Ghanbolt Ragpier

Ghanbolt Ragpier

Post by Ghanbolt Ragpier - August 23, 2009 at 4:36 PM

les parchemins qui suivent semblent être écrit de manière soignée et méticuleuse

Cahier de route 17, Encore un jour de plus en mer.

Cela fait plus de dix jours que ce maudit rafiau tangue me donnant la nausée et toute cette flotte à perte de vue, c’est a vous donnez soif pendant mille ans. La mer, c’est sur ce n’est pas ma chope de bière. Dire que je n’ai pas revu les miens depuis si longtemps. Je me rappelle par cœur de l’agencement des galeries de notre bonne vielle caverne et des bruits si particuliers qui s’échappaient des couloirs, le jour on entendait le bruit sourd des pioches, des poulies, de mes frères entrains de suer comme des bœufs et la nuit, ce sont les chants qui s’élevaient dans la taverne. Nous n’étions jamais au calme, tous ce bruit me manque un peu je dois l’avouer.

Rhaaa je me souviens, c’est à cette époque que moi, Yarolg, Gunbund et Rokgan avions décidé de partir, de faire nos valises pour voir le monde et arpenter les plaines avec notre fougue et notre jeunesse pour nous entrainer toujours plus loin. Je ne vous dis pas le nombre d’aventure que nous vécurent ensemble ni le nombre de dispute, surtout avec cette tête de mule de Gunbund. Il voulait toujours avoir raison, ca tombe bien moi aussi. Nous étions une bande de jeune nains en manque d’espace qui n’aspiraient qu’à livrer bataille, qu’à voir le monde de nos propres yeux et non à travers les récits scrupuleusement recensés par le bibliothécaire du clan. Yorolg s’occupaient de tout dans notre groupe, il nous concoctait de bons petits plats avec le peu de moyens que nous avions, il recousait nos vêtements usés et réparait nos armures après la chasse. Qu’est ce que nous serions devenus sans lui, je pense que nous nous serions ruinés à la taverne pour une pitance bien maigre. Il faut l’avouer, Rokgan et moi nous étions doués pour la chasse et le combat mais notre cuisine était on ne peut plus infecte et Gunbund lui toujours plongé dans ses livres n’avait jamais touché une aiguille de sa vie.

\tCes trois là, me manquent, même mes disputes avec Gunbund me manquent. Je me rappellerai toute ma vie de la douleur que j’ai ressentie en les enterrant au pied de cette superbe montagne. Nous n’étions peut être pas de la même mère mais je les considérais comme mon sang. Peut être un jour reviendrais je pour prier encore une fois sur leurs tombes ou peut être reviendrais je seulement pour être mis en terre à leurs cotés qui sait. Autant que je m’en souvienne c’est assis devant leurs dernières demeures que je trouvai la foi. En moi les sentiments se bousculaient, la rage, la peine, l’ombre et la lumière s’affrontaient. Je ne comprenais pas pourquoi la vie m’avait ôté mes compagnons d’armes, mes frères. Je me disais que je n’avais jamais rien compris aux larmes que certains vieux du clan versaient en repensant à de vieux camarades tombés au champ d’honneur.
Je me devais d’honorer leurs mémoires, de faire ce qui était juste, de faire de mon corps l’arme d’un combat véritable. Ils avaient étés bon toute leur vie, je me devais de le rester en leurs honneurs.

