Otomo Maeda

Otomo Maeda

Post by Otomo Maeda, AdM - August 18, 2009 at 2:39 PM

~ OTOMO MAEDA ~

Contexte
Fondée en l’année 583 de la deuxième ère par Tanada Maeda, le Clan Maeda est une des nombreuses familles seigneuriales qui se partagent l’Archipel Tsen, ayant jadis prêté allégeance à la famille royale Tsen et recevant en gage de leur dévouement des terres au Sud de l’Archipel.

Le Clan prospéra au fil des siècles, bénéficiant économiquement d’un grand savoir faire en matière d’élevage équestre mais également d’importants gisements de pierres précieuses. Alors que parallèlement elle accroissait sa renommé à travers les contrés Tsen, la famille seigneuriale cherchait à perpétuer l’harmonie au sein de ses terres en faisant preuve d’une grande générosité et d’une grande compréhension envers les classes inférieures, assurant ainsi le pouvoir avec sagesse et plénitude. Ainsi la puissance du Clan augmenta progressivement.

Jusqu’au jour où le vénérable Daîmyo Shujii Maeda mourut laissant sa descendance, trop jeune pour pouvoir assurer le pouvoir, à la merci de la machination de leur oncle qui s’accapara bientôt le pouvoir. De fait les années passèrent et dès qu’il atteint l’âge d’homme, le fils aîné de Shujii Maeda tenta de reprendre les rênes du Clan, mais il fut sauvagement et lâchement assassiné, ainsi que son second frère, lors d’un piège tendu par son oncle. Par chance, le fils cadet de Shujii Maeda, qui était désormais le dernier prétendant légitime à la tête du Clan Maeda, parvint à tromper le despote et réussit à s’enfuir loin du joug de son oncle, s’exilant en Empire de Systéria.

Histoire d’Otomo MAEDA
Fils d’Osamu Ikeda, qui prit plus tard le nom de Maeda en se rattachant au clan éponyme, Otomo Maeda naquit à Todo où il mena une vie disciplinée et stricte. En effet en tant que neveu du Daîmyo Shujii Maeda, le jeune Otomo fut élevé pour devenir un noble guerrier du Clan. Instruit au maniement des armes et éduquer avec pour principe phare d’avoir une totale dévotion envers ses seigneurs et maîtres : la famille seigneuriale Maeda, Otomo appris très jeune à manier le katana sans pour autant négliger la partie plus intellectuelle de son éducation, comprenant aussi bien la poésie que la calligraphie. Mais il ne fallut guère longtemps au vieux maître du jeune Otomo, pour comprendre que son élève maniait bien mieux le sabre que le pinceau.

Otomo Maeda eut le plaisir de partager son adolescence en compagnie de son cousin, le fils cadet du défunt Daîmyo Shujii Maeda : Shigeru Maeda, qui était à ce moment maintenu loin de la capitale territoriale du Clan par son oncle. Ils s’entraînèrent souvent au sabre tout deux, et bien que Shigeru était plus âgé (3 ans de différence départageaient les deux adolescents), il arrivait régulièrement que le jeune Otomo domine les séances d’entraînements, démontrant par là même sa prééminence pour le combat. En dehors de ces exercices réguliers, le jeune Otomo Maeda passait désormais son temps a étudié l’art de la guerre et de la politique, tout aussi bien par les livres qu’en écoutant attentivement les anciens et notamment son père, à qui il voyait une vénération tout aussi égale à la dévotion envers le Clan.

