Sylk d'Ambrerouge
Post by Sylk d'Ambrerouge, AdC - August 30, 2009 at 1:33 PM
Description physique :
Sylk est âgé d’environ vingt deux ans. Il est un jeune souriant, ce qui ajoute un certain charme à son visage aux traits fin, mais néanmoins banal.
Ses yeux verts laissent paraitre une petite lueur de malice, signe d’un esprit vif. Ses cheveux bruns sont coiffés en une petite queue de cheval.
De taille et de poids moyen, il porte une musculature honnête, qui semble plus être le fruit d’une jeunesse épanouie que d’un réel entrainement militaire.
L’enfance.
L’enfance de Sylk fut en partie bercée par le léger tintement du métal sur l’or et l’argent, le doux crépitement du feu, ainsi que le passage régulier de nombreux citoyens de Bregunia.
Depuis sa naissance, il n’avait connu que son agréable foyer, très bien entretenu par l’argent de l’entreprise familiale. L’orfèvrerie d’Ambrerouge attirait effectivement quantité de prétendants qui recherchaient un présent à offrir à une demoiselle sans mari, et femmes dont la fraicheur passée nécessitait l’accessoire qui aurait pu leur redonner cette beauté envolée.
Quoiqu’il en soit, l’Orfèvrerie n’aurait pu prospérer à ce niveau sans l’entrée d’un Archidiacre de Thaar dans la boutique.
L’homme, assez richement vêtu, était envoyé par son Eglise. Celle-ci recherchait en effet un orfèvre apte à produire divers pièces en métaux précieux. Des coupes de cérémonies, plusieurs emblèmes, et même quelques décorations funéraires. Le tout contre la promesse d’un contrat sur plusieurs années, et moyennant une somme d’or assez conséquente.
Bien entendu, les parents de Sylk, alors âgé de cinq années, furent heureux d’accepter le marché, ce leur permit d’avoir un train de vie plus qu’agréable.
L’entente entre l’Eglise et l’orfèvrerie d’Ambrerouge dura bien des années, permettant à Sylk de recevoir une bonne éducation, bien que n’étant pas celle de la haute noblesse.
L’apprentissage.
Un peu moins de deux saisons avant le douzième anniversaire de Sylk, celui-ci quitta les professeurs qui l’avaient accompagné durant toutes ces années, pour se diriger, tout naturellement, vers l’apprentissage du métier d’orfèvre.
Il suivit donc les instructions de ses parents durant trois années. Trois ans à se rendre compte que la bonne entente familiale qu’il avait toujours appréciée n’étant en réalité qu’un masque. Les disputes étaient en effet monnaie courante dans l’atelier d’Ambrerouge.
La sœur de Sylk, Aliana, était seulement âgée de cinq ans, mais elle émoussait la patience de ses parents, ainsi que celle de son frère.
Les joies du mariage…
Un jour de Feuil, tandis que Sylk était désormais âgé de vingt ans, des hommes aux couleurs de Thaar vinrent à la boutique. Sylk les fit entrer, sachant toutefois qu’ils n’étaient pas là pour parler d’orfèvrerie religieuse…
Le père de Sylk et d’Aliéna était en effet accusé d’un crime relativement sérieux pour la justice de Thaar. La fornication.
Les années de disputent avaient en effet eu raison du couple, le déchirant définitivement.
Tandis que les hommes à la cape d’or emmenaient Ghar Ambrerouge, Sylk tourna son regard vers sa mère, qui se tenait, droite, le regard haut comme une grande dame, sur le pas de la porte.
Le jeune homme savait tout à fait qui avait dénoncé son père, mais comment pourrait-il en vouloir à sa mère ? Après tout, ce n’était pas elle qui avait forniquée…
Changements.
Après le départ forcé de Ghar, l’orfèvrerie d’Ambrerouge connue une fulgurante perte de prestiges. Les colporteurs de ragots s’étaient en effet fait un plaisir de répandre la nouvelle, déformant la vérité, l’aggravant, puis la faisant circuler de nouveau.
Moins d’une saison après que son père ait été emmené par les troupes de Thaar, la boutique prospère fut affublée d’une réputation de maison de passe. Réputation qui, même si nombre de personnes la savait fausse, fut comme un coup de grâce au commerce familiale. Les grandes dames n’osaient plus se rendre dans la boutique, au risque de se voir liée à la réputation des lieux. Les jeunes prétendants, eux même, n’osaient plus offrir les bijoux d’Ambrerouge, autrefois synonymes de qualité, craignant manquer de respect à leur amour… Quant à l’Eglise, elle ne pouvait plus traiter avec la famille dont le nom était désormais souillé par le péché.
