De l'or plein les poches... Enfin.. presque.
Post by Victor Esewer - June 16, 2008 at 12:52 AM
Victor Esewer
Le soleil était levé depuis quelques heures déjà et la corne sonnait, deux coups un coup long et trois coups courts.. une courte journée...
L'homme secoua la tête, une victoire de plus à son actif, il essuya la lame sur le revers de la tunique de son adversaire et le traina à l'écart du champ de bataille. La plaine, hérissée de corps, de lances et d'animaux se vidait peu à peu. Déjà les charognards s'avançaient pour faire un repas plantureux ou pour dépecer les corps du peu de richesse qu'ils avaient accumulés au fur et à mesure de leur existence. Victor posa la tête de son adversaire sur un tronc d'arbre coupé et d'un coup de masse la réduisit en bouillie sanglante, du bout des gants, il récupéra trois dents en or dans les fragments d'os. Voilà qui permettrait de dormir la soirée en bonne compagnie dans une auberge des environs...
Jouant avec les dents avant de les placer dans sa bourse, il assura son épée à son coté avant de prendre la direction d'un chef de groupe qui agitait son fagnon pour signaler aux mercenaires qu'ils pouvaient venir chercher leur solde de victoire. 500 pièces, c'était bien payé pour une journée de combat, il s'en sortait correctement, pas de blessure grave, une dague qu'il avait récupéré sur un autre corps et la perspective d'une bonne nuit en bonne compagnie pour fêter une victoire de plus.
Regardant à gauche et à droite, il repris la route du village le plus proche, le camp gitan, avec l'envie de dépenser son or tenaillant, c'était un vice, Victor ne pouvait pas garder de l'or, oh il pouvait se priver des années entières pour le stocker et le mettre en pile dans des établissements qui gardaient son or pour lui et le faisait fructifier mais il lui suffisait de rencontrer une dame de petite vertu pour lui faire don de tout ce qu'il voulait en échange de la satisfaction de ses besoins naturels d'homme de guerre. La seule chose, c'est qu'il aimait beaucoup c'était de combattre, c'était un moyen comme un autre de faire de l'or. Il bichonnait sa lame, seule chose en qui il était fidèle par le temps, seule chose qu'il aimait réellement mis à part l'or bien entendu.
Assurant que la bourse qui contenait ses pièces pendait bien à sa ceinture, il s'engagea dans la foret environnante ou il était attendu. Deux brigands, la mine intéressée par l'homme qui s'engageait en leur direction le pas détendu et souple, sans se douter le moins du monde qu'une flèche était pointé dans sa direction. Le trait fendit l'air, dessinant une belle ligne droite jusque dans la poitrine de l'homme qui fut projeté trois pas en arrière. Sa tête heurta une souche et il perdit conscience, lui même ne put dire le temps qu'il passa comme cela, allongé sur le sol, une flèche plantée dans le sternum, le coup amortit tout de même par l'épaisse armure de cuir qu'il portait sous sa cotte de maille...
Lorsqu'il repris conscience, il était à quelques pas du bastion qu'il avait quitté, de l'autre coté des montagnes du camp gitan. A moitié nu, il pris la direction de la cité... peut être trouverait t'il son bonheur arrivé sur place, pestant et rageant contre le sort, gageant que l'on ne l'y reprendrait plus.
Post by Victor Esewer - June 18, 2008 at 6:28 PM
Le temps était pluvieux sur le camp gitan, les gouttes d'eau chutant sur les toiles rendaient un son lourd, peu de gitans dans les environs, un son de musique mais rien d'enivrant ou d'entrainant, juste une musique de fond. Ses cheveux bruns trempés, son pantalon de toile et sa chemise percée de part en part.
Il n'était jamais passé dans cette cité, enfin pas depuis qu'il avait volé de ses propres ailes, comme tout enfant, il était passé voir avec ses grands parents la place des vertus, véritable joyaux de l'art Systérien comme disait son grand père. Comme ce temps était loin, il avait perdu ses grands parents comme tout le monde, élevé par eux il en avait ressentit une terrible tristesse, mais il avait du se ressaisir. Besoin d'or, pas de travail, ses mains ne connaissaient pas la terre, ses mains ne connaissaient que l'oisiveté entretenue par des aieux propriétaires terriens, mauvais départ lorsque l'on a la boisson facile et la main légère sur les filles de petite vertu.
