[BG] Née pour Servir. Anahëlle.

[BG] Née pour Servir. Anahëlle.

Post by Aryel Illmarë, Ods - September 22, 2007 at 2:25 AM

"Première Génération" : Le Massacre.
Trois cent ans avant la naissance d'Anahëlle.

- Ilmhirëa ! Ilmhirëa ! Les Elfes Noirs, à l'Ouest ! la sentinelle palabrait dans son langage d'origine, l'Elda'Lem.

La surnommée Ilmhirëa détourna vivement son regard vers les plaines dévastés qui, depuis trop longtemps, servait de champ de bataille avec leurs cousins sombres. Une main se glissa à son gros ventre, alors qu'elle scrutait les effectifs de la Qu'Ellar Veladorn dans toutes son empleur, franchir les premières lignes.

- Sauvez-vous, Dame Aileen ! Faites le pour votre enfant... ! Je protégerai vos arrières, rentrez en Arnad’Idhren, et faites savoir que nous nécéssitons du renfort. Douce Dame, courez !

-Je vous aime, père de mon enfant ! ajouta t'elle d'une voix fébrile.

Une larme perla sur la joue de l'Elfe, alors qu'elle acquiesca avec une mélancolique détermination. Un regard se porta vers son amant, puis ses pas l'entraînèrent dans les confins des bois de la Nation Elfique.

[...]

- Que voyons-nous, *dit une voix, jusqu'alors non-perçu, quelque part dans les ombres. * Une douce Elfe ? Elle ferait très certainement un bon repas, après ces réjouissances.

*Ilmhirëa figea, son regard épuisé scruta les alentours d'où elle s'était depuis peu reposé. Ses espoirs de revoir les frontières de la ville-mère s'était échouées lorsqu'un loup affamé avait prit sa cheville comme repas. *

Rien ne sorti de sa bouche comme quelconques répliques, ses fines oreilles avait fait trop-tôt de reconnaître le langage des Elfes Noirs et son corps en tremblotait. La porteuse glissa une main à son ventre rond, un peu protectrice, tandis que son minois angélique se porta vers ses agresseurs qui, peu à peu, sortaient des ombres.

- Vous croyez que la Matronne la voudra comme Esclave ?

- Sûrement, où comme souffre douleur pour sa première fille. Elle est si jolie, c'est une atteinte à notre beauté. ajouta l'un d'eux, dans un rire délicat, bien que de mauvaise augures.

- Oui, ça pourrait être intéressant. Et après tout, dans le pire des cas, elle sera tuée. Hahah. enchaîna le troisième, alors que les deux autres l'entortillait déjà dans des cordes afin de la hisser négligemment sur une monture.

Elle dévoua un dernier regard à sa splendide forêt, une larme perlant à nouveau sur sa joue marbrée alors qu'elle pensa, avant de sombrer dans une inconscience peut-être volontaire : Arnad’Idhren ne saura jamais... Et Ils mourront au combat, alors que personne n'aura jamais sût... pardonne-moi, Lathàn.

"Deuxième" Génération : La Jalousie.
Cent vingt ans avant la naissance d'Anahëlle.

- IDIOTE ! Qui t'a élever, que je la fouette ? Espèce d'elfe déshonorée ! Non mais, tu aurais pût te forcer, esclave inutile !

-Pardonnez-moi, Maîtresse Veladorn. Tout est ma faute, Maîtresse Veladorn.

Maeva d'Aileen était dernière porteuse de ce nom connu qu'elle gardait secrètement, loin des oreilles de ses bourreaux. L'Elfe gardait sa tête abaissé, ses mains jointes dans son dos, alors que le fouet retentissait sur son dos, accueillit d'un cri de douleur qui s'échappait à chaque fois de ses lèvres torturés.

Une elfe ? Qui dirait... Tout comme sa mère, Ilmhirëa, elle n'avait pût survivre à la torture qui leur étaient infligés. C'était, disaient-ils à tout moment, parce qu'elles n'étaient pas digne d'être si belles. Parce qu'elles étaient toutes deux, tout trois, des êtres indignes de vivre. Le croyait-elle ? Bien sûr que non. Mais l'idée était douce à caresser.

Désormais défiguré de la tête aux pieds, la jeune Maeva était à son tour porteuse d'un enfant, tout comme sa mère, jadis. Le sang elfique était dur à préserver, et davantage lorsque les couples à l'intérieur de la petite colonie d'esclave Elfique devaient n'être vu, ni entendu, par qui que se soit.

