Petite histoire des termes. Ou "Aaaarg"
Post by Adjakyee, Ind - September 24, 2011 at 9:11 AM
**-AAAAAAAAaAarRrgHHH!!!! **
Avait-on entendu, depuis les termes impériaux. Un cri masculin, fort. Vite suivi d'un second...
-AAAAhhHhGgR!
Tant et si bien que les deux auteurs des cris, deux hommes, auraient fait l'envie des Hordes Orques par la puissance de leur hurlement si ce n'était de ce qu'ils perpétraient en cette heure tardive. Car... Il était tard. Il s'en passait de pas nettes, aux termes. On disait si souvent à mots couverts que la famille impériale n'y tremperait certainement pas un orteil, et que les femmes tombaient engrossées d'une simple baignade en ses eaux. En rigolant, certains disaient que l'endroit attirerait Mélurine en personne, tant il semblait provoquer la fertilité en terres Systériennes.
Des râles, des feulements, des cris... cela arrivait, surtout en pleine nuit.
Le tout venait de la salle de massage. Rien de bien étonnant, donc, en ce haut-lieu de luxure. Le mercenaire au dehors rigolait dans sa barbe, quand Humfrey le masseur était sorti en panique, les mains couvertes de pustules et de vilaines cloques de brulures légères, comme s'il se les était trempées dans l'eau bouillante.
C'est confus, tremblant encore, qu'il expliqua au mercenaire.
**-Je... euh... travaillais... et euh.... J'ai repris l'huile parfumée pour.... finir... et... et voilà! **
Il se fit accompagner jusqu'aux tréfonds des termes, où le mercenaire armuré détonnait au milieu des Systériens à demi-nus, ou parfois complètement nus. Dans la salle de massage, un homme couleur de démon bouilli, soit très rouge. Son corps se couvrait en partie de cloques similaires aux mains du masseur. Il couvrait soigneusement d'une serviette sa honte. Et tenait à deux mains, les larmes aux yeux, gémissant et incapable d'une parole cohérente, des bijoux qu'un dragon ne voudrait certainement pas en son trésor. Brûlés, eux aussi, sans doute.
Il y avait une flasque. De l'acide faible. Le même qui émergeait du sol de la Basse lors des fortes pluies. Et à Systéria, il pleuvait toujours.
Humfrey et l'homme affirmaient n'avoir rien vu de l'interversion des fioles, et ne se l'expliquaient pas. Ils ne savaient même pas si les autres flasques étaient bien de l'huile, ou de l'acide encore. Qui savait...
Était-ce une farce d'un quelconque plaisantin?
L'oeuvre d'un thaarien exaspéré, cherchant à refroidir des ardeurs par les bonnes vieilles méthodes, et couper le vice.. à la souche?
Ou celle d'un habitant de la Basse exaspéré par la présence acidulée, qui refluait des égouts jusqu'aux bas quartiers? Exaspéré de l'indifférence et du mépris. Qui renvoyait le fiel de la haute société décadente Systérienne, ou la fange acide des bien-pensants, à leur expéditeur?
Ou peut-être bien Belial, qui semblait s'amuser ces derniers temps à ce genre de rigolades au dépends de plusieurs.
En tous les cas, les Mercenaires auraient droit à un sacré rapport, s'ils écoutaient leur collègue en service ce jour-là.
Post by Asphaar Meliamne, AdM - September 26, 2011 at 6:06 PM
Le caporal Meliamne s'était rendu sur les lieux, au lendemain matin du fâcheux incident. Bien qu'il n'était pas très enthousiaste à l'idée de se rendre aux termes, probablement par peur de se forger une sale réputation ou simplement par dégout des lieux, il était bien intrigué par cette histoire. Tout juste arrivé devant l'infâme bâtiment, il ne débarqua pas de sa monture avant d'avoir inspecter le contour de celui-ci, pour finalement revenir à l'entré, où il mit pied à terre.
Il ne manqua pas de saluer son subalterne qui s'était chargé de rendre le rapport la veille au sergent Erkah. Ceux-ci commencèrent à discuter à mi voix, espérant ainsi dissimuler leur propos. Bien que les oreilles les plus fines pouvaient probablement entendre ce qu'ils disaient, il n'y avait la rien de très important.
- Caporal, vous trouverez Humfrey à l'intérieur, tout au fond. Le pauvre homme se lamente encore de ses blessures. J'estime que l'acide était très puissant, vous en jugerez par vous même, mais ses mains sont en piteuse état. L'homme qui se faisait masser a subit également d'importantes blessures, je l'ai fais envoyer à Saint-Élisa, si vous voulez le voir il y est encore probablement.
Le caporal écoutait attentivement le soldat et prit quelques secondes pour réfléchir aux paroles du soldat.
- Je vais commencer par ce Humfrey. Merci des renseignements soldat.
Il offrit une petite tape sur l'épaule de celui-ci, amicalement ou simplement pour le féliciter, avant de pénétrer dans le bâtiment. Il plissa les yeux une fois à l'intérieur, passant à travers les gens soit nouvellement arrivés, soit ivre de la veille encore à tremper dans l'eau souillée, complètement dénudés comme les nouveaux arrivants d'ailleurs. Certains souriaient et saluaient le Caporal, l'invitant même parfois à venir se tremper avec eux, mais c'est non sans une touche de dédain qu'Asphaar déclina leur invitation. Poursuivant son chemin à travers les gens présents, il parvint finalement à Humfrey le masseur qui était assit par terre, les mains enroulées dans des bandages.
Quelques gens autour de lui retournèrent soit à l'eau soit aux tables de massage lorsqu'ils remarquèrent le Caporal qui avait stoppé sa marche devant le masseur. Les deux hommes s'examinèrent un moment, avant que le masseur trahit le silence.
- Monsieur on a voulu me faire du mal je...j'ai toujours été un citoyen honnête et sans histoire, je gagne ma vie ici, vous savez que je n'ai aucun antécédents criminel! Monsieur vous allez m'aider?
- Du calme, monsieur Humfrey, c'est bien ça? Je suis venu pour vous posez quelques questions simplement. Ce qui s'est passé ici est curieux oui, je redoute une mauvaise farce d'un client mécontent. Avez-vous eu un différent avec un de vos clients qui ne semblait pas apprécier vos traitements?
L'homme tremblait casiment devant le mercenaire, visiblement très peu habitué aux interrogatoires. Il répondit toutefois rapidement...
- Non monsieur j'ai toujours reçu que de bons commentaires pour tout les massages que j'ai livré à ma clientèle. Sauf si l'un d'eux ne pouvait pas me payer, mais c'est arrivé rarement et pas depuis plusieurs mois!
Le caporal hocha simplement la tête suite à la réponse du masseur, il ne désirait pas en savoir plus visiblement. Il le remercia puis repartit en direction de la sortie en pressant le pas. Une fois dehors il prit le temps de parler à nouveau au soldat, lui indiquant quelques précisions par le fait même. Puis il examina une fiole d'acide que le sergent Erkah avait confisqué au masseur. La couleur, l'odeur et la texture lui rappelait quelque chose qu'il connaissait bien. Il se rendit sans tarder en basse ville, près de la première flaque d'acide qu'il put trouver. Il se pencha et mit un vieux gant de cuir afin de manipuler une fiole vide près de la flaque sans y toucher. Il remplit simplement sa fiole vide de l'acide de la basse et la referma soigneusement pour ensuite la ranger avec celle qui venait de chez le masseur.
Le demi-elfe reprit ensuite la route sur sa monture en direction de la caserne mercenaire, où il alla rédiger une missive aux pourpres...