La délivrance.

La délivrance.

Post by Malian Undekar, Ind - October 6, 2006 at 12:45 AM

Il s’était levé aux premières lueurs de l’aube, seul dans son lit. Ces derniers jours la solitude était redevenue la norme de son existence. Sa compagne avait disparu et la seule compagnie qui lui restait était cet étrange lien qui le reliait à un autre esprit que le sien. Ce lien, il l’avait voulu et chéri, mais désormais il était devenu un fardeau pour Malian, un fardeau qui devenait de jour en jour de plus en plus pesant et étouffant, un fardeau qui l’empêchait de renouer avec son ancienne vie.
Il quitta la ville à pied, d’un pas allongé et rapide, se dirigeant vers l’est, vers la mer qui bordait les terres de Systéria. Malian était venu ici pour prendre un nouveau départ, désormais il espérait simplement renouer avec sa précédente existence.
Il marcha jusqu'au bord des hautes falaises qui longeait la côte, son regard se porta sur le vide qui le séparait de la mer qui se fracassait par vagues successives sur les rochers dans un éternel combat perdu d’avance.
Malian prit une profonde inspiration et sauta, le sol se rapprochant de plus en plus de lui annonçant une mort prochaine…
Puis il disparut… Au loin l’on pouvait apercevoir une sombre lueur se diriger vers le Sud.

Dans un autre esprit que le sien, une voix résonna : « Adieu Princesse ».
Et le lien fut brisé.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 6, 2006 at 12:56 AM

Elle avait du, ces derniers jours, accomplir maints devoirs, maintes obligations, elle avait dû faire tant, pour son bien et le bien des siens. Mais par ces occupations, elle avait eu moins de temps pour voir Malian. Elle sentait parfois le lien qui faiblissait, et faisait tout pour le préserver.

Son esprit divisé était torturé, divisé, déchiré. Un matin alors qu'elle venait vers la couche de Malian, après une nuit sans sommeil, elle la trouva vide. Elle entendit alors en son esprit les adieux de son seul amour, de sa moitié. Puis, le déchirement, le vide. Un hurlement de douleur lors de se déchirement ne put qu'être arraché à celle qui désormais n'était que moitié d'elle même.

Elle n'était désormais qu'errante déchirée, n'était que réceptacle provisoire pour son frère de sang. Elle n'était que désespoir et haine.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 7, 2006 at 4:55 PM

Plus le temps passait, plus elle souffrait de ce départ, de ce manque en son âme. Avec le dernier procès, dégoutée, elle sentait de plus en plus que sa place était loin de cette cité et de cette obligation. Plus près du seul qu'elle aimait....

Plus souvent que de coutume, on la voyait sortir de la ville, et se diriger d'un pas athlétique vers les falaises bordant la mer, au sud, sur lesquelles elle passait de longues heures, avant de rentrer à regret.


Post by Malian Undekar, Ind - October 7, 2006 at 10:31 PM

Loin de là, au-delà de la mer, sur le continent sud, une brume flottait avec lenteur au dessus d’une plage, le noir nuage prit lentement forme physique, celle d’un jeune homme au cheveux de jais et au teint d’albâtre.

Malian se retourna vers l’eau, son regard se porta vers le Nord…. Zhaelaen…
Elle lui avait apporté tant d’illusion en brisant son existence solitaire, à ses côtés il avait découvert pour la première fois l’amour et le bonheur. Mais avec elle, il avait aussi découvert la froide blessure de la trahison et du mensonge. La mort de Gaeru et l’impuissance de Malian à aider sa bien aimée dans le besoin, bien aimée qui d’ailleurs ne lui avait rien demandé, trop consciente qu’elle était de son inutilité avait été le dernier coup porté à leur amour.
Ils étaient tous deux trop différent, leur union avait été sinistrement vouée à l’échec.
Malian plongea une main dans sa poche pour en tirer un diamant taillé, il détailla la pierre sous toutes ses facettes.
Elle devait déjà être dans les bras d’un autre désormais, un autre capable de lui apporter ce qu’elle méritait. A moins qu’elle ne soit tout simplement avec sa nouvelle famille…
Peu lui importait, Malian n’espérait que son bonheur, un bonheur qu’elle n’avait pu trouver à ses côtés.
Son bras se crispa alors qu’il s’apprêtait à lancer le diamant, symbole de leur ancien amour, dans l’eau. Quand à lui il était Volesprit et les siens n’avait nul besoin du bonheur ou de l’amour pour avancer vers leur destin.