\tDe retour dans le bourg, je me dirigeai vers la place centrale où avait lieu un petit marché où commerçant et badaud riaient généreusement, troquant avec ardeur. Mais je n’étais pas d’humeur à m’attarder au milieu de la foule et des breloques. Je m’arrêtai donc prés de la taverne en pleine air et m’assis un peu à l’écart commandant un spiritueux à base de miel. Les heures passaient et mon verre toujours à moitié vide commençait à agacer la patronne qui venait toutes les cinq minutes me demander si je voulais autre chose et qui finit par me faire comprendre qu’il était temps de payer et de laisser ma place à d’autres clients bien plus rentables. Un peu las, je ne me rebellai point et pris simplement mon barda et quitta la taverne payant sans adresser la moindre parole. M’éloignant progressivement de la place, le bourg semblait de plus en plus vide et terne, seul brillait au bout de la rue un petit édifice aux fenêtres colorées de vitraux. Un homme tout de plate vêtu devant semblait attendre calmement. A ma grande surprise celui si me salua chaleureusement à mon passage devant ce que j’aurais désigné comme une chapelle ou une petite église. Intrigué par l’homme, je lui montrai un respect à la hauteur de ses bonnes manières et lui dit à mon tour le bon soir. Soudain, il me demanda pourquoi mon visage avait un air si triste et mes yeux étaient si vides. Prit d’un accès de colère je répondis sèchement. « Est-ce que je m’occupe de vos affaires moi ! Foutu humain ! Dois-je retourner dans mes montagnes pour qu’on me foute la paix ! ». L’humain un peu prit au dépourvu s’excusa et je parti sans faire d’histoire râlant dans ma barbe toute ébouriffée par cette journée qui fut si sombre.

Le lendemain, prit par le remord, je retournai auprès du petit bâtiment regardant si le pauvre homme sur lequel je m’étais énervé la veille était toujours là. Malheureusement, je ne trouvai aucunes traces de lui dans tout le quartier. Un peu forcé par les événements, je me décidai d’entrer dans cette petite chapelle, espérant enfin l’y trouver et lui présenter mes plus plates excuses. Quand j’ouvris la porte, une pléiade de fidele se retourna vers moi, visiblement je venais d’interrompre une cérémonie. Je me mis dans un coin de la pièce cherchant du regard après l’inconnu de la nuit précédente. Les minutes s’écoulaient et je n’eu d’autre choix que de suivre et écouter attentivement l’orateur. Celui ci parlait d’un être de lumière qui rependait le bien et que tout le monde devrait suivre, d’un personnage étant un exemple de dévotion, de droiture et de sacrifice. Il énonçait un monde où chaque raison avait une cause, où chaque chose avait une raison et où chaque chose servait un but transcendant. C’est là que j’ai commencé à comprendre ce que je devais faire à présent pour honorer la mémoire de mes compagnons, de mes amis. Je devais œuvrer pour un bien plus grand que mes intérêts personnels, pour quelque chose qui me survivre et qui prolonge leur souvenir après ma mort. C’est ce jours là je crois où je suis devenu ce que beaucoup de gens nomme un paladin. Ho je n’ai pas la prétention de dire que je suis un monstre de vertu car en vérité j’ai bon nombre de default et j’ai assez mauvais caractère, Gunbund dirait même que je suis le nain le plus maniaque et le plus soupe au lait qu’il a rencontré. Mais je fais tout ce qui est en mon pouvoir afin d’aider et d’honorer Thaar avec mes qualités qui sont je crois l’honnêteté, la franchise et la fidélité.
Au fond, je n’ai jamais été un méchant bougre et encore moins un mauvais homme, même si parfois j’avoue que je me suis laissé emporté par la colère ou par la bêtise peut être. J’ai été jeune et j’ai fais des erreurs comme tout le monde, j’ai surement fait souffrir sans le vouloir et aussi suscité des joies sans vraiment l’avoir voulu. Je suis un paladin oui mais je refuse d’être considéré comme un saint, je suis simplement un nain cherchant à améliorer le monde.

\tCela va paraitre un peu idiot, mais ce qui me donne la force d’être bon ce sont mes trois statuettes. Je les sculptai peu de temps après ma première visite à la chapelle. Je me sentais seul et mes amis me manquait, j’avais besoin de les avoirs prêt de moi, de sentir leurs présences comme si nous combattions encore ensemble par delà leurs morts. Jamais je ne partirais pour la bataille sans elle, c’est un peu mes portes bonheurs. Parfois, je leurs parle comme si elles étaient leurs oreilles, bien sur elles ne m’on jamais répondu et je me doute bien qu’ils ne m’entendent pas réellement, mais j’espère au moins que leurs esprits peuvent capter un peu de mes pensées.

\tIl commence à pleuvoir sur le pont et il est temps que je termine ce chapitre pour aujourd’hui. Je n’aurai pas expliqué ce qui c’est passé de la journée mais au moins ce me fit du bien de repenser
à tout cela

signé Ghanbolt Ragpier, Paladin et serviteur de Thaar