Aliana d'Ambrerouge
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - September 6, 2009 at 5:20 PM
« Pourquoi lui et pas moi ??? »
Voilà la question récurrente, qui résonnait encore une fois dans l’église. Cette église, qui sentait le mélange de renfermé, d’encens et des pieds. L’écho de cette voix si aigrelette parmi les statues en hauteur et les vitraux. Ce son si désagréable se répercutant sur une coupe en or ainsi que divers objets d’orfèvrerie.
« POURQUOI LUI ET PAS MOI !!! »
Puis une percussion au sol, la propriétaire de la voix le martelait de ses pieds, rugissant de colère. C’était encore un de ses multiples caprices, une habitude pour les membres du clergé qui subissaient les jérémiades, avant même que le coq ne vienne chanter le matin.
« Je veux partir avec Sylk ! »
Le père était pourtant pourvu d’une grande patience, cela faisait quelques temps que tout le monde la supportait dans l’église, supportait ce fléau tombé du ciel telle une malédiction. Déjà la famille était difficilement supportable, le père souillon, la mère déchargée, le fils partit. Que pouvait-il faire de plus pour cet être ? Cela avait commencé très tôt d’ailleurs, le clergé venait à peine de l’accueillir en son sein, qu’elle faisait déjà des siennes. Hurlement pendant la messe, ce qui avait le don de divertir les plus pieuses des vieilles dames. « Insolente ! »Lorsque son éducation religieuse prenait fin à dix-sept heures, après une journée barbante de leçon, qu’elle retenait malgré elle, moments désagréables ponctués par la fabrication de boulettes de papiers, elle avait un temps rien que pour elle. Alors, quand le clocher sonna les coups de la fin des cours, c’était pour elle la liberté. Liberté d’aller au petit lac derrière, afin de faire des ricochets, qui très vite se dirigeaient vers le groupe de canards, jusqu’à très sincèrement comme pu dire le terme vulgaire, les « caillasser ».
Mais l’église avait tellement foi en elle ! Plus tard c’était des lances pierre qu’elle se fabriquait, essayant d’atteindre ce fichu coq qui la réveillait tous les matins à l’aube, alors qu’elle voulait dormir et encore dormir, pendant que le reste des moines ou pères, peu importe, essayaient en vain de lui offrir une hygiène de vie dans ses nuits.
Mais parfois, ils perdaient leur calme, tout comme le jour ou, voulant encore une fois toucher cet animal au son si caractéristique le matin, elle brisa un des vitraux. Alors, ce fut la une grosse punition qu’on lui attribua. A genoux, toute seule sur les bancs de l’église, l’arrête du bois irritant ses jambes, des gros livres sur la tête à couvertures thaarienne, elle devait passer sa journée ainsi. Une punition qui se devait radicale !
« Pourquoi lui et pas moi !!! »
Mais après quelques heures, la petite terreur avait encore fait des siennes, avide de désobéir, elle avait finit par graver sur le bois son prénom et imita des marques de dents. Elle semblait ironiquement douée pour la gravure, talent peu commun que l’on retrouvait. L’église ne savait plus quoi en faire, tous les jours elle faisait des dégâts, pourtant elle ne semblait pas idiote, mais tellement colérique !!
Lorsque ces crises de colères arrivaient, mieux valait se méfier, car elle lançait tout objet assez léger et à porté de ses mains sur quiconque, devenant rouge écarlate, fulminant hurlant de rage, qu’on aurait presque pu voir la fumée s’échapper de ses narines.
« Je veux rejoindre SYLK !!!! »
Les mots frappaient encore une fois, alors que ses yeux verts lançaient mille éclairs sur le toit de cette paroisse. Ses bras, le long de son corps, crispés de colère, ses poings, étaient serrés si fort qu’ils en devenaient blancs. Une petite démone nerveuse si nerveuse à ce moment !! On fut obligé de la renvoyer de l’église à cause de son caprice. Elle en était devenue violette et avait fait un léger malaise. De retour à la maison familiale, accompagnée de l’homme d’église, qui raconta tout à sa mère sur les limites qu’avait dépassé cet être qui leur faisait vivre un enfer, cet être qui n’avait que 12 ans alors…
« Aliana est sincèrement intenable, capricieuse, colérique, vaniteuse, elle a même volé les pièces de la précédente quête ! »
« Mais c’était comme dans les contes qu’on m’a raconté ! Un voleur nommé Cheun prenait l’or pour le redistribuer aux pauvres ! Alors que vous ! Vous gardez tout pour vous ! »
« Mais tu l’as donné à qui cet argent Aliana ? »
« J’m’appelle pas Cheun moi d’abord ! »
Dans un tapage de pieds, elle commença à se ruer dans sa chambre, claquant la porte, après avoir lancé la réplique d’un air totalement offusqué. Quoi ? Elle ne l’avait pas volé cet or ! Elle voulait l’emprunter pour s’acheter cette nouvelle paire de bottines qu’elle avait vu en passant devant chez le maroquinier. D’ailleurs cela lui avait coûté pile poil la somme de la quête, pour se voir essayer cette paire de chaussure trop petite à son pied. Des gamins qui étaient passés à ce moment, avaient alors dit le mot de trop, la traitant de « souilllonne comme ton père ! T’iras voir le lit des hommes comme ton père ! Tu tromperas ton futur époux comme ton père ! Tu deviendras comme ton père ! Fille de bâtard comme ton père !... » Une des bottines vint alors frapper la joue du garçon qui hurlait à tue tête ces paroles provocatrices, sachant pertinemment qu’Aliana se mettrait en colère. Voilà ou avait atterrit l’or si durement gagné par l’église. Mais c’était tellement plus facile de chercher les noises à une gamine dont le renom avait été abîmé par la faute de ses parents, obligée de régler la faute de ses parents en étant dans cette église toute pourrie ! Pourquoi les enfants devaient forcément payer pour leurs aînés ?