Malian pénétrait à pas lent vers les terres du Sud, laissant la mer s’éloigner à chacun de ses pas. Il était de nouveau libre désormais… Libre…si ce n’était le diamant qui alourdissait sa poche et qu’il ne pouvait s’empêcher de caresser durant sa marche et les larmes qui embuaient ses yeux gris.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 8, 2006 at 5:42 PM

Par delà la mer, une femme était descendue au pied des falaises. Assise sur un rocher, elle regardait l'horizon, alors que la mer montait. Peu à peu, l'ingrate caresse des vagues froides, venant soulever chez elle un frisson, vint toucher la jeune femme alors que la marée progressait.

À un moment précis, alors que les vagues submergeaient à demi la femme assise, l'une d'entre elle, léchant sa proie avec un peu trop de ferveur, emporta la jeune femme vers les horizons du sud, l'avalant entière....


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 9, 2006 at 3:58 PM

Les flots ballotaient la jeune femme peu usée à ceux-ci, emportant à leur gré, sur leur crêtes bondissantes, Zhaelaen.

Au départ elle ne sut, ne put lutter, paralysée par la lassitude, le désir d'oubli... Mais alors que les vagues se faisaient plus puissante et insidieuses, que l'eau tentait de s'insinuer en elle afin de lui soutirer dernier souffle de vie, elle se mit à lutter, âprement.

Les vagues avaient emporté Zhaelaen loin de la côte, comme l'auraient fait des gamins à propos d'un jouet qu'ils désirent préserver avant de le briser et de s'en désintéresser.

Quasi vainement, elle se débattait sur cette mer qui à cette distance de la côte avait tout les droits. Comme un félin immergé, elle était hors de son élément. Luttant jusqu'à son épuisement, l'épuisement menant usuellement au trépas.

Et Zhaelaen finit effectivement par s'épuiser sur les amers embruns, sur cette mer qui faisait désormait du lieu où elle venait une masse étroite à l'horizon, masquée par la brume. L'obscurité envers lequel s'objectait avec hargne et fougue l'instinct de survie de la femme se fit. L'obscurité emportant une prière muette à ceux qu'elle vénérait.

(...)

-Hé ho, p'tite dame, ça va?
La voix était rauque et grasse, en arrière fond retentissaient quelques blagues grasses, divers jurons, et discutions assourdies.

Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent. La lumière, trop forte pour des yeux qui n'ont connu que quelques heures l'obscurité, la fit plisser son regard ambré. Ce dernier finit par se poser sur un homme plus large que haut, accroupi sur les planches à ses coté, réajustant sa position au fil du roulis.

Elle répondit une vague "M'oui...merci", n'ayant pas perdu l'habitude d'être celle de peu de mots lorsque ses songes étaient obscurcis. Elle se redressa avec une certaine peine afin d'explorer du regard un peu plus l'endroit où elle était.

Un navire de pêche vulgaire, avec un équipage du même accabit. Elle demanda la destination de ce dernier, et la réponse sut parfaitement la satisfaire. Il fonçait vers le continent, alors que durant ce temps le félin quasi-noyé encore humilié pansait ses plaies de corps et d'orgueuil. Ensuite, probablement que comme tout félin, elle saurait tirer un certain plaisir de ce voyage sur un navire bourré de rats de la cale au mat.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 10, 2006 at 3:51 PM

Il arriva effectivement ce que Zhaelaen prévoyait....Sur un navire bourré de rats, usuellement un chat tente de faire bas profil. Mais il vient un temps ou les rats, par leur couinements incessants et désagréables, en tel cas leurs blagues aux égards de Zhaelaen et leurs incessants jurons, leur attitude désinvolte, et le simple fait de leur existence importune le félin. C'est, encore une fois, ce qui advint.

De plus en plus souvent, Zhaelaen triturait en son sac la fiole que Faeltiä lui avait laissée, le poison.

Après avoir appris que l'arrivée se ferait dans deux jours, elle se permit de se prendre une provision de deux gourdes d'eau, et de malencontreusement laisser tomber le contenu de la fiole dans la réserve d'eau alors qu'aucun oeil baladeur ne la suivait.

