[BG] Cress Qloav d'lil Rraunar da'ur
Post by Noamuth, Ind. - July 27, 2009 at 3:14 AM
Dans la pénombre et le sang naquit le bambin, un parmi tant d'autres du clan familial. Le rejeton fut retourné tel un vulgaire morceau de viande parmi les mains sombres de la vassale. Un regard de braise s'assurait que le nouveau-né ne souffrait d'aucune malformation. La vassale offrait un sourire à la matronne.
-L'Enfant est viable. Celui me semble destiné à un grand avenir. C'est un mâle, mais il apportera beaucoup à la maison.
16 ans plus tard l'enfant avait grandit et était devenu...un esclave à la solde d'une maison rivale. Son clan familial complètement anéanti, il se contentait à présent de baisser la tête et d'obéir. Les choses pouvaient changer rapidement. Il en allait ainsi, dans la citée d'ébène de J'nesstren Qu'ellar, la capitale de la lande qu'ils appelaient "nos terres". Sa maison d'adoption, Rraunar da'ur, lui avait donné le nom de Cress Qloav, en raison de son silence. Cress, en effet, s'exprimait bien peu, même pour un esclave male, limitant ses réponses aux quelques mots nécéssaires. Une fois, une femme agacée par son silence le soumit à la torture et Cress demeura fidèle à lui-même. Non pas qu'il ne ressentait pas la douleur, ou qu'il aurait cherché à défier sa supérieure, mais Cress était un observateur et il devint fasciné par la douleur. Continuellement exposé au préceptes de Enyde-Mä, il vit en la douleur un outil précieux qui pouvait servir à explorer et surpasser ses propres limites, et un filtre efficace pour les faibles. Il n'hésita pas à s'affliger lui-même des supplices, non pas par masochisme, mais par curiosité et par un sens de la spiritualité tordue. Cet intérêt le porta aussi sur les capacités de son propre corps, corps qui fut maintes fois éprouvé dès qu'il approcha de l'âge adulte.
À 35 ans il servit quelques années durant les sévices sexuels de quelques femmes avant d'être transféré comme gladiateur suite à un acte de violence perpétré contre un autre esclave mâle qui menacait sa position. Comme quoi il existe même une hiérarchie au plus bas de l'échelle. Son crime lui valut comme peine de devoir continuer à tuer, et c'est ainsi qu'il du mettre son corps à l'épreuve d'une tout autre manière. Toujours fasciné par les pouvoirs du corps, il combatti en tant que gladiateur à mains nues, jouissant chaque fois de pouvoir faire ses preuves vis à vis un autre être dans un combat à mort. Bien sûr, tuer un autre esclave n'avait rien d'héroique mais au yeux de l'elfe noir, tuer un autre être en combat singulier détenait toujours quelque chose de singulier, de spécial, d'intrinsèque. Et bien sûr, il gagnait le privilège de vivre un autre jour.
Il survécut 10 ans durant avant de gagner une position un peu plus prestigieuse au sein de la maison Rraunar Da'Ur, qui voyait en lui un homme d'arme potentiel. Étant un mâle bien "dressé" Il se vit le privilège de recevoir une formation martiale, mais ne pu la terminer. Les choses changeaient encore, et cette fois-ci c'était plus grave pour lui. La maison Rraunar Da'Ur et toute ses alliées, les autres maisons Da'Ur, devaient sombrer dans un coups d'état rapide et sanglant. Cress échappa au massacre en partie grâce au profil bas qu'il avait su préserver toute sa vie, mais cette fois-ci la capitale demeurerait trop dangereuse pour lui. Comme il n'avait rien pour lui, il n'avait rien à laisser derrière, et il fuya sa terre natale pour se diriger vers le nord.
Là, il fit la rencontre des Berguenois, qui ne lui réservèrent guère un acceuil amical. Risquant la mort à plusieurs reprise, Cress comprit qu'il n'aurait aucun répit sur cette terre et qu'il ne survivrait plus très longtemps. Il parvint néanmoins dans ses errances à glâner quelques informations, à propos d'un endroit ou tous se cotoyaient dans une tolérance relativement acceptable, un petit continent du nom de Systéria. Bien que l'idée de cotoyer des races inférieure ne lui plaisait guère, en particulier d'autres elfes, son avenir était plus reluisant qu'en poursuivant sa vie comme sans-abris ou comme esclave ici. Il mijotta l'idée plusieurs années durant lesquels il frôla la mort plusieurs fois, que ce soit par maladie ou par les blessures que son mode de vie difficile lui offrait.
C'est à l'âge de 103 ans qu'il réunit donc une petite somme en éxécutant quelques tâches discutables pour des personnes discutables avant de pouvoir payer sa place sur un navire à la cargaison lui aussi discutable pour cette terre appelée Systéria...
Post by Noamuth, Ind. - July 29, 2009 at 2:29 AM
Journal de Cress Qloav d'lil Rraunar da'ur, rédigé intégralement en langage drow.
J'ai survécu à la traversé. Je ne pourrais en dire autant du quart de mes compagnons de voyage, qui sont succombé aux mauvaises conditions de vie à bord du navire. J'ai perdu mes forces, mais je suis parvenu à me trainer jusque sur cette terre, Systéria. Au quai, une connaissance m'accueillis. Il y avait des années que je n'avais vu Filuna, de la maison Vlosisto. Elle semble s'être bien adaptée et elle s'est avéré d'une aide précieuse. Une autre drow est arrivé d'un autre navire, An'Ar. Il semble que les conditions à son bord aie été plus favorables.
Tel qu'attendu, la citée pullule d'un mélange racial. Il s'y trouve nombre d'elfes, qui semblent parvenir à nous tolérer. En les ignorant, je crois que l'on pourra éviter les problèmes avec les humains, qui semblent bien prédominer. Nous avons par contre dénoté une forte concentration de bâtards. Je ne sais pas ce qui me répugne le plus, entre un elfe, ou un bâtard elfique. On m'a conseillé d'oublier les enseignements de notre terre natale. Je trouve néanmoins étrange les préceptes du dieu local, Thaar. Comment une société peut-elle espérer prospérer si elle défend la vie des faibles et des inaptes? Ce royaume est peut-être destiné à s'effondrer sur lui-même.
J'ai appris qu'il existait des grandes maisons, comme chez nous. Ces maisons nobles sont appelées "guildes" et elles mènent comme chez nous une certaine concurrence. C'est ce qui doit faire de Systéria un empire puissant à l'heure qu'il est. Ces humains ont du comprendre les bienfaits de l'adversité. Je dois rejoindre un de ces clans au plus vite. On m'a dit que l'empire était le clan prédominant, mais ce n'est peut-être qu'une apparence. Je dois avant tout en savoir plus.
Vlosisto m'a prit sous son aile, et elle m'apprendra à lire et à écrire leur langage. Je lui dois beaucoup.