[BG] Elrog Trenor.
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - May 27, 2007 at 6:12 PM
*** Elrog Trenor.***
Dans la nuit, des lampions allumés, des petits insectes grouillant autour de ceux ci, comme les courtisans autour d'une belle dame, se brûlant les ailes lorsque la flamme de la bougie se faisait trop proche mais pourtant tellement attiré par la chaleur et la splendeur de celle ci.
Une fête avait eu lieu au manoir de la Dame Yu. Habillée de blanc, la couleur de deuil, elle nommait le nom de ses ancêtres devant des tubes d'encens qui encombrait l'atmosphère d'un lourd nuage gris qui s'étendait dans toute la demeure.
Dans sa chambre, Elrog essuyait ses larmes... Il avait toujours été le préféré de son père, toujours, de ca, il en avait gardé des souvenirs et ce père était décédé. Sa mère en avait été informé par une missive par cet homme qu'il avait déjà vu a deux reprises dans sa maison, ce Hanzo qui regardait sa mère comme si elle était une sainte ou un dieu, semblant prêt a se couper la main ou la tête pour elle, tel un insecte autour d'un chandelle.
Il lui avait envoyé dans un courrier dans laquelle il présentait ses condoléances.. Il n'avait jamais aimé cet homme, jamais. Se redressant, il essuya ses larmes et se dirigea vers la porte de sortie. Son sac prêt depuis deux jours l'attendait devant la porte coulissante, il passa devant sa mère et couvrit de son kimono ses poignets tatoués tout comme ceux de sa mère.
Toki prit le temps de bien replacer les vêtements de son fils. Comme il était beau dans ses apparats. Comme il lui manquerait. Elle le sommait de lui écrire dès qu'il trouverait une installation confortable. Ainsi elle pourrait, par moments, venir lui rendre de courtes visites. Ou encore lui envoyer des colis, s'il manquait de quoi que ce soit. Comme à son habitude, la mère d'Elrog se montrait sur-protectrice à son sujet, comme pour Yuri, elle, qui avait décidé de rester avec elle, continuer son apprentissage de l'alchimie.
La famille Yu se rendit sur les quais de T'sen. Même en sachant son fils gêné par ces adieux, elle ne pouvait faire autrement, après tout, ses deux enfants étaient le coeur même de son existence. Même si d'après elle, ils étaient issus du pire des ingrats. Elle caressa les cheveux de son fils, en sachant ô combien il détestait qu'elle le fasse. Mais une mère n'y porte plus attention, lorsqu'elle perd son bébé, elle fait ce qui lui chante, dans l'espoir que ce ne sera pas la dernière fois. Devant les marins, elle vint l'embrasser sur la mâchoire. Il était déjà si grand, impossible pour elle de se rendre plus haut, même au bout de ses pieds. Assurée qu'il ne manquerait rien, elle le regarda monter dans le navire T'sen, le coeur lourd. Les deux femmes de la famille Yu restèrent sur les quais jusqu'à ce que le navire, un petit point sur l'horizon, ne disparaisse de leur vue.
Embarqué sur le Dokaze, il ne put s'empêcher d'étouffer un sanglot. Il partait loin des siens sans espoir de retour a courte durée, il vit encore le kimono de sa mère jusqu'au dernier moment, point blanc s'évanouissant a l'horizon, debout contre la rambarde, il serrait les poings, un courrier glissé dans celui ci a destination d'un accueil charitable lui avait conseillé. Il le remettrait a qui de droit...
C'est comme cela, qu'il pris le chemin de systéria afin venger son père et de donner a celui ci une sépulture digne de ce nom..
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 11, 2007 at 1:37 AM
Un cri de rage muet rebondit sur les murs du Domaine Minh Yu.
Le vent montait dans la cour du domaine Minh Yu, assis dans le jardin, les yeux toujours bandés et le visage tourné vers la terre il pensait très fort à ce qu'il pourrait faire de sa vie maintenant qu'il avait perdu la vue. Rien de son actuel travail ne pouvait se faire sans aide, il avait demandé au vengeur Aerandir Finwë de le ramener en sa demeure et depuis leur entretient se tenait dans la cour de son domaine sous les rafales de vent qui remplissait la pièce de claquements de kimonos sonores...
