fermiers des alentours de la cité venaient prendre un repos bien mérité, et surtout alcoolisé, dans les tavernes. Et ces derniers temps, tous racontaient la même chose en s'aidant de versions différentes. Au fond, il était question d'une histoire de sorcières, ou de sirènes, on ne savait plus trop.
"Ouais. Deux petites. Une rousse et une...aux yeux verts."
Sitôt un autre répliquait, levant sa choppe pour arroser malencontreusement les alentours de sa tablée.
"Mais nan...! Une blonde et une brune! La brune, elle ressemblait à une T'Sen balafrée jusqu'à la moelle. La blonde était pourpre jusqu'aux yeux."
"Attends...Attends...la brune balafrée...j'crois que c't'était cette courtisane pleureuse!"
Un brouhaha s'élevait. Qui disait rousse, qui disait blonde, qui réclamait finalement une brune pour remplir son pichet vide! Plusieurs vociféraient qu'ils avaient raison, et c'était à celui qui haussait le plus le ton :
"La blonde, c'est la nouvelle cat...oups compagne de l'Inquisiteur...!"
"A ta place...j'éviterai..." se mêla un jeune adolescent aux airs arrogants depuis le fond de la taverne. Il avait les pieds sur la table, et ses traits faciaux renvoyaient à une grâce elfique atténuée par la grossièreté du sang humain. Ses yeux perçants, clairs comme de l'eau de source, se portaient avec un profond dédain sur la foule amassée.
"Ouais...ouais...Evites Robert, didiou! Elle commandait à la foudre et ses éclairs ont éventré une araignée géante. Faudrait pas qu'il t'arrive la même chose parce que t'as mal parlé d'elle, t'sais!!"
"Puis de quoi il se mêle le gamin au fond..! Eh tavernier, il est pas trop jeune pour être ici...??!"
"Un bâtard de semi-elfe, il doit avoir 50 piges et nous donne des leçons."
*L'un des fermiers, le moins saoul, monta sur la table du centre et réclama le silence de sa puissante voix. Il était svelte, et sa carrure était assurément différente de ses pères. Difficile de penser que ce jeune homme travaillait physiquement aux champs. *
"Ce n'étaient pas des sorcières, mais des sirènes." conta-t-il d'un air poétique qui fit ricaner la moitié de la taverne. "La pourpre invoquait un feu céleste qui s'abattait en pluie de foudre et de braise sur toutes ces créatures féroces qui hantent nos bois...! La brune, qui n'avait pas de couleur sinon celle de la chair marquée, ensorcelait l'air qu'elle rendait pourriture irrespirable et ses doigts agiles tissaient de mortelles et amères flèches. Je les ai suivi....et elles ont courageusement abattu un Ogre..!"
Et les débats reprirent de plus belle, jusqu'à ce que ces rumeurs et histoires, laissent place à d'autres qui se contèrent jusqu'au bout de la nuit.
Post by Adalard Dranem A.K, OdS - August 24, 2011 at 8:24 PM
Assis dans une des tables du fond depuis un moment déjà, à faire des papiers, l'Émissaire de l'Ordre observa les quelques fermiers entrer dans la taverne en cette fin de dure journée de labeur. Le calme n'étant dorénavant plus, le templier leva ses yeux d'un vert clair en direction de ceux-ci un court moment. Il revint à ses papiers, peu dérangé par le vacarme qu'ils faisaient. Il ne porta pas son attention vers eux avant un moment, concentré sur ses papiers. Ce n'est que lorsque l'echo d'une certaine parole vint, qu'il leva les yeux un peu vers les racontars.
"... Pourpre jusqu'aux yeux ... "
Il demeura silencieux, plissant légèrement les yeux vers ceux-ci alors qu'ils n'arrivaient pas à s'entendre. Les tons de voix qui montaient le découragea d'écouter, retournant à ses papiers jusqu'à ce que l'homme monte sur la table, il lui accorda son attention. Ce n'est qu'une fois que le jeune homme eut terminé que le Paladin quitta les lieux, après avoir sommairement rangé ses effets. On ne put l'entendre prononcer qu'une seule phrase, pendant la route qui le menait vers chez lui.
- Quel est le feu qui produit la fumée de cette histoire..
Post by Norah Aubryel, CP - August 24, 2011 at 10:15 PM
Lorsque la jeune femme entra en taverne, quelques heures plus tard, elle prit place au comptoir. Se faisant servir son habituelle choppe d'eau fraîche, elle déposa sa capuche sur ses épaules encore humides. Elle tourna la tête délicatement par dessus son épaule, portant attention à la tablée de fermiers beaucoup trop îvres pour enligner deux phrases grammaticallement correctes.
- 'coute Edward ! Ça fait bientôt 3 heures qu'tu m'agresses les tympans a'ec tes histoire d'sirènes.. Ça c'peux pas ! Tu comprends ? Première chose, les sirènes, elles nagent.. c't'impossible qu'elles nagent à travers les bois !
- Je parle de sirènes...
Le fermier aux épaules carrées le coupa sèchement, allant même placer sa main face à son visage.
- D'ward... t'arrête ! .. On va te faire placer à Saint-Élisa si tu continues !
Le jeune Edward se renfrogna, croisant ses bras sous son torse musclé tandis qu'il s'adossait à la parrois du mur de la taverne, bien décidé à ne plus dire un seul mot.
- Moi j'vous dis que.. Elles ont fait le ménage ! Au début, quand j'suis arrivé tous près de mon petit poulailler, j'ai eu l'impression qu'un loup affamé était tombé d'dans mais j'ai fais l'compte, et pis y me manquait aucune cocotte ! Finalement, j'me suis b'en rendu compte que c'était des gran' plumes d'Harpies. D'après moi y'a pas d'quoi s'inquièter, même qu'on devrait s'en réjouir, j'vous l'dis ! déclara l'homme à la tunique rougeâtre.
- Reste que c'est des p'tites femmes.. Moi j'suis du même avis qu'Huberto, pas trop angoissant comme situation. Même que ça les occupent, au moins, pendant c'temps là, elles apostrophent pas un homme !
Tous les hommes de la tablée, même Edward, se mirent à rire de bon coeur suite à l'affirmation moqueuse du sénil fermier.
Norah prit une gorgée d'eau, se retournant pour faire face à Nicolas qui passait un chiffon dans ses choppes de métal récemment lavées. Elle lui adressa un petit clin d'oeil malicieux avant de lui tendre quelques pièces...