Les biens s'étaient envolés un a un.. Adieu veaux vaches cochons, bonjour bière vin et femme à foison. La seule chose qu'il pouvait faire s'était se battre, pour ca, il était fort. Donner des coups, surtout en recevoir... ca, c'était pas un soucis. Un jour, affalé sur une paillasse devant l'auberge du chien qui dors, il avait été recruté par un mercenaire à son compte, rien à voir avec les mercenaires d'une guilde bien connue mais un de ces coupes gorges qui manquait de main d'oeuvre, décimée par une attaque sur un bastion brigand un peu plus entrainé qu'eux.
Voila comment avait commencé la vie de maraude de Victor... Il s'avança aux portes de la ville de systéria, impressionné par le monde qui se regroupait à cet endroit, par la population chamarée des différences races qui se côtoyaient sans violence apparente. Il ne put s'empêcher de faire un détour par la place des vertus ou il admira pendant de longs moments l'endroit qu'il avait connu enfant...
A la rencontre de l'un ou l'autre qui dirigerait sa vie...
Post by Victor Esewer - June 20, 2008 at 2:29 PM
Ma découverte des principaux quartiers
Mes premiers pas seul dans la cité me menerent en haute ville, des batiments de marbre, des personnes au teint remplis de fard, des beautés enrobées dans des toiles de luxe, tout cela ne faisait que me ramener à ma triste condition de presque va nu pieds.
Certains me toisaient semblant se demander comme une chose répugnante de mon espèce avait pu s'introduire à la portée de leur vue. Il était une chose sûre à ce moment, je voulais posséder une situation , un emploi qui m'apporterais beaucoup de richesses et moi aussi un jour je marcherais la tête haute dans ce coin de la cité. Un carosse noir me rappella à l'ordre, emprisonné dans mes rêves, je ne l'avais pas entendu et ce fut le fouet du cocher qui me sortit du monde utopique que je venais de me créer en quelques instants. D'un bond, je me jetais sur le coté frôlant une fois de plus la mort. Alors que je vociférais le poing levé vers le ciel, le carosse pris le large, disparaissant derrière un batiment de marbre.
Après plus de 40 minutes de marche, mes pas m'amenèrent en moyenne ville puis au pont de la base ville, le quartier était pauvre, certainement des plus pauvres que je connaisse, mais c'était un bouge infect tel que j'en avais fréquenté pas mal, attiré par la chaleur féminine monnaiable sans trop de discussion. La rose cendrée pouvait t'il y lire sur la porte d'entrée, une bouteille de vin fracassée au sol témoignait des conditions d'utilisation des récipients usagés, le cabaret semblait fermé pour l'instant.
Un mercenaire d'une couleur de peau très pâle, très maladif, m'appris que l'armée cherchait du monde et je fis l'acquisition d'une plume afin de prendre contact avec le responsable de cette guide. Encore étourdit par la grandeur de cette cité ou pluieurs guildes se battaient pour son contrôle, je repris le chemin du coin chaud. Certainement l'endroit ou l'on pouvait trouver le plus de monde. L'endroit était coquet et la encore la mixité raciale vivant en relativement bonne entente m'étonna une fois de plus, tout ici était si différents, même moi j'aurais pu m'y trouver à ma place, ma soif d'or m'aurais poussé à commettre des énormités dans cette cité mais je ne voulais pas attirer l'attention sur ma personne, mes habits de mendiant auraient vite fait de me traiter tel un moins que rien. Pourtant pas une cape verte symbole des mercenaires de la cité n'était présente, comme si la sécurité de cet endroit n'était pas assurée.
La tête dans mes songe, j'attendais, que ca à faire : attendre un courrier de la guilde des guerriers, ceux qui comme moi avaient mis leur corps en vente pour quelques pièces, mis leur bras à louer pour se remplir la panse et défouler la hargne qui es habitait. Malgré mes 28 printemps, il me fallait me débrouiller sans finir dans une geole de la cité Systérienne et je le sentais cela ne serait pas chose facile, le profil bas serait chose à mettre à profit..des mots dans le bruit ambiants tombaient au sein de mon tympan, se marquant à tout jamais dans ma mémoire : « Bolton... Kalidor, un certain de sorgard Yriel » tout ces noms qui ne signifiaient rien pour moi.
Je fus raccompagné par Monsieur Aigrepont jusqu'a la porte de la caserne ou j'attendais un rendez vous.