Puis elle put à loisir contempler son oeuvre, restant assise, puis affallée sur le pont comme la quasi-totalité des marins, voire leur entièreté, puisqu'ils eurent tous, tôt ou tard, consommé de l'eau.

Éventuellement, alors que les marins agonisaient et mouraient, le navire vint à rencontrer les récifs. Zhaelaen se décida à grimper sur la rembarde du pont, et sauter sur l'un de ces récifs qui rapaient la coque et faisaient s'enfoncer le navire, laissant l,équipage, une dizaine d'homme mourants, sombrer vers une mort certaine.

Encore une fois, elle attendit la marée.... puis, c'est à gué qu'elle rejoint la plage. Elle se mit en chemin vers les lumières proches, un village surement. Là bas elle saurait glaner des informations de son point d'arrivée, et se diriger vers l'endroit où elle imaginait Malian, l'australe Sael'Amsab....


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 10, 2006 at 4:29 PM

-J'vous jure, j'lai vu comme j'suis là, un navire, un navire fantôme. Y sortait d'la brume, dans le soir frais tombé.... Il était P'tet encore loin, mais y puait le mort déja, à plein nez, c't'odeur nauséeuse qu'on a quand on fleure un cadavre, bha c'est ça qu'on sentait d'la plage.

L'était en friche, les voiles à moitié défaites.... L'est venu s'écraser sur les récifs. Moitié de la coque y est restée. Y'a pas à dire, le navire a vite sombré. Vu des bout de la quille, des planches, et un ou deux corps... Le tout a bien vite été englouti. Et vous savez pas l'pire. J'ai cru voir une ombre sauter du navire alors qu'il s'empalait sur les pierres émergeantes. Un truc rapide. Et avec l'odeur qu'on fleurait, ça pouvait pas être autre chose qu'un fantôme, ou un démon.... En voyant ça, bien vite je suis parti, comme si j'allais rester pour être l'prochain....

Le vieil homme narrait avec fougue, dans la taverne de Melsinka, petit village côtier vivant des produits de la pêche. Assis dans cette taverne s'en trouvait les piliers, soit quelques pêcheurs venus se délasser de leur labeur, emportant avec eux leur odeur, et des voyageurs, dont était Zhaelaen qui écoutait le conteur, attentive. Au terme du récit, elle rit, mais rit franchement. Ensuite elle expliqua son rire par la rationnalisation de ce que vit le vieil homme : Un navire d'un port quelconque, emporté à la dérive car mal amarré, qui a terminé sa course sur les récifs de Melsinka. Les supposés cadavres et le supposé spectre ne sont que produit du mélange douteux de l'imagination de l'homme, et de son esprit embué par l'alcool. Et celà, l'homme ne pouvait le nier, il empestait la vinasse bon marché.

Quelques rires de dérision face au récits fusèrent. Zhaelaen ne pouvait voir qu'en ceux-ci approbation de son principe de raison. Et comme on aime mieux rationnaliser ce que l'on craint, il est évident que la majorité approuvaient la jeune femme... Jeune femme qui en son fort intérieur contenait une hilarité, alors qu'une part d'elle même exultait de devenir une légende au vu de son geste, ne serait ce qu'une légende locale d'un village de pèche miséreux.

Elle s'enquérit de la direction de Sael'Amsab, puis s'en fut à sa chambre louée à l'auberge, pour une nuit de sommeil des plus brèves. À l'aube, elle devrait aller au Sud. Elle ne devait perdre de temps, elle avait plusieurs jours de retard sur celui qu'elle pourchassait.


Post by Malian Undekar, Ind - October 11, 2006 at 8:10 PM

Malian avait directement suivit la route qui menait à Sael’Amsab, la même qu’il avait parcourut un an plus tôt en compagnie de Zhaelaen et si ses pas étaient rapides et assurés, son esprit fut embrumé par la mélancolie durant son trajet.
Il traversa plusieurs villages et même quelques villes durant son périple, des bourgs paisibles et sans histoires. Ses habitants étaient marqués par les traits typiques des terres du sud, leur teint basané se mariant harmonieusement à leurs yeux ambrés. Aussi c’est avec curiosité, parfois avec méfiance, que les gens regardaient passer cet homme à la peau blanche et aux yeux gris. Cependant, malgré son apparence Malian était lui aussi originaire de ces terres, il connaissait la langue et les traditions de ces hommes, et il pu continuer sa route sans connaître d’ennui.