Voyage, voyage !
Devant la chute aux enfers qui menaçait la famille, Khiléane, la mère, prit la dure décision de se séparer de ses enfants.
Elle envoya sa fille Aliana vers Thaar, avec une lettre et une belle somme d’or, espérant qu’offrir son enfant à l’Eglise pourrait laver les péchés de son mari, et ainsi, se voir accorder le pardon divin nécessaire à sa survie à Bregunia. De plus, sa fille n’avait pas eu la chance d’avoir l’éducation de Sylk, elle espérait que l’Eglise de Thaar pourrait palier à ce manque.
Enfin, elle se décida d’envoyer Sylk à Systéria, pour qu’il puisse y faire sa vie, loin des rumeurs sordides qui entacherait très probablement sa vie ici.
Nul ne pouvait se douter que le voyage n'allait pas être aussi rapide que prévu...
Post by Sylk d'Ambrerouge, AdC - August 30, 2009 at 4:10 PM
Ce n'est qu'un au revoir...
Sa mère pleurait, le saluant de la main, là bas, sur le quai, tandis que le navire s’éloignait en direction du large.
Bien qu’il ne lui ait jamais reproché le fait d’avoir dénoncé son père, il lui était assez difficile de supporter sa mère. Voir sa petite sœur entrer au couvent, pour éponger les péchés de son père, c’était trop pour lui. Comme si l’Eglise allait pouvoir effacer la médisance des Breguniens… Idiote !
S’enfoncer dans l’Océan des Epices était dès lors presque un soulagement pour Sylk. Il allait pouvoir vivre sa vie, découvrir d’autres lieux, d’autres personnes. Créer sa propre histoire.
Sylk, s’ennuyait profondément sur le navire. Malgré les parties de dés et les récits d’aventure de l’équipage. Il entreprit donc d’écrire une sorte de livre de bord, qui relaterait les évènements marquants de la journée.
Jour 2 :
Aujourd’hui, j’ai fais la rencontre d’un attardé fort sympathique, malgré son intelligence de palourde cuite. Il se nomme Kaddoc Six-sous. Pourquoi Six-sous ? Ca, il n’a pas su me dire… Il faudra que je me renseigne. Quoiqu’il en soit, j’ai rarement vu un homme tresser et mettre en bobine des cordes à cette vitesse. J’imagine que le capitaine à jugé bon de l’engager pour ces qualités de manœuvre, plus que pour sa jugeote. Quoiqu’on ne fasse pas carrière dans la marine si l’on est de grande intelligence.
Jour 3 :
Aujourd’hui, c’était viande séchée et pain noir… Je regrette de ne pas avoir emporté un tonneau de bonne bière pour faire passer tout ça. Peut être qu’en m’enivrant, j’aurais pu dormir une journée complète, et ainsi accélérer un peu le voyage ? Désespérant…
Ah, je me suis aussi renseigné sur Six-sous. Apparemment, c’est le prix que le marchand d’esclave en voulait. Certainement à cause de son intelligence bien de deca de son âge.
Jour 4 :
En fait, le voyage n’est pas si ennuyeux qu’il peut paraitre. En se laissant emporter dans les récits de marins, on fini par y prendre gout. Je dois dire que le rhum qu’ils boivent en même temps doit jouer.
Je vais tâcher de passer plus de temps avec eux, le voyage passera peut être plus vite ainsi.
Jour 9 :
Triste journée. Ce matin, Six-sous s’est écrasé sur le pont. Il a parié avec Jesper qu’il pouvait grimper dans le nid de pie les yeux bandés, tellement il connaissait le gréement.
Pauvre Kaddoc, c’était un bon gars.
L’équipage veut faire une petite cérémonie avant de jeter le corps de Six-sous à la mer, je vais y assister.
Jour 10 :
Quelle journée morose. Tout le monde est encore touché par la mort de Six-sous. Le navire n’a, je crois, jamais été si silencieux.
Jour 12 :
J’ai l’impression que le voyage ne prendra jamais fin ! Les histoires des marins sont pour la plupart cocasses, mais j’aimerais voir autre chose que les cales du navire. A quand un morceau de terre pour débarquer ? Bregunia me manque, je dois dire.
Jour 16 :
Voila que j’écris à la lueur de la pleine lune…
Il y a déjà deux jours que les pirates nous ont enlevés. Heureusement que le capitaine à accepté de se rendre, sinon, nous serions morts. L’équipage de notre navire n’avait aucune chance contre ces brigands.
