Malbruck
Post by Malbruck, OdS - April 24, 2008 at 1:27 PM
Description physique :
Malbruck est de taille normal, il semble rondouillard mais possède une grande force. Malbruck fait partit de ce que l’on appelle, les immondices de la nature. Il est entièrement difforme et bossu, les yeux presque au niveau de ses oreilles, une bouche tordue, un nez cassé et une peau grisâtre, taché de violet foncé.
Il porte quelques cheveux sur la tête qu’il essaye en vain de coiffer comme il faut, mais ils sont gras et noir, ne recouvrant pas les diverses taches de naissances de son crane.
Ses mains sont longues et fines, car il a l’habitude de manier les ouvrages et de faire un travail minutieux. Il porte des ongles longs et légèrement recourbés, certains sont rongés d’autres cassés.
Ses yeux, si l’on peut les apercevoir derrière ses paupières porcines, sont entièrement noirs, ce qui lui donne un regard de fou.
Description mentale :
Malbruck est une personne très dérangée, il n’est pas à la base quelqu’un de mauvais, mais au fil des années, il a adulé le prince noir, si bien que ses attitudes sont plus que déplacées au sein de Systéria. Il est passionné par les autopsies sur les patients vivants de préférence, il aime jouer avec la chaire. Contrairement à son apparence, Malbruck est quelqu’un de très cultivé et d’intelligent, mais à cause de son physique il est très peu sollicité, à part son maître, qu'il adule tout le temps, le prenant pour l'avatar du prince noir.
Histoire :
Malbruck est né dans une noble famille, avec deux frères et une sœur plus grands que lui. Déjà petit ses parents voyaient qu’il avait une tête pas comme les autres. Ainsi le jour de ses 5 ans ils décidèrent de le cacher de la vue des autres personnes, ne souhaitant pas faire de polémique ni de peur à Systéria. Ils crurent au départ à une maladie, mais ils s’aperçurent bien vite qu’il n’y avait aucun remède à cela. Alors ils décidèrent de l’envoyer parmi l’ordre du soleil en tant que page, afin qu’il puisse devenir un jour clerc ou moine. Noble voie pour un physique déjà douteux.
Le petit Malbruck grandit parmi l’odeur de renfermé des abbayes, des toges humides et surtout, de sa déformation qui provoquait des nausées et un refoulement parmi ses camarades. Pourtant il était un enfant très assidu et intelligent, traduisant énormément de texte et en écrivant Plusieurs même. Le père de l’église le grondait, en lui disant qu’il fallait qu’il change son apparence, l'ordre ne pouvait se permettre d'avoir des partisans faisant peur aux citoyens.
Un jour ils crurent même qu’il était possédé, alors ils décidèrent de lui laver la malédiction en le frottant à la brosse de fer.
Résultat le garçon, qui venait tout juste de fêter ses 17 ans se retrouva nu comme un vers et ensanglanté par les piques de fer, le déformant encore plus.
Finalement l’ordre le rejeta comme sa famille, et Malbruck se retrouva seul dans la rue, subissant les saisons glaciales et arides.
Alors il se mit à penser des choses malsaines, voyant cette injustice, qu’avait il fait pour mériter cela sinon un physique hors du commun ? Il passa un an et demi dans de sombres pensées, commettant ses premiers meurtres hors de la ville, vivant dans les égouts comme un renégat, établissant un coin ou il priait pour le prince noir, démon suprême et maître en nécromancie. Il essaya plusieurs fois de l’invoquer, traçant des pentacles au sol avec des déchets, les mangeant ensuite, voyant que les rituels ne fonctionnaient pas.
Un jour, alors qu’il priait en cachette le Père des Vices, se trouvant énormément de points communs avec lui, il rencontra Faust Orbatos, un homme libre d’esprit. Ce dernier compris aussitôt le désarroi de Malbruck, ou plutôt voyait en lui comme un serviteur qu’il pourrait prendre à sa botte.
L’être difforme quand à lui, voyait Faust comme l’incarnation du prince noir, il l’adulait, l’écoutait, faisait tout ce qu’il lui demandait de faire, même les pires atrocités.
Cela faisait maintenant 3 ans que ce petit manège durait, et Malbruck, maintenant formé pour tuer, avait hâte de sortir de son repère...
Post by Malbruck, OdS - July 14, 2009 at 4:36 PM
Le retour improbable: un Mal Brusque pour Malbruck.