Lorsque Shigeru partit de Todo pour allez rejoindre ses frères pour une entrevue avec leur Oncle -qui s’était placé à la tête du Clan Maeda- Otomo avait déjà atteint l’âge de 17 ans, ce qui faisait de lui désormais un homme à part entière parmi les nombreux guerriers du Clan Maeda (bien qu’Otomo bénéficiait cependant de l’avantage d’être le cousin des fils du défunt Daîmyo, et également l’ami proche de Shigeru). De nature rude et pragmatique, le jeune adolescent avait grandit pour devenir de grande taille et musclé, ce qui était relativement inhabituel en terre Iori bien que les humains formaient la race prédominante dans cette partie de l’Archipel. Le visage séduisant du jeune homme aux traits fins, affichait une mine sérieuse aux airs taciturnes. Ses lèvres, à la fois sévères et complices, soulignaient le caractère impitoyable et malin de ce jeune guerrier au regard hargneux. Lorsque l’Oncle des fils du défunt Daîmyo assassina deux d’entres eux, la famille d’Otomo se plaça immédiatement du coté du camps prônant le contrôle du clan par le dernier fils légitime, Shigeru Maeda.

Dès lors la guerre fit rage en terre Iori et les terribles batailles qui eurent lieu saignèrent durablement la famille d’Otomo. Le jeune homme perdit son père durant une escarmouche où ils furent attaquer par surprise par un ost ennemi largement supérieur en nombre. Otomo fut bouleversé par cette vision de la mort de son père mais dut bientôt ordonner le repli des troupes, qu’il dirigeait désormais, fuyant dans les montagnes et les forêts. A l’image de cette bataille la guerre se transforma bientôt en un conflit asymétrique, où les fidèles à Shigeru Maeda ne formaient bientôt plus qu’une mince armée dispersée devant se terrer dans l’ombre pour survivre. C’est ainsi qu’une partie des forces loyalistes choisit de s’exiler en Empire de Systéria, où Shigeru Maeda avait déjà élu domicile. Ce fut le cas d’Otomo Maeda qui dut partir de sa terre natale, non sans se promettre de revenir pour venger son père et restaurer le légitime seigneur du Clan Maeda.

Loin de l’Archipel…

Voilà trente-deux jours que le navire Tsen avait quitté l’Archipel, traversant la Mer des Dragons lentement à cause d’un vent faible. Mais aujourd’hui le vent semblait fort, et à bord l’équipage s’agitait pour exécuter les ordres du capitaine Razan Itochi, chacun obéissant avec célérité à la tâche qui lui incombait. Restant immobile sur la proue du navire, le jeune Otomo Maeda observait la mer immobile alors qu’une lueur de tristesse au fond de son regard trahissait son état songeur et son attention tournée vers quelconque moment du passé. A l’horizon le soleil se couchait, renvoyant ses derniers rayons d’une langueur silencieuse à l’éclat orangé, lorsque le capitaine vint approcher Otomo.

« La mer est agité ce soir Maeda-san. Vous devriez allez dormir, la nuit risque de vous être difficile. »

Un mince sourire s’affichait sur les lèvres de Razan, avec politesse certes mais également une lueur maléfique au fond des yeux. Décidément cet homme n’inspirait pas confiance à Otomo.

« Vous avez raison, je vous souhaite une bonne soirée. »

« A vous aussi, Maeda-san… »

Otomo Maeda tourna les talons avec fermeté, ne laissa rien paraître de ses sentiments tandis qu’il traversait le pont à pas rapide, si ce n’était la dignité et la rigueur que se devait d’avoir un chef, statut qui pesait lourdement sur ses épaules depuis la mort de son père il y a de cela plusieurs semaines. Une fois dans sa cabine personnelle, il délaissa sa ceinture de ses sabres puis se déshabilla lentement de son kimono et de son hakama, les posant avec soin sur la table. Après quoi il pria longuement Aerduyn, priant la déesse de lui permettre de retrouver son seigneur et maître, Shigeru Maeda, une fois qu’il serait arrivé à Systéria. Il se coucha ensuite, ne trouvant le sommeil qu’après un long moment, son esprit troublé par ses pensées. Le sommeil lui parvint doucement, apportant avec lui des songes mystérieux et la vision tragique du jour où il perdit son père, les cris et le tumulte des combats revenant brutalement aux oreilles de Maeda…

