L'espoir des demis-démons

L'espoir des demis-démons

Post by Diablotine - August 17, 2012 at 7:30 AM

Durant la nuit, quelques affiches étaient apparues un peu partout sur les murs des ruelles moins populeuses de la cité et particulièrement en Basse-Ville. Bien qu'elles seraient de toute évidence arrachées assez vite par les autorités, certaines personnes tomberaient peut-être par hasard sur l'une d'elles avant qu'elles disparaissent. Chaque affiche portait un sceau qui représentait une queue fourchue enroulée sur elle-même.

Frères et soeurs Tieflings,

Ainsi vous croyez pouvoir vous fondre dans la masse grouillante de Systéria et passer inaperçu? Vivre sous le couvert de l'anonymat, sous la menace perpétuelle que la moindre erreur vous coûtera la vie, n'est certes pas chose facile. Nombreux sont les nôtres qui en ont perdu la raison, consumés toute leur vie par la colère et ce sentiment d'impuissance devant la fatalité. À leurs yeux, nous sommes abominations, âmes condamnées qui doivent être purifiées, mais vous savez tout comme moi que c'est faux. Car peu importe nos origines et ce sang qui circule dans nos veines, nous possédons tous notre libre arbitre. Si certains sont capable du pire, d'autres sont aptes à faire le bien. Chacun est maître de son avenir.

Ce sang, mes frères, mes soeurs, fait de nous des êtres exceptionnels et privilégiés, ne l'oubliez jamais. Bien qu'elle semble être une voie invitante, la vengeance ne nous mènera nulle part. Les fanatiques de Thaar et les ignorants apeurés qui encouragent notre génocide n'entendront jamais raison et c'est une perte de temps et d'effort que de vouloir les combattre. Ce qu'il nous faut faire, c'est perpétuer notre héritage et assurer une descendance pour les siècles à venir.

Il existe, ici bas, des hommes et des femmes qui ne sont pas aveuglés par la peur et les préjugés vis-à-vis notre race. Se dévoiler à une personne est un coup de dé dont la mort peut-être une conséquence, mais si vous trouvez la bonne, celle qui vous offrira son amour, votre vie en sera à jamais transformée. L'avenir nous appartient, ne désespérez pas, vous n'êtes pas seuls.

Jamais nous ne disparaîtrons.

Post ouvert à tous, exprimez-vous!


Post by Dies Irae - August 18, 2012 at 6:23 AM

*Le Juge *vu une de ces affiches-la. Le regard couronné de fièvre accompagnait la stature qu'on prêterait à l'enfant. L'affiche lue et empochée, la vivacité de son rire surprit un ivrogne au loin et c'est en titubant que l'illustre inconnu repartit a ses affaires.

...a l'aube l'affichette avait reprit place, chiffonnée c'est a son verso qu'Il avait tracé de vives arabesques.

J'ai trahi, une fois.


Post by Okum AkFrur EkUndil, Ods - August 18, 2012 at 5:55 PM

Les Cloches du Temple de l'Ordre du Soleil se fit entendre soudainement dans la nuit. Dans un éclat de lumière, le Nain arriva au temple aussi vite qu'il put.

- Croisé EkUndil! Heureux de vous voir! dit le Templier tout en effectuant le salut officiel des Protecteurs.

- Bonsoir Templier, que ce passe-t'il?* Répondit le Nain tout en répondant au salut.*

-J'étais cher un ami en basse et en revenant de là j'ai vu cette affiche. Il tendit l'affiche vers le Paladin. Sa augure mal Croisé! Qu'est-ce qu'on fera si tout les damnés se réunisse!

-Très bien Templier, un tiefling qui veux monter la tension au près des siens. Laisse les affiches sur les murs. Demande aux Acolytes de trouver du bois, je crois qu'il est plus que temps de remémoré ces monstres.

Le vieux nain prit la direction de sa demeure a pied. Le visage de marbre et la démarche droite. Laisser les affiches!? Le Templier ne comprenait pas trop encore, mais il exécuta les Ordres. Si des affiches avaient été enlever, ce ne serait pas a cause de l'Ordre du Soleil.


Post by Diablotine - August 19, 2012 at 2:21 AM

Tac! Tac! Tac!