J’ai tout de même de la chance, ils n’ont pas jugés bon de me prendre ce journal. Aucune valeur. Il est néanmoins la dernière chose que je possède.
Jour 18 :
J’ai entendu un des pirates dire qu’ils allaient nous relâcher je ne sais où. Apparemment, ils ne veulent que le navire. C’est une nouvelle qui semble soulager tout le monde. Crever dans une cale, ce n’est pas ce qui a de mieux à espérer, mais nous en étions venus à préférer mourir que de rester entassés dans cette cale une journée de plus. Savoir que nous verrons bientôt le jour est source de motivation.
Jour 22 :
Nous sommes libres ! Ils nous ont enfin débarqués sur une plage, puis sont repartit aussitôt.
La nuit va bientôt tomber, je pense que nous allons nous abriter sous les arbres et partir à la recherche de civilisation dès demain.
Je n’ai hélas plus d’or, je dois trouver du travail et sauter dans le premier navire pour Systéria.
Jour 24 :
Bien que cette ville soit assez modeste, j’ai trouvé un moyen de me faire rapidement assez d’or pour prendre un navire.
Je suis néanmoins pressé par le temps, le navire quitte le port dans trois jours, et il me reste 300 pièces d’or à trouver pour payer le capitaine. Je lui ai bien proposé de payer le voyage en travaillant sur le navire, mais il à refusé. Les quelques places d’équipages libres sont toutes prises par les marins qui étaient avec moi. Tant pis… Je vais devoir voler quelques bourses, bien que tout ceci me répugne, je n’ai pas la moindre envie de passer plus de temps ici. L’endroit est malsain.
Jour 27 :
Me voila en route pour Systéria ! Ce n’était pas si difficile en réalité. Il suffit de ne pas viser trop haut. J’ai réussi à voler un bon nombre d’ivrognes, sans qu’ils ne s’en rendent compte. Grâce a eux, j’ai même réussit à me faire un petit bonus.
Je ne suis pas réellement fier de moi, mais bon, j’irais me faire absoudre une fois à Systéria, pour avoir bonne conscience...
Post by Sylk d'Ambrerouge, AdC - September 6, 2009 at 5:47 PM
La journée s’était relativement bien déroulée. Jusqu’au moment ou une missive lui parvint.
« Mon cher Sylk,
Ta sœur ne supporte aucunement les ordres dans lesquels je l’ai placé, je ne sais pas quoi en faire, elle veut te rejoindre, ne m’écoute en aucun cas, mon autorité est moindre et celle des élus de Thaar encore moins.
J’ai honte de ce que ma fille devient, désespérée, elle augmente la honte de la famille en ayant volé dans la recette de la quête, elle ne peut plus se permettre de rester à Brégunia.
Je me vois donc dans l’obligeance de te l’envoyer aussi.
Je te souhaite bien du courage mon fils, sache que je suis de tout cœur avec toi dans ton entreprise, Aliana est jeune, mais je suis certaine qu’elle pourra t’être utile.
Ta mère adorée Khiléane. »
Un dur coup pour Sylk !
Il aimait sincèrement sa sœur, elle lui manquait même. Mais il n’avait pas de travail, pas de toit au dessus de sa tête, même plus assez d’or pour se nourrir et s’habiller convenablement. Comment allait-il pouvoir s’occuper d’Aliana ?
Il lui faudrait trouver une solution rapidement. La furie était peu être déjà en route. Peut être même arriverait elle le lendemain, impossible de savoir quand l’aigle avait bien pu être envoyé.
Tout en lisant et relisant la missive de sa pauvre mère, le jeune homme réfléchissait à la façon dont il allait pouvoir gagner sa vie. Rebâtir une orfèvrerie, à l’image de celle dans laquelle il avait vécu ces plus jeunes années était son objectif, mais il était fort couteux. De plus, il lui faudrait l’accord de l’Association des Commerçants, lesquels semblaient ne pas pouvoir le recevoir immédiatement.
Alors que la nuit pointait son nez, il prit la décision de chercher n’importe quel travail que l’on pourrait lui proposer, tant que l’or gagné serait suffisant pour nourrir la jeune fille caractérielle qui traversait l’océan, à la rencontre de son grand frère.
« Vraiment, si l’argent ne fait pas le bonheur, expliquez-moi pourquoi le fait de ne pas en avoir peut apporter tant de malheurs ! »
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - February 1, 2010 at 11:23 AM
Après avoir abandonné ses recherches sur son frère, Aliana n'allait pas se douter Oh non de ce qui l'attendait. Il faut dire que la vie de cette adolescente était bien mouvementée, entre l'apprentissage, les conflits, les complots d'enfants, les problèmes avec certaines guildes, la petite peste avait su acquérir le don de s'attirer des ennuis. Mais des comme celui-ci, elle ne l'avait jamais subit.