Sa voix le fatigait, il n'élevait plus souvent la parole car cela le troublait de plus en plus, attirant sa vivacité et sa force comme une pierre qui sombre dans l'eau, il pratiquait la télépathie avec plus de facilité... Depuis des heures il était la.. pensant, réfléchissant à son sort.. La diplomatie ? Il ne savait plus écrire depuis qu'il ne voyait plus ses courriers, il se faisait lire ses textes par un jeune homme dont les fautes de vocabulaire écorchaient les oreilles.. La médecine.. Que pourrait t'il encore faire uniquement avec des mains sans guides et une voix qu'il n'aimait plus entendre ? Une seule chose l'obsédait.. il ne pourrait plus atteindre son but, son idéal...
Seul son titre de noblesse le protégait un peu, il avait presque tout perdu.. presque. Les mains posées sur le sol devant ses genoux pliés il empoignait la terre, rage silencieuse qui le dévorait, cri de détresse télépathique que personne n'entendait, pauvre âme enfermée entre quatres murs comme un corps mort enfermé dans un cerceuil. Un piaillement le fit chavirer dans la haine, un merle balancé par le vent venait de percuter la paroi de la demeure et une aile cassée parcourait le jardin a la recherche d'un moyen pour s'échapper, pauvre bête.. presque aussi handicapée que le propriétaire des lieux.
Le visage tourné vers l'origine du bruit, la colère au bord des lèvres, tout les sentiments d'impuissance qui débordaient en lui, il émit un cri de rage silencieux et tomba sans connaissance dans le jardin. Ce ne fut que quelques heures plus tard qu'il émerga de son inconscience , il rampa sans grâce vers l'intérieur de la demeure, tachant son pantalon d'un bouillie sanglante qui était un animal quelques heures avant..
Tatonnant son chemin, il se dirigea vers son lit ou il s'écroula...
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - December 30, 2007 at 12:39 PM
Les yeux de l'esprit.
Depuis mon accident, j'avais vu... Je sais cela peut vous sembler tellement impossible, mais je vous assure que j'avais vu, rien de spécial, pas de magie rien... mais j'avais vu par le biais d'un esprit. La première fois ? J'étais avec un membre de l'ordre qui m'avait demandé une entrevue et soudain tout s'est éclairé, j'ai quitté mon habituel noir pour pénétrer dans un monde dans les tons bleus, possible de distinguer le visage des gens, de voir les plantes que mon amie avait planté dans notre jardin.
Il était a mes cotés, un esprit gris, intemporel, intouchable mais grace à lui je voyais, un rapport avec le temple de jupiter qui avait explosé dans le ciel ? J'en était certain, il paraît que l'autre aveugle avait retrouvé la vue mais pas moi.. pourquoi ? Sait on jamais ?!
Le nuit avait envahi ma ligne d'horizon pendant plusieurs semaines encore jusqu'à une partie d'échec... Assis devant le plateau de jeu, mon amie et moi avons vu se dessiner sur le jeu un mot avec les pions noirs et blancs, ce mot, mal orthographié n'en était pas moins puissant : « A l'AID »
Un mal de tête, un sentiment de nausée et me revoila en pleine capacité de ma vision, non pas une vision claire mais une vision. Le temps était venu de reprendre ma progression sur le chemin lumineux de la vie...
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - January 17, 2008 at 7:36 PM
Une pensée au passé.
Le kimono rouge claquait au vent,la ceinture fouetant les côtes du demi-elfe, les mains gantées de mortine posées dans le dos, il regardait le cours d'eau devant sa demeure. Le courant chariait des petits morceaux de bois qui iraient dans quelques semaines toucher les bords de son archipel. Tant de choses avaient changé depuis son arrivée sur le continent, lui jeune sot, pauvre fou débarqué en la cité tel un chien de sang.
Soupirant un grand coup, il pris les rennes de son cheval et le mena au galop à travers toute la ville, se dirigea vers la mine gitane. A trois reprises, des loups tentèrent d'attaquer son cheval, il amena une fleche à son arc et banda celui ci.. Puis dans un changement d'humeur qui lui était de plus en plus courant, abandonna sa première idée et se mit à l'abri de la grotte, attachant son cheval à l'intérieur.
Retirant sa toque, tracant son chemin parmis les ronces, taillant dans les buissons à l'aide de son katana en Pyrolythe, il s'avanca jusqu'à une pierre bleue, il joignit les mains devant lui et une larme roula sur sa joue, s'éclatant en étoile sur la pierre, la mousse absorbant l'eau salée comme la sciure aspire le sang.
