Une gamine bien capricieuse
Post by Armika Recaedre, CP - July 20, 2007 at 4:48 PM
La famille noble
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La lignée El’Urhem date d’avant le rassemblement des races, avant même que les races les plus jeunes n’existent en elle-même. Dans la bibliothèque familiale, un document explique le commencement de cette longue lignée noble.
Le plus vielle ancêtre de cette famille était un homme d’âge mur, Warger El’Urhem, fier homme d’armes, mais aussi fin comptable, il avait le don de faire fructifier l’argent d’ami noble, jusqu’au jour ou on lui proposa à son tour de faire partie des leurs, un vrai noble à part entière avec les titres et tout. Il était bien sûr ravi, et prit son rôle très au sérieux, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour faire honneur à son titre et à sa famille. Warger maria Armid Ur’Ashir, fille de noble. De cette union naquirent trois enfants.
Le plus vieux eut droit à un mariage en bonne et due forme également. Sa femme mit au monde 2 enfants, deux filles magnifiquement belles. L’aînée mourut en bas âge, la cadette avait tous les atouts pour faire honneur à sa famille, ce qu’elle ne manqua pas de faire. Deux garçons virent donc le jour. Le plus vieux étant le grand père d’Armika, Tokas El’Urhem.
Tokas était très vénéré par la cité ou il restait, il savait se faire respecter de son entourage, et même des autres nobles qu’il connaissait. Comme tout autre représentant de sa race, il était fier et imbu de lui-même, rien n’était trop beau pour redorer le blason de sa famille. Il avait plusieurs amants il en va de soi, mais le mariage entre lui et une jeune femme de l’aristocratie était prévue depuis déjà très longtemps, à vraie dire, avant même la naissance de cette femme. Le mariage de convenance était de coutume, et était le plus souvent utile à ce qu’il servait, soit, faire perdurer la race et la lignée.
Ingrida, épouse de Tokas s’appelle, était la parfaite femme qu’un mari pouvait espérer. Elle était avenante et prévenante. Même si aucun amour ne perdurait entre les deux jeunes gens, le sentiment noble de la famille y était présent. Couple très mondain, ils aiment beaucoup les soirées nobles et se montré en publique attifé de leurs plus beaux atours. Ils aiment que les têtes se tournent à leur passage, et les murmures qui s’en suivent.
Vient ensuite Mirgad El’Urhem. Fils unique de Tokas, il est homme d’affaires et noble plutôt discret. Mais tous connaissent son nom. Remarquablement doué pour ce qui est des affaires, il est souvent le confident et l’aidant pour les autres personnes de son rang. Il les aide, comme son propre ancêtre le faisait, à faire fructifier leurs fortunes, à leur trouver des domestiques à l’aide d’intérims — souvent des enfants qui ont été enlevés ou vendus — et leur permet de vivre une vie meilleure, bien sur, en embellissant ses propres coffres de banque et en lui permettant de vivre le plus noblement possible.
Mirgrad épousa la jeune Isabella Ma’Arhas. Celle-ci était jeune belle et douce, mais malheureusement, beaucoup trop jeune pour enfanter. Trop petite et trop frêle pour mettre au monde un enfant. Mais personne ne pouvait prédire ce qui allait se passer. Elle avait été grosse peu de temps après son mariage. Elle était énorme au terme de sa grossesse ce qui laissait présager des jumeaux. En effet, lors de l’accouchement, Armika fut la première-née. Isabella était à bout de souffle et de nerf, elle ne s’en pouvait plus, mais les contractions continuaient malgré tout l’obligeant à user de ses dernières forces pour mettre au monde le second enfant. Malheureusement, celui-ci était très petit et trop chétif, il était mort né, et Isabella succomba également à cet accouchement long et difficile.
La naissance
Première-née de la noble lignée El’Urhem, elle fut également la dernière de sa génération. En effet, sa mère trop petite et trop frêle était morte à la naissance de la petite Armika, qui se retrouvait ainsi obligée de vivre seule en compagnie de son père et de ses grands-parents. Bébé, elle fût élevée uniquement par sa nourrice Shiva, son père étant bien trop absorbé par les histoires monétaires pour s’occuper d’un enfant dont il ne désirait pas la présence. Ses grands-parents, quant à eux, étaient beaucoup trop occupés à soigner leur image et la réputation de la famille. De toute manière, ce n’était pas à eux de s’occuper de cette gamine. Même s’ils l’aimaient bien, ils considéraient cette tâche comme étant ingrate. Bien sûr ils là gâtaient souvent, lui donnaient des cadeaux, dînaient en sa compagnie, la sortait à l’occasion, mais les attentions s’arrêtaient là, ils avaient souvent mieux à faire.