Aveugle, c'est ce qu'il était non? Les yeux pourtant grands ouverts, le regard droit devant lui, mais il ne voyait rien, pas même pas la main qui s'agitait devant lui: aucune réaction. En revanche le froissement que celle-ci produisait à chaque passage, délivrant ainsi une légère poussée d'air, semblait chatouiller les narines sensibles, les retroussant assez nerveusement. Cette odeur de vieux sang, comme si l'on sentait les croutes des grosses plaies, l'homme assis ne la supportait plus, depuis déjà deux heures il avait envie de refouler ce que son estomac contenait, un plat de ragout.
Mais la croute vivante en face de lui avait tout fait pour qu'il ne puisse faire aucun geste, attaché contre cet arbre, son corps se refroidissait lentement mais sûrement, la circulation de son sang coupée par les cordes solides, ternissant la couleur de ses doigts violacés. Puis l'homme aveugle sentait une lame plonger dans son ventre, pas assez profond pour le tuer, mais rentrant assez pour le faire souffrir, tel était la volonté de la main du tortionnaire en face de lui. L'acier descendait doucement le long de son flanc, mais il ne pouvait pas crier, il ne pouvait plus, la force lui manquait.
La lame froide s'en alla pour laisser place à un flux brûlant sortant de ses entrailles, de ses intestins qui ressortaient en dehors de son corps.
"Malbruck avait prévenu, il faut pas le chercher, ton sort montrera l'exemple pour les autres."
Si un témoin avait été présent au Nord Est de St Elisa, il aurait pu voir, près d'un arbre un pauvre homme ligoté, le ventre ouvert et les yeux crevés, se vidant de son sang pour une mort atroce. Mais le témoin aurait pu voir à côté quelque chose de plus horrible encore, une loque? Un humain? Une race inconnue? L'être entier faisait puer jusque dans son odeur, mettant mal à l'aise quiconque passant à côté de lui. Bossu et handicapé de naissance, Malbruck n'avait pas eu la chance de connaître la pitié lorsqu'on le tortura pour le déformer un peu plus, mais il avait survécu, essayant de se donner l'air le plus humain possible même si cela était une épreuve sans doute impossible à réaliser, surtout sans l'aide de mage compétent.
Malbruck essuya sa dague sur l'herbe fraiche par terre. Quelques heures auparavant, le brigands l'avait agressé pour lui voler sa bourse, fallait il que le sort s'acharne sur ce pauvre être déjà dénué de beauté? Le petit monstre n'avait pas supporté les menaces, ni le coup de massue qu'il s'était pris en pleine tête, et comme la plupart de ses adversaires le sous-estime sur sa force et sur sa résistance au mal, la brusque tournure dans le combat qui s'était engagé avait finit par porter le fruit à Malbruck, torturant son propre agresseur afin de témoigner aux autres brigands toute sa répugnance et sa volonté à les tuer s'il en trouvait d'autres sur son chemin. Après tout Malbruck était venu pour cueillir des plantes afin de les donner gracieusement à la confrérie pourpre, geste qui n'aurait sans doute jamais été remercié.
Cependant, Malbruck ne pu continuer sa cueillette pendant bien longtemps. Ses mains terreuses, déracinant une mandragore, prête à arracher la tige et les feuilles inutiles, furent interrompu par des bruits de tintement métallique. Sortant de sa main son petit miroir, ce dernier lui permit de voir six brigands armés jusqu'aux dents. Rangeant l'objet assez vite, le petit monstre se retourna, comme surpris de voir le groupe venir vers un simple homme sans défense.
"Tu crois que l'on ne t'as pas vu? C'est mon frère que tu as tué, ta souffrance sera dix fois pire." Malbruck ne chercha même pas à dégainer sa dague, ni à opposer une résistance, seul un fou l'aurait fait sans avoir aucune chance de s'en sortir, et, malgré les nombreuses rumeurs qui avaient couru sur son état d'esprit, le petit monstre était plus lucide que n'importe qui. On l'attrapa avec négligence, évitant des contacts direct, comme s'il était pestiféré, puis le manche d'une longue épée vint le frapper derrière la tête, cette dernière tombant en arrière, accentuant chaque difformité de son visage. L'être abjecte se réveilla au cours du voyage, prenant toute précaution pour ne pas ouvrir les yeux tout de suite, les entrouvrant seulement pour voir ou on l'emmenait, laissant couler la bave le long de son cou afin de montrer qu'il était inconscient.
