BGs Azmaïl + Gaël

BGs Azmaïl + Gaël

Post by Azmaïl, Mort - September 28, 2005 at 3:04 AM

Azmaïl Friodhyn ou le croyant comme on le surnommait durant sa jeunesse, est née un matin d’automne sur un lit de feuille. Sa peau a gardé de cette journée la pâleur du jour naissant et son esprit préféra la flamboyante couleur des feuilles.

Ses parents, tous deux éducateurs religieux, se promenait de village en village afin de parfaire leur savoir et le transmettre aux gens. Ils n’avaient aucune préférence de divinités, toutes ayant des forces et des faiblesses. Il en résulta donc que leur fils avait une opinion déjà fondée sur tous les sujets religieux dès l’âge de 30 ans. Une opinion qui s’avérait plus tranchante que la moyenne…

En effet, Azmaïl avait gardé de l’automne son caractère incertain et désolant. Selon lui, les divinités vénérées n’étaient que des ramassis de valeurs qu’on présentait sous forme symbolique. Une vraie divinité est pure sous toutes ces facettes et puisque les actuelles refusaient de se dévoilée ce devait être qu’elles étaient indigne de l’attention que leurs portent les gens. Son résonnement lui valu d’être sévèrement battu par son père puis rejeté par sa mère.

C’est donc le corps malmené et l’esprit fragilisé qu’Azmaïl quitta le chemin de ses parents en rejetant par le fait même, son nom de famille. Il erra dans les forêts et dans les villes durant une trentaine d’année. Ce fut durant ces années d’exil qu’il appris à se déplacer silencieusement et à attaquer de façon sournoise et malhonnête (que voulez-vous, il faut bien survivre) les bêtes pour leur viande et leur fourrure. Ce fut durant ces années qu’il se mit à rêver d’un être parfait.

Cette trentième année fut, en quelque sorte, une bénédiction. Les animaux, autrefois nombreux dans sa partie de forêt, avaient déserté les environs car les chasseurs s’aventuraient de plus en plus loin. N’ayant plus de quoi se mettre sous la dent, il ne lui restait qu’une solution : attaquer les chasseurs qui décimaient ses réserves de nourritures. Il se rendit rapidement compte que ceux-ci étaient trop bien armés pour qu’il puisse leur tenir tête. Azmaïl se replia donc vers une route où les passants étaient nombreux et avaient avec eux des enfants.

Ce fut avec une démarche chancelante qu’Azmaïl attaqua ses premières victimes, un couple, une fraîche nuit d’été. Une roche affûtée à la main, il s’élança sur la femme au ventre rond. Brusquement, il s’arrêta. Cette femme… elle lui ressemblait. Avant qu’il ne se remette de ses émotions, l’homme lui jeta un sort qui fit perdre à Azmaïl toute sa force. Il perdit conscience.

Le lendemain, il se réveilla sur une paillasse, la tête lui tournait. Il vomit et c’est à ce moment que la femme qu’il avait tenté de tuer accouru. Elle lui fit boire une mixture qui l’apaisa et lui expliqua qu’elle lui avait sauvé la vie, son mari ayant voulu l’achever. Son nom était Eflim et celui de son mari Arghot. Elle lui parla encore un peu, mais Azmaïl s’était déjà assoupi.

Les années qui suivirent cette rencontre furent heureuses. Arghot, un nécromancien de la Guilde des Ombres, tenta de l’introduire dans l’organisation, mais Azmaïl refusa : il était contre ses principes d’introduire un groupe ayant les idées peu variées. Néanmoins, ce fut avec des assassins de cette guilde qu’il appris à se battre ainsi qu’à prodiguer un assassinat en règle.

Arghot s’inquiétait de voir Azmaïl apprendre des techniques aussi dangereuses, car Azmaïl en avait contre l’impureté des choses et celle-ci se trouve en chacun de nous. Il informa donc ses proches de retenir au maximum leurs paroles lors de discussions sérieuses avec l’imprévisible Azmaïl. Ce fut ce trait qui le fit surnommé l’Assassin Religieux, car ce qu’il détestait le plus, c’était les religieux pour des raisons mentionnées plus haut.

Quinze ans passèrent et cette dernière fut marquée par l’absence d’Eflim. Arghot la prétendait partie pour un voyage. Puis, vingt autres années se suivirent en apprentissage de toute sorte.

Puis, vers l’âge de 110 ans, Azmaïl fit une rencontre amoureuse. J’écris ‘’amoureuse’’, mais au sens religieux de la chose. Ce fut cette année que le secret d’Eflim lui fut dévoilé; ce fut cette année qu’il vit Gaël. C’est à ce moment qu’il se mit à noter ses pensées dans un carnet.