Quelques jours plus tard, il fit un arrêt dans un bois, s’installant dans une petite clairière à l’écart de la route, le plus proche village se trouvant à des lieux de là. C’était ici, à l’écart du monde, que sa passion pour Zhaelaen avait pris le dessus, c’était ici que sa solitude avait été condamné pour un temps, un temps qui lui paraissait désormais si court.
Il avait beau ne rien regretter, son sommeil fut envahit par milles songes.
Le lendemain il rassembla ses affaires. Après avoir embrassé la clairière du regard une dernière fois, il posa au pied d’un arbre une fleur aux pétales carmin qu’il avait cueillit dans un champ qu’il avait longé un jour plus tôt.
Il se dirigeait vers la route prêt à reprendre son trajet vers Sael'Amsab quand il s’arrêta net pour contempler la foret, un frisson parcourut son échine, il lui avait sembler entendre une voix l’appeler, l’incitant à s’engouffrer droit devant lui. Le plus étrange c’est qu’il lui semblait que cette voix était familière bien qu’il ne parvenait pas à lui fixer un visage.
C’est d’un pas incertain qu’il se dirigea vers le centre de la forêt…


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 14, 2006 at 5:59 PM

Dès l'aurore, le lendemain, Zhaelaen foula du pied la même route, empressée. Elle se doutait d'où Malian pouvait aller, mais dans l'incertitude, elle se renseignait, et lorsqu'on lui disait avoir vu passer un homme au teint pâle et aux longs cheveux noirs, qui n'était surprennement pas un étranger, elle se savait sur la bonne piste, et pressait le pas.

Puis, éventuellement, elle apercut une piste qui menait hors du chemin, jusqu'à un petit bois, quelque pas s'étant démarqués dans la boue fraiche de cette région point encore aride. Comme les autres pistes semblables aperçues, elle se décida à aller vérifier celle-ci, espérant que comme les autres, elle ne mène à un cul de sac.

Remontant dans les bois, suivant tant bien que mal la piste, elle se tint soudain au milieu d'une clairière, et vit ce qui était les reste d'un lieu de halte.

Observant les lieu, détaillant ce qui restait, sans signe évident de l'identité de celui qui fit halte en ces lieux, elle s'apprêta à reprendre la route. Quand soudain, elle aperçut la fleur carmin au pied de l'arbre, identique à celle qu'elle portait dans sa chevelure, identique à celle qui longeait la route qu'elle avait traversé plus tot dans la journée. Elle prit la fleur entre ses doigts fins, et se décida à s'enfoncer dans la dense foret, là où quelques branches avaient été rupturées pour forcer un passage.....


Post by Malian Undekar, Ind - October 14, 2006 at 11:27 PM

Il s’enfonça profondément dans la forêt, la végétation sanglait sa chair et ses habits devant son passage. Il lui semblait que nul homme, nulle bête n’avait jamais suivit cette direction laissant ainsi la forêt prospérer jusqu’à ce que la masse végétale forme un mur devant lui.
Il aurait pu faire demi tour reprendre sa route vers Sael’Amsab pour s’épargner tout ces efforts inutiles, mais la voix qui résonnait dans son esprit en un appel incessant lui empêchait de penser à toute autre alternative que celle de marcher droit devant lui.
Et il arriva enfin à destination…
Là au plus profond de la forêt, au centre d’une clairière, se dressait un ancien temple, construit en pierre taillée, de lourdes colonnes ocre entouraient une simple petite pièce à laquelle on accédait par un large escalier. Etrangement la végétation ne s’était pas avancée vers le bâtiment, lui épargnant ainsi d’éventuel dommage.