Le repère des brigands était bien caché, Malbruck le reconnu, un camp bien protégé des yeux curieux, aux multiples archers postés le protégeant. On le changea de position, si bien que sa tête bascula pour avoir vu sur le sol. Autour de lui, Malbruck pouvait entendre des murmures, sur son passage à l'annonce du chef de la tribu qui annonçait.
"Ce monstre, à qui l'on a donné la parole s'est amusé à torturer mon frère puis à achever sa vie!!! Mon frère qui allait bientôt se marier et donner un enfant!!! Comme peine, je propose qu'on le torture autant d'années que d'heures qu'il a passé à torturer mon pauvre frère, ou jusque la mort emporte son corps faible!"
On le balança alors dans un cachot, le sol avait un gout de poussière, la bave se mêlant aux derniers reste humains qu'il y avait eu. Commença alors une année entière de torture dans ce camp de brigands barbares. Ils prenaient plaisir à protéger la tête et les organes sensibles de Malbruck afin de ne pas le tuer, à l'accrocher ensuite sur un poteau, membres écartés, puis à laisser les archers s'entraîner sur lui. Les flèches se fichant dans ses bras, percutant les rotules de ses genoux avec violence. Chaque jour, on le mettait sur une roue à écarteler, les chevaux tirant les cordes. Puis on l'empoisonnait, procurant à son corps des spasmes incontrôlables, en lui donnant le remède qu'au dernier moment, on le battait chaque soir, accrochant ses pieds en l'air et frappant sur sa voute plantaire, l'écho de la douleur se répercutant jusque dans ses cuisses amaigrit.. Mais la souffrance affligée n'était rien en comparaison à la réaction de Malbruck, il ne criait pas, parfois même il riait, un rire dément que procurait les tiraillements de la souffrance.
Au matin de la quatrième année de torture, le visage blême et maigre de Malbruck donnait l'impression d'un mort parmi les vivants, il était là roulé en boule sur lui même, s'étant fait dessus car le manque de force l'empêchait de bouger, l'odeur nauséeuse dans le cachot laissait même présager que le petit monstre était enfin mort. On le souleva et tâta son pouls, rien, on écouta sa respiration, rien non plus, l'immondice de la nature avait enfin trouvé repos dans les enfers éternels disait alors le chef brigands au reste de sa horde. Une petite escadre avait été chargé de le transporter jusqu'à la fosse commune afin de jeter son cadavre parmi les autres cadavres, son corps percutant mollement un autre corps sans vie, les mouches et les vers s'éparpillant au passage de l'impact provoquée. Le petit groupe repartit, débarrassé enfin de Malbruck, qui pendant tout ce temps à Systéria, personne ne s'était préoccupé de sa disparition mystérieuse, sans aucune polémique.
Le renaissance d'un monstre.
"Boum"
Une chemise légèrement, trembla.
"Boum"
Une mouche alerté, s'envola.
"Boum!"
Les yeux ouverts, Malbruck se réveilla.
Le cœur battait légèrement sous cette chemise couverte de sang caillé, le retour d'un mort parmi les vivants serait alors probable? Clignant ses yeux, les paupières brulantes, Malbruck essayait de se rappeler, la souffrance infligée, il avait décidé de simuler sa mort, ralentissant son rythme cardiaque jusqu'à devenir inconscient jouant à l'équilibre sur le dernier fil de sa vie. Le monstre ne cherchait pas à bouger, les cadavres autour de lui l'enserraient, à gauche le corps de ce qui avait semblé être un paysan, la moitié du visage rongé par des vers, sur sa droite, le corps encore à moitié chaud de vie d'un enfant. L'immondice mis un coup d'épaule pour s'extirper, puis un deuxième, puis roula de tout son long sur les autres cadavres empilés, à moitié nu. Il ne bougeait pas, attendant longuement, regardant le soleil se lever et pointer au zénith, dont les rayons se répercutaient sur sa peau pâle, à certains endroits violacée par les coups, à d'autres quelques dégradés de couleurs, témoignages de divers variétés d'épidermes. Malbruck décida alors de bouger son bras, qui lui obéit suivit d'un cri déchirant. De toutes les douleurs qu'il avait vécu jusqu'alors, celle de revivre était la plus insoutenable, chacun de ses organes se remettaient en route, comme une vieille machine voulant reprendre de ses fonctions, mais dont les pièces avaient été abîmés et le faisaient ressentir de manière violente.