*Tant de temps, tant de choses et tant de choix. Il ceuilli une fleur de belladone et la posa sur la tombe. Le soir tombait et il était temps de rentrer en ville, d'ici peu les portes de celle ci seraient fermées pour assurer sa sécurité. La pensée du Baron Minh Yu était à l'impératrice quand il passa la porte de la moyenne ville. *
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - February 26, 2008 at 3:04 PM
Une pensée dispersée dans le vent comme le cerisier disperse ses fleurs.
Au plus haut des tours du palais Impérial, Surveillé du coin de l'oeil par les gardes qui faisaient leur ronde sous les aléas des éléments, le Baron Minh Yu portait son regard sur la campagne environnante. Si l'on avait été assez près de lui pour entendre ses paroles, l'on aurait tout d'abord été surpris de la hauteur des murailles, de la taille des animaux sauvages en foret qui semblaient des fourmis et seulement ensuite qu'un noble parle seul face au vent. Une personne connaissant un peu l'archipel Tsen aurait reconnu une litanie de ses ancètres pour ceux qui partent au combat, seul cette personne aurait trouvé un baton d'encens écrasé au pied de la muraille plus de 30 mètres en contrebas.
Sa voix, comme un murmure, comme un chant s'élevait doucement de sa bouche et s'égrainaient dans la campagne, happés par les vents.
" Père,
Si je suis revenu sur le continent c'est pour vous, j'ai arpenté la cité, connus des personnes qui vous aimaient d'autres qui vous détestaient, je ne sais pas si vous le savez mais la famille va bientôt s'agrandir à nouveau, je compte célébrer mes noces avec la Baronne Cassandre d'Estré. Je sais que vous n'auriez pas été contre cela et j'ai obtenu l'accord de mère pour se faire. Je n'avais pas prévu de rester en cette cité mais des choix ont fait que je pense m'ancrer un peu plus en cette cité tel un arbre qui sent s'étendre ses racines et trouver terrain riche à le nourrir.
Puissiez vous trouver bonne chasse en l'endroit ou vous vous trouver... "
*Un vent glacial vint englober l'homme qui y vit un signe de son père et qui quitta la tour de garde pour rejoindre son bureau, dispersant ses dernières pensées avant de retourner se consacrer au dossier D'Alastore. *
Post by Elrog Minh Yu - Mort - - July 14, 2012 at 6:30 PM
*Trois vagues, deux mouettes et de l'écume. *
Si vous étiez une mouette ou un animal survolant la mer vous verriez la mer agitée, la crête des vagues disperse son écume dans un bruit ample et doux à la fois. La mer couvre tant de surface, des profondeurs de celle-ci sont cachés des secrets enfouis presque à tout jamais, n’attendant qu’un mouvement de vague pour ramener à la terre, sur une plage inconnue une chose qui sommeillait depuis des années dans ses tréfonds.
Au large d’une île connue, dans un courant marin d’eau salée, au gré des mouvements de la mer se promènent un morceau de sanguine. La sanguine, pierre rouge réputée pour la folie qu’elle dispersait autour de ceux qui la portaient, de vos yeux d’animal vous en voyez parfois un reflet rouge qui attire votre attention… vous y verriez peut être un signe, vous n’y verriez peut être rien d’autre qu’un questionnement.
La mer est peuplée de monstres divers mais aussi de trésors, tout comme l’homme. A la surface l’on peut craindre les tourments, les tempêtes et les orages mais au fond l’on peut trouver des courants forts porteurs de trésors, porteurs de force et d’une importance considérable. L’animal que vous êtes opère un virage à droite, passant au delà des nuages pour découvrir une ville ou les cris des enfants se font entendre. C’est un ville simple, entourée de murailles, une ville ou l’on s’amuse aujourd’hui, c’est un jour de fête, le jour ou la ville a comme le phéniks repris vie de ses cendres. Les enfants courent dans les rues et leurs parents affichent un visage souriant en voyant les bambins jouer dans le sable de la place principale. Tout est un cycle, un endroit agité succède à un endroit calme et vice versa.
Au loin dans les tréfonds de la mer, au fond d’un volcan, dans une grotte humide, dans les brumes vaporeuses d’un plan d’ether un monstre sommeille, un petit garçon aimé de sa mère, un homme aimé de sa femme, un guerrier aimé de sa princesse, une chose aimée par elle-même.
Les monstres et les fantômes existent, ils vivent en nous et parfois ils gagnent…