Le bruit sourd et répétitif d'une hache qui fendait le bois faisait écho dans la forêt au Sud-Est de Systéria. Une silhouette mince apparue entre deux arbres à quelques mètres du jeune acolyte affairé à sa tâche. Bien concentré sur son travail, il n'avait pas remarqué la présence de cette jolie blonde qui lui souriait. Il ne la vit que lorsqu'elle lui tendit une gourde d'eau, l'invitant à se désaltérer.

"Merci madame", dit-il en s'essuyant le front avec sa manche.

La femme en question était très belle, elle portait une jupe longue et un corset bleu ajusté par dessus un chemisier blanc. Ses cheveux blonds étaient attachés en queue de cheval et le sourire qu'elle lui adressait était contagieux.

"Il n'y a pas de quoi. Que faites-vous? L'Ordre du Soleil vous envoie couper du bois?"

"Hmm, oui, il se pourrait que nous en ayons besoin bientôt. Je ne veux pas vous faire peur mais il semblerait que des êtres au sang démoniaque s'activent dans la cité."

"Je n'ai pas peur." Coupa-t-elle, sèchement. "Ce bois, c'est pour un bucher n'est-ce pas?"

Il acquiesça, puis se remit a fendre le bois.

"Vous savez, ce n'est pas la guerre que nous voulons jeune acolyte, mais la paix."

"Pardon!?", s'écria-t-il en se retournant, réalisant à peine à qui il s'adressait.

Rel Por!

La blondinette disparue alors dans un clignement de cil et réapparu à plusieurs mètres au dessus de l'acolyte, sur la branche d'un vieux chêne. Afin de s'aider à garder le ballant , elle déploya de sous sa robe une longue queue effilée se terminant par une pointe osseuse.

"Descend de là tout de suite, démone!"

"Pour que vous me brûliez? Sans façon." Dit-elle sur un ton rieur. "Pourquoi tant de hargne? Je viens tout juste de vous donner à boire, vous voyez bien que je ne suis pas votre ennemie. J'aurais pu vous empoisonner, mais je ne l'ai pas fait."

L'acolyte ne répondit pas. Il se contenta plutôt d'empoigner sa hache afin d'abattre l'arbre dans lequel était perchée la Tiefling.

"Les miens méritent la paix, méritent la liberté. Nous ne sommes pas des créatures démoniaques qu'il faut abattre. J'ai un travail honnête, une vie amoureuse, je suis apprécié dans mon entourage. Tous les monstres que j'ai connu dans ma vie étaient humains, vous savez. Pourtant, ils ont tous droit au bénéfice du doute. Alors pourquoi pas nous?".

Elle sentait que le sort qu'elle avait incanté avant d'aller à la rencontre de l'Acolyte afin de masquer son apparence s'estomperait bientôt. Ainsi, ses cheveux commenceraient à prendre une autre teinte et la morphologie de son visage changerait. Avant qu'elle redevienne elle-même et que l'Acolyte puisse voir son vrai visage, la sorcière Tiefling récita un dernier sort, ne manquant pas de lui envoyer un baiser par la voie des airs.

Kal Ort Por!

Et elle disparue. L'acolyte, fou de rage, lança sa hache au sol. Il ramassa tout le bois qu'il avait coupé et s'empressa de rentrer en ville pour raconter à ses supérieurs ce qu'il venait de voir.


Post by Okum AkFrur EkUndil, Ods - August 19, 2012 at 4:30 AM

Cela faisait quelques heures que le matin c'était lever. Les Acolytes c'étaient mit a la tâche, ces derniers temps les ordres était rare.

Peu avant le dîner, les cloches de la Caserne se fit entendre. Encore une fois, dans un éclat lumineux bleuté, le Croisé Ekundil fit son entré.

-Qu'est-ce qui ce passe encore? dit le Chevalier tout en effectuant son salut des Protecteurs.

- Croisé! J'ai rencontré l'auteure de l'affiche! enfin je crois...elle...elle m'a donné a boire! une blonde! l'Acolyte parlait rapidement, fâché ou effrayé nul ne sait, mais ses gestes et ses paroles montrait une émotion forte.

-Calmez vous Acolyte, vous a-t'elle attaquer? Voler?* le nain vint donc flatter doucement sa longue barbe écoutant l'Acolyte.*

L'Acolyte raconta son aventure tout aussi gestuel qu'au départ. Il prit le temps de décrire la femme qu'il avait vu et son étrange queue.