« Ce Gaël est fort impressionnant, dès le premier regard, j’ai sus qu’il était celui que, durant toute ma vie, je cherchais.»

«Il semble que Gaël ait créé un lien télépathique entre lui et moi. Quelle chance, je pourrai lui faire part de mes projets.»

«Cet être pur est intéressé par mes idées! Qui plus est, il me désire comme mentor spirituel. Merci à la vie, merci à Gaël.»

«Ses parents le pervertissent; j’en suis persuadé. Je pourrais les tuer, malheureusement j’ai une dette d’honneur envers eux. Peu importe, si je ne peux aller à Gaël, il viendra a moi.»

«Je suis prêt, je vais attendre devant sa maison avec des vivres. Gaël m’a promis qu’il viendrait me rejoindre. Je me montrerai digne de lui.»

Depuis ce jour, l’Assassin Religieux resta introuvable. Tout comme Gaël, son protégé, son fils : son dieu.


Post by Gaël, ind - September 28, 2005 at 3:07 AM

C’est par une nuit de pleine lune que naquit Gaël; un elfe noir. Sa mère était seule, son père étant absent pour une réunion de la Guilde des Ombres.

Ce dernier était versé depuis la tendre enfance dans l’arcane noir et discret qu’est la nécromancie. Gaël devait hériter de ce goût prononcé pour la magie et pour les arts subtils.

Sa mère quant à elle, était barde et fervente adoratrice de Enyde-Mä. Gaël héritera de sa finesse, son imagination et de son goût pour la religion.

Peu de gens se rappellent l’avoir côtoyé durant son enfance. Ses parents, afin qu’il conserve des attraits et des sens vierges l’isolèrent dans un coin sombre de la maison où il était à l’abris de toute influence extérieure qui aurait pu pervertir sa destinée. Le jour, sa mère lui enseignait la poésie ainsi que des psaumes religieux. La nuit, son père l’armait de formules magiques.

Ayant atteint la puberté, ses parents l’ouvrirent au monde, mais seulement la nuit : celle-ci étant, selon eux, pure et moins influençable. La première personne qui le vit fut Azmaïl Friodhyn, un ami de ses parents, un assassin religieux. Il nota la description de Gaël dans son carnet :

« C’était une nuit sans lune. Arghot (père) voulait me présenter son fils. Pourtant, Eflim (mère) m’avait pourtant affirmé le contraire. Arghot m’emmena donc chez lui. Il éteignit les bougies de la cuisine et demanda à sa femme de clore les volets. Puis, il s’aventura dans un couloir. J’entends encore ses pas solitaires quitter la pièce pour revenir avec une paire de pas de plus. L’être que je vis me bouleversa. Il était pâle, très pâle. À vrai dire, jamais les rayons du soleil ne l’avaient frôlé. Ses longs cheveux argentés tombant sur les épaules dépassaient du capuchon de sa toge. Ses yeux… comment les décrire sinon dire que leurs couleurs n’avaient pas leur pareils. Son corps, svelte et grand, trahissait par sa posture une fierté et un savoir impressionnant.
[…]
Durant toute la soirée, il ne prononça que peu de mot avec un ton toujours déterminé mais sans émotion. Ses propos étaient justes et sages. Gloire à ses parents qui avaient créés un être parfait.»

Lorsque Gaël atteint presque l’âge adulte, ses parents se querellèrent sur son avenir. Son père voulait le voir rejoindre la Guilde des Ombres en tant que nécromancien alors que sa mère préférait le voir rejoindre une guilde artistique ou religieuse. Mais Gaël avait déjà sa propre idée, car en fait, il n’était plus neutre au niveau de sa pensée.

Dès le premier regard sur Azmaïl, il créa un contact entre leurs deux esprits. Au fil des ans, Gaël se dessina, avec l’aide d’Azmaïl, une destinée. Lorsque ses parents vinrent lui faire part de leurs réflexions, Gaël leur tint ces propos :

«Ne tentez point de me retenir, je vous quitte, et ce, pour toujours. Je ne m’associerai avec aucune des guildes puisqu’elles sont trop restreignantes pour mes plans d’avenir. De plus, j’ai convaincu Azmaïl de me rejoindre. Il sera mon bras et je serai sa religion. Une religion où les valeurs seront la connaissance, l’anonymat et la finesse. Le Dieu unique sera l’arcane noire.»

Sur ces propos, Gaël cala son capuchon sur son front, contourna ses parents et rejoignit Azmaïl qui l’attendait devant la porte.

Personne ne sait vraiment ce qui advint de ces deux individus. Des rumeurs racontent qu’ils se sont isolés en forêt après avoir été poursuivi par des fanatiques de l’Ordre du Soleil. D’autres racontent qu’ils sont toujours parmi nous.