C’est d’un pas prudent que Malian entra dans l’unique pièce du temple, pour toute décoration celle-ci était meublée d’un autel sur lequel se dressait une petite statue représentant une silhouette féminine aux traits informes. Soudain la voix qui résonnait dans son esprit se fit clair et audible, une voix douce et suave de femme :
-« Voila bien longtemps que nous nous sommes plus croisés Volesprit. Te revoilà enfin parmi nous, parmi les tiens. Aujourd’hui est un grand jour. »
-« Qui êtes vous ? » *L’on pouvait déceler dans le ton de Malian, de la crainte teintée de respect. *
-« Tu ne te souviens plus de moi ? Je suis déçu, même si je ne devrais pas m’en formaliser après tout rares sont les hommes à se souvenir de leur précédente vie… Tu es venu en ce lieu, il y a déjà bien des siècles, bien avant que ce temple ne tombe à l’abandon. En ce temps, nous t’avons appris bien des choses mais tu nous as quittés avant que nous puissions terminer ton apprentissage. »
Une pointe d’amusement se fit entendre dans la voix :
-« Vilain garçon, pensais tu pouvoir te faire oublier de moi ?… Enfin, nul ne peut échapper à son destin, ton retour ici, des siècles et des vies après ton départ ne peut que nous le prouver. Il est grand temps pour toi de finir ce que tu as commencer et de faire parti des notre. »
La statue irradia d’une lueur écarlate qui envahit la salle, c’est immobile que Malian contempla ce surprenant spectacle. Et c’est immobile qu’il vit la source de la lueur se détacher de l’effigie pour se diriger à toute vitesse vers lui…

La douleur submergea son corps et son esprit, Malian sentit milles pointes de lames entamer sa chair. Il s’écroula au sol comme un pantin désarticulé, et ce ne fut que la première douleur qu’elle lui fit subir. L’acier, le feu, le froid, la faim, et bien d’autres encore qui écrasèrent son corps et tentèrent de briser son âme. Malian ne pus que pousser de terribles cris de douleur devant les souffrances qui se succédait, mais ici nul ne pouvait l’entendre… Du moins c’est ce qu’il pensait.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 20, 2006 at 7:30 PM

La trace, le passage ouvert par le jeune homme, fut suivie par la jeune femme. L'espoir de le retrouver demeurait vif.... cependant, ces lieux lui donnaient une impression fort étrange.... lourde, pour ainsi dire.

Elle continuait sa progression, écartant la végétation sur son passage, recueillant parfois dans le creux de sa main au cours de son entravée avancée qui branche cassée, tiges écorchées, ou bien feuille souillée du sang de l'Aimé, signe du passage de ce dernier.

Elle entendit un cri, qui lui vrilla un instant les tympans, juste avant qu'elle ne se précipite dans la direction du son...

A sa vue s'offrit un étrange temple de pierre......


Post by Malian Undekar, Ind - October 27, 2006 at 4:34 PM

La douleur… Malian eut vite fait de la bénir, cette sourde souffrance qui submergeait chaque partie de son cops. A chaque fois qu’il pensait que la mort lui ouvrait les bras pour l’étreindre, une vague de douleur revenait l’envahir, le ramenant immanquablement à la vie.
Il eu tôt fait de cesser ses cries, ceux-ci semblait inutile, la créature ne connaissant nul pitié, l’esprit restant de marbre devant ses supplications qui ne recevaient pour toute réponse un rire froid et inhumain.

Depuis combien de temps était t’il dans ce temple ? Depuis combien de temps était t’il à la merci de cette créature ? Déjà la douleur s’atténuait, ne dit t’on pas que le corps humain peut s’habituer à tout ?
La souffrance faisait lentement place à la haine… Il leva son visage vers la lumière lui lançant un regard emplit de défi.

Rêvait t’il ? Devant lui, là où se tenait son mystérieux agresseur, une femme était apparut, elle aurait pus être belle si ses yeux noirs ne révélaient que trop bien son inhumanité, celle-ci lui adressa un doux sourire.
C’est alors qu’il se souvint… Des souvenirs anciens et lointains de ce qu’il avait été dans ses précédentes vies, de ce qu’avait été l’âme de Malian des siècles auparavant. Des siècles avant de mourir pour renaître, encore et toujours, et ce jusqu’à la naissance de Malian Undekar.


Post by Yuri Minh Yu, Ind - October 30, 2006 at 5:53 AM

Promptement, elle sut se frayer un chemin à travers la dense végétation. Vers le temple, ses pas la menaient rapidement. Ce cri, si familier, lui offrait motivation des plus affutées.

Sur une stèle, une statuette nimbée d'une aura lumineuse, au sol, à proximité et nimbé de la même aura, son amour, sa vie, celui qui lui est complémentaire : Malian. Ses traits tordus de douleur ne laissaient aucun doute.

Dégageant sa lance de son dos, elle s'élança d'un mouvement vers la statuette, dans le but de briser celle-ci d'un geste salvateur....