Vouloir vivre était beaucoup plus dur que de se laisser mourir, une lutte que bien peu d'hommes dans leur vie de combattant par exemple, s'étaient vanté d'avoir réussit. Un combat de l'esprit, dont le corps obéissait peu. L'effort alors qu'avait fait Malbruck pour bouger ne serait-ce que son bras, alors qu'il aurait été incapable d'aller au front en tant de guerre, était comparable à celui d'un surhomme, si comparaison il y avait eu.
Une autre douleur alors intervint, le ventre gargouillait à la façon d'un cri avant de se faire égorger. Le petit monstre laissa encore le temps faire office pour reprendre des forces, dormant pendant un moment, puis se nourrissant de vers, triste sort pour ses êtres, se faire manger par sa propre nourriture. Ils contenaient pleins de protéines, à ce moment là Malbruck dit une phrase que l'on aurait cru ridicule.
"Malbruck est encore vivant."
Il lui fallu des semaines pour se remettre, restant à l'écart de toute population, trouvant et habitant des grottes désertes, volant des vêtements sur des cadavres avant de préparer son retour en ville. Certes, ceux qui le verraient le verraient toujours comme un monstre répugnant, les anciens l'ayant connu à son arrivée, noteraient l'amaigrissement générale du corps du monstre.
Alors, dans la grande allée de la ville, à la tombée de la nuit, après des mois de rétablissement, les derniers vagabonds n'ayant pas peur du noir pouvait entendre une personne boiter, une sorte de manant, de chose indéfinissable qui avait du autrefois être humain, mais ce qui était sûr, c'est que Malbruck était de retour, plus fou que jamais.
Post by Malbruck, OdS - July 29, 2009 at 1:54 PM
Un mal: heureux retour?
Traînant sa carcasse, la petite silhouette toute biscornue avançait, péniblement dans les rues systérienne. Tête baissée, il n'avait pas encore conscience des changements radicaux qu'avait opéré le temps sur son corps. Un visage plus maigre que jamais, son ossature si particulière, qui avait repoussé tant de bons citoyens à son égard, était terriblement accentuée par cet amaigrissement soudain, ses yeux ressortaient beaucoup plus à présent, formant au dessus de sa paupière gauche une bosse. Son nez, si l'on pu nommer l'immondice de cette manière, n'était plus qu'un amas de peau et de cartilage brisée, formant simplement une forme aplatie. Il lui manquait une oreille, mais il pouvait toujours entendre, l'autre avait le lobe à moitié arraché. Le cou du petit monstre était entièrement violacé, l'on pouvait voir qu'il était mal en point, malade, très malade.
Continuant de ressentir le mal dans ses jambes tout en avançant il reconnaissait la ville, il se rappelait de chaque recoins, il y avait donc bien une chose qui fonctionnait parfaitement chez Malbruck: son cerveau.
Mais alors qu'il avançait, toujours de son pas boiteux, il apercevait la fumée s'élevant du coin chaud, endroit de prédilection ou il avait été rejeté de nombreuses fois pour son physique. Poussant la porte de sa main bandée de multiples tissus, Malbruck constata à son grand désarroi que tout avait bien changé. Plus le même tenancier, ni les même clients, devrait il encore refaire des explications afin de signifier qu'il n'est pas lépreux? Difficilement, il s'asseyait sur un tabouret, se recroquevillant sur lui-même, dévoilant l'horrible bosse de son dos. Le fait même d'entrer dans cette pièce, de sentir les regards sur son physique dégoutant mettait mal à l'aise Malbruck, l'humiliait même.
*"N'est ce pas déjà assez gênant d'être moche, si en plus le monde m'entourant me regarde avec dégout?" * Se disait il dans sa tête, ébranlé par les remarques sur son odeur, Malbruck tremblait, il ne fallait pas pleurer pas encore, pas après ce qu'il avait vécu, il avait besoin de réconfort, pas qu'on l'enfonce un peu plus encore. L'immondice se souvenait alors de Jack et Myriam, deux êtres qu'il avait côtoyé par son passé et rencontré de nouveaux parmi le tas d'autres morts, toujours choqué par ce que lui avait fait de nouveau subir.
Mais la nature humaine est bien peu compatissante envers les êtres qui n'ont pas eu beaucoup de chances dans leur vie.
