Grisard Parangon, "le réchappé"

Grisard Parangon, "le réchappé"

Post by Grisard Parangon - August 25, 2007 at 11:37 PM

Grisard Parangon est né il y a 22 ans dans les bas quartiers de la ville de Systéria d’une mère elfe et d’un père humain. Toutefois, ceux-ci étaient si pauvres qu’ils furent contraints de confier leur enfant vers l’âge de trois ans à un orphelinat. Très rapidement, l’enfant développa un caractère très fort. Il passait la plupart de ses temps libres à jouer au truand dans les ruelles de la basse-ville et, à l’adolescence, devint une véritable brute qui s’amusait à terroriser le voisinage. Les pauvres tenanciers de l’orphelinat ne cessaient de recevoir des plaintes à son compte et semblaient incapables de lui insuffler un quelconque but dans la vie. Le jeune voyou s’enfonça donc de plus en plus dans le monde brutal des ruelles.

Ce petit manège arriva à un sommet lorsqu’il fracassa la vitrine d’une échoppe et vola l’essentiel de la marchandise qu’elle contenait à l’âge de 15 ans. Les autorités, alertées, eurent tôt fait de lui mettre la main au collet. C’est ainsi qu’il fut amené à la caserne de l’Armée des Mercenaires et détenu pendant un mois. Toutefois, alors que certains auraient sans doute gardé une rancune profonde envers les capes vertes, Grisard Parangon fut fasciné par toutes les facettes de la vie militaire qu’il avait pu contempler depuis sa cellule. Le prestige de l’uniforme, l’or, le respect et la camaraderie lui firent réaliser à quel point son existence actuelle ne menait à rien de concret. C’est un être nouveau qui sortit de la geôle à la fin de sa peine.

Dès qu’il fut de retour à la basse-ville, Grisard alla s’excuser de son attitude auprès des gérants de l’orphelinat, avant de leur annoncer qu’il quittait l’établissement en vue d’entreprendre éventuellement une carrière militaire. Il alla retrouver le commerçant qu’il avait cambriolé et lui offrit ses excuses et ses services en guise de réparations à son crime. Après un certain temps, lorsque sa dette fut entièrement épongée, Grisard put obtenir un petit salaire et faire des économies. C’est ainsi que, tout en continuant à tenir la boutique du marchand, il fut en mesure de s’entraîner au métier des armes. Lorsqu’il eût atteint l’âge de 22 ans, il se sentait fin prêt à rejoindre les rangs des mercenaires.

Le «nouveau» Grisard Parangon a toujours des airs de dur, avec sa musculature assez développée pour un demi-elfe et sa voix forte et assurée. Ses cheveux brun pâle sont coupés courts, tout comme sa barbe, et ses yeux verts clairs sont placés sous un front large constellé de plis d’expression. Bien que n’ayant pas l’intellect d’un mage, Grisard demeure néanmoins assez brillant, bien que son éducation n’ait pas permis de développer ses aptitudes. Il n’a pas peur du combat et est assez doué dans ce domaine. Son style de ce côté est plutôt improvisé mais assez efficace. Malgré son air un peu brouillon et ses allures de brute, Grisard s’est inculqué avec le temps un bon sens de la discipline et du respect. L’une de ses motivations pour entrer à l’Armée est de contribuer à protéger les citoyens de la basse-ville de ceux qui, comme lui à une autre époque, ont mal tourné. Diligent, travailleur, il a cependant le défaut de nourrir parallèlement une certaine ambition, comme mû par son désir de se prouver qu’il peut progresser dans la société. Il peut cependant tourner cet aspect de sa personnalité à son avantage en y mettant du sien. Ses manières, un peu brusques aux premiers abords, restent assez sympathiques pour le commun des mortels, et il apprécie rire même si, certains soirs où il a bu quelques bouteilles de bière, il se remémore son passé d’un air lugubre. Bref, on pourrait dire de Grisard Parangon qu’il est devenu un «bon gars», avec ses travers et ses qualités.