Cours particuliers
Post by Evora de Velinari - December 28, 2011 at 9:50 PM
Ses longues jambes, fines et déliées, semblaient danser alors qu’elle parcourait la pièce. Son joli minois était désormais caché sous un masque minutieusement ouvragé, reflétant les moindres lueurs des bougies de la salle confortable. Le magistère ne pouvait y voir que son sourire discret et le bas de sa mâchoire. Théâtrale, la jeune femme pivota vers l’homme d’importance, ses cheveux cascadant sauvagement sur ses épaules. Elle avait trouvé le moyen de rembourser les cours qu’il lui offrait : Elle lui raconterait ces légendes mystérieuses et méconnues de Zanther.
" Je vais vous raconter ce soir, Monsieur le Magistère, le récit des origines des roses nguelundiennes. Il s’agit, comme vous devez le savoir, de fleurs poussant dans les terres les plus arides… "
La voix n’était pas forte, bien au contraire. Mais Monsieur Corvus avait pris soin de verrouiller la pièce par des méthodes propres aux pourpres. Dans le silence et l’obscurité de sa pièce, il n’entendait désormais plus que sa voix; même ses pas semblaient étouffés. La petite danseuse l’approcha, ses yeux sombres plantés dans son regard si pâle.
" La légende dit que quand les hommes de Zanther ont expulsés les Nguelundiens de leur terre, vers le Sud, il y a de cela plusieurs siècles. Les tribus de sauvages peuplaient en majorité les terres actuelles de Zanther.
Sur le sentier des larmes, les mères nguelundiennes pleuraient. Elles pleuraient de voir leurs enfants mourir les uns après les autres, à cause de la chaleur, de la maladie, de la famine. Elles pleuraient devant leur impuissance. La plupart de leurs petits sont décédés ainsi... Alors les anciens se sont mis à prier les dieux et les esprits. Ils ont demandé qu’on leur envoie un signe pour aider les mères à surmonter leur chagrin, leur redonner courage et espoir dans ces épreuves difficiles.
Le lendemain, ces roses se sont mises à pousser là où les larmes sont tombées. Les dieux les avaient entendus. "
Son sourire n’était plus qu’une mince ligne et ses yeux sombres contemplaient le sol entre eux. Un peu plus triste, peut-être, elle termina d’une petite phrase tout juste soufflée jusqu’aux oreilles du Magistère.
" Je sais qu’il est peu probable que les dieux y soient pour quelque chose, mais il est plaisant de croire qu’une entité plus grande que nous peut nous bercer, dans les temps les plus sombres. Les miens racontent aussi, parfois, que si un malheur nous frappe, nous parer de ces roses est un gage d’espoir. "
Post by Claudius Corvus, CP - December 29, 2011 at 2:56 AM
Le magistère et une femme, embarré dans une pièce. Une chambre d'auberge voilà de quoi qui pourrait ravir les langues sales. Considéré comme un homme endeuillé aurait-il trouvé là quelque flamme? La réalité en était plus platonique, l'homme cherchait tant bien que mal à égayer ses nuits. Toutefois que vaut la chaire à un homme qui perd lentement l'envie de boire, l'envie de profité des plats les plus raffinés. S'il existe au-delà des sensations matériel quelque passions, ces dernières ne sont que fictive. Là réside le charme ; dans l'éphémère, l'indicible, dans la faculté à ennivrer par des mots. L'art du conte. Un conteur peut tenir en haleine son auditoire, lui faire connaitre mille tourmante avant de finalement exalter l'esprit. L'histoire en soi.. là n'est pas la clé, c'est la méthode. Rare sont ceux qui possède ce talent.
C'est un long moment de silence qui accompagnait la fin de l'histoire d'Evora. Claudius, songeur portait son index et son pouce à son menton, visualisant possiblement les dire de cette dernière. Il repensait dans son esprit désabusé ses derniers dire, ainsi que le changement physique. Peut-être l'histoire faisait-elle renaitre en son esprit quelque souvenir lointain.
-Il est... étrange.. pour moi de concevoir... les dieux... capable de...quelque acte de bonté...
C'est d'un propos évasif que la magistère commentait la fin de l'histoire. Puis l'homme vint ce redresser, délaisse de fait même la chaise qui le supportait. Son ton de voix toujours si lent, pratiquement effacé il prit ainsi la parole. Probable qu'il instruit quelque notion magique afin de dissocier son esprit des souvenirs qu'eu ramené en lui le conte.
-L'ether, cette matrice intangible... l'essence première de la vie...sans cette dernière nul ne serait autre...que matière inerte. Bien.. que nous...sommes.. bercer par son influence.. cette dernière...reste soumise à celui... qui sait... la manié.
Le magistère tend donc la main, paume levé vers le haut. Un instant dans son regard cristal vint briller les chatoyante volute éthéré des arcannes. Puis l'instant d'après la pièce soumise à quelque influence statique semblait crépiter. Quelque lueur bleuté comme la fine poussière d'une trop vieille demeure prenait naissance, tournoyant légérement puis se condensait à quelque centimètre au dessus de la main du mage. Le long de son bras, le poil ce dressait mu par quelque énergie, nul doute que s'il aurait eu des cheveux ces derniers se seraient gonflés. Les volute éthérés prirent d'abord forme de filament, ensuite en se condensant celle d'une sphére. Le tout devint plus stable sous la forme d'un cube. Le magistère dépose ensuite le cube sur la table de nuit dans une délicatesse infinie comme s'il aurait eu peur de briser quelque cristal.
-D'une beauté...dangereuse... d'un danger... qui aspire la curiosité...chez les plus..érudits. L'ether.. soumet les Dieux.. tout...comme les mortels... sans elle... rien ne serait... tout au plus... un plan...mort. Chaque espace... chaque calice matériel... corps... petit ou grand.. intelligent ou inintelligent... conserve en lui...cette part mystique. En qualité...en quantité... différente. Un humain possède... en qualité plus..nombreuse... qu'un arbre... une forêt...entière.. surpasse de loin l'homme... pourtant.
*Issue des doigts du thaumaturge, quelque filament bleuté vinrent enserré le prisme d'ether. Les filaments pénétrent aisément la condensation énergétique puis se condense en son sein. Quelque instant plus tard un bruit sourd, un déchirement qui rapelle le tonerre vint éclater du prisme. Une lueur vive expulse une myriade de particule éthéré. La pièce plus tôt sombre, puis bercer d'une chaude lueur bleuté qui émanait du prisme vint s'illuminer d'un vif éclat blanchâtre, bien qu'indolore au regard. L'éclat estompé, Evora pu appercevoir l'ether perdre sa condensation, comme un millier de feu follet mourrant puis la pièce sombré à nouveau dans la noirceur d'origine, bercé par les quelque bougie éparse. *