"Il est vrai que l'on a plus tendance à aider une femme bien faite, dans l'espoir qu'elle vous sera reconnaissante au point de vous délivrer un baiser durant une nuit. Qui donc aiderait Malbruck? Dans l'espoir que l'on obtienne à vie une odeur putréfiant au point d'en mourir de vomir? "
Passant ses mains autour de son visage, Malbruck avait craqué, pleurnichant comme il avait l'habitude de le faire, il ne s'arrêtait pas de repenser à haute voix à Myriam et Jack, à ses amis qu'il avait pu avoir, décidément la nature humaine le dégoutait autant qu'eux étaient abasourdis par la nature du petit monstre. Mais pouvait-on les blâmer? Bien sûr que oui se disait Malbruck! Cette intolérance, cette volonté à vouloir le tuer ou l'emprisonner pour ce qu'il était, au lieu de lui poser des questions et de l'aider à redevenir "normal", devenait insupportable à vivre. Partout ou ses pas le menait dans la ville on le regardait mal, on le traitait de fou, des mots blessant autant qu'une flèche fichée dans le cœur.
Mais bientôt son cœur fit un bond de trop, il avait vu un assassin essayer de tuer une membre de l'ordre du soleil, alors, par volonté de rédemption et d'obtenir une meilleure estime des gens, il avait essayé d'aider, passant dans les porte magique que cet empoisonneur faisait apparaitre pour toucher à distance. Malgré ses multiples handicaps, il s'était rué à la poursuite de l'homme inconnu. Mais pour tout remerciements de la part de ces humains, on ne lui avait rien dit, sinon un homme avec un bras manquant essayant d'envoyer la femme touchée retrouver le tueur. Quel manque de galanterie et d'esprit! Malbruck s'était emporté et malgré cela l'homme s'était plain de son bras manquant qui le faisait souffrir de ne pas pouvoir agir.
"Mais qu'ont donc ces humains avec un poil dans la main? La peau de Malbruck c'est craqué en voulant poursuivre l'empoisonneur, ses membres avaient ressentit une douleur atroce mais il avait essayé, n'hésitant pas à se sacrifier pour aider lui."
Dans la tête du petit monstre tout allait très vite, rien avait changé avec ces humains, toujours à prétexter des excuses pour ne pas agir, mais hurler au désespoir dès qu'un drame se produisait. Il n'y avait donc qu'une race qui méritait un profond respect, celle des elfes noirs. Tout d'abord cette gamine aux cheveux si longs qui avait été si curieuse avec lui mais ce qui mis un coup au pauvre corps de Malbruck fut une odeur bien particulière.
Le pas silencieux mais imposant par sa grâce, l'immondice se recroquevilla, tournant le dos à cette personne qui venait d'arriver, pourtant il l'avait bien reconnut à son odeur, une larme d'émotion avait même coulé sans aucune raison. Il tremblait de tout son corps et se retourna, c'était bien cette elfe noire, qui malgré son rang et sa classe dans cette ville, lui avait toujours parlé. Peut importe les titres qu'elle avait pu acquérir, elle baissa son regard froid et distant sur l'homme handicapé. Avec tout autant de froideur, elle s'adressa à lui malgré les autres personnes importantes autour, sans jeter un regard de dégout alors qu'elle aurait pu, elle portait des vêtements de lignée noble, elle avait ce titre de baronne mais avait reconnu et dit le nom de Malbruck. Cette elfe noire, c'était Sinriia Mel'Viir.
Sa simple présence conforta Malbruck qu'il n'avait pas rêvé, qu'il se souvenait très bien du pourquoi il était revenu ici, encore fallait il qu'il soit sûr que son rôle avait toujours une importance dans la ville Systérienne, il se surprit même à sourire...
Post by Malbruck, OdS - January 9, 2010 at 12:04 PM
Post-Mortem.
Mais non! Post-opératoire!
Petit monstre, petit monstre, raconte nous ton opération! Malbruck dormait à poings fermés, dans une auberge peu coûteuse, cette fois-ci, il ne dormirait pas dehors. Il faut dire qu'il avait eu des émotions aujourd'hui. Mais l'heure pour le moment était au rêve, car même les hommes les plus laids rêvaient.
Un homme était là, tellement mal en point, un médecin lui disait que ce serait long très long, mais qu'au final il changerait. La métamorphose de la larve en papillon. Oui, lentement les paroles du médecin atteignait la chose à moitié recroquevillée sur elle-même, le mal le saisissant de partout. Une autre silhouette encore était là dans la salle d'opération. Ils vont l'anesthésier. Il ne sent alors vraiment plus aucune douleur, tant mieux pour lui, tant mieux pour le médecin, qui enfilait déjà ses gants pour la suite de la remise en forme.
