Gwodd Lion

Gwodd Lion

Post by Gwodd Lion - June 15, 2008 at 11:16 PM

Gwodd Lion
28 ans
Fils de la tribu des lions, détruite par le clan de la panthère.
Neutre Strict

La fin de règne du Lion.

La pluie tombait autour de lui, depuis quelques jours les chutes d'eau s'étaient espacées, le shaman avait dit que c'était un signe, le ciel qui changeait de couleur aussi, c'était le signe de la victoire du clan du lion contre le clan de la panthère. Tous les guerriers s'étaient donc mis à l'écart pour se ressourcer, priant Vaerdon, se tracant les sigles magiques des guerriers, sigles qui allaient détourner les flèches de leur corps. Les shamans eux étaient assis en rond dans la caverne du père, respirant les fumées sacrées du Dieu qu'ils servaient, ils en sortaient souvent de couleur rouge pivoine, les yeux pleurants et annoncant des choses compréhensibles uniquement pour eux.

Debout, les mains à son arc, Le fils du vieux Lion était en train de scruter le paysage, un rapide coup d'oeil lui faisait découvrir les terres de ses ancètres maintenant colonisées par le clan ennemi. Il revoyait l'arbre centenaire ou son grand père lui avait appris à grimper, il revoyait les moments d'errance dans la plaine avant que ces fils de chacals ne prenent tout ce qu'ils possédaient, les repoussant dans la foret, les éloignant d'un point d'eau. Une épidémie les avait frappé peu avant, l'on avait retrouvé des corps à moitié putréfié dans la source, la victoire du clan de la panthère n'en avait été que plus facile et rapide... Ce clan était d'une malveillance cruelle, ils n'hésitaient pas à clouer leurs prisonniers aux arbres pour montrer que la mort était une alternative plus acceptable que de tomber dans leurs mains.

Une ombre se dessina dans la prairie, trahie par un reflet dans ses cheveux, c'était manifestement un membre du clan ennemi, ils avaient pour habitude de placer dans leurs cheveux des coquillages, la flèche engagée dans l'arc, les muscles tendus au maximum, le jeune lion pris le temps d'ajuster son tir. Autour de lui, le temps semblait s'être arreté, plus rien n'avait d'importance... Le vent portait ses cheveux comme une crinière, ses yeux verts fixés sur sa cible, respirant avec lui, anticipant ses moindres mouvements, comme si il courait à ses cotés. La flèche traversa l'air, le fendant dans un sifflement digne d'un oiseau de proie qui font sur sa cible, le vent tentait de la détourner de son but mais tout avait été pris en compte, les années de tir enseignés par le père, les mouvements répétés des miliers de fois contre des arbres voisins, tout était calculé... ou étais ce la haine de cet homme qui permettait à la flèche de connaître sa destination, nul ne le savait. Elle se planta dans les chairs de l'homme, il se dressa au ciel comme les loups le font à la période des amours et hurla, le sang giclant de sa gorge déchirée. Tel un signal, les guerriers déferlèrent sur le camp enemis, vieux loups assoifés de sang et de vengeance, courant à perdre le souffle pour atteindre le plus rapidement le camp des panthères, les armes à la main, marteau, hache, épées, massues...

Frappant d'estoc, de taille, répandant le sang par dizaine de litres, le clan du Lion remporta une victoire complète sur le camp, ne laissant aucun blessé, écrasant les femmes sous leurs assauts, réduisant en charpie tous les hommes valides, pietinant les jeunes enfants jusqu'à leur dernier souffle. Tout ce sang... Tous ces cris... Tout cela pour un nom, tout cela pour une renommée et quelques arbres... pour de la terre..

elle ne demandait pas cela, il en était certain. Agrippé à un arbre, il vomit.. Cette bille amère pendant que les femmes hurlaient la mort de leur mari, de leur enfant et l'arrivée non désirée du prochain fruit de leurs entrailles. Sa tête lui tourna, il ne vit pas la contre attaque du camp de la panthère, des hommes cachés dans la foret toute proche, laissant leurs femmes et leurs enfants se faire réduire en charpie ou pire encore, ils arrivèrent en force, armés et bien décidé à faire ravaler tous les affronts que le clan du lion avait pu leur faire...

Il ne put que courir, évitant les flèches qui partaient dans sa direction, se plantant cruellement dans ses chairs... Fuir... Un barque était la, à moitié plantée dans la vase...

« Fuir.. Fuir... fu... »

Puis, plus rien...