Et Sylk ? Qui se souciait de son destin ? Elle l’aimait bien elle son grand frère ! Il lui faisait tout le temps la morale mais lui, il ne l’envoyait pas à l’église pour absoudre les pêchés de ses parents ! Il fallait qu’elle le rejoigne à tout prix, il lui offrirait certainement une protection fraternel là-bas, dans cette ville dont on disait le plus grand bien. C’était décidé elle le dirait à sa mère, qu’elle soit d’accord ou non d’abord !! D’un geste sec et déterminé, la petite fille aux traits similaires à son frère, à la seule différence qu’elle semblait avoir un teint de cheveux un peu plus roux, les cheveux lisses, quelques taches de rousseurs sur ses joues, le nez fin et rond, les yeux souris, tellement malicieux, mais tellement en colère à cet instant de toute ces accumulations de bêtises qu’on a pu lui mettre dans le crane, alors de ce geste sec elle attrapa quelques affaires, seulement le strict nécessaire afin de préparer son abandon de la maison familiale. Aliana dévala alors les escaliers du haut de ses 13 ans…
« POURQUOI LUI ET PAS MOI ? JE VEUX REJOINDRE SYLK ! »
Khiléane sembla alors aussi désespérée que le clergé entier par le caprice de sa fille. Mais elle ne pouvait pas se permettre de la garder avec elle, les ennuis viendraient vite avec les rumeurs qui couraient sur la famille d’Ambrerouge. Alors, d’un air presque las de voir sa famille dans la fatalité totale, elle prit une plume et adressa missive à son unique fils.
« Mon cher Sylk,
Ta sœur ne supporte aucunement les ordres dans lesquels je l’ai placé, je ne sais pas quoi en faire, elle veut te rejoindre, ne m’écoute en aucun cas, mon autorité est moindre et celle des élus de Thaar encore moins.
J’ai honte de ce que ma fille devient, désespérée, elle augmente la honte de la famille en ayant volé dans la recette de la quête, elle ne peut plus se permettre de rester à Brégunia.
Je me vois donc dans l’obligeance de te l’envoyer aussi.
Je te souhaite bien du courage mon fils, sache que je suis de tout cœur avec toi dans ton entreprise, Aliana est jeune, mais je suis certaine qu’elle pourra t’être utile.
Ta mère adorée Khiléane. »
Un aigle d’une des plus grandes dresseuses du comté fut alors envoyé dans les plus brefs délais, tandis que la mère, ayant cédé aux caprices d’Aliana, avait décidé de l’envoyer à Systéria. La bardant de conseils afin de ne pas attirer l’attention sur elle. Aliana, qui n’était tout de même pas mauvaise fille de nature, alla dire au revoir aux hommes de Thaar à l’église, mettant ses propres économies dans le panier de quête, rétablissant alors la somme manquante.
« Tu vois qu’je suis pas une voleuse… menteur va ! »
Tournant alors les talons, elle ne pu s’empêcher de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule, de ses yeux alors rieurs et malices, ayant dans leur fond une lueur de bêtise constante, lueur qui se dissiperait que bien tard dans l’avenir de cette gamine capricieuse mais généreuse tout de même…
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - September 6, 2009 at 5:46 PM
"A l'aventure!!!"
Embrassant sa mère une dernière fois avant de partir, baluchon sur l'épaule, quelques économies dans sa bourse, accrochée à sa ceinture, lance pierre dans la poche arrière gauche de son pantalon, munitions de petits cailloux dans une autre de ses poches, qu'elle avait elle même rajouté par commodité de toutes ses petites inventions d'enfants, elle posa alors sa bottine noire sur la passerelle du bateau.
"T'inquiète pas maman! J'ai jamais aimé c't'endroit, je préfère aller rejoindre Sylk, j'vais te lui trouver une donzelle à marier et il t'fera une descendance digne de notre nom!"
La mère gronda sa fille, d'un tel vocabulaire employé, doutant alors de son geste d'envoyer sa si jeune fille dans une ville pour le moins inconnu. Elle lui dit adieu, ne sachant pas si elle l'a reverrait un jour, prenant alors un mouchoir afin de dire au revoir à sa fille au loin. Mais à peine Aliana fit un pas sur le bateau qu'elle fut très vite arrêté par un homme assez grand. Ses yeux souris, se levèrent alors vers la haute silhouette, une once de provocation dans le regard de la gamine, ne se laissant pas impressionné par l'équipe de navigation.
"Ba alors quoi? Tu m'regardes comme si t'avais vu un pirate! J'porte pas le tricorne bon sang de bon soir! Lave toi les mirettes"
Injure, impolitesse, vulgarité, tel aurait été l'accusation en la si réputée Brégunia, mais alors que l'homme paraissait sérieux, un sourire fendit sa barbe aux mots employés par la fillette. Mais elle ne lui laissa pas le temps d'en faire plus, elle passa sous les jambes de l'homme pour continuer son exploration.
"Ca c'est sûr! C'est une aventure de pirate! Rien à voir avec les bouquins ennuyeux et ces odeurs de caves!!"