Allongé sur une table d'opération froide, de marbre, on lui découpa la peau du dos, comme on dépèce un animal, il suffisait de tirer pour que les lambeaux viennent tout seul avec ce petit monstre là. Cette horrible bosse, heureusement il n'y avait pas d'infection, sinon cela en aurait fait vomir plus d'un. Non, le médecin eu le droit à une magnifique bosse, bien en os. Quelle malédiction lui avait on jeté pour avoir un parasite pareil dans son dos?
On prenait alors l'artillerie lourde, et, malgré l'anesthésie, Malbruck sentait tout, la scie, poncer ses os, une douleur si atroce...
ATROCE!
C'est en sueur que le petit monstre se réveilla, touchant machinalement son dos, ressentant encore dans son esprit la douleur, la perte de ce qui autrefois lui avait causé bien des déboires.
"Oh Malbruck, tu sais moi, je suis pas comme les autres, je n'aime pas me moquer du physique des gens, je suis pas dégoutée tu sais."
Malbruck fermait les yeux en se remémorant cette phrase, il détestait les souvenirs de son enfance, comme une plaie que l'on ne guérit pas, pourtant à présent, après le rêve, venait ces souvenirs qui le hantait. Assis sur son lit, les draps entourant son corps, il laissait ses démons l'envahirent, le temps de cet état comateux.
Cette petit fille s'appelait Annelle, c'était la fille du fermier qui rendait visite au monastère, quand il était plus jeune. Déjà, la pression de l'abbé se faisait sur Malbruck, parce qu'on le croyait possédé, bien des rumeurs circulaient sur lui, alors qu'il n'était qu'un enfant. Mais cette Annelle, depuis des mois venait lui parler, oui, Malbruck avait su avoir une amie. Elle lui souriait, ne détournait pas son regard, et surtout, n'avait pas peur qu'il soit possédé. Mais un jour, cette amitié se brisa, lorsqu'elle voulu, pour voir, toucher sa bosse, ce que, Malbruck laissa faire.
Alors, les yeux de la petite Annelle s'écarquillèrent, comme si le fait de toucher cette ronduer était magique, puis, déçue elle retira sa main, alors qu'un petit groupe de garçons arrivait.
"Vous m'avez dit que des bêtises... sa bosse... elle ne porte pas bonheur... Vous me devez 50 pièces d'or pour avoir perdu votre pari les gars. J'ai réussit à toucher la bosse du bossu."
Dans sa chambre, Malbruck rouvrit les yeux et se leva, laissant ce sentiment de peine l'envahir de nouveau. Il se regardait dans la glace. Le médecin Eringyas avait vraiment fait des miracles. Sa bosse était vraiment presque plus visible, son corps maigre, flottant dans les vêtements qu'on lui avait fait. Il y avait encore beaucoup de défaut sur son visage, on ne faisait pas d'un monstre un prince charmant. Mais Malbruck ressemblait bien plus à un humain qu'avant, même s'il avait du mal à reprendre du poids, ses doigts et son visage squelettiques, le petit monstre se rééduquait en marchant.
Il s'habilla, touchant avec plaisir cette nouvelle peau qui enveloppait son corps, qui ne le faisait pas souffrir, la greffe avait tellement bien fonctionné. Passant alors à sa ceinture le chapelet que l'Ordre lui avait remis, ainsi que le collier.
Après toutes ces années de souffrance, Malbruck avait bien mérité une nouvelle vie, et c'est post-opératoire que le renouveau se fit.
Post by Malbruck, OdS - February 17, 2011 at 10:17 PM
Quelle surprise, lorsque dans sa vie, la plus gentille des personnes pouvait être le parfait des monstres. Il ne fallut qu'une missive, pour démoraliser notre homme malade. sa santé, tout le monde le savait, laissait toujours à désirer, entre l'handicap et le courage de continuer à vivre, portant sur ses épaules le poids d'une autre peau, greffe qu'on lui avait fait quelques années auparavant à St Elisa.
