[Bg] Le destin d'un esclave.
Post by Gywir l'esclave, Ind. - June 12, 2008 at 2:15 AM
* « Cours ! Cours ! Ne t'arrete pas ! Ne t'ar.. OUCH ! »*
La flèche s'était plantée dans son dos, une flèche acérée qui l'avait presque transpercé, Erona était tombée près de lui, un filet de sang s'écoulant de sa bouche en forme de coeur qu'il avait pressé tant de fois sur ses lèvres.
Les larmes aux yeux, il s'était arreté sur sa dépouille, la serrant dans ses bras pendant que le peu de vie qui restait à son amie de coeur était en train de s'écouler le long de la hampe de la flèche.
Très vite il fut rejoint par les chiens, ils l'entouraient, ils le harcelaient, tirant sur les vetements de sa cher et tendre partie rejoindre les dieux qu'elle priait. Lui il leur donnait des coups de pieds sur le museau, dans le ventre et dans les pattes avec pour seul effet de faire résonner la carapace qui les recouvraient comme les hérissons sont bardés de piquants.
* « Seigneur Gargon ! Il y en a un ici qui tient encore sur ses jambes ! »*
Les hommes arrivés peu après les chiens les attachèrent à l'aide de longues chaines afin de pouvoir les retenir d'un repas attirant, le sang qui coulait de ses multiples écorchures et de sa belle les avaient mis en appétit. Le seigneur Gargon, à l'aise sur un cheval carapaconné de mortine, regardait le couple avec un sourire aux lèvres. Il sauta en bas de son cheval et sépara les amants d'un coup de pied, l'homme d'une trentaine d'années environ était le chef d'une troupe de chasseurs d'esclaves, si vous aviez un échappé de votre domaine, pour une cinquantaine de pièces, il vous le pourchassait et vous en débarassait de manière rapide pour ne pas que l'on dise de votre terre qu'elle est un soucis pour la sécurité des voyageurs.
Les esclaves sont dangereux, ils sont sauvages, n'ont pas de bonnes manières et n'hésitent pas à errer sur les terres d'autres riches négociants, se pavanant devant les autres esclaves encore sous le joug d'un maître, c'est donc une chose que l'on ne peut tolérer et qu'il fallait régler. Pour cela, Gargon était l'homme de la situation...
* « Alors Esclave, tu préfère un carreau dans le coeur ou que je te fasse écarteler par 4 chevaux et que l'on disperse tes tripes sur cette route ?»*
* Les mots de leur chef furent acceuillis par des rires gras qui couvrirent sans peine les hurlements des chiens qui voulaient déchiqueter cette chair fraiche et tendre, rendue salée par la course de plusieurs heures. Qu'ils seraient délicieux en lambeaux sanguinolent sous leurs dents, que cela serait un délice pour eux, mais une chaine de deux pouces les retenaient loin de cela et sous la carapace d'acier, les muscles animaux se tendaient, les muscles des machoires près à éclater, les dents crissantes et la bave coulant des babines mousseuses.*
* « Tu ne me réponds pas Esclave ? Tu préfère que ton nouveau maître ne décide lui même de ton sort ? Car ton nouveau maître se nomme « Abrum » il est bien mauvais, un sale caractère et tu veux moins pour lui qu'un os à ronger ! »*
Le chien de guerre reconnaissant son nom dans la phrase se pourlecha les babines en s'avancant vers l'homme au sol, celui ci se trainait comme un blessé, reculant sur le dos, les talons laissant des traces dans le sol sablonneux. Manifestement, se faire dévorer et mettre en pièces par son nouveau maître ne le laissait pas en admiration devant les autres, le chien s'approcha encore, attrapant d'un coup rapide le bras d'Erona et la lança avec force sur le coté. Depuis toujours il aimait la viande fraiche, il détestait les choses mortes qui ne se débattaient pas sous la dent, qui n'hurlaient pas quand il rompait les os pour en lécher la moelle. Il lui fallait quelque chose de mieux.