Et finalement le voyage ne se déroula pas au plus mal, au c'est sûr, Aliana n'était pas sage, au bout du second jour elle leur avait fait croire qu'un homme était tombé à la mer, mais peu importe! Cela mettait une ambiance de tonnerre, elle aidait les mousses à nettoyer le sol, avait fait caprices afin de monter tout en haut pour regarder l'océan au loin, le capitaine avait refusé, mais, voyant qu'elle retenait sa respiration, voyant le teint violacé que son visage prenait, maudissant les mers qu'une gamine se joue ainsi de lui, il l'avait fait aller tout là-haut.
C'était une vue tout simplement magnifique, l'air était fort, et l'odeur de l'iode envahissait les narines d'Aliana, la rendant ivre de ce paysage bleu s'étendant au loin et encore plus loin, sans jamais voir de terres. On lui appris quelques techniques, pour faire des nœuds marins, éplucher des pomme de terre, qui bien vite se transforma en un jeu, ou Aliana déguisait les féculents pour jouer avec. Les marins aimaient l'entrain avec lequel elle faisait toute les taches, du moment que l'on pouvait s'amuser en même temps!!
"Quand Sylk apprendra que j'ai bu du rhum! Il va pas en croire ses oreilles! Parbleu j'vais lui en apprendre moi du vocabulaire!!"
Mais le voyage, peu long lorsque l'on prenait plaisir sur le navire, toucha à sa fin et les amusements également. Descendant du bateau en pleurant, hurlant de ne pas vouloir quitter le navire, toute l'équipe ayant du descendre avec elle pour lui dire au revoir, elle consentit tout de même à les laisser reprendre le large. Alors, du haut de ses...
"Hey mais ça s'demande pas la taille d'une fille espèce de malpoli!"
Alors du haut de sa petite taille et de ses petits sanglots, elle arpenta cette nouvelle ville, un peu perdue, à la recherche de son bien aimé Sylk.
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - September 8, 2009 at 5:42 PM
Profonde injustice!
alors que la veille, Sylk et Aliana avaient longuement discuté de leur projets, pour Sylk, devenir orfèvre en entrant dans l'association des commerçants était son principal objectif, ce qui lui servirait de nourrir sa sœur et lui-même. Aliana elle, se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire de ses journées, tout en réfléchissant à quelque chose de nouveau pour elle. Bientôt viendrait un âge ou elle devra être apprentie. Mais apprentie de qui pour faire quoi?
Dans sa tête, elle c'était imaginée, un tas de métiers. Tout d'abord celui de rentrer dans l'armée des mercenaires, à l'image de son sergent, droit, poli, lassé des injustices et du manque de respect dans les tavernes. Aliana rêvait déjà de pouvoir montrer de quoi elle était capable au sergent Méliamme, avec son sabre en bois, peut être qu'ils ne verraient à cet arme là? Mais elle secoua la tête, elle ne savait pas se battre, elle n'était pas assez forte pour ce genre de métier là.
"Mais tu sais je peux aussi faire partie de la bureaucratie hein!"
Mais là encore ce fut une idée bien futile, assise dans un bureau durant toute la journée, à s'occuper de la paperasse de tout le monde, n'ayant que pour ami un bureau, un encrier, une plume et du parchemin...
"C'est bon ça va j'ai comprit, Sylk l'a dit aussi ça... Mais je peux quand même songer à cette possibilité, du moins... pour m'aider à me renflouer?"
L'idylle cheminement dans l'armée resta dans un coin de sa tête pour voir s'il y avait autre chose qu'elle savait faire. Aliana se baladait souvent en forêt, se fabriquant des petits objets en bois, lance pierre, sabre avec de la branche trouvée par terre, et taillée par la suite grâce à son petit couteau. Alors avec son grand frère, ils parlèrent de la possibilité à ce qu'elle puisse graver le bois, fabriquer des meubles...
"Puis non je veux faire des vitraux!! Et aussi... j'veux faire des statues!!!"
La jeune fille, tout aussi impolie avec son narrateur, lui coupant son récit pour lui imposer d'autres idée de métiers, c'était donc rendu au lendemain voir un tailleur de pierre, lui monnayant marteau et burin contre quelques pièces d'or. Mais Aliana était comme un oiseau dans le ciel, volatile, changeant de direction sans cesse. Elle vit passer un homme bien grand à la barbe drue, portant à sa ceinture une hache. Elle décida alors d'en acheter une également, dont le forgeron prit bien soin de ne pas l'affûter, lui vendant à un prix modeste.
Alors l'aventure était repartie!
Dans la forêt, que son grand frère Sylk lui avait bien interdit d'y aller...
"Ca va j'suis plus une gamine!"
...Dans cette forêt donc, Aliana avait commencé par suivre un groupe de bûcherons de l'association des commerçant, allant jusque dans la menuiserie au dehors de la ville, non loin de l'ancien camps gitans. Elle les regardait frapper le bois, puis, décidant qu'elle avait assez appris en regardant, elle marcha un peu plus loin pour les imiter. Soulevant l'outil, elle frappa alors de toute ses forces contre l'arbre, n'enlevant qu'un vulgaire morceau d'écorce. Puis une seconde fois, et, passé une dizaine de fois et n'ayant vu aucun résultat satisfaisant, Aliana décida d'aller un peu plus loin, sur un arbre qu'elle considérait de...
"Me faut un arbre plus tendre!"
...plus tendre. Mais voilà, après quelques instants, lassée de ne pas voir l'arbre tomber sous ses multiples efforts, elle se décida à ne couper que certaines branches afin de se confectionner quelques objets utiles pour jouer, tout en gardant sa hache près d'elle, sait on jamais si quelqu'un vient l'embêter, un coup de hache sur la tête !
