À la prochaine
Post by Claude Morgan - September 19, 2012 at 9:13 PM
Le matin sur le quai du port était mouvementé. Les hommes de Morgan chargeaient des caisses sur le navire principal de la flotte. La cargaison principale était principalement composée de rhum. Sans doute un long voyage de planifié en observant la quantité assez énorme qui devait totaliser plus de 5000 écus, et ce, seulement en boisson. Mais il fallait miser sur la motivation des hommes afin d’avoir le plus beau des voyages.
Plusieurs savaient depuis un moment que le Capitaine était sur les pistes d’un kraken, mais il s’était aussi intéressé à une nouvelle rumeur. Elle concernait l’arrivée d’un pirate au large de l’ile de Systéria. Des pêcheurs apeurés restaient à terre tandis que d’autres aguerris se risquaient à travailler, quelques-uns manquant à l’appel du retour. Il fallait remédier à ce problème et c’était bien ce que comptait faire Morgan.
C’était donc en compagnie de Jean, son frère, et de Nath, l’apprenti, qu’il traversa la passerelle, jetant un bref regard en arrière pour voir ce qu’il pouvait bien laisser. Il écrit quelques messages, les laissant au crieur public afin qu’il les distribue, puis on détacha les amarres.
La mer était calme, tout comme l’humeur du capitaine. Le cap était en direction du sud, on disait que les pirates aimaient la température chaude de la région. On jetait les filets à la mer afin de ramasser des prises intéressantes. Certains marins, en temps libre, laissaient trainer leur ligne de canne à pêche dans l’eau. Quoi de mieux. Partir à l’aveugle, laissant tout derrière l’espace d’un moment, laisser la vie suivre son cours en se retirant un moment.
Le vent gonflait parfaitement les voiles du deux mats du capitaine. C’était rendu vers la jungle que les choses s’étaient compliquées. Les indigènes avaient tentés d’assaillir à distance le navire, mais l’équipage s’était maintenant à une bonne distance, ne faisant que marmonner à cause du dérangement.
Puis, la routine continua. Le capitaine, au gouvernail, observait l’agitation du pont. Les filets caressaient les vagues au passage. Puis, soudainement, la tension augmenta d’un coup. Le bateau se cambra vers tribord. D’abord, ce fut les cris de surprises de tous qui se firent entendre, puis le grincement des cordages des filets qui s’accrochaient avec peine au navire. Le capitaine restait accroché au gouvernail, tentant de maintenir le cap pendant qu’une chose inconnue les attirait dans une autre direction. Il ne fallait une bête des plus monstrueuses pour tirer un bâtiment de ce genre. Soudainement, le bateau tanguant d’un bord à l’autre. Il ne fallut qu’un moment à Claude pour voir Nath, couteau en main, sueur au front, qui venait de couper le filet. Celui-ci, toujours emporté mystérieusement, poursuivait son chemin plus loin en mer avant de disparaitre dans les profondeurs. Quelle bête pouvait bien faire une chose pareille? Le capitaine s’en doutait, mais il ne se prononça pas. Le navire avait été épargné, c’est tout ce qui importait.
Ce soir-là, les hommes eut droit à une bonne ration de boisson afin de laisser la tension diminuer.
Rien de mieux. Le capitaine, toujours ferme, laissait les hommes aller et venir, ce n’était que dans un but de découverte personnelle qu’il faisait ce voyage. Il ne ferait pas subir ses tourments à ses matelots.
Il continuait de rédiger des lettres, bon nombre de lettres, à la lueur de la lanterne au coin de son bureau. Les nuits étaient longues mais magnifiques. Les étoiles se reflétaient dans la mer afin de s’admirer. Naviguer sur le ciel comme disait certains. L’ancre fut jetée. Luth, clappements de mains étaient au rendez-vous. Les chants des voix rauques des marins, provoqués par la boisson et la fumée de leurs pipes, étaient peu connus des gens de la ville, mais ils restaient très entrainants.
Les soirs se suivaient et se ressemblaient sans qu’aucuns navires n’apparaissent à l’horizon autre que des marchands. Il fallut attendre une semaine et demie précisément avant qu’un cri secoue de nouveau l’équipage.