Mais elle avait réussie. Elle était enceinte... Enceinte de la descendance d'une famille elfique résigné à la servitudes des Très-Sombres...

- GARCE !

"Troisième Génération" : La Servitude.
Deux mois avant la naissance d'Anahëlle.

- Oui Maîtresse Veladorn. Toute suite Maîtresse Veladorn. Oui Maîtresse Veladorn, l'esclave Aileen est trop vieille pour servir, oui Maîtresse Veladorn, je la tuerais. Non Maîtresse Veladorn, ça ne fait rien si elle est ma grand-mère. Non Maîtresse Veladorn. Oui Maîtresse Veladorn. Merci Maîtresse Veladorn.

La jeune elfe s'esquiva de la chambre de l'Elfe Noire, grimpant nombreuses marches en esquivant maladroitement les gens. Son pied brûlé heurta un baril, qu'elle replaça avec rapidité avant de filer dans les écuries.

Là gisait l'Ancienne Ilmhirëa, la pauvre Ilmhirëa, torturés tant qu'elle était dévouée à rester étendue contre la paille souillée de leurs logis. Sa petite-fille, Lyamëa, s'accroupit avec difficulté vue la grosseur de son ventre. Son sourire se laissait rassurant, alors qu'elle vint chuchoter doucement à la vieille femme quelques mots doux.

- Grand-mère, jamais je ne vous tuerai. Venez, je sais où vous pourrez finir vos vieux jours. Les Sombres n'y passent jamais, c'est un endroit abandonné du manoir voyez-vous. Je suis sûr que vous y serez en sécurité, et ils croyeront que vous êtes mortes.

- Je t'en remercie, profondément... J'ai tant honte du destin auquel je vous ai obligé...

- L'une d'entre nous fuira un jour ces lieux, et retrouvera les grands, les beaux arbres. Et ces histoires, vos légendes, je les raconterai à ma fille, qui les racontera à sa fille. Nous garderons sagesse, grand-mère, à tout jamais.

Les deux dames s'esquivèrent avant l'arrivée des premiers esclaves demi-orque dans cette si douce cachette. Cachette dans laquelle elle accoucha, deux mois suivant ce jour.

"Quatrième" Génération : Le Départ.
Dix-neufs ans et dix mois après la naissance d'Anahëlle.

- Toi-là, la petite !

Anahëlle tressauta, à en faire crisper son visage de douleur. Elle pivota toute fois avec un sourire vers l'Elf Noir, en baissant sa tête lentement, signe de soumission.

-Wee..Oui M..Maître Vel''adorn ?

- Tu me suis.

L'enfant lui entama prestement le pas, jetant un regard craintif vers sa mère, toujours attablé à sa tache de couture. Le seul signe réconfortant qu'elle eût droit, fut un sourire et un signe qu'elle connaissait que trop bien. Sa mère déposa sa main à son front, et fit doucement tourner celle-ci, pour lui montré sa paume. La Liberté. Oh, vraiment ? Elle sortirait... ?

Se fut vrai. Quelques minutes plus tard, elle était déjà entassé entre deux caisses de fourrures, appuyé contre un baril de rhum dans une cale d'un navire grouillant de rats. Son nez était crispé, mais elle souriait. Oui ! La Liberté ! Les Grands Arbres d'arrière grand-maman !

Que fût sa déception lorsque, retentissant dans son crâne, la voie du Sombre-Magicien lui ordonna un trajet bien spécifique, l'informant du même fait que ce n'était pas sa belle forêt, mais seulement Systéria...

Et que fût sa peine lorsque, assis à une table, Daark'Har Mizzrym l'observait avec septicité.

Et que fût sa résignation, lorsque ce discourt, machinalement cité des indications nouvellement donnés, franchis ses lèvres :

- Mon nom est Anahëlle, mais vous n'avez pas à vous en souvenir. L'Ô! Combien honorable Matronne m'envoie pour vous, Maître Daark'Har, afin de vous servir. J'arrive tout droit de l'Ô! combien estimable Udossta Thac'Zil.

- Un cadeau ? demanda t'il, ce qui l'eût fait frissonner.

- Oui, Maître Veladorn... je suis votre cadeau...