-Très bien, alors elle guette nos faits et gestes... Ignorez ce qu'elle dit, une tiefling ne peu être aimable. Ce n'est que de la ruse. Sa nature coule dans ses veines, sans même le savoir elle engendre la mort et le dégoût chez ses proches.
Soyez prudent Acolyte, que le Juste veille sur vous.

Le paladin prit alors la direction de chez lui par voix divine. Des ordres furent donné plus tard, plus aucun Acolyte ne serait a l'extérieur seul.


Post by Diablotine - August 25, 2012 at 4:26 PM

L'Ordre du Soleil ayant naturellement été alerté, les acolytes sortaient maintenant de la cité en paire, d'autres effectuaient des rondes régulières qui coïncidaient avec les endroits où des affiches avaient été découvertes. Peut-être espéraient-ils mettre le grappin sur quelqu'un qui s'attarderait trop longtemps ou démontrerait trop d'intérêt à l'une d'elles. La demi-démone leva les yeux au ciel tout en secouant la tête, légèrement amusée. Elle retourna calmement chez elle, anonyme dans cette foule crédule.

"Ils ne changeront donc jamais." se dit-elle.

"Ces paladins doivent justifier leur salaire après tout. Quoi de mieux que l'arrestation d'un hérétique pour mousser leur réputation? Ils se fichent bien d'arracher la vie à un innocent à cause des origines qu'il n'a pas choisit. Ils continuent à nager dans la plus grande ignorance, nous voyant comme une menace à éradiquer alors qu'au fil des siècles nous avons contribué dans l'ombre au développement de cette grande cité. Un chasseur ne devrait pourtant-il pas connaître tout de la nature du gibier qu'il traque?"

Mais peu l'importait, l'objectif de ces affiches n'était que de faire connaître un sceau que les siens et le peuple pourraient associer rapidement aux Tiefling. Un symbole qu'on reverrait sans doute éventuellement dans diverses circonstances. Peu importe ce que le Croisé avait en tête, en ne se débarrassant pas de ces affiches il lui rendait, sans le savoir, un fier service. Mais pour l'heure, elle laisserait les membres de l'Ordre du Soleil tranquilles le temps que la poussière retombe. D'autant plus que l'homme qu'elle aime n'appréciait pas particulièrement la voir prendre de tels risques.


Post by Mavolio Bolton, cp - August 26, 2012 at 6:23 PM

La leçon sur l'hérésie.

Seul dans son bureau le soir, les flammes des bougies vacillaient avec le courant d'air d'une fenêtre entrouverte. Entre ses doigts graciles, une des petites affichettes trouvée en basse ville reflétait l'âtre de la cheminée. Ses yeux ternes, cernés par le travail et l’ermitage parcouraient encore et encore la lettrine.

"Hé bien, pour couronner les accusations du moment, voilà que des démons font de la réclame pour leur race. Ce document plairait certainement à..."

Le fond sonore couvrait la fin de la phrase du jeune homme. Le gros rat qui partageait la maisonnée du jeune Bolton faisait son apparition brandissant un papier entre ses pattes griffues. Les lattes du parquais de la demeure grinçaient sous les pas de l'animal. Les billes metalliques observaient l'héritage de Corvus arriver vers lui et lui tendre le nouveau parchemin.

"Ah une enchère? Sur un chapeau melon? Voilà qui est bien plus intéressant. Je n'osais pas changer la couleur."

Le répurgateur abandonnait alors le parchemin pour vaquer à ses nouvelles occupations: sa garde robe. L'on gagnait plus à être fournit en vêtements que d'aider les minorités, les plus démunis. Lorsque 16 ans de prison vous pendaient au nez, que pouvait bien faire un chercheur sur le sang d'un tiefling? La main de Mavolio passait sur des fioles rougeâtres alors qu'il s'exprimait devant un public invisible.

"L'hérétique, c'est celui qui ne cherche pas à comprendre la réalité, celui qui porte les ornières, qui se laisse guider comme une bête agricole pour amasser la moisson. Le scientifique pour les religieux est hérétique, puisqu'il cherche à comprendre les êtres, ceux qui l'entourent. Je me demande si les adeptes de Lathan, de Shaelim ou de Vaerdon ont réfléchit à ce que signifiait réellement être dans le cycle ou hors du cycle. Toute création fait partie intégrante du cycle finalement, seulement notre vision humaine nous contraint d'adopter des règles régies par la religion. Ne parlons même pas de Thaar. Il est l'extrême opposé du prince noir et ce n'est seulement parce que les deux existent que l'équilibre persiste. Mais ça... il ne faut pas être baigné de la culture systérienne pour comprendre ce fait."

