Le patrimoine Systérien

Le patrimoine Systérien

Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - February 22, 2012 at 3:55 AM

Au coeur de la bibliothèque, une jeune rouquine passait son temps perdu, le nez dans un vieux grimoire émaillé, orné d'enluminures, et trouvé dans l'ancienne forteresse en ruine du plateau des titans. Elle prenait régulièrement des notes. Plusieurs événements l'avaient considérablement ralentie, dont les apocalypses récurrentes qui frappaient Systéria.

Qu'à cela ne tienne, elle sortit ce jour là de la bibliothèque avec un large sourire : elle avait enfin fini. Elle laissa, à la vue, le suivant ouvrage, après avoir soigneusement rangé l'ouvrage antique.

Histoire d’Hermès du Château d’Or.

L’histoire de ce prud’homme se campe dans une Systéria encore jeune, et remonte à une époque où le surnom de petite Sœur était tout à fait à propos pour la colonie.

Hermès, homme de peu à Brégunia ayant grandi dans une commune proche de Posdrenia, s’était embarqué sur les navires en partance pour cet archipel sauvage. Avant son départ, une armure de mailles d’une facture populaire lui fut remise par son père, qui lui attesta que ce harnois lui porterait chance dans les lointaines contrées où il se rendait. Le jeune homme, sceptique à ces propos, remercia toutefois son père comme il se devait, et ne protesta pas, présumant que ce présent était bien davantage un cadeau d’adieu qu’un porte bonheur.

Vêtu de son harnois de maille, il s’embarqua sur la nef qui le mènerait sur l’Archipel où il escomptait que lui attendait une vie d’aventure et une fortune neuve, que les carcans de l’ancien monde lui empêchaient de se créer.

Des trois nefs parties en même temps du port de Posdrenia, une seule survécut à la mer traitresse et houleuse, celle du jeune Hermès. Décontenancé, il loua Thaar de lui avoir épargné cette mort qu'avaient subi tant de ses camarades, ainsi qu’on le lui avait inculqué, lorsqu’il posa pied à terre au port de l’Archipel. Comme bien des colons, charrié par la foule, il ne savait guère où aller, ou que faire. Il fit ce qu’en général font tous les nouveaux venus à Systéria depuis des générations : il chercha du regard une taverne.

Errant de par les rues, il tomba sur un attroupement. Les gueux qui se tenaient là n’avaient pas l’air engageants. Le jeune homme déglutit : à peine arrivé, voilà qu’il tombait dans un coupe-jarret qui lui imposerait de sacrifier sa maigre fortune, ou pis, où il perdrait la vie. Résigné, il suivit du regard les encapuchonnés qui s’apprétaient à l’entourer dans la ruelle, blêmissant alors qu’il voyait les lames luire entre leurs mains.

Leur avancée fut stoppée net. Un pan de mur de pierre complet, instable peut-être, s’écrasa comme un bloc sur les malandrins. N’en croyant pas sa chance, Hermès passa son chemin.

Il s’engagea comme messager auprès des autorités systériennes. Un travail souvent difficile, et encore plus souvent mal payé. En moins d’une semaine, il était assigné au Gouverneur Maemor, sans comprendre ni comment, ni pourquoi, il en était arrivé là. Soudain loti d’un salaire gras, il combla ses fonctions sans se poser trop de questions, mais souriait à la chance qui lui souriait en retour. Une autre semaine plus tard, il s’était vu offrir le titre pompeux de messager de l’Empereur, car oui Maemor premier avait déclaré l’indépendance de l’Empire Systérien à ce moment là.

Hermès n’aurait pu être plus heureux, même s’il n’avait pas la fortune, ni la gloire. Une requête du nouvel empereur mit en péril son bonheur. Les armées de Maemor livraient bataille, au nord de la cité, contre des sauvages mécontents qui présentaient quelques poches de résistance.

Hermès fut donc chargé de livrer un message au général ayant à sa charge la protection du nord des enceintes. Il talonna son cheval, jusqu’à poser pied auprès du général mandaté par Maemor. Il livra son message, mais l’homme d’arme se renfrogna. Il s’adressa de la sorte au jeune homme.