L'homme s'était approché d'un groupe de chasseurs qui l'avaient repoussé du pied. Bloqué à l'intérieur d'un cercle humain, les chiens tentant de le happer, il ne pouvait esperer grand chose de l'avenir. D'un mouvement rapide, il se redressa et tenta de déstabiliser un homme présent en se faufilant sous ses jambes. Un choc lui fit perdre la vue et un second le fit tomber dans le royaume de thaar. Quelques heures plus tard, Thaar s'était déjà ennuyé de lui, couché sur un lit de paille il reprenait vie, les coups de masse de bois n'avaient pour utilité que de le calmer.
La tête encore engourdie par les coups qu'il avait recu, il ne se rendit pas compte que la pièce dans laquelle il était enfermée valsait d'un coté à l'autre, dans le reflet d'une assiette en porcelaine, il regarda le reflet qu'il laissait. Il ne se reconnu pas de suite, choqué par le nombre de traces qu'il portait au visage, son corps strié de coups de cravaches il s'y était habitué depuis qu'il servait au domaine du Seigneur Valmir mais son visage, il l'aimait beaucoup, Erona avait l'habitude de dire qu'il avait un visage de statue, frais, blanc et sans faille. Erona... Dévorée par les chiens, transformée et retournée à la terre sous une forme honteuse. Un bruit de pas le détourna de ses idées et il vit arriver un homme habillé de cuir dont il était impossible de voir le visage caché derrière un casque de sanguine, le corps huilé sentait le camphre et placait les muscles de l'homme en valeur. D'un signe rapide il pointa du doigt trois personnes qui furent ammenée sur le pont, Giwyr en faisait partie. Ils étaient sur un navire en pleine mer, impossible alors de savoir quel moment de la journée il était puisque le soir était tombé et que sans flambeau l'on avait pas la possibilité de voir a plus de 15 pas.
L'air était glacé et le vent soufflait, un vent à décorner des boeufs, Une fois sur le pont il fit aligner les trois personnes et les scruta un bon moment avant de déclamer d'une voix monocorde ce qu'il allait advenir d'eux.
* « Vous êtes bien trop laid pour l'usage que je vais faire de vous, même servir sous les banquettes des tavernes ne vous sierait pas. Je vais donc vous faire la bonté de vous épargner une souffrance et une vie plus rude que vous ne supporteriez pas, sachez tout de même que vous m'avez couté ensemble 150 pièces d'or que je perds de cette manière. »*
* D'un coup, les marins les poussèrent à l'eau, la chute semblait durer... L'eau tendait ses bras noirs et glacés vers eux, les recevant comme une mère reçoit ses enfants... Puis le noir une fois encore... le froid et le noir... Et un goût de sable dans la bouche. Plusieurs jours, plusieurs heures ou quelques minutes... Impossible à dire, la seule chose qu'il vit en se réveillant était une perle noire à quelques centimètres de ses yeux, une plage de sable et des perles... Souriant malgré les douleurs il s'évanouit une fois encore... Thaar ne voulait décidément pas d'un homme couturé par les coups de cravache et dont les yeux semblaient avoir trempé trop longtemps dans les larmes... *
Personnage
Gywir,
32 Années
Esclave depuis ses deux ans.
Post by Yriel Asuryan - June 12, 2008 at 2:25 AM
Salut gars.
J'ai lu ton bg en entier et honêtement, même si il faut pas le dire ^^, je lis rarement des post rp de cette longueur jusqu'à la fin.
Vraiment bien comme post roleplay, chapeau.
Si jamais tu as envie de rp un peu en basse-ville, je suis disponible vu que j'y traine tout le temps, enfin si ton perso traine un peu en basse)ville, vu qu'il ne doit pas avoir le sous. Sauf si ton personnage s'est déja bien intégré en moyenne ville dans ce cas ce serait délicat de trainer avec Yriel .
A bientôt en tout cas !