Chez lui, confortablement installé, son jour de repos. Après tout, après toutes ces années de loyaux services pour la ville, il en avait besoin lui aussi, de temps à autre. Et pourtant, la grande conseillère ne voulait pas qu'il se repose lui aussi. Profiter de son chez lui pour un rendez-vous professionnel. Le petit homme de foi déplia la missive, et la surprise fut grande lorsqu'il vit s'étaler autant de mots désagréables, de la part de la plus gentille des créatures. Notre Malbruck était le genre d'homme à lire ses missives à voix haute, et à les décortiquer phrase par phrase. Toutes ces années à mettre son nez dans des livres de psychiatrie et de médecine l'avaient aidé pour tout ceci. Ainsi il commença cette lecture fastidieuse, lassante mais ô combien intéressante. Et puis il faut dire qu'avec une vie comme la sienne, un peu de langue de bois de temps en temps, faisait du bien à sa santé psychologique.
Sanctifiant Malbruck,
Votre missive me démontre seulement votre incapacité à tolérer toute forme d’autorité. Sachez que les éclaircissements que je vous offrirai dans les lignes suivantes n’ont pas pour but de mener une bataille ou que sais-je. Bien au contraire, je vous les offre afin de vous aider, car vous en avez visiblement besoin."
Il s'arrêta alors, dodelinant de la tête, tout en s'humectant les lèvres.
"Si réellement elle ne voulait pas livrer bataille, alors elle n'aurait pas eu à le préciser. Ce que les femmes peuvent être hypocrites quand elles s'y mettent. Alors, lisons ce qu'elle a à me reprocher hmm hmm..."
Il vient alors lire la suite, ses yeux parcourant l'écriture appliquée, c'est qu'elle avait du mettre du temps à préparer sa guerre la belle, et la bête de son côté, s'amusait de la tournure enfantine que prenait le sujet de conversation. Car oui, notre cher sanctifiant n'avait fait que demander, de recevoir la grande conseillère chez lui, par soucis de santé. Mais cela ne suffisait pas!
"De deux choses, l’une : Mon travail à Sainte-Elisa n’a pas besoin de votre personne pour s’améliorer. Je connais la médecine sans doute mieux que votre propre personne; je ne doute pas que vous puissiez avoir eu une éducation médicale, tout comme ma personne, mais j’exerce cette profession plus souvent que vous, comme mon titre le démontre. Je suis Médecin-Chef d’une institution respectable. Je m’occupe également de l’hôpital de la Basse-Ville à titre de gestionnaire et de médecin bénévole. Je vous serai donc grée, Sanctifiant Malbruck, de ne pas émettre de sarcasme ou d’ironie devant mes connaissances. Que vous réfutiez ou non l’existence de vos mauvaises intentions dans votre lettre, nous savons tout deux que votre précédente missive en était porteuse."
"Oh mais quel manque d'humilité, déballer tous ses titres comme elle le fait, j'ai du la vexer. C'est que les porteurs de leçons ne sont pas toujours ceux sur qui prendre modèle si j'en lis ces lignes. Haaa si elle savait, depuis combien d'année j'exerce mon métier, heureusement que je n'ai pas attendu auprès de St Elisa pour m'engager, j'aurai pu mourir trois fois avant d'être accepté. Mais ça, l'ignorance est la première cause de la bêtise humaine, peut on le reprocher à une si jeune femme? Le sexe faible a toujours eu des pré-dispositions pour tout ceci. Je dirai que non. Son soucis extra développé de son ego en revanche, doit être certainement dû à ses récentes nominations. Enfin... voyons voir la suite. Cela m'a l'air fort distrayant."
Déplaçant alors la missive un peu plus bas, ses yeux porcins vinrent parcourir la suite des mots avec un mélange d'amusement et de pitié pour la pauvre femme, se battant seulement pour un lieu de rendez-vous!
"Vous me dites ne pas pouvoir vous déplacer plus loin que le pont de l’Ordre du Soleil, pour raison médicale que je devrais comprendre. Sachez, Sanctifiant Malbruck, que je n’ai aucun dossier parlant de vous à Sainte-Elisa. Dans vos précédentes lettres, vous ne m’en faites pas non plus mention. Comment pourrais-je savoir ce dont vous êtes capable et de connaître le mal qui vous accable? Je suis Grande Conseillère de l’Ordre du Soleil, et non pas devin. Votre maladie vous empêchant de traverser le pont reliant la Moyenne-Ville au Quartier Saint rend impossible votre présence à tous conseils de l’Ordre du Soleil, à toutes les messes de notre chapelle? Vous éloigne-t-elle de toutes les réunions importantes, Sanctifiant Malbruck? Cela expliquerait que nous ne vous voyons investi que dans de rares dossiers. "
"Très amusant, on voit sa profonde bêtise. Je suis peut être le seul du clergé à avoir bougé mon corps malgré la maladie, malgré l'absence total de mes supérieurs hierarchique et l'absence de soutien de cette elfe à mèche blanche, sa répugnance à mon égard étant à la hauteur de son ouverture d'esprit. pour établir les messes de décès, et projet de commémorations. Amusant comment la mémoire d'une femme la rend aveuglément violente au travers des mots, on sent son argumentation infondée. D'ailleurs si elle avait appris à lire, elle saurait qu'un dossier réside à St Elisa et pas le moindre à mon sujet. D'ailleurs, je ferai bien de le lui orienter, afin qu'elle se mette à jour. Ma santé n'ayant rien d'inconnu. Il est bien beau d'accumuler les titres quand on ne sait pas les gérer. haaa les pauvres gens de Systéria!"