Il se réveilla en sursaut, suant et haletant comme s’il venait d’affronter un démon. Il faisait nuit tout autour de lui, il était dans sa cabine. Cependant le son des hurlements et un vacarme semblable à celui d’un affrontement violent continuaient de perdurer à son ouïe. Soucieux et méfiant, le jeune Otomo écarta les couvertures et sortit doucement de son lit, s’approchant lentement de la porte de sa cabine… qui tout à coup s’ouvrit violemment. Un matelot en arme -mais sans armure- se précipita dans la pièce, en proie à la rage et aussi exalté qu’un barbe sanguinaire avide de sang.

« Mort aux anciens Maeda ! »

Le matelot lui fonça dessus, brandissant au dessus de sa tête un sabre prêt à s’abattre sur Maeda. Surpris et sortant à peine de son lit, Otomo eut toutefois le réflexe d’envoyer un coup de pied frontal en plein ventre de son agresseur, qui se plia en deux sous la puissance du choc, lâchant son sabre qui vint tomber au sol, puis d’enchaîner avec un puissance coup de poing en pleine figure, qui projeta au sol le matelot. En un seul mouvement nerveux et rapide, Otomo se saisit de son propre sabre sur la table et vint le planter dans l’homme à terre à de nombreuses reprises, le sang giclant furieusement du corps malmené du matelot alors qu’il hurlait sa douleur. Otomo reprit progressivement le contrôle de lui même, songeant que le capitaine l’avait trahis lui et les autres fidèles à Shigeru Maeda pour le compte du despote qui s’était accaparé le Clan.

La réflexion fut brève, car déjà au fond d’Otomo avait été réveillé l’instinct de survie, cette rage furieuse pouvant conduire les hommes aux pires folies meurtrières. A peine habillé, le jeune guerrier parcoura le navire armée de son sabre, prenant part au combat qui opposait les hommes du capitaine Itochi, aux passagers du navires fidèles au seigneur Maeda en exil. Les combats furent courts et violents et bientôt il ne restait plus que quelque uns des loyalistes, dont leur chef Otomo Maeda. Désespéré, le guerrier Tsen se fraya un passage à coup de sabre afin de parvenir à la calle, dans la salle ou était stocké la poudre à canon. Il attrapa un de ces dangereux barils, l’ouvrit et répandit la poudre noir au sol en une longue droite rejoignant le reste des barils, puis, une fois le baril vide, alluma le bout de ce détonateur à retardement de fortune à l’aide d’une la lampe à huile proche. Si ce navire était entre les mains de ces traîtres, alors il devra être détruit. Otomo coura a un des sabords et se glissa au travers, se jetant à l’eau gelée de la mer, et nagea le plus loin possible. Un instant après, il y eut derrière lui une fracassante explosion qui fit voler en éclats littéralement tout le navire dont il ne restait bientôt plus que des morceaux de bois retombant brutalement dans la mer, ci et là. Otomo Maeda nagea jusqu’à un des débris flottant, qui était suffisamment grand pour qu’il puisse s’y hisser et s’y allonger.

Il était le dernier survivant. Rien de plus que le résultat d’une causalité tragique dont la seule issue était ce résultat. Un homme en perdition au milieu de l’océan, perdu loin de toute trace d’humanité. A bout de souffle, il se laissa dériver, seul au milieu de cette nuit sombre seulement éclairée par le feu de quelques restes du navire en flamme. Otomo sombra dans un long sommeil…

« Un homme à la mer ! »

Le jeune Tsen ouvrit les yeux lentement et avec difficulté, et regarda tout autour de lui pour découvrir non loin une frégate systérienne. Sur le pont s’agitaient des hommes, des marins effectuant les manœuvres alors que des soldats en armures s’apprêtaient à mettre une chaloupe à la mer.
Cela faisait 6 jours qu’Otomo n’avait rien mangé, ni bu.
Mais désormais il était sauvé…
Il sombra de nouveau dans l’inconscience.