¤ Les murmures des ruelles ¤
Post by Vent d'Hiver - September 18, 2006 at 3:59 AM
Jason venait de finir son service. Il rentrait chez lui, dans sa tête ne cessait de revenir l'erreur qu'il avait commise. Alors qu'il était de garde le corps du Vengeur Ilmertus a été volé. Maintenant le voila bien ennuyé. Non seulement ces supérieurs mécontent lui suppriment sa prîme annuelle, mais en plus il allait devoir assumer sa faute publiquement dans un procés. Mais il ferait cela avec honneur, les maudits seraient puni et sa réputation lavée de toute tâche.
Arrivé chez lui, une autre surprise l'attendait. Sa femme et ses enfants absent pour la semaine. Au final cela ne lui déplaisait pas trop, il allait pouvoir boire tranquille. Alors qu'il est paisiblement attablé on tappe à la porte. Encore un des clients de sa femme. Ces abrutis viennent à toutes heures pour lui apporter des reprises à faire ou du repassage. Bah il prendra la commande et qui sait trouvera un compagnon de beuverie pour la nuit, ou mieux si la dame est jolie...
Post by Vent d'Hiver - September 18, 2006 at 3:59 AM
L'heure arrivait, déjà depuis un bon moment il l'attendait. Pourquoi étais-ce à ce moment où elle se décidait d'accuser retard, il n'en savait rien et ne le saurait jamais non plus. Il était seul dans la pièce, rien n'était éclairé, mais peu lui importait, les ombres étaient sa maîtresse. Il l'aimait, il s'y baignait, il s'y fondait avec allégresse et qu'importe ce que l'on pouvait dire à son sujet, elle était la seule à laquelle il sû être fidel. Son regard calme, bien qu'agité intérieurement, caressait l'unique pièce du regard, il savait qu'elle arriverait, tôt ou tard. Morte ou vive. Seul dans le noir, seul à écouter sa propre respiration, ce rythme doux, celui de la vie. Une belle musique, tout comme celle du silence, lorsqu'une proie en fini d'agoniser. Les vieilles planches de bois qui faisaient office de plancher craquaient sous l'effort du vent, il était attentif, tout autant qu'aux bruits de pas qu'elle faisait alors qu'elle approchait la petite chaumière où ils s'étaient donnés rendez-vous. Le tout semblait parfaitement naturel, et pourtant tout était préparé, calculé, songé. Rien, non rien n'avait été laissé pour devinette. Le verrou laissa entendre une plainte alors que les charnières laissaient ouvrir la vieille porte, et la délicate silhouette se dessina dans l'ombre que les lampadaires ne pouvaient éclairer.
Les regards se croisèrent, il n'eut besoin de longue discution pour savoir qui devait être où et où devait tout se terminer. Après tout, chacun sait se qu'il doit faire. L'architecte dessine et le banquier compte. Le tueur, lui, tue.
Le compte à rebours fut lancé, une nuit, une nuit seule et tout se devait d'être terminé ensuite. Aucun échec ne serait toléré, c'était la devise de la Maîtresse, et la Maîtresse elle n'accepte pas la déception. Tue ou soit tué, agis ou disparait. Les ombres ne sont pas aussi séduisantes qu'elles peuvent le laisser apparaître, ou bien le sont elles, pour les âmes torturées, celles qui trouvent jouissance dans la douleur. Ils marchaient, tantôt côte à côte, tantôt à distance éloignée, refaire le parcours une dernière fois avant que tout soit mis en route. Tels des citoyens qui se hâtent à rentrer, ou tels un couple qui se promène à la lueur de la lune, sombre romantisme... Oui, sombre romantisme. La naïveté des gens est telle que bien des choses leur sont dissimulées que par leurs désir de perfection. Tel en était pour la victime, ce soir là. Jamais il n'eut cru que le mot qui figurait sur la table de la cuisine serait la dernière chose qu'il aurait vu de sa femme et de ses enfants.
