Sephyr de Sorgrad
Post by Malek, ind - April 23, 2007 at 2:31 AM
Un parasite, oui un parasite, c'est ainsi qu'on pourrait me nomer, une crasse, un déchet, tout ca me convient aussi. Je m'accroche aux autres, et je leur prend tout ce qu'ils ont à offrir, une vie, une fille, de l'or, tout est bon à prendre. Pour ce faire, j'use de nombreux stratagème, mais de tous, le charme reste ma perversion préférée. Le mensonge est un compagnon bien trop instable pour que je puisse en user trop souvent, mais quand il faut, il faut.
Pour comprendre tout cela, il faut remonter à mon enfance. L'archipel de T'sen, un père alcolique, une mère elfe pervertie par la solitude et les coups infligé par mon père. Je me demande encore si je ne suis pas simplement le fruit d'un viol. Après tout, ca n'a plus d'importance, je n'ai plus de famille. Je ne pense même jamais avoir eu de véritable non. Crétin, idiot, bon à rien, crevure, tout ces noms qui m'ont été si généreusement offert par mon chère géniteur.
Je me rappelle encore de la tristesse de ma mère, lorsqu'elle me regardait, tiraillée et enlaidie par les coups de ceinture de mon père sur son dos nu. Tout cela m'a forgé, m'a poussé à ne pas être comme lui. Non, jamais, j'en mourrais...
Chaque jour me rapprochait un peu plus de ma libération, chaque jour, j'attendais qu'on ouvre cette porte, cette grande planche de bois, qui me retenait prisonnier dans cette toute petite pièce... J'attendais, je lisais, les quelques ouvrages que ma mère m'apportait, quelques pages de rêves, un contact avec l'inconnu... Oui parce que j'ai apprit à lire avec ma mère, lorsque mon père n'était pas là, elle entrait dans ma chambre, sachant très bien que mon père le saurait, et elle m'apprenait, toute les choses qu'elle avait elle aussi apprise tout au long de sa vie. Une esclave, comme moi, elle attendait aussi sa libération.
Puis, à mes 12 ans, cette porte s'est ouverte... Doucement, lentement, un homme tout habillé de coûteux vêtements, trapu, aux traîts tiré par les années, appuié sur une petite canne. Il m'observait, un très court instant, je me suis demandé si ce n'était la fauchause, qui sous un déguisement... Un déguisement oui, n'était pas venue me chercher.
Il se présenta, Okoshin Sinsaori-San, un riche diplomate de l'archipel. Il me tendit doucement la main, et m'invita à le suivre, ce que je fis sans hésiter.
Nous marchâmes de longues heures, dans cet environnement que jamais avant, je n'avais pû voir, toucher, des gens, des visages grimaçants, des monstres. Mais maman était là, quelque part, mais où?
Arrivé à la résidence de Maître Sinsaori-San, je la cherchais du regard, mais rien... Non rien. Mais je ne me résignais pas, elle devait être là! Et pourtant... Mâitre Sinsaori-San m'apprit qu'elle... était partie... Endormie...
La suite fût bien plus "heureuse", prit en main par Maître Sinsaori-San, il m'apprit à me fondre dans un groupe de personnes, épier chaque détail, tenir un rôle, devenir ce que je ne suis pas. Aucun nom, aucune racine, juste le moment présent, prendre une identitée qui n'est pas la mienne... Jouer un rôle, pour prendre ce qui m'est offer... User de mes charmes, user de ma langue, de mimiques propres à chaque rôle. Apprendre différentes sciences, différentes façon de parler.
Cela dura dix ans, dix ans d'apprantissage, avant que Maître Okoshin ne meurt... Bien heureux, dans son lit.
J'ai alors prit la fuite, mon sac sur l'épaule, j'entrai comme mousse sur un bateau, essayant de jouer mon rôle au mieux. Et visiblement, ils m'ont cru, ils m'ont acceptés parmis eux, j'ai prit tout ce que je pouvais prendre et une fois arrivé à destination, je les ai laissé, sans demander mon reste. J'ai ensuite enchaîné les petits boulots, allant de garçon d'écurie à aubergiste, jusqu'à damoiseau ou prêcheurs, je me suis fait passer pour un bourgeois, un riche marchand et bien d'autre rôle, changeant à chaque fois de nom, en prennant ce qu'il m'était possible de prendre, de l'amour ou de l'or.
Mon plus grand rôle fût celui de Maître Chien et de chasse du comté de Baral, là où je prit plus que ce que je n'avais prit de toute ma vie. Une identité, une reconnaissance, un titre, de l'interêt, pour des gens. J'y ai apprit beaucoup, je me suis fait de nombreux amis et bien d'autres choses encore auquel je n'aurais pû rêver. Une fiancée... La fille du Comte. Le Comte de Baral l'apprit bien vite et je dû fuire. Une noble de sang ne peut choisir l'amour d'un vagabond...
J'ai alors prit le bateau à nouveau, laissant derrière moi mes magouilles, mes hommes, mes contacts, pour arriver ici, à Systéria, une bien belle ville, où j'aurai sûrement beaucoup à faire... mais surtout beaucoup à prendre!