Le début d'une histoire.
Post by Akemi Echigoya, Adm - January 23, 2009 at 7:34 PM
Le début d'une histoire.
" Echigoya ! je te défie en duel ce soir sur la plage ! Tu as intérêt à y être ! "
L'homme qui hurlait devant presque toute la cité réunie sur la grand place était Kijima Origato, un notable des environs à qui Echigoya avait détruit l'échoppe. Oh pas intentionnellement mais la lampe à huile avait chuté sur le sol couvert de tatamis et le feu s'était répandu comme le poison peut le faire dans les veines d'un faible vieillard. Echigoya n'avait eu le temps que de courrir de toute la vitesse de ses jambes chercher du sable sur la page pour arrêter le feu mais les dégâts étaient déjà faits.
Il lui faudrait maintenant faire face à son destin et se rendre sur la plage ou il avait déjà vu des dizaines de personnes mordre la poussière, le sable se régalant de leur sang et l'absorbant avec une vivacité impossible à imaginer. Tout le reste de la journée, Echigoya se prépara à cette dernière nuit, il passa voir ses proches, prépara des habits de luxe et vérifia le tranchant de sa lame... Tout se passerait mal, si il gagnait le duel il serait bafoué sans honneur parce qu'il avait tué son maître et si il le perdait.. bien pas le besoin de faire un dessin.
Le soir venu arriva avec rapidité, les torches dessinant sur le sable des ombres fantomatiques alors que les deux adversaires se regardaient en chien de faience. D'un coup, Kikima sortit sa lame et frappa Echigoya de plein fouet sans que celui ci ne puisse sortir sa lame, il sentit la lame filer sur son visage, dans son torse et terminer sa course près de l'aine, le sang gicla et il tomba au sol, gargouillant comme un poisson sans eau sur le quai d'un port.
Trois mois, il lui fallut trois mois pour se remettre a marcher soigné par sa famille, pour se faire engager comme cuisinier sur un navire qui le déposa sur une île ou tout semblait permis pour un homme qui a de l'ambition. Quand on passe si près de la mort, l'ambition que l'on a le plus est de ne plus la recroiser, quand sur son archipel l'on a plus d'honneur ne reste que l'exil car les pauvres pardonnent tout sauf l'échec.