« On me dit que de vaincre ces sauvages devrait être chose aisée. Ils se terrent, ça et là, en embuscade, et harassent mes hommes. On me dit que même toi, tu ferais mieux que moi, en ces circonstances. Alors vas-y. Ne te gêne surtout pas! Si tu le fais, Maemor te fera chevalier, si tu échoues, tu périras comme trop l’ont déjà fait. »

Que d’embarras, dans lequel le bon Empereur l’avait mis! Le messager, petit dans ses jambières de mailles, maudissant soudain sa fortune qui avait un revers, couina un « oui » vague, convaincu de sa fin prochaine. On le jeta hors du poste avancé comme un chien, armé d’une épée et d’un bouclier qu’on lui avait mis à tout hasard dans les mains.

Il s’en fut, errant, jusqu’à la montagne, se frayant un chemin étonnamment sans encombre. Il tomba nez à nez avec un chef sauvage qui, depuis le promontoire rocheux, haranguait ses hommes dans sa langue incompréhensible. Décontenancé peut-être, par la vue de ce colon armé qui se trouvait si près, ou peut-être désireux de faire un mouvement vif pour sonner l’assaut, le chef sauvage perdit l’équilibre et, en s’écrasant au sol, il perdit aussi la vie. Les guerriers sauvage, sans chef, furent ainsi mis en déroute, ce qui était le fruit du hasard peut-être, mais d’une chance palpable, plus que certainement.

Il retrouva, après avoir déployé bien des efforts, son chemin dans la forêt dense, jusqu’au poste avancé. Coup de chance encore? Plausible de le croire. Le général renfrogné prit la route avec Hermès, vers la forteresse, pour demander l’adoubement du jeune messager.

Ainsi, Hermès fut nommé chevalier. Il reçut un pavois d’or paré du serpent, ainsi qu’un titre et une terre sur la haute colline de Systéria. Maemor le somma donc d’investir, afin de se faire construire de quoi résider. Mais las, si Hermès était désormais titré, il n’avait pas la fortune! Qu’à cela ne tienne, on lui permit de loger au Palais tant qu’il n’aurait pas les moyens d’aménager sa terre. Mais comme tout chevalier qui se respecte, rare étaient les moments de quiétude d’Hermès, qui était toujours envoyé à gauche et à droite sur cette terre de danger, toujours pour sortir victorieux, grâce à sa chance qui devenait légendaire.

On l’envoya un jour en expédition contre un dragon écarlate, qui avait trouvé refuge dans l’ébauche de galerie creusée dans la montagne à l’est de la jeune ville de Systéria. Le chevalier s’y rendit, à contrecoeur : les dragons étaient des créatures d’une rare puissance, et on le sommait de le combattre seul. Il déboucha au sein de la grotte, où l’on retrouvait le tapis d’or et de joyaux qu’accumulent les dragons si souvent. Le dragon allongé semblait dormir. Quelques hurlements et moulinets de lame plus tard, pour ameuter la créature, la bête ne s’animait toujours pas. Le chevalier approcha, et piqua l’être au flanc, prêt au pire. Et il réalisa alors que la bête était déjà morte. C’est dans cette grotte que ce vieux dragon s’était réfugié, pour y mourir. La chance avait encore souri à Hermès, qui, grâce à la nouvelle fortune acquise, qui lui permit de se faire construire une riche résidence sur la colline de Systéria, fut nommé Château d’Or.

On raconte que l’armure confiée par son père à Hermès du Château d’Or était une pièce bénie par Gaphaël lui-même. L’armure aurait été perdue, et même la généalogie du chevalier Hermès du Château d’Or ne peut être clairement établie. Nombre de familles pourraient toutefois briguer être de sa parenté, dont peut-être, en vertu de la similitude nominale, les d’Orcastel.


Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - February 26, 2012 at 8:51 PM

Une rumeur, bien curieuse, courait.

La demoiselle, en toute sa candeur, s'était mis en tête de lancer une expédition pour trouver cette armure perdue ayant appartenu à Hermès du Château d'Or. Parait-il qu'il y aurait eu quelques pistes, interprétées depuis l'antique livre enluminé.

Étaient-elles fondées, ou se buterait-elle à un mur comme tant d'autres chasseurs de trésor? Allez savoir.

Mais on relatait, ça et là, qu'elle et l'équipée qui voudrait bien se joindre quitteraient la ville par la porte de la Moyenne, à [16h qc, aujourd'hui]


Post by Cyriel S. Selaquii, Adc - February 27, 2012 at 1:48 AM

*Suite à des problèmes impliquant des créatures nordiques qui avaient mangé des aventuriers qui transportaient un stock considérable de potions d'invisibilité, l'expédition avait été remise. *

Quand le bug sera résolu, l'activité sera reportée...