Elle trainait en moyenne, faute de pouvoir gambader en basse sans se faire remarquer par les personnes louches. Son tricorne commençait à s'user sur sa tête de petite démone, la couleur se décolorait par endroit, ce qui donnait un nouveau charme au chapeau. Mais un messager l'interpella. Le dauphin Rouge aimait bien les messagers, des fois ils lui demandaient d'aller poster le courrier à leur place contre quelques pièces et le silence.
"Tu veux que j'l'amène ou l'courrier aujourd'hui?"
"C'est pour toi Dauphin Rouge."
Les yeux souris se baissèrent sur le papier, les armoiries de sa famille. Un espèce de malaise s'installa en elle. Sa mère voulait peut être qu'elle revienne? Il en était hors de question! Mais non!! C'était Sylk qui lui donnait de ses nouvelles!! Aliana souriait alors au messager tout en prenant l'enveloppe, lui donnant trois pièces d'or pour le remercier, c'était peu mais le geste comptait. Aliana préférait se faire amie des gens peu populaires, cela lui apportait beaucoup plus de soutien moral.
La gamine s'asseyait dans un coin, son incapacité à lire l'énervait, pourtant elle avait su! Elle décida alors cette fois-ci d'aller à la bibliothèque demander l'aide d'un "professionnel".
"B'jour, j'aim'rai que vous m'lisiez ma lettre que j'ai reçu s'iou plaît."
Sa petite main, couverte d'ampoules, tendait le morceau de parchemin, pour le coup, celui-ci était beau, invitait presque à y lire de bonnes nouvelles, mais il en était rien. Apparence, Apparence, lorsque tu trompes ton ami devient alors ton pire ennemi...
Chère Aliana d'Ambrerouge,
C'est avec tristesse que nous vous annonçons le décès de votre frère Sylk D'Ambrerouge. N'ayant fait aucun testament, rien ne vous reviendra, bien que son amour porté pour vous. Votre mère Khiléane recevra tous les biens de votre frère. Les obsèques ont déjà été faite, nous nous excusons que la missive ne vous soit pas parvenu avant. Vous pourrez toujours revenir en Brégunia afin de vous recueillir sur sa tombe.
Encore toutes nos condoléances.
Famille d'Ambrerouge.
Aliana demanda que l'homme de lettres lui relise encore une, deux puis dix fois, afin de bien s'encrer les mots dans sa tête, si bien qu'elle pouvait lire par elle-même tout ce qui avait été écrit. Non, ce n'était pas possible, pas Sylk! Une boule dans la gorge montait et redescendait, la gamine avait envie de vomir. Elle arracha la lettre des mains de l'homme et s'en alla de la bibliothèque en courant. Courir? Encore courir, ne plus penser, le vent frappait ses joues, les passant avait pu la voir courir dans toute la ville, elle qui était si petite et dynamique. Elle termina sa course au parc, genoux par terre, essouflée, le parchemin froissé dans sa main. Encore une fois, les larmes coulaient, dans un silence presque inquiétant. C'était triste de voir que le chagrin vous faisait perdre vos capacités vocales, au grand bonheur de ceux qui détestaient la gamine. Son petit corps trembla un long moment, laissant la pluie ruisseler sur elle, comme si plus rien n'avait de sensation, plus aucun mets n'avait de goût, comme si la vie n'était qu'insipide.
Elle c'était promise de ne plus recommencer, mais lorsqu'elle se leva, Aliana vint au coin chaud, oublier un instant ce drame dans sa vie si médiocre, en buvant.
Pourtant Marcos lui avait interdit, mais elle lui tendit la lettre ainsi qu'une bonne somme d'or. L'échange fut discret, et les bouteilles revinrent au dauphin rouge, rhum, alcool fort, de quoi faire de bons mélanges et c'est ce qu'elle fit, accompagnant le tout de quelques substances illicites qu'elle fumait.
C'est dans la rue qu'on retrouva la jeune fille totalement saoul, ayant vomi sur elle, son corps pantin, désarticulé, fatigué de ce surplus d'émotion. Maintenant que les effets néfastes de l'alcool et de la drogue avaient fait leur effet montrant à la vue de tous les passants la déchéance de cet enfant, Aliana dormait sous l'arche du havre des commerçants, dans les jolies parcelles de fleurs rouges. C'était peut être la seule chose qu'il y avait de jolie dans cette scène, les fleurs rouges.
Ce que c'était désolant de voir ce spectacle.