Il jette un dernier regard à l'appel des tieflings.

"Bientôt les orcs iront afficher des lambeaux de peaux pour faire reconnaître leur minorité... Plutôt que de continuer leur vie cachée, ils préfèrent tendre le bâton pour se faire battre. Ces demi-démons ne sont pas si différent de moi au final: ils se fondraient parfaitement dans le tableau brégunien."

Et sous le sarcasme, le jeune homme vint enfiler ses gants et laisser l'Ordre faire... Cela ne lui avait pas porté bonne augure de s'en mêler jusqu'à présent. C'était ça aussi, être systérien.


Post by Gardtalang, ind - August 27, 2012 at 8:25 PM

Agenda caché de l’Orque
Il va s’attirer des ennuis avec les humains… encore

Cette histoire de demi-démon sortait maintenant des murs de Systéria. On y faisait référence parmi les barbares et le plus tristement célèbre d’en eux, Gardtalang. Alors que le Mastodonte avait donné l’ordre de ne plus faire entrer personne sauf les membres de la tribu, celui-ci était assis sur un rond d’arbre à fixer la dance chaotique du feu pendant que les autres membres s’afféraient à leur tâche quotidienne

Aucun hors-membre n’avait la permission de pénétrer dans le camp à l’exception, bien sûr, du scribe personnel du demi-monstre, Teemoté. Il se présenta devant le Colosse comme à son habitude avec une toge en lin brune et un capuchon qui lui couvrait le visage et ses nombreux tatoos plutôt tribal en l’honneur de Lathan, dieu de l’équilibre. L’Orque ne prit même pas peine de le saluer et depuis toutes ses années, le contraire aurait surpris le scribe stoïque.

De son ton posé et neutre, il prit parole allant directement au point. Je crois qu’une rumeur cours à votre sujet. Une femme, plutôt en détresse, aurait demandé l’aide des mercenaires après avoir été brusqué par un demi-orque.

C’est alors que Gardtalang leva les yeux sur celui-ci d’un air sévère mais dénuée de surprise. Il souffla par ses grandes narines afin de faire ressortir le surplus de son impulsivité. Pour des raisons qui lui sont propre, il semblait contrarié. Par la suite, il soutenait le regard envers l’humain. Les deux se connaissaient depuis de nombreuses années et ils étaient les seuls à se connaître comme un livre un et l’autre et l’Orque savait que le scribe n’en avait pas terminé.

Si vous me le permettez monsieur Gardtalang, puis-je connaître les raisons de votre action. Sans vous le savez-vous, mais ce geste attira les foudres des citadins sur vous. Vous vous exposez même à une amende ou encore de la prison.

Un rictus s’affichait sur son visage dévoilant ainsi partiellement sa dentition prédominante et jaunis issu de son sang orque.
Mmgrrrr… et une autre martyr, j’aurai du lui casser le cou…Gardtalang pris un moment grogner de mécontentement face à la nouvelle et repris pour au moins répondre au scribe.
Des humains cachent leur véritable force. Leur faiblesse d’humain n’est qu’un apparence pour tromper. Mmmgrrrrr… J’ai horreur de leur subterfuge. Je compte bien trouver le fond de la vérité la dedans.

Incapable de masquer sa curiosité, il demanda de manière intrigué la raison sa dernière action. Mais l’Orque lui lança un regard comparable à celui qu’il envoie à ses nombreux ennemis. L’humain comprit immédiatement qu’il n’en trouvera malheureusement pas la raison. Après quoi, il reprit le chemin de la cité afin de servir des yeux et oreille pour le Chef des Sauvage.

Une journée auparavant, dans une cave des plaines de Systéria, Gardtalang et une humaine « discutait ».

Je sais que tu me caches quelque chose humaine! Gueulait-il de manière menaçante.