Des cris, toujours que des hurlements, mais ce qu’ils annonçaient était tout autre que banal.
-ON NOUS ATTAQUE!
Le capitaine releva la tête des parchemins, regardant les portes de sa cabine qui donnaient directement sur le pont. D’abord, il perçut une lueur grossière, sans doute Jean qui s’était dressé devant la porte. Le capitaine se redressa par la suite, s’attendant à une suite quelconque, mais il n’y eut qu’une éclaboussure et ce n’était certainement pas du rhum. Le capitaine agrippa son arbalète. Les portes s’ouvrirent en même temps, deux étrangers qui se précipitaient, machette en main vers l’homme à l’habit généralement impeccable. La scène que laissait entrevoir les portes était sanglante. Deux rangées distinctives d’hommes s’affrontaient. Les hommes du capitaine, puis, d’autres qui enjambaient le rebord du navire. D’où venaient-ils? Le capitaine ne le savait pas. Seule chose qu’il savait. C’était qu’il devrait se défendre de façon improvisée.
Post by Claude Morgan - September 20, 2012 at 5:01 AM
C'est une fois les deux individus cloués au sol que le capitaine dégaina. Il s'avança vers les portes d'un pas ferme et décidé. Nath apparu devant lui. Jean gisait au sol, une blessure au ventre.
-Capitaine, ils sont arrivés de nul part!
Morgan empoigna le surcot du jeune homme afin de l’entraîner dans sa cabine. Il refermait les portes utilisant le manche d'un bâton pour garder les portes fermées. Aussitôt, quelque chose ou quelqu'un donna des coups de façon brutal afin de forcer l'ouverture, sans succès.
-On va sortir de ce piège à rat, commença le capitaine en enroulant une corde autour de ses épaules.
-Laisser tous les hommes? Mais on ne peut pas! Je vais rester, je vais me battre, répliqua le jeune garçon.
-Meure de façon utile, suis moi.
Le jeune hésitait un moment en observant la porte, alors que le capitaine s'affairait déjà à traverser un hublot après avoir prit quelques papiers qu'il rangeait sous son chapeau. Il s'accrochait après les ornements du navire afin de grimper. Nath ne tarda pas à le suivre. Un bruit de bois fendu laissait deviner que les portes avaient cédées.
-Fouillez la cabine!, cracha un matelot qui traînait un accent étranger.
La pénombre les voilaient de façon habile. Le capitaine fit un balayage visuel. Le calme revenait peu à peu sur le pont. Les hommes du capitaine étaient attachés. Quoi dire.. Voir son armée aux mains de l'ennemi, c'était le sentiment du capitaine. Un sentiment de défaite qui accentuait le sentiment de vengeance. D'abord, il repérait le mât. Un marin s'était caché dans les plis des voiles qui avaient été remontés. Celui-ci comprit l'analyse du capitaine et il lui indiquait combien il y en avait.
Le capitaine montrait 4 doigts, pour 4 ennemis restant. Le marin caché dans la voile repliée secoua lentement la tête. Il montra plutôt 8 doigts... Ce n'était pas un bien grand nombre, mais pour le nombre qui composait l'équipage, c'était une bonne proportion... Le capitaine regarda autour puis il vit un navire plus loin. Un semblable au sien. Il ne fallait pas qu'il ait le temps de s'approcher, sinon, tout serait finit.
Post by Claude Morgan - September 20, 2012 at 6:43 AM
Le capitaine rampa donc en amont du navire. Nath le suivait toujours, s'apercevant qu'il était déjà épuisé dû à la force qu'il avait exercé par la nervosité pour se retenir aux moulures. C'est donc accoudé cotes à cotes que le Capitaine puis Nath mirent les ennemis en joue grâce aux arbalètes. Deux hommes s'écroulèrent. À peine les marins eurent le temps de recharger avant que les ennemis viennent à leur rencontre. Le capitaine en acheva un troisième alors que le jeune acolyte avait raté sa cible. Morgan se redressa donc, dégainant. Le marin caché dans la voile profita de l'occasion afin de se laisser glisser pour aller détacher les survivants. Ce n'est que par cette réaction rapide qu'ils prirent le dessus. de peine et de misère.
