- Si les chats sont gris, les souris aussi ? -

- Si les chats sont gris, les souris aussi ? -

Post by Mai-tat ' Nilat - May 6, 2012 at 7:01 AM

Une nuit sans lune. Sur un monde endormi...
Doux éclat spongieux sur fond d'ombres translucides.

Jeu de piste, dans la pénombre boueuse. Une éphémère esquisse de pas se dessine sur le sol non pavé du quartiers aux merveilles. Un visage sibyllin se lève vers les cieux de cette nuit sans lune. Ses rayons d'obscurités venait caresser cette peau glacée si longuement oubliée. Sans un murmure ni bruissement, perdue dans les Ombres des ruelles, le voile se déchire laissant deviner une forme longiligne, presque imperceptible. D'ailleurs ceux qui l'aperçoivent n'ont rien vu ...

-- Qu'est ce ... ?
S'interroge la femme soumise à une peur ancestrale et inexplicable. Elle serre plus fort la main qui maintient clos son châle autour de ses maigres épaules, et se hâte vers le foyer modeste mais chaleureux qui l'attend.

Non, probablement rien qu'un souffle de vent. Après tout dans l'obscurité tout les chats sont gris et certains plus que d'autres .....

et les souris ?
Demande la fillette à la robe bleue.


Post by Mai-tat ' Nilat - May 6, 2012 at 7:28 PM

Les souris ..
Elles courent n'éveillant pour tout bruit que le léger crissement de leurs griffes sur la surface de sol.

Les débuts ne sont que les fins annoncées d'histoires précédentes. Il en va ainsi de chaque chose, mais d'où vient l'idée fondatrice. De l’œuf ou la poule ? Telle est la question.

La forme chemine sur les routes désertées, la nuit venue il est si facile d'éviter les lieux de vie. Elle écoute, elle voit la beauté sombre de ce qui l'entour. Ici un mur délabré qui sous la lueur doré des réverbères se transforme en œuvre d'art d'une magnificence emprunte de décadence.
Elle respire et éprouve en chaque recoin de son être, son corps qui prend vie : Le mouvement de ses muscles sous sa peau alors qu'elle avance d'un pas souple ,analysant le contexte actuel pour en saisir les modifications engendrées par sa présence. Toujours être sur ses gardes. Toujours ...

Elle incline légèrement la tête sur le côté, son regard se portant sur la rue s'offrant devant, au détour du croisement. La traverser pour poursuivre sur la même voie ... Ou lissait contre les murs dans la pénombre plus obscure. Elle ferme les yeux et sourit, une autre option est celle d'attendre fondue dans les ombres.
Dans sa tête roule les dès, les dès du destin ceux qui feront que le monde étant ce qu'il est, un évènement viendra pimenter le jeu.


Post by Diablotine - May 6, 2012 at 10:24 PM

Un regard suffit

Survie est souvent synonyme de prudence, mensonges et compromis. Habiter une peau qui n'est pas sienne est chose pénible et éprouvante. L'obscurité lui permet d'oublier un bref instant le désastre qu'est son existence. Méfiance, haine et une soif de liberté inassouvie la ronge de l'intérieur et émiette chaque jour ses espérances.

Elle ère en silence, sans but, attendant peut-être que le destin vienne frapper à sa porte et la sorte de cet enfer. Elle porte ce même masque qui est presque devenu sa nouvelle personne, une vie empruntée, une vie éphémère. Seul son regard diffère des autres pantin, car les yeux sont, dit-t-on, le miroir de l'âme et c'est bien la seule chose qui puisse la trahir.

Dans cette rue sombre et pourtant si accueillante, deux souris sèment les mêmes chats. La belle croise un autre regard l'espace d'un battement de cils. Curieuse sensation de déjà-vu... Elle poursuit sa route sans même la saluer, hantée par ce regard qui ne dura pourtant qu'une fraction de seconde. Pourquoi n'arrivait-elle pas à le déchiffrer cette fois? Elle s'arrête un court moment, obnubilée, jette un dernier coup d'oeil par dessus son épaule puis, résignée, poursuit le chemin de sa misérable existence.


Post by Mai-tat ' Nilat - May 7, 2012 at 1:38 AM

Réponse au hasard,
Rencontre au gré des vents.

Elle tourne la tête et suit l'ombre d'un mouvement fluide de la tête. Un sourire s'étire sur ses lèvres, sa langue bifide se dévoilant brièvement. Une étrange envie de rire l'envahie, mélange de langueur et de triomphe. Elle secoue légèrement sa longue chevelure sous le voile profond de sa cape.

Frôlement éphémère d'un premier contact visuel. Les regards se dévoilent, s'interrogent puis s'éloignent. Les mots sont de trop pourquoi briser le silence qui parle.

Lentement, impalpable à nouveau elle reprend sa route dans les méandres tellement vaste de la cité qu'ils s'avèrent monotones. Les cheminements se longent, se croisent, se mêlent, se séparent .... ainsi va la roue du temps. De nouveau, ses yeux se poseront sur la créature qui a passé sa voie....