Il vient se lever de son fauteuil pour se préparer un thé à la verveine, établissant une pause sur ses longs commentaires. Alors que l'eau venait à chauffer, il sortit des archives de chez lui, la copie de dossier de son propre suivit. Ses talents de médecins n'étant pas inconnus, sinon de ceux de St elisa apparemment, il avait pris soin de suivre toutes ses avancées médicales, dans le temps ou d'autres médecins étaient à St Elisa, la charmante Sürumë ou le talentueux Esmeral. Oui, il n'y avait pas que des déchets dans cet hôpital. Il vint poser alors la copie à ses côtés, finalement la missive aura eu au moins le mérite pour Malbruck, de remettre le nez dans ses dernières opérations.
"Soit, si ces quelques mètres nuisent personnellement à vos problèmes de santé, je ferai preuve de compassion et je vous attendrai à la Caserne de l’Ordre du Soleil, à l’heure convenue, puisque l’établissement est sur votre chemin. Sachez également que je ne m’obstine pas à maltraiter les membres de l’Ordre du Soleil. Si vous vous sentez persécuté, je ne peux que vous témoigner de mon sincère regret."
Buvant une gorgée ensuite de son thé, il émit un petit rire cristallin.
"Eh bien donc, après avoir voulu m'humilier dans sa missive, voilà qu'elle regrette que je prenne à mal tout ceci. Les femmes ont ce petit quelque chose que je ne comprendrai pas. Je me demande comment je devrai tourner ma future réponse. Être vexé? Faire preuve de compassion à mon tour face à de telles accusations infondées? J'hésite, l'Ordre se morfond dans des préceptes qu'ils ne comprennent même plus."
"Sachez, Sanctifiant Malbruck, que je n’ai pas pour habitude d’aller dans les demeures personnelles des membres de l’Ordre pour débattre de choses concernant l’Ordre du Soleil.
Que Thaar veille sur vous et vos paroles, Sanctifiant Malbruck.
Baronne Eäm’Arylth,
Grande Conseillère de l’Ordre du Soleil
"C'est fort dommage pour elle, mais mon temps de repos, je ne tiens pas à le passer à courir, pour être reçu par une femme qui passe les trois quart de sa missive à descendre ma personne, pour finir par exprimer le pourquoi de son refus de venir en ma demeure pour le rendez-vous. On devrait inventer un nouveau précepte, la simplicité. Mais si ses volontés sont plus fortes que la santé des membres du clergé, alors elle sera ira débattre de sujets de l'Ordre seule, à la caserne. Je ne bougerai pas."
P.S. Ne prenez pas la peine de répondre à cette lettre. Si débat il doit y avoir, nous en parlerons lors de notre rencontre. Ménagez votre énergie pour ce moment".
"Ho soit chère demoiselle, aucune réponse ne vous sera fournis, pas même mon impossibilité de venir, elle ne pourra s'en prendre qu'à elle-même."
Et il plia la lettre, la posant dans un coin de chez, parmi d'autres, dont l'une aux contours agréables, tout à fait différentes de la cinglante Eäm'arylth. Les jolies créatures n'avaient de la compassion qu'envers les autres charmantes créatures, disait le dicton. Malbruck prit l'autre missive, entre ses doigts, personne n'en saurait le contenu, un sourire s'étira sur son visage, et ses dernières paroles avant de recevoir les patients chez lui bénévolement aussi:
"Chastes demoiselles."
La grande conseillère, pourrait sans doute recevoir un lourd courrier dans sa boîte aux lettres, une copie de son dossier, elle pourrait être enfin renseignée, de la plus grosse opération que l'hôpital St Elisa n'est jamais connu par le passé. dossier Malbruck