Dès que le dernier ennemi fut maîtrisé, l'ordre de lever la voile fut donnée. C'est un bateau ensanglanté qui rentrait vers le port.
Post by Selicia Coval (Diablotine) - September 29, 2012 at 5:53 PM
Mais le Capitaine n'était pas au bout de ses peines car une surprise dont il aurait bien pu se passer l'attendait dès son retour au quartier portuaire. La porte de la maison où sa fiancé et lui habitaient avaient été défoncée. À l'intérieur, plusieurs meubles étaient retournés, des pots de fleurs étaient cassés au sol et un rideau était déchiré, signes qu'un combat avait vraissemblalement eu cours dans les minutes qui avaient précédées. Dans la chambre du fond un homme était assied par terre, dos au mur. Il couvrait avec sa main droite une plaie béante à la poitrine, comme s'il avait été empalé par une lance. Il leva lentement la tête non sans tousser et cracher du sang et posa son regard faible sur son capitaine. Il s'agissait effectivement d'un des membres de l'équipage de Claude qui n'avait pas participé au dernier voyage. "C'est trop... tard... elle... partie". Puis il s'affaissa en rendant son dernier souffle. Dans sa main gauche il tenait encore un morceau déchiré de la robe rouge de Selicia. Dans une poche intérieure de son manteau, le Capitaine pourrait trouver une petite affiche avec le visage de sa dulcinée et les mots "Recherchée, 20 000 pièces d'or morte, 50 000 pièces d'or vivante".
Certaines affaires n'étaient plus là dont quelques vêtements de la rouquine ainsi que de la nourriture. Aucune note n'avait été laissée à Claude qui aurait pu mettre un peu de plus de lumière sur cette ténébreuse histoire...
Post by Claude Morgan - September 29, 2012 at 7:11 PM
Le capitaine tira son matelot jusqu'aux navires, laissant derrière une traînée sanglante. Le port était assoupis alors il se faisait discret. Il réveilla quelques uns de ses matelots afin d'aller lever l'ancre. Ce fut seulement une fois sortit de la baie de Systéria qu'il le jeta à la mer.
Le bateau était de retour la soirée même. Des citoyens étaient déjà rassemblés au quai pour la première vague d'évacuation. Morgan, malgré la fatigue, fut le premier à s'assurer qu'il n'y ait que femmes et enfants qui embarquent, la plupart avaient le visage gris de fatigue et de peur. Les autres matelots venaient prêtés mains fortes à l'équipage du capitaine afin de monter des cargaisons de vivres. Le navire jeta l'ancre la soirée même de l'annonce de l'évacuation. En cas de problèmes, les barques de avaient été hissés à bord aussi. Jean s'occuperait de diriger l'équipage.
Le capitaine, en compagnie de ses hommes jetaient les meubles à l'extérieur, les brisant afin de faire du bois pour faire des petits feux de camps pour les marins qui étaient chargés de surveiller le périmètre du port ou pour faire des barricades. Le carré central du port était le lieu le plus barricadé du port. Des matelas étaient installés pour ceux qui attendaient d'être "déportés".
Un autre petit groupe de marins furent dépêchés dans les égouts dans la ville afin de s'assurer que cette voie de secours était libre.
Puis, le deuxième navire fut préparé en vue de l'évacuation.
La première nuit semblait bien se passer. À chaque poste de surveillance, deux matelots s'encourageaient mutuellement à rester éveillés en parlant de la situation. Parfois on entendait des cris, mais ils avaient ordre de ne pas bouger. Une équipe d'intervention se chargeait de foncer afin de prêter main forte aux surveillants. Les filets de pêches étaient utilisés afin d'aider à maîtriser les démons.
Le capitaine retournait à l'entrée Nord du port qui faisait face à l'entrée de ville afin de tenir les démons éloignés, ceux-ci revenant sans cesse à la charge.