Mais au lieu de ça, Aliana sursauté lorsqu'un homme, sortit de nul part, l'ayant certainement épié pendant un temps, lui fit un "bouaaa!" Prétextant d'être de la fraternité du chêne, il voulut faire peur à Aliana, qui c'était déjà réfugié dans les hauteurs d'un arbre, laissant alors sa belle hache par terre. Il voulu lui mettre de la pression en lui disant que ce qu'elle faisait n'était pas permis, qu'on devait avoir un permis et le consentement de la fraternité. Qu'il ne lui rendrait sa hache que si elle lui disait son prénom.
Mais l'homme, dont le visage était caché par un foulard, aux vêtements épais, bleus, ne connaissait pas Aliana!! Plus on la forçait à faire quelque chose, moins elle le faisait. Surtout lorsqu'on lui faisait du chantage, chose qui ne fonctionnait pas, qui n'avait servit à rien avec sa mère, ni avec le clergé donc encore moins avec ce voleur de hache. La petite capricieuse refusa donc de révéler son identité, préférant ignorer son agresseur et reprendre son jeu avec son sabre de bois. L'homme, la menaça qu'il pouvait l'emprisonner, Aliana ne répondit pas, de toute façon, elle avait son ami Asphaar qui la libèrerait alors elle en avait rien à faire!
Elle se permit tout de même à cette menace, de dégainer son lance pierre, tandis que l'homme la narguait avec la hache en main. Elle se mit alors à le canarder de caillasses, et de perles noires qu'elle avait trouvé un peu plus tôt près, d'une jetée remplie de dauphins. Finalement son voleur de hache lui dit que si elle voulait récupérer son outil, il fallait qu'elle fasse la demande à une certaine Domilixia Ségal, chose qu'elle fit.
"Mais franchement c'est injuste les adultes! On voit qu'ils ne se souviennent plus de leur enfance..."
Mais plus l'on respectait tôt les règles, mieux on se portait en Systéria.
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - December 28, 2009 at 5:07 PM
Tristesse et changement
Ou était il? Pourquoi plus aucune nouvelle? Sylk! La dernière chance de sa vie d'avoir de la considération pour sa famille allait elle partir en fumée? C'était une lamentation de désespoir, comme une note de musique noire, un poème déchirant, une peinture sombre, une...
"C'est bon n'en rajoute pas toi!"
Les mots ne suffisaient pas pour définir la déception qu'avait Aliana, son frère Sylk l'avait lui aussi bel et bien abandonné. La gamine, si agaçante, se rongeait alors les ongles. Qu'allait elle devenir? elle avait entendu parler de refuges, d'écoles, mais elle n'en avait pas envie, elle voulait son frère! Ou, au moins savoir pourquoi ce lâche l'avait abandonné. Mais les faits étaient bel et bien là, il lui fallait se débrouiller, et la débrouillardise n'était pas vraiment dans son panel si peu développé de vocabulaire!
Aliana, rajusta son tricorne, se dirigeant par désespoir ou par folie en basse-ville, là-bas au moins, elle était certaine de ne pas être jugée parce que, orpheline de parents et de frère. Elle commença par essayer de trouver des réponses à ses questions, dans ce quartier si pauvre.
"Vous connaissez Sylk? D'Ambrerouge ça vous dit rien?"
Mais la basse, lieu de rumeur, n'était pas lieu de réponse. Alors, petite enfant, elle piochait des informations pour quelques malfrats, se faisant passer pour une gamine naïve auprès des adultes, qui se donnaient à cœur joie de la rabaisser et de montrer leur connaissance, face à cet gamine ignarde qu'elle était. Ce début de carrière semblait prometteur, mais elle se fit remarquer bien vite dans certaines ruelles.
Joli minois, une bouille de souris, petite, sentant bon l'enfance et l'esprit volage, certains esprits pervers s'en donnaient à cœur joie. C'était pourtant en journée qu'elle c'était faite accoster par un étrange individu, mais elle était seule, la rue vide et éloignée de la foule de la basse. Pourquoi trainait elle là à ce moment? Sûrement qu'Aliana rêvassait et ne c'était pas aperçut de ou elle allait.
C'était étrange comme sensation par la suite, une sorte de honte, comme si son corps ne lui appartenait plus, comme si il avait été bafoué, sans pour autant savoir réellement ce qui lui était arrivée. La petite Aliana n'était plus, comme si ce stade de violence physique ne pouvait n'avoir d'équivalent. Elle avait été abusé, et l'idée même de le dire lui faisait frissonner les entrailles. Durant les nuits, elle ne faisait que cauchemars, adoptant la position fœtale, dans l'espoir de surmonter ces démons des vices. L'insouciance dont elle avait fait preuve, disparaissait de jours en jours, altérant sa petite voix naïve dans sa tête.
Ce n'était pas pour autant qu'Aliana se faisait plus sage, bien au contraire, comme un appel au secours, qui ne venait jamais. Elle avait bien essayé de le dire, mais sans frère, avec ces citoyens qui la prenait pour une folle avec son jolie tricorne, Aliana sentait sa tête sur le point d'exploser. Un échappatoire, une porte de sortie, une bouffée d'oxygène, il lui fallait quelque chose, pour vaincre l'horrible qu'elle avait subit. Et c'est en trainant en forêt, qu'elle trouva l'idée. Alors qu'un vieux troll affamé semblait l'avoir prise pour cible, Aliana agita sa torche vers la bête afin de l'éloigner.