L’enfance
Toutes les petites filles auraient pu rêver de la vie qu’Armika a vécue, elle avait décidément tout à envier. Quoi qu’elle veuille, elle l’obtenait immédiatement. Toute la maisonnée savait que si on faisait attendre « Mademoiselle » Armika, une crise terrible allait s’en suivre. Elle entrait dans des colères folles et détruisait tout ce qu’elle pouvait trouver sur son passage. Les domestiques avaient beau tout faire pour la calmer, mais rien n’y faisait, elle restait orageuse et imprévisible. Il se passait la même chose quand quelque chose ne lui plaisait pas, quand on lui refusait quelque chose ou encore, quand quelque chose échappait à son contrôle.
Comment en vouloir à une enfant de cet âge là qui, dans ses bons moments pouvait être comparé à un ange ? Car oui, lorsqu’elle allait à l’extérieur pour prendre l’air, en public, les gens ne pouvaient s’empêcher de s’arrêter pour observer cette enfant aux cheveux de feu, au regard envoûtant et la voie si douce et mélodieuse. C’était tout simplement une beauté, et comme son éducation le lui montrait, elle était tout ce qu’il y a de plus poli et galant lorsqu’elle se trouvait à l’extérieur de ses terres. Au bout d’un moment, son père en eut assez, et il engagea un instituteur pour lui apprendre à bien se tenir. Dans toute la maisonnée, on pouvait entendre des cris, mais cette fois-ci, non de rage, mais de douleur. En effet, l’instituteur avait des méthodes peu orthodoxes pour faire comprendre à la petite ce qu’elle peut ou non faire, ce qu’elle doit retenir ou non, ce qu’elle doit dire et ce qu’elle doit taire. Toute sa vie était à présent gérée par cet homme, celui-là même qu’Armika haïssait plus que tout au monde. Après tout, c’est lui qui lui a enlevé tous ses rêves et qui l’empêche de faire ce qu’elle veut vraiment.
L’instituteur était extrêmement dur avec Armika, elle ne l’aimait pas, et il ne semblait pas non plus l’aimer. Mais par contre, il lui montra des choses plus qu’intéressantes. Enfin, quelque chose semblait la passionnée, elle qui n’avait jamais rien aimé dans son enfance. Il lui donna l’amour de la nature et des plantes et surtout, l’art de les utiliser à bon escient. Il appelait cet art l’alchimie. C’était une chose tout à fait nouvelle pour l’enfant qui était curieuse comme tous ceux de son âge.
Quand elle sortait à l’extérieur accompagner de Shiva, elle revenait constamment avec plein de sortes de racines, de pétales d’écorce, de champignons et tout ce qu’elle pouvait trouver de végétal. Bien sûr, elle ne cueillait rien d’elle-même ne voulant pas se salir, mais elle ne cessait de donner des ordres à ses domestiques pour qu’ils cueillent le tout et bien sûr en vérifiant à chaque fois la manière dont ils les cueillaient pour être sûrs qu’ils n’abîment rien. Une fois le tout bien laver, s’assurant qu’il n’y restait aucune trace de terre ou de poussière, elle pouvait rester assise des heures dans la salle d’étude à les observer, les écraser, les mélanger et à les faire goutter à ses domestiques vérifiant les différents essaie. D’ailleurs, quelques domestiques moururent de cause inconnue durant cette période, ce qui mit fin rapidement à ses expériences sous ordres de son père.
C’est dans cette période, vers ses 15 ans, que Mirgrad commença à bouger plus dans la maison. Il semblait préparer quelques choses dont personne dans la demeure, hormis les grands-parents, n’était au courant. Beaucoup de secrets se faisaient, et malgré les multiples questionnements d’Armika, personne ne voulait lui répondre. C’est un soir qu’elle se tanna et piqua une nouvelle crise. Une des rares crises depuis longtemps.
-Je veux savoir!! Vous devez me le dire, vous avez parlé de moi je le sais! Rhaaaa. Dit-elle en hurlant à tue-tête, réveillant ainsi toutes personnes pouvant dormir à cette heure-là.
Sa grand-mère tentait de rester impassible, mais finit tout de même par lui dire de quoi il était question, sans vraiment lui donner de détail sur les multiples missives envoyées aux diverses demeures. Il était question de mariage, de dote et de « bon parti ».
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\tSon père lui cherchait donc un mari digne de la lignée El’Urhem? Elle ne savait que penser de tout cela. Elle savait ce que voulait dire un mariage. Aller vivre chez un inconnu, perdre sa famille, son nom et tout ce qui venait avec. Elle ne souhaitait pas le mariage, mais se savait tout de même contraire de s’y plier, c’était hors de son contrôle, elle qui avait toujours, ou presque) contrôler ce qui l’entourait.
\tElle était déterminée, elle ne se laisserait manipuler ainsi. Si elle devait se faire une place dans la société, elle y arriverait seule....