Mais je ne sais pas de quoi vous parlez* Répliquait-elle avec une panique grandissante devant ce monstre dans un endroit isolé des plaines de Systéria*

Tu ments, je sais qu’il a une force bien plus grande que tu veux le laisser paraitre sous cette apparence d’humaine fragile* Dictait-il alors qu’il s’impatientait voir s’énervait devant le dénie de la jeune femme.*

Mais je ne vois pas de quoi vous parlez, je suis une femme bien ordinaire, j’ai une vie de couple ordinaire, questionnez les gens autour de moi! Je ne comprends pas de quoi vous parlez! Commençait-elle à sangloté de peur.

L’Orque leva le bras et feint une violente attaque de ses grandes mains dévastatrices. D’un réflexe inné, elle protegea sa figure. Voyant qu’elle ne réagissait pas plus qu’une humaine bien ordinaire, l’Orque la laissa partir intacte. Peut-être s’était-il trompé, peut-être cette femme disait la vérité. Des excuses viendrait-il de la part de l’Orque à cette humaine? Les orques ne s’excusent pas!


Post by Adalard Dranem A.K, OdS - September 6, 2012 at 12:19 AM

Le ciel était d'un bleu clair, parsemé de fins nuages tout aussi clairs. La mer était calme et le vent était bon. En effet, le désormais Gardien avait quitté la ville de Systéria depuis un fort moment; il en avait même perdu le compte du temps. Des mois, des années, qui le sait? Son petit équipage de jadis l'avait suivi dans sa mission maritime, qui avait su perdurer bien plus longtemps qu'il ne l'aurait cru. D'ailleurs, jusqu'à peu, rien ne le destinait à remettre le pied sur l'Archipel qui l'avait vu naître.

C'est un pigeon, oui, un pigeon qui sema le doute en Adalard. En effet, l'animal arriva avec deux missives entre ses pattes, dans un sceau. La première était une des affiches qui avaient été posés par la/le/les tiefling(s). La deuxième missive était celle d'un Inquisiteur de l'Ordre, celui-là même qui lui avait fait parvenir ledit pigeon.

Adalard,
Gardien de l'Ordre du Soleil,

Bien que je sache vos occupations loin de Systéria actuellement, je me dois de vous informer de la présente situation. Il y a un réseau de démons qui semblent renaître et ressembler beaucoup à celui que vous aviez combattus jadis, du temps de Belial. Vous êtes un homme d'expérience dans de telles situations, et me montrant compréhensif, je ne désire d'ordonner votre retour, mais je vous le demande. Le Croisé Ek'Undil s'occupe actuellement du dossier et votre soutient ne saurait nuire à notre cause.
Nous préparons déjà les bûchés pour ces créatures hérétiques, et je requiers donc humblement votre présence dans nos démarches.

Que le Juste vous guide dans vos décisions,

Albert De Florence,
Inquisiteur de l'Ordre du Soleil.

Le paladin passa la main, comme à sa fidèle habitude, dans ses cheveux désormais légèrement grisés. Son regard penseur se transmit rapidement au reste de l'équipage, qui se demandèrent alors l'importance qu'avait cette seule missive reçu depuis le début de leur voyage. Dranem quitta alors, dans un silence religieux, vers ses quartiers pour s'assoir calmement à son bureau. La lettre de son supérieur fut relue plusieurs fois, et le même regard songeur que les gens de Systéria lui connaissait demeurait à son visage.

- Et s'il y avait un moyen de guérir ces gens de l'origine démoniaque en eux? Ai-je envie de combattre à nouveau.. ?

[...]

Ce n'est qu'une semaine plus tard que l'équipage du Foudroyant revirent le visage de marbre de leur capitaine, et celui-ci ordonna le retour à l'Archipel. L'espoir des demis-démons allaient peut-être être mitigés, désormais.


Post by Diablotine - September 6, 2012 at 2:23 AM

Un calme relatif régnait sur la basse-ville. Les quelques affiches restantes commençaient à jaunir et s'effriter au fil des jours pluvieux. Aucun incident particulier n'avait eu lieu depuis la rencontre fortuite de l'acolyte avec cette audacieuse demie-démone. Diablotine vaquait à ses occupations quotidiennes, sous les traits d'une humaine ordinaire. Il n'était pas dans son intention de provoquer davantage l'Ordre du Soleil pour le moment, car elle était consciente qu'elle n'aurait pas droit à l'erreur.

Alors elle attendait patiemment, comme le feu qui couve sous les braises.