"Téméraire, l'on m'a abandonné, battu, humilié violé! Mais jamais j'me laisserai bouffer! Dégage sale bestiole!"
Alors de son sac elle sortit une bouteille de liqueur, boisson qu'elle consommait à ses heures perdues, jetant le liquide devant elle, puis balançant sa torche, dans un geste de désespoir. Les flammes de l'enfer envahirent alors la masse monstrueuse grisâtre, diversion assez longue pour permettre à Aliana de courir vers la ville.
"J'vais dev'nir cracheuse de feu! En attendant d'être capitaine!!"
Et c'est ainsi que, malgré les petits malheurs de la vie, l'insouciance de cet enfant reprit, changeant de voie comme un papillon change de direction en vol, aux idées éphémères, mais avec une conviction solide.
Pour couronner cette métamorphose, comme une larve changeant de corps, elle avait rencontré un elfe et un pourpre, tout deux aux manières de gentleman, la prenant le temps d'une soirée sous leur aisselles pour l'aider à changer d'air.Elle fut coiffée, habillée, rassurée et complimentée, sans qu'on lui dise que ses idées de devenir capitaine étaient absurdes.
"Comme quoi en Systéria, des gens bons, il y en a!!"
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - January 12, 2010 at 12:54 PM
Un tournant dans la vie
C'est comme si tu faisais exprès de pisser à côté, et que finalement, tu vises bien!
Petite phrase récurrente que cette si chère piratesse se répétait sans cesse, même si ce mot ne se disait pas, c'était un surnom qui avait été employé bien souvent à son égard.
"Ba ouai, c'est parce que j'vais être la première femme mat'lot moi!"
Mais cette fois-ci c'était certain! Enfin, c'est ce que lui avait dit l'homme ou plutôt le nain qu'elle avait rencontré plus tôt. Oh oui! Elle se rappelle bien de la première rencontre, l'uniforme bleu, la bourse de l'association, le tricorne bleu de capitaine, pas comme celui que portait Aliana, lui il avait une tête de mort dessus, et personne ne le traitait de pirate!
Aliana se rappelait alors, cette première fois, ou elle du en vitesse aller lui chercher une bouteille de bière, avec les écus qu'il lui avait donné, il lui avait même laissé de la monnaie!
Tandis qu'avec la plupart des adultes, elle rechignait la politesse, autant avec ce cher Kazak, il aurait pu lui demander la lune qu'elle lui aurait rapporté quelque chose qui y ressemblait!
C'est comme même grâce à lui, qu'elle avait bu la première fois de la vodka, du rhum, qu'il l'autorisait vu son âge, de boire de l'alcool!
"Lui au moins, il a comprit que j'étais plus un bébé!"
Même si les nains lui disaient qu'elle était trop maigre, Aliana les adorait, ils parlaient comme elle, enfin des gens qui n'étaient pas choqués par son jargon, qu'elle entretenait si bien de ces mots argotiques. Ne fallait t'il pas un minimum d'intelligence pour parler un patois? Les elfes noirs parlaient le leur, pourquoi elle ne pourrait pas parler le sien?
"Et puis en plus, j'en ai marre que les adultes me disent que j'suis vulgaire, marde de troll, est ce qu'j'dis quelque chose quand ils parlent entre eux l'ithyliwilididi? C'est à n'y pu rien comprendre de leur saloperie! Ca s'trouve ils nous insultent! Alors moi j'les insulterais! Mais dans ma langue!"
Mais la nouvelle que lui avait annoncé Kazak l'avait fait sauter de joie. Oui, elle avait bien entendu, le nain lui avait dit qu'il aurait besoin d'elle un jour, en tant que matelot. C'était merveilleux, et ça clouerait le bec à plus d'une personne de la citée, qui c'était moqué des ambitions de la gamine. Oui! Elle se voyait déjà parcourir les mers, dans son navire marchand, car non! Elle ne voulait pas être pirate, seulement le tricorne faisait d'elle tout un personnage marin! Alors Kazak avait réussit, simplement par cette promesse, qu'il ne tiendrait peut être pas, à dompter la gamine, si bien qu'il ne pouvait plus s'en dépêtrer. Elle lui faisait alors part de ses angoisses, le nain lui, montrant ses derniers achats, les yeux de la gamine sincèrement émerveillés.
Aliana avait réellement trouvé un sens à sa vie, celui d'aider les nains à tout prix! tout en restant dans son indépendance de l'enfance. Kazak lui avait même trouvé un endroit pour dormir. Un vrai repère de pirate bien caché qui se trouvait près de...
"Nan mais chut! Ceux qui lisent ils vont savoir ensuite ou c'est!! Tais-toi!"
... Cet endroit caché donc, ou seul elle et Kazak étaient censés savoir ou il se trouvait, le nain fit même apporter un lit, lui promettant d'aménager son coin petit à petit.
"En plus comme ça, j'pourrai mettre tous mes trésors dedans, sans qu'on m'vienne m'les voler!"
Mais cette bonne humeur était bien vite retombée lorsqu'elle retourna au coin chaud, pourtant enjouée de raconter tout ce qu'il c'était passé, depuis le viol, de dévoiler cette résurrection, comme si sa confiance en elle revenait petit à petit avec ces gens comme Kazak ou même ces quelques couturiers et autres noble de renom, dont l'identité ne serait pas révélé, afin d'éviter toute foule auprès d'eux. Mais parmi ces gens il y avait ceux qui vous...