La fouine fut envoyée suivre la victime, il était trop tôt encore pour agir. Les rues étaient encore trop habitées. Il avait tout calculé, le scénario, l'accusation, et l'arme du crime. Il savait parfaitement qui devait être incriminé, le diciple avait manqué de finesse. Elle, elle... Élément de juste mesure, elle saurait avertir si tout tourne mal. Il avait, après tout, tout prédit, tout prédit, prédit.. prémidité. Leurs regards se croisèrent à nouveau, les candelabres ne projetaient qu'un très faible faisceau de lumière, la fouine venait donner le signal, l'heure était arrivée. Il présida la marche, elle le suivrait, oui, il le savait, elle n'avait pas le choix. Marche ou crève. Les rues furent arpentées avec une simplicité qui n'amena pas à être suspectés, quelques détours dans les petites rues, tourner un peu en rond, histoire de décourager ceux qui auraient voulu suivre dans cette macabre histoire puis ils s'arrêtèrent dans un écurie mal fâmée, un endroit où même les propriétaires se refusent à descendre une fois le soleil couché. L'enjeu commençait, tous deux prirent le temps de préparer leur déguisement, après tout, dans cette pénombre, qui aurait sû détailler ces deux êtres. Dans un silence impétueux ils se changèrent pensant à tous les détails important, vérifiant toutes les mesures à leur dispositions. Elle le suivrait, oui, il le savait.
Trois bons coups furent donnés à la porte du garde. Jason, déjà un peu réchauffé après une bonne journée de travail vint ouvrir. Il cru d'abord que l'homme qui se présentait était là pour voir sa femme. Infidèle, peut-être? Qui l'eut sû, il ne vivrait pas suffisemment longtemps pour qu'on puisse le savoir de sa propre bouche. Elle referma la porte derrière eux, faisant dos à la victime qui fut effrayé à sa vue, masquée, il ne voulait pas attraper la peste. Non, déjà il avait vu un noble lépreux, il ne voulait pas faire face à une autre maladie, qu'importe était elle, elle fut sommée de sortir de la demeure, chose qu'elle fit sous son regard approbateur, lui, le tueur. Il savait qu'elle veillerait à détourner les curieux, peu importe leur forme, de toute manière à cette heure ci, si des curieux se présentaient, ce serait bien plus pour venir faire ce même travail à leur tour.
Il se retrouvait finalement en face à face avec le garde, Jason se montrait craintif quoi que réceptif, ils parlèrent un peu, de tout et de rien. Puis, faute d'attention, Il en vint à aller assener un coup au garde, qui par sa grande expérience au combat sû éviter, par on ne sait quel miracle. Le tueur en vint tout de même à ses fins, achevant le garde, à coups de massue sur tout le corps. L'arme du crime fut laissée, les évidences étaient là, oui, ou bien celles qui voulaient être laissées pour qui voudrait bien les prendre. Rien ne fut nettoyé, tout fut laissé tel quel, puis ils partirent, chacun de leur coté, prirent plusieurs détours, tournèrent en rond, puis disparûrent finalement, dans les ténèbres.
Post by Vent d'Hiver - September 18, 2006 at 5:21 AM
- Dans la basse ville près de chez Khaz Burn, une maison semblait avoir été abandonnée précipitament. Cela faisait jaser. Surtout les voisines, elles l'aimaient pas cette Burian. Toujours à faire la snob parcqu'elle avait accés aux nouvelles. Puis elle était louche .....*
- Té c'est la maison de la Burian..
- Celle qui crie là... près de la cathédrale.
- Moé je t'ai dis qu'ils l'ont buté. A trop faire la malin té ça lui fera les pieds.
- bah trop rusée cette pie, moué je dis qu'elle a fui après avoir fait un mauvais coup
- Les deux femmes regardèrent la maison et discrétement entrèrent, elles vidèrent les lieux de tous ce que pouvaient les interesser. On allait quand même pas laisser cela aux mains des gars de l'Ordre ou des mercenaires. Ils s'en ont bien déjà assez..non mais !!!*