"Qui me foutent le cafard ouai! Comme cette d'mi elfe qui m'dit que j'suis une peste! Ou comme l'autre "Est mi là", qui m'a parlé d'mes parents, que j'sais bien moi qu'ils m'aiment pas! J'suis sûre! elle voulait m'faire pleurer!"
Aliana ne voyait pas que ces gens lui voulaient du bien en la faisant parler, sa vie, la gamine la considérait comme une vie normale, pour elle, tous les parents du monde étaient des gens mesquins, qui n'aimaient leur enfants seulement pour qu'ils rapportent de l'or. Alors quand on essayait de lui dire le contraire, qu'elle avait besoin d'amour, Aliana ne savait pas si elle avait le droit de rire ou de pleurer. C'était inconcevable ça l'amour, elle en avait vu l'absence durant son enfance, elle avait survit sans. Pourquoi en aurait elle besoin? Pour se réconforter, elle en parla à son nouveau confident, qui lui dit que pour être un vrai matelot, il fallait savoir vivre dans la solitude.
"Voilà des paroles censées!
Après avoir bâillonné la peste, pour continuer le récit, l'on puis raconter, que pour remercier le nain, elle offrit devant l'entreprise Durazgual, une représentation assez spéciale. Enlevant pour l'occasion son tricorne, cela faisait bien des mois qu'elle c'était entraîné dans les bois, au risque de mettre le feu partout. Remontant ses manches, y passant des mitaines humides, elle coinça ses jolies couettes sous une calotte de tissu humide elle aussi. Aliana avait de l'allure ainsi, avec cet air de nonchalance, cette ceinture de tissu, arborant alors une torche et unepetit gourde d'alcool fort.
La gamine sortit un morceau de chiffon de sa poche, et comme tout le monde se le doutait déjà, lui-même était humide. Avec son briquet d'amadou, elle alluma sa torche. De ses petites mains, elle déboucha la bouteille pour en prendre une longue gorgée, qu'elle garda en bouche. Levant alors la torche près de son visage, les flammes dansantes, prêtes à se faire dompter ou à se retourner contre la maîtresse qui tenait ce morceau de bois enflammé.
Aliana cracha alors l'alcool, haut dans le ciel, soufflant de toute ses forces, une flamme, loin d'être immense, mais impressionnante tout de même, pour tout ceux qui n'avait jamais vu de cracheur de feu.
D'un geste rapide alors, elle essuya aussitôt sa bouche afin de ne pas se brûler du surplus d'alcool. Aliana avait alors la gestuelle d'une professionnelle, qui manquait juste un peu de souffle pour faire des flammes encore plus grande.
Mais le résultat était là, une petite foule c'était amassée devant l'entreprise, on lui donna la pièce, quelques uns applaudir, tandis que d'autres, outrés qu'une gamine s'exerce à des activités aussi dangereuses, repartaient après avoir regardé le spectacle de rue.
"Bienvenue, dans les entreprises Durazgual! Ou l'imprévisible se produit tous les jours!"
De la réclame, Aliana avait trouvé le filon pour attirer l'attention des gens, autre que sur leur pieds. Peut être que demain, ce serait de la jonglerie, qui sait!!!
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - March 29, 2010 at 9:41 AM
La fée du logis c'est qui?
C'est Ali!
"Tu t'occupera des chevaux."
"D'accord."
"Tu seras également chargé de transmettre le courrier."
"D'accord"
"Tu devra t'occuper aussi de nettoyer la caserne."
"Même celle en basse?"
"Oui."
"Même la taverne au port?"
"Oui mais pour le moment le tout a été évacué."
"D'accord."
"Tu devra aussi, lorsque tu te sentira rien faire, suivre un maximum possible un soldat afin de noter comment doit agir un mercenaire."
"Je devrai écrire tout ce que je vois?"
La question, légèrement ponctuée d'angoisse fut posée, la petit regardant intensément ce qu'allait lui dire le Lieutenant et le caporal. Non elle ne serait pas obligée, seulement si elle le souhaitait. On lui remit un uniforme, on lui promis un salaire de recrue divisé par deux. Mais Aliana était loin de se plaindre, elle gagnerait de l'or pour acheter son bateau!
"Et interdiction de te battre."
"Oui Lieutenant!"
On lui apprit à effectuer un salut militaire irréprochable, main droite au front, pouce rentré, bras gauche le long du corps, jambes serrées, pieds légèrement écartés et le visage et le dos droit formant un "I". Puis la petite commença directement ses taches sans rechigner, prenant un balai, et commençant à amasser le tas de poussière quotidien que pouvaient laisser les mercenaires après de multiples passages. Elle récura également tout ce qui était salle pour se laver, chose qu'elle avait peu l'habitude de faire. Puis s'en vient le moment ou elle du donner à manger aux chevaux des soldats, leur préparer leurs armes au cas ou il y aurait une alerte. La petite courait de partout et avait de l'énergie à revendre.
"Cadette d'Ambrerouge! Votre chemise n'est pas réglementaire!!"
Quoi? Une chemise rouge sous l'uniforme mercenaire ? Pas réglementaire? Aliana avait simplement du mal à se séparer de sa couleur fétiche! Et puis une chemise blanche avec en dessous une robe! quel manque de goût! Pour un peu on la prendrait pour une ordreuse! Mais un ordre était un ordre, et ça, Dauphin Rouge l'avait compris... ou plutôt Dauphin Vert à présent. Sa vie risquait d'être de plus en plus chargée, et la petite regrettait déjà l'absence de ces cils si volumineux, et d'une fleur qui se replaçait maintes fois dans les cheveux. Mademoiselle d'Ambrerouge espérait juste la rencontrer au détour d'un courrier à présent, vu comment elle était occupée.
Il y en a une qui serait enfin soulagée de ne plus avoir la petite peste dans ses pattes!
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - May 17, 2010 at 8:56 PM
Joyeux anniversaire.
Ce n'était pas un matin comme les autres. Déjà au réveil, Aliana avait une boule au ventre en regardant par la fenêtre le soleil qui se levait à peine alors. Courbaturée par les entraînements qu'elle se donnait elle-même en équitation, la gamine se leva, moins énergique que d'habitude dans cette chambre spacieuse rien que pour elle. Encore en pyjama, ses cheveux en tignasse, ses pieds nus touchaient alors le sol, un peu grognonne. Ce n'était pourtant pas l'habitude de la rouquine d'être de mauvaise humeur le matin, mais cette fois-ci, si.
Sélectionnant ce même uniforme vert, cette uniformité qui commençait à s'installer dans sa vie de gamine, par ces même gestes répétés chaque matin: Son originalité la faisait vivre et la rendait fraiche de nouveauté. Mais chaque année c'était ce même jour qui l'énervait, son anniversaire.
a l'heure ou certains adolescents sont pressés de grandir plus vite que leur âge, Aliana faisait abstraction de ça. Se regardant dans la glace, toujours aussi petite, quoi qu'elle avait peut être pris deux centimètres, peut être trois en rembourrant ses bottes. Mais le résultat était le même, elle ne faisait pas son âge.
"On dirait un bébé tu sais?"
Se parlant à son reflet tout en nouant la bourse à sa ceinture, le ventre légèrement dénudé par son manque de pudeur, elle faisait la conversation, toujours de cette même humeur déprimante, lié certainement à une période d'adolescence que la cadette n'aimait pas subir, son anniversaire.
Quel âge avait elle d'abord? Beaucoup savaient son faux âge, car Aliana mentait sur ce dernier, mais qui savait qu'aujourd'hui elle avait quatorze ans? Personne. Ses parents? Son frère? Un drôle de sentiment prenait son petit ventre de petite fille, comme un vide. Personne. Les amis qu'elle voyait avaient des cadeaux de leurs parents eux, pas elle. Certainement de beaux soldats de plomb ou des poupées avec de vrais cheveux en crin de cheval, ou même des choses que son imagination ne pouvait pas imaginer.
"J'vais m'offrir des cadeaux toute seule moué tiens."
Tirant la langue à son reflet dans le miroir, et après s'être fait elle-même un bras d'honneur, elle quitta son autre elle pour descendre prendre son petit déjeuner. Quelque chose de fort, elle se servit une bière, elle qui avait promis de ne plus boire. Après tout, elle était assez âgée et indépendante pour gérer sa vie comme elle l'entendait, comme tant d'adultes lui répétaient. Ces mêmes adultes qui, à la moindre incartades lui diraient qu'elle n'est qu'une enfant, un bébé, une gamine. Au diable leur morale.
Journée à l'étable, elle n'aurait pas à subir les mercenaires, elle fêterait sa fête avec les chevaux.
Aliana c'était arrêté dans une boulangerie, s'achetant son propre gâteau qu'elle mangerait toute seule, avec les doigts, sans que personne ne lui dise que c'était malpoli. Parfois les petits plaisirs de la vie étaient les meilleurs. Enfourner ce chou remplit de crème entier dans sa bouche, et avoir du mal à mâcher, pour s'envoyer à la suite une longue rasade de lait à s'en faire ressortir par les trous de nez. Le genre de bêtise que n'importe quel gamin pourrait faire. Se faire des tâches en mangeant, respirer à pleins poumons des fleurs, le nez couvert de pollen par la suite. Frapper à la porte des maisons, déguerpir se cacher, puis regarder la personne ouvrir la porte devant rien et rire du tour.
Pourquoi fallait il qu'elle grandisse en âge?
Colère! Ramassant le purin, pour l'envoyer contre les murs, une bataille de purin, qui serait assez enfantin pour en faire une avec Aliana? Personne. Ses doigts à présents collant s'essuyaient vainement sur son uniforme. Elle passa à la caserne, pour se prendre un savon par un caporal, pour être toute sale. Comme punition on lui fit faire vingts pompes.
"J't'en fais quarante même!"
Humeur massacrante, c'était son moment après tout!
La rouquine termina sa journée à traîner au port, ou de la musique était jouée. Profitant en se disant que c'était pour elle, juste pour elle et que personne ne pourrait lui gâcher son moment. Et ce fut le cas, la musique lui prenait les tripes, comme lorsqu'elle repensait à son frère mort, mais cette sensation n'était plus si désagréable qu'autrefois. Comme acceptant un fait indéniable.
La nuit était tombée, et le Dauphin Rouge n'avait pas l'intention d'aller dormir, mais plutôt de continuer à faire la fête, cracher le feu comme elle aimait le faire, sous les yeux des musiciens émerveillés par ce talent qui n'avait aucune utilité dans une guilde, c'était là l'originalité. Boire en s'arrêtant avant d'être saoul, contrôler ses émotions et fumer les herbes folles. Une nuit d'ivresse simple, ou la liberté de la rouquine était là ou elle avait réussit à trouver ses limites.
Quatorze ans, se répétait de nouveau devant la glace en fin de soirée, abandonnant les fanfarons dehors, rentrant au domaine Menethil. Elle souleva sa chemise, mais rien n'avait poussé, loin d'être une femme physiquement encore. Ni les poils comme lui avaient dit les nains. La petite désespérait de cette apparence, elle avait la chance d'avoir un corps énergique, tandis que d'autres à son âge étaient embêtés par un surpoids, des boutons, et même pire. Ses rêves furent remplit de feu et de cordes de cithares. Un feu ardent qui brûlait dans sa tête et qui lui disait:
Tu as grandit.
Post by Aliana d'ambrerouge, AdM - May 19, 2010 at 12:38 AM
Quand Ali rime avec niaiserie.
Non ce n'était pas beau de grandir, de devoir rester une enfant. Un vrai combat de tous les jours, un peu comme lorsque l'on prend une arbalète pour aller chasser le troll de glaces, en ne sachant pas vraiment si l'on va revenir vivant de l'assaut. Rester enfant fonctionnait sur le même principe pour Aliana. Et aujourd'hui plus encore, elle avait fait bataille pour ne pas se laisser succomber par le côté vicieux d'être une fille. Garder cette apparence de nonchalance perpétuelle, de vulgarité et ce côté effronté, il n'y avait pas sans dire que la rouquine faisait beaucoup d'effort pour garder cet aspect de son caractère.
Le côté romantique, fleurs fleurs, le petit parfum de printemps, écoutant les chants volages des oiseaux bleus dans le ciel, l'émerveillement devant une fleur... enfin la niaiserie, n'était pas faite pour Aliana. Enfin! C'est ce qu'elle prétendait, car aujourd'hui, mademoiselle d'Ambrerouge avait eu la preuve flagrante qu'elle avait faillit grandir et se comporter comme une vraie princesse de conte de fée . Arrêtez vous donc un peu pour écouter ce petit passage frais, cela ne vous coûtera que la fatigue dans vos yeux déjà fatigués de lire tant de choses.
Tout commença par une rencontre avec des nains pauvres. Pauvres nains, ils subissaient un comble pour leur race, et ce, sans aucune honte. Honte à eux, mais la gamine n'allait pas les blâmer plus qu'il ne le fallait, déjà qu'ils n'avaient pas un sous. Cela amusait beaucoup notre cadette d'ailleurs, qui se faisait un malin plaisir à critiquer leur armures de nains, qui n'étaient d'ailleurs pas nanniques: Comble du comble! L'un des deux frère nain d'ailleurs, portait une armure d'os. La petite archère dynamique l'avait tout de suite soupçonné d'être un nécromanchien et l'avait menacé durant un instant de son arbalète. Mais voilà, s'il n'y avait eu qu'eux, Aliana aurait pu gérer la situation, mais il avait fallu qu'il y ai LUI.
Son petit air innocent et simple, inspirant confiance et protection. Pourtant pas l'allure d'un guerrier, LUI avait quelque chose d'autres que les autres de son âge n'avaient pas. L'intelligence? Cette façon si particulière d'être franc? Rhaa! Niaiserie commence alors à jouer des tours. Et pourtant sa démarche respirait la modestie, cette manière de soupçonner les adultes d'être nécromanchiens, sa façon si joyeuse de dire bonjour à Aliana... Niaiserie arrête donc de rendre notre petite peste plus niaise qu'elle ne l'est déjà.
Mais Amy D'Astalon, heureusement pour la rouquine, ne voyait rien de tout cela. Non, il n'avait pas compris, lorsque les nains avaient proposé au dauphin rouge de venir avec eux dans la grotte chasser des araignées, qu'Aliana l'avait accroché au bras par un réflexe niaiseux qui aurait fait sourire plus d'un adulte. Les nains l'avaient bien compris eux, et ne s'étaient pas gênés pour dire:
"Oh les amoureux, accrochés comme ils sont il faudrait les marier."
Miséricorde, non pas ça. Pourquoi les adultes avaient toujours ce manque de tact flagrant pour rendre une situation plus gênante qu'elle ne l'était? Le bras fut immédiatement relâché, une effluve sanguine montant aux joues de la gamine alors, qui se mit à râler et pestiférer de plus belle. Elle aurait donné n'importe quoi pour se retrouver seule avec son nouveau copain.
Et comme son Bel Amy (notez le jeu de mot subtil) ne captait décidément rien, c'est ce qui se produisit. Il accepta de l'emmener à l'académie pourpre, même si c'était interdit. Ou ils se retrouvèrent à la bibliothèque, le garçon montrant même des livres à la rouquine, qui, au fond d'elle même s'en fichait totalement, mais son visage semblait s'intéresser aux différents sujets. elle l'écoutait même clâmer avec fierté sa récente bataille contre un nécromanchien que les mages avaient combattu et vaincus. Les yeux brillant d'admiration de la future capitaine devant son héros, heureusement que d'Astalon ne comprenait rien. Aaah l'adolescence! Ou pré-adolescence! Ou les amourettes des enfants sont remplies d'innocence. tellement innocente qu'il n'y avait pas de retour, c'était bien plus amusant ainsi que notre jeune homme d'Astalon ne voit pas toute la supercherie de mademoiselle d'Ambrerouge.
Et après cette journée riche en émotion nouvelle, Aliana avait eu le droit à un topo sur comment parler aux hommes de la part de la reine de l'amour T'sen Ayako. Et la sale gamine n'hésitait pas à lui poser des questions détournées, même si à la fin elle se mettait en colère encore en disant qu'Amy n'était que son ami.
"Si un homme te fait des compliments, c'est qu'il veut plus te connaitre et que tu lui plais."
Hé marde alors, j'ai faillit m'faire avoir et tomber amoureuse tiens... Vous y